L'Anomalie de l'Oeil du Colley (AOC) : symptômes, traitement...

Un beau Colley au pelage merle
Fréquence : Répandue à très répandue, selon les races
Maladie héréditaire :  Oui
Vice rédhibitoire : Non

 

L'Anomalie de l'Oeil du Colley (AOC), que l'on appelle aussi hypoplasie choroïdienne, est une maladie oculaire génétique congénitale que l'on rencontre souvent chez le Colley (d'où son nom), mais pas uniquement.

 

Le gène en cause est dit récessif, c'est-à-dire que si un seul des deux parents est porteur de l'anomalie, la maladie ne peut pas se déclarer dans sa descendance : les petits sont soit des porteurs sains, soit parfaitement normaux. Par contre, les porteurs sains peuvent à son tour transmettre l'anomalie à leur descendance, et donc donner naissance à des petits malades s'ils se reproduisent eux-mêmes avec des porteurs sains ou des chiens malades.

Les races prédisposées à l'anomalie de l'oeil du Colley

L'AOC doit son nom au fait qu'on la rencontre souvent chez le Colley. Elle est toutefois aussi présentes chez un certain nombre d'autres races, telles que le Colley Barbu, le Berger Australien, le Berger d'Auvergne ou même l'Hokkaido Ken.

 

Il s'agit d'une maladie pouvant être relativement fréquente selon les races. Par exemple, une étude réalisée en France entre 1992 et 2004 sur 336 Colleys concluait par exemple qu'au sein de la race, 43% des adultes et 73% des chiots de moins de 8 semaines en étaient atteints. Les chiffres manquent pour savoir ce qu'il en est pour les autres.

Les symptômes de l'anomalie de l'oeil du Colley

L'AOC provoque une malformation de certaines structures de l'oeil du chien, et plus particulièrement de sa rétine.

 

En fonction de la gravité de l'atteinte, on constate plusieurs types de symptômes, en fonction de la gravité des lésions.

 

Dans les cas les plus légers, des lésions sont mineures à modérées : elles n'ont pas une ampleur suffisante pour altérer la vision. La maladie n'est pas évolutive, c'est-à-dire qu'elle ne s'aggrave pas avec l'âge. Elle finit rapidement par se stabiliser, et le chien conserve une vue comparable à celle de ses congénères toute sa vie.

 

Dans les cas plus sérieux, la maladie est évolutive, c'est-à-dire que la vue se détériore avec les années. Il se produit un décollement de la rétine, avec potentiellement des saignements à l'intérieur de l'oeil touché. La vue est alors altérée, et peut même se dégrader jusqu'à la cécité complète.

 

Si l'anomalie de l'oeil du Colley est héréditaire, ce n'est pas le cas de la gravité des symptômes, qui peut être très variable y compris au sein d'une même famille. Ainsi, des parents atteints d'un cas léger peuvent parfaitement avoir des petits souffrant d'un cas sévère.

Le diagnostic de l'anomalie de l'oeil du Colley

Le diagnostic de l'anomalie de l'oeil du Colley se fait à l'aide d'un examen du fond de l'oeil : le vétérinaire examine la paroi située autour de la rétine, pour apercevoir les éventuelles lésions. L'idéal est de pratiquer cet examen très tôt, entre 6 et 8 semaines de préférence, car c'est l'âge auquel l'anomalie est la plus visible : avec le temps, le fond de l'oeil peut en effet paraître normal, quand bien même le chien serait réellement atteint.

 

Pour aider au diagnostic, il est possible de réaliser un test de dépistage de l'anomalie de l'oeil du Colley. Il permet de savoir si un chien donné est porteur de la mutation génétique correspondante. Il n'existe pas pour toutes les races : on le trouve notamment pour le Colley. Il se pratique par un simple prélèvement buccal par un vétérinaire, qui est ensuite envoyé à un laboratoire pour analyse. Il coûte environ 50 euros, et les résultats sont disponibles en quelques jours à semaines.

Le traitement de l'anomalie de l'oeil du Colley

Il n'existe pas de traitement contre l'anomalie de l'oeil du Colley. La seule chose qu'il est possible de faire est de suivre de près l'évolution de la maladie, pour être en mesure de venir en aide au chien si sa vue se dégrade anormalement.

La prévention de l'anomalie de l'oeil du Colley

Il est possible de détecter la maladie dès le 2ème mois et de faire en sorte de ne pas faire se reproduire entre eux deux chiens atteints. En effet, pour que les symptômes se manifestent, il faut nécessairement que les deux parents soient atteints et qu'ils transmettent chacun le gêne défectueux à leur descendance. Par conséquent, en faisant des dépistages et en s'assurant de ne pas marier ensemble deux chiens malades, on s'assure d'avoir des petits en bonne santé.

Dernière modification : 01/15/2023.