Mon chien perd ses poils : causes possibles et solutions

Un chien avec des trous dans le pelage

Comme l'être humain, le chien perd régulièrement ses poils, que ce soit toute l'année ou de manière plus marquée lors des périodes de mue saisonnière. Cela permet de renouveler le pelage, et n'a rien d'anormal.


Mais si la dépilation est plus conséquente que d'habitude, si elle se produit à des saisons inhabituelles ou si elle dégarnit entièrement certaines parties de la peau, cela peut traduire un problème plus profond, qu'il faut identifier.


Quelles sont les causes possibles de perte de poils, et les manières de les identifier ? Dans quels cas faut-il s'inquiéter, et comment réagir ?

Mon chien perd ses poils : les causes possibles

Les causes possibles d'une importante perte de poils chez un chien sont nombreuses.

Les mues (ou pertes de poils normales)

La mue saisonnière du Husky Sibérien est conséquente
La mue saisonnière du Husky Sibérien est conséquente

Aussi conséquentes soient-elles parfois, certaines chutes de poils ne sont pas la conséquence d'un problème de santé, mais d'un phénomène naturel et tout à fait normal. Elles ne nécessitent donc nullement de s'inquiéter outre mesure.

 

C'est le cas en particulier des mues saisonnières, qui ont généralement lieu à l'automne et au printemps et au cours desquelles une grande partie des poils est renouvelée. Elles permettent de remplacer le poil d'été ou d'hiver par une fourrure plus adaptée à la saison qui approche. L'importance et la fréquence des mues dépendent principalement de la race : par exemple, le Malamute d'Alaska et le Husky Sibérien muent abondamment deux fois par an, alors qu'à l'inverse le Caniche est connu pour ne pas muer du tout, ce qui contribue d'ailleurs à en faire une race de chiens hypoallergénique.

 

La perte de poils est également considérée comme normale et sans gravité lorsqu'elle concerne les chiennes gestantes ou celles qui viennent juste de mettre bas. La dépilation est alors simplement le fait des changements hormonaux liés à la grossesse. La repousse est spontanée dès que le taux d'hormones revient à la normale, au bout de quelques semaines à quelques mois.

Des parasites

Des parasites

La plupart des parasites externes qui s'en prennent au meilleur ami de l'Homme peuvent provoquer des pertes de poils localisées ou au contraire généralisées, entre autres problèmes cutanés.

 

La dépilation est souvent un symptôme secondaire : elle n'est pas provoquée directement par le parasite, mais par le fait que le chien se gratte beaucoup à cause des démangeaisons, ce qui fait tomber les poils situés dans les zones de grattage.

 

Dans certains cas plus rares, elle est directement causée par le parasite, par exemple parce qu'il ronge les poils ou altère la structure de la peau. Elle est alors située aux endroits où l'intrus a élu domicile.

La teigne

Un chien souffrant de la teigne
Un chien souffrant de la teigne

La teigne est une maladie très contagieuse provoquée par un champignon microscopique qui se loge dans la gaine du poil, où il se nourrit de kératine.

 

Les poils rongés de l'intérieur finissent par tomber, causant ainsi des zones dépilées de forme arrondie au niveau de la tête, du dos ou des cuisses, en particulier chez les chiens à poil court.

 

Toutefois, de nombreux individus sont porteurs sains, et ne subissent donc pas une perte de poils plus importante qu'à l'accoutumée.

La gale sarcoptique

La gale sarcoptique est causée par des acariens qui colonisent la peau et y creusent de minuscules sillons. Il en résulte d'intenses démangeaisons au niveau des oreilles, des flancs, des coudes et des cuisses. Cela conduit le chien à se gratter en permanence, ce qui provoque la chute de poils.

La démodécie

Un Chihuahua avec une démodécie
Un Chihuahua avec une démodécie

La démodécie (ou gale démodécique) est une maladie provoquée par un acarien parasite du follicule pileux, c'est-à-dire de la racine du poil située dans la peau.

 

Elle atteint généralement les chiens affaiblis ou immunodéprimés, mais on peut parfois la retrouver chez de jeunes chiots provenant de chenils mal tenus.

 

Elle débute par des dépilations localisées (museau, autour des yeux et de la bouche…), qui parfois se généralisent ensuite à l'ensemble du corps.

La leishmaniose

La leishmaniose, maladie causée par un parasite du sang, provoque des démangeaisons et des zones de dépilation plus ou moins étendues, ainsi que des pyodermites (infections bactériennes de la peau).

La cheyletiellose

La cheyletiellose est une maladie causée par un acarien qui vit en surface de la peau et qui touche principalement les chiots. Elle peut provoquer des démangeaisons, des pellicules et une perte de poils légère au niveau de la tête, du cou et du sommet du dos. Elle peut aussi rester complètement asymptomatique.

Un stress important

Un stress important

La perte de poils peut également être la conséquence d'un stress psychologique.

 

En général, un chien stressé, hypersensible ou angoissé a tendance à se lécher excessivement, en particulier au niveau des pattes avant et à la base de la queue. C'est ce qui peut se produire par exemple lors de l'arrivée d'un bébé à la maison, d'un déménagement, ou même simplement lorsque le maître est trop souvent absent. Ce léchage frénétique est une façon pour l'animal de soulager temporairement l'inquiétude qu'il ressent et de se rassurer. À force d'être trop sollicitée à certains endroits, la peau finit par s'irriter : on observe alors des plaques rouges, assorties d'une chute de poils très localisée aux endroits où le chien se lèche.

 

Il peut également arriver, dans le cas d'un choc ou d'un stress important, qu'une perte de poils massive se produise sur de larges zones. Ce phénomène, appelé effluvium télogène, survient lorsqu'une grande partie des follicules pileux se mettent soudainement au repos. Cela peut se produire après un traumatisme important (par exemple un abandon, ou le décès du propriétaire du chien) ou un stress métabolique conséquent (une opération chirurgicale, un accident domestique, un traitement médicamenteux lourd...). La perte de poils est alors temporaire : les poils repoussent d'eux-mêmes au bout de quelques mois.

Une réaction allergique

Une réaction allergique

De nombreuses allergies peuvent se traduire par des symptômes cutanés, dont une perte de poils anormale.

 

La cause la plus connue est la Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces (DAPP) : comme son nom l'indique, il s'agit d'une réaction allergique à la salive des puces. Une seule piqûre peut suffire à déclencher une crise de léchage et de grattage frénétique, parfois jusqu'au sang. Il en résulte l'arrachage de poils localisés à certains endroits, comme les cuisses ou le bas du dos.

 

Une allergie de contact, ou plus surprenamment une allergie alimentaire du chien, peut aussi se traduire par des symptômes cutanés comme des dépilations, des démangeaisons et des plaques rouges. Toutefois, comme pour la DAPP, la chute de poils est secondaire : elle est due au fait que l'animal se gratte sans arrêt pour soulager son inconfort.

Une maladie de peau

La perte de poils peut être causée par une maladie de peau. En effet, les poils sont fabriqués par l'épiderme : si ce dernier est en mauvaise santé, le pelage l'est également.

L'adénite sébacée granulomateuse

Le Vizsla est prédisposé à l'adénite sébacée
Le Vizsla est prédisposé à l'adénite sébacée

L'adénite sébacée granulomateuse est une maladie rare qui provoque une destruction des glandes sébacées et donc un défaut de fabrication du sébum, une substance protectrice de la peau et des poils. Certaines races y sont prédisposées, comme l'Akita Inu, le Vizsla ou encore le Caniche Royal.

 

Le traitement consiste à réhydrater et huiler la peau à l'aide de shampoings spéciaux, d'huiles essentielles et de compléments alimentaires pour favoriser la repousse.

L'hypotrichose congénitale

Un Bichon Frisé joue dans la neige
Le Bichon Frisé est prédisposé à l'hypotrichose congénitale

L'hypotrichose congénitale est une maladie génétique rare qui se manifeste par des zones de plus ou moins grande taille au niveau desquelles aucun poil n'est présent.

 

Le chiot atteint peut soit présenter ces plaques dès la naissance, soit naître avec un pelage anormal qui tombe dès les premiers mois pour laisser de grandes zones dégarnies. Quelques races comme le Bichon Frisé ou le Yorkshire y semblent prédisposées.

 

Aucun traitement n'est disponible. Il semble toutefois que dans certains cas les poils poussent spontanément après quelques semaines d'évolution.

La dysplasie folliculaire

Une dysplasie folliculaire des poils noirs
Une dysplasie folliculaire des poils noirs

La dysplasie folliculaire est une anomalie de la peau qui conduit cette dernière à produire des poils courts, fragiles et cassants, qui tombent facilement.

 

Il existe deux formes de cette maladie : la dysplasie folliculaire des poils noirs, qui ne touche que les poils de couleur foncée, et l'alopécie récurrente des flancs, qui concerne toutes les couleurs. Dans les deux cas, une perte de poils plus ou moins étendue apparaît avec le temps.

 

Il n'existe à ce jour aucun traitement.

L'alopécie en patron

Deux Whippets allongés dans un parc
Le Whippet est prédisposé à l'alopécie en patron

L'alopécie en patron est une maladie de peau probablement d'origine génétique. Il en existe quatre formes, qui touchent chacune des parties différentes du corps :

  • l'alopécie des pavillons auriculaires, qu'on trouve surtout chez le Teckel et le Yorkshire ;
  • l'alopécie du cou, du tronc et des pattes, par exemple chez l'Epagneul d'Eau Américain ;
  • l'alopécie de la face postérieure des cuisses, principalement chez le Lévrier Anglais ;
  • l'alopécie du ventre et de l'intérieur des cuisses, qui touche notamment le Chihuahua et le Whippet.

La dermatomyosite familiale

Le Shetland est prédisposé à la dermatomyosite familiale
Le Shetland est prédisposé à la dermatomyosite familiale

La dermatomyosite familiale est une maladie génétique rare chez le chien, qui affecte à la fois la peau et les muscles. Elle se manifeste tout d'abord par des lésions cutanées, des rougeurs, des ulcères et une perte de poils au niveau de la tête et des doigts. Avec le temps, des troubles locomoteurs et digestifs apparaissent également, signes de l'atteinte musculaire.

 

Le Colley et le Berger de Shetland y sont prédisposés, mais la maladie peut toucher toutes les races.

La lipidose folliculaire du Rottweiler

Un Rottweiler souriant allongé dans l'herbe
Le Rottweiler peut souffrir de lipidose folliculaire

La lipidose folliculaire du Rottweiler est une maladie rare, probablement héréditaire, et qui n'existe à ce jour que chez le Rottweiler.

 

Elle est due à une anomalie locale des follicules pileux et se traduit par une perte de poils au niveau des zones de couleur fauve de la face et des pieds, ainsi qu'une décoloration des poils restants, qui prennent un aspect délavé. Des signes plus généraux tels qu'une insuffisance rénale chronique peuvent parfois apparaître.

Une maladie hormonale

Une maladie hormonale

Au sein de l'espèce canine comme chez l'Homme, la pousse des poils est régulée par des phénomènes hormonaux. Or une partie des maladies hormonales perturbent la sécrétion de certaines hormones, ce qui altère la beauté, la santé et la densité du pelage.

 

La perte de poils qui en résulte est généralement étendue, bilatérale et symétrique (c'est-à-dire présente à l'identique des deux côtés du corps) et s'accompagne souvent d'une modification de la structure de la peau : amincissement ou épaississement, dessèchement, pellicules...

Le diabète

Le diabète

Le diabète est causé par un taux de glucose trop élevé dans le sang, généralement dû à une production d'insuline insuffisante, même si d'autres causes sont possibles.

 

Le glucose étant toxique à haute dose, sa présence en excès provoque une mauvaise circulation du sang dans l'organisme, et en particulier au niveau des petits vaisseaux sanguins, comme ceux qui irriguent la peau. Les follicules pileux ne sont plus suffisamment nourris : ils finissent donc par mourir, ce qui provoque une chute de poils irréversible.

 

Cela ne se produit toutefois que dans les cas de diabète avancé : un chien dont la glycémie est bien contrôlée grâce à des injections d'insuline ne perd normalement pas ses poils.

Le syndrome de Cushing

L'hypercorticisme (ou syndrome de Cushing) est une maladie des glandes surrénales qui provoque notamment un amincissement et une pigmentation de la peau, l'apparition de comédons (points noirs) et une chute de poils importante, notamment sur le dos et les flancs.

L'hypothyroïdie

L'hypothyroïdie

L'hypothyroïdie est une maladie hormonale souvent due à une défaillance du système immunitaire du chien.

 

Elle provoque un épaississement de la peau, l'apparition de taches foncées, un ternissement et un assèchement du pelage, ainsi qu'une chute de poils symétrique généralement au niveau du cou et de la queue.

Les dysendocrinies sexuelles

Les dysendocrinies sexuelles sont des déséquilibres dans la production d'hormones sexuelles, souvent liées à une hyperoestrogénisme chez la chienne ou à des tumeurs testiculaires chez le chien mâle.

 

Dans les deux cas, le taux d'oestrogènes dans le sang augmente, ce qui provoque notamment une perte de poils symétrique et progressive qui commence dans la région du périnée pour ensuite s'étendre aux flancs, au dos, au torse et au cou, sans pour autant toucher la tête ni les pattes.

Un déséquilibre alimentaire

Un déséquilibre alimentaire

Pour avoir une peau et un pelage en bon état, il faut qu'ils soient bien nourris. Chez le chien comme chez l'Homme, ce sont principalement les vitamines A et B, les omégas 3 et 6, les protéines et certains minéraux comme le zinc ou le cuivre qui contribuent à la synthèse de la kératine, et donc à la bonne santé du poil.

 

Ainsi, une alimentation déséquilibrée peut conduire à un poil sec, terne et cassant : c'est ce qui se produit parfois lorsqu'on opte pour des produits industriels de mauvaise qualité, ou qu'on choisit de nourrir son chien avec un régime végétarien.

 

En dehors de son pelage terne, l'animal peut sembler en bonne santé, sans autre symptôme particulier. Mais si la situation perdure, une forte carence du chien en vitamines et/ou en nutriments risque de finir par provoquer une chute de poils massive, ainsi que d'autres problèmes de santé plus graves.

Une maladie auto-immune

Un chien peut perdre ses poils à causes d'une maladie auto-immune, c'est-à-dire un dysfonctionnement du système immunitaire qui conduit celui-ci à attaquer certaines cellules du corps comme s'il s'agissait de microbes. Lorsque les cellules attaquées et détruites sont celles de la peau, une chute de poils peut survenir.

La pelade

La pelade

La pelade, aussi appelée alopecia aerata, est une maladie auto-immune très rare chez le chien, qui se caractérise par une destruction des parties profondes des follicules.

 

On observe alors une chute des poils initialement localisée au niveau de la face, mais qui n'entraîne pas d'inflammation de la peau. Le Teckel semble y être prédisposé. Parfois, les poils finissent par repousser spontanément. Ils peuvent toutefois alors être d'abord blancs, avant de retrouver leur couleur habituelle.

 

Le mot « pelade » est parfois aussi utilisé à tort dans le langage courant pour désigner une perte de poils, quelle qu'en soit la cause. Pourtant, en médecine humaine comme vétérinaire, il s'agit en vérité d'une maladie bien précise, qui entraîne effectivement des zones dépilées sur la peau - d'où la confusion entre les deux.

Le lupus

Le lupus est une maladie auto-immune susceptible de provoquer un grand nombre de symptômes différents, en fonction des organes et tissus qui sont touchés. Certaines formes affectent essentiellement la peau et peuvent provoquer une perte de poils, mais aussi une séborrhée, une dépigmentation, des lésions, des squames, des ulcères...

Certains médicaments

Le vaccin contre la rage peut provoquer une dépilation locale
Le vaccin contre la rage peut provoquer une dépilation locale

Un chien peut perdre une grande quantité de poils à cause de certains médicaments.

 

L'exemple le plus parlant est celui des traitements anti-cancéreux, et plus particulièrement la chimiothérapie, qui peut provoquer une perte de poils conséquente. Toutefois, contrairement à l'être humain, il est assez rare que l'animal perde alors tous ses poils : la chute est simplement plus rapide qu'à l'accoutumée.

 

Certains traitements hormonaux tels que les corticoïdes peuvent également provoquer une importante chute de poils. Ces derniers repoussent ensuite spontanément lorsque le traitement prend fin.

 

Enfin, certaines injections peuvent provoquer une inflammation locale qui conduit à la destruction directe ou indirecte des follicules pileux autour de l'endroit de la piqûre : c'est ce qu'on appelle l'alopécie post-injection. Ce cas se produit le plus souvent lors de l'administration d'un vaccin, et plus particulièrement dans le cas de la vaccination du chien contre la rage.

Un traumatisme sur la peau

La tonte peut provoquer une dépilation temporaire
La tonte peut provoquer une dépilation temporaire

La chute de poils peut avoir une origine traumatique, c'est-à-dire une altération de la structure de la peau, au point que celle-ci devient incapable de renouveler le pelage comme elle le devrait. C'est ce qui se produit par exemple après une coupure importante ou une brûlure du chien, qu'elle soit thermique ou chimique : la peau endommagée est alors remplacée par du tissu cicatriciel qui ne produit aucun poil.

 

Il existe également une forme rare de chute de poils traumatique liée à l'action directe de l'Homme : l'alopécie de traction. Dans ce cas de figure, c'est le propriétaire qui, en tirant trop souvent les poils, les arrache et les casse. Cela se produit par exemple chez les chiens qui portent souvent des barrettes, des pinces ou des chouchous, ou lorsque le brossage de son pelage est effectué de manière trop fréquente et/ou énergique.

 

Enfin, dans de rares cas, se manifeste ce que l'on appelle une alopécie post-tonte. Comme son nom l'indique, elle se produit après la tonte du chien, et le risque est accru si celle-ci a lieu juste avant l'hiver. Pendant de longs mois (parfois jusqu'à un an et demi après la tonte), les poils coupés repoussent très lentement, voire pas du tout. Ceci pourrait être dû au brusque refroidissement de la peau du fait de l'absence soudaine de pelage, qui conduit les follicules à se mettre au repos. Les races les plus concernées sont celles possédant un pelage dense, comme l'Akita Inu.

Mon chien perd ses poils : quand dois-je m'inquiéter ?

Mon chien perd ses poils : quand dois-je m'inquiéter ?

Toute perte de poils importante ne doit pas forcément inquiéter : dans un certain nombre de cas, elle est normale et correspond simplement à une mue saisonnière ou à des changements hormonaux survenus du fait d'une grossesse réelle ou nerveuse.

 

En revanche, si ces deux explications sont écartées, la perte de poils reflète à coup sûr un problème de santé physiologique ou psychologique, qu'il faut impérativement identifier et tenter de résoudre.

 

Bien souvent, les fautifs sont des parasites externes, en particulier si le chien n'est pas traité alors qu'il a accès à l'extérieur. Le stress est également une cause courante, en particulier chez les sujets qui vivent en appartement et manquent de stimulations. Ces deux problèmes doivent évidemment être résolus, mais il n'est généralement pas très difficile d'y apporter des solutions satisfaisantes.

 

En revanche, un chien peut perdre des poils pour des raisons nettement plus graves, comme un dérèglement hormonal ou une maladie de peau. Il est donc essentiel de ne pas laisser traîner et de se tourner vers un vétérinaire en cas de doute : un traitement précoce limite les risques d'apparition de symptômes plus graves.

Identifier la cause de la perte de poils

Une prise de sang peut contribuer au diagnostic
Une prise de sang peut contribuer au diagnostic

Pour faire cesser la chute de poils, il faut en connaître la cause sous-jacente, car c'est cette dernière qu'il faut régler en priorité.

 

L'expertise d'un professionnel de santé est alors nécessaire : seul un vétérinaire est en mesure de tirer les choses au clair, et dès lors d'indiquer comment remédier au problème.

 

Dans la mesure où la cause peut être très diverse, différentes analyses peuvent être nécessaires pour établir un diagnostic : une biopsie cutanée pour détecter une éventuelle malformation, des examens au microscope à partir de prélèvements, une recherche de parasites, une prise de sang du chien pour mettre en évidence une maladie hormonale ou auto-immune... La recherche de la cause est facilitée dès lors d'autres symptômes sont présents, ce qui est souvent le cas lorsqu'il s'agit d'une maladie.

 

Le vétérinaire réalise ces différents tests en privilégiant les pistes les plus probables, sur la base du mode de vie de l'animal et des éventuels autres signes qu'il détecte. Par exemple, si le maître a changé récemment le shampoing qu'il utilise pour entretenir le pelage de son chien, la piste allergique est privilégiée. Dans le cas d'un chien nourri avec une alimentation maison, la cause la plus probable de la dépilation est plutôt une carence nutritionnelle.

Mon chien perd ses poils : que faire ?

Il existe globalement deux moyens de traiter un chien qui perd ses poils : trouver la cause de ce problème, et/ou tenter de favoriser la repousse du pelage.

Le traitement de la cause sous-jacente

La dépilation disparaît en même temps que les parasites
La dépilation disparaît en même temps que les parasites

La chute de poils étant la conséquence d'un autre problème, le meilleur moyen de la traiter est de régler la cause sous-jacente :

 

  • en cas d'infestation par des parasites, un traitement antiparasitaire externe doit être mis en place. Ce type de chute de poils se soigne généralement bien, ces derniers finissant par repousser d'eux-mêmes une fois le problème réglé ;

 

  • s'il s'agit d'une maladie (dermatologique, hormonale, auto-immune...), il faut tenter de la soigner ou au moins d'en atténuer les symptômes à l'aide d'un traitement symptomatique, si bien sûr c'est possible ;

 

  • dans le cas où la cause est d'ordre alimentaire, le remède consiste à rééquilibrer le régime alimentaire de l'animal, que ce soit en changeant le type de nourriture donnée et/ou en utilisant des compléments alimentaires pour chien ;

 

  • si la cause est médicamenteuse, l'arrêt du traitement permet généralement un retour à la normale. Il existe une exception dans le cas où la chute de poils est causée par une injection : ce cas-ci est irréversible, mais la dépilation reste heureusement très localisée ;

 

  • si la chute de poils est le fait d'une réaction allergique, le traitement consiste à déterminer l'allergène en cause et à le supprimer de l'environnement de l'animal, si c'est possible ;

  • la perte de poils d'origine traumatique peut généralement être traitée dès lors que la peau n'a pas été atteinte. En revanche, dans le cas d'une brûlure, d'une coupure importante ou de tout ce qui détériore l'épiderme, les poils ne peuvent pas repousser sur la plaie.

Favoriser la repousse des poils du chien

Un homme fait un shampoing à son chien

Si la cause sous-jacente n'est pas soignable et/ou si le chien a perdu beaucoup de poils, il est intéressant de lui fournir un traitement favorisant la repousse.

 

Cela peut par exemple prendre différentes formes :

  • une alimentation complémentée en vitamines et nutriments ;
  • des bains d'huile pour réhydrater la peau si elle est trop sèche ;
  • des huiles essentielles favorisant la repousse des poils ;
  • des shampoings anti-chute de poils, qui ralentissent la chute et/ou accélèrent la repousse.

 

Néanmoins, il faut être bien conscient du fait que si les follicules pileux ont été détruits, aucun traitement ne pourra permettre que des poils repoussent à l'endroit concerné.

Conclusion

Une perte de poils modérée et régulière est tout à fait normale chez un chien. Mais si elle devient soudainement plus conséquente, si certaines zones sont complètement dépilées et/ou si d'autres symptômes apparaissent, il est important de contacter un vétérinaire. Bien souvent, la perte de poils est le fait d'une simple allergie aux puces (DAPP), mais elle peut aussi avoir des causes plus graves, qui nécessitent un traitement approprié.

 

En tout cas, il est important de garder en tête à quoi sert le pelage du chien : il permet notamment de protéger la peau des rayonnements ultraviolets et des températures extrêmes. Par conséquent, si la perte de poils est importante et qu'elle laisse par endroits celle-ci fortement dégarnie (voire nue), il est recommandé de protéger son chien du soleil et de la chaleur en été, ainsi que du froid en hiver, en attendant que les poils repoussent. C'est évidemment encore plus vrai s'il passe beaucoup de temps en extérieur.

Par Aurélia A. - Dernière modification : 07/28/2022.

Commentaires sur cet article

il n y a pas de zone de perte mais poil fin on passe sa main elle en perd de temps en temps elle se tourne sur le dos comme un ver tout en ti grognement ca fait 5 ans nous l avons golden melanger labrador

   
Par roger