Le mégaoesophage chez le chien : symptômes, traitement...

Le mégaoesophage chez le chien : symptômes, traitement...
Fréquence : Commune
Maladie héréditaire : Non
Vice rédhibitoire : Non

 

Le mégaoesophage est une impossibilité de l'oesophage du chien à se contracter correctement, du fait d'une dilatation anormale sur toute sa longueur ou sur une partie seulement (au niveau des cervicales ou du thorax). Les aliments, la salive et l'eau stagnent au lieu d'être digérés au niveau de l'estomac. 

 

Les causes du mégaoesophage sont nombreuses, mais on distingue deux types d'affection : les mégaoesophages congénitaux et les mégaoesophages acquis secondaires.

 

Certaines races sont prédisposées au mégaoesophage congénital, comme le Berger Allemand, le Labrador ou encore le Shar Pei. Cette affection se déclare souvent après le sevrage, et le pronostic des animaux atteints est généralement plutôt sombre. L'origine de cette maladie congénitale est encore floue, même si les troubles de l'ouverture du sphincter gastro-oesophagien ou une paralysie des muscles de l'oesophage sont souvent soupçonnés. 

 

Les mégaoesophages acquis secondaires sont dus à une faiblesse extrême de l'oesophage du chien, dont l'origine peut être nerveuse, neuromusculaire, musculaire, toxique ou une maladie hormonale ou une obstruction dans le canal digestif.  

 

Dans la moitié des cas, la cause d'un mégaoesophage n'est pas trouvée ; on parle alors de mégaoesophage idiopathique.

 

Le symptôme le plus récurrent du mégaoesophage du chien est la régurgitation qui, au contraire des vomissements, n'est pas causée pas une affection gastrique ou intestinale. Une perte de poids, une mauvaise haleine et une salivation importante peuvent également être les symptômes d'un mégaosoephage. 

 

La plupart du temps, le mégaoesophage est acquis secondaire, c'est-à-dire qu'il est réversible. Il suffit de traiter l'affection qui est en cause pour le soigner. Si, au contraire, le mégaoesophage est congénital ou idiopathique, le vétérinaire met en place un traitement qui permet d'aider le chien, mais ne permet pas de le soigner. Ce traitement porte essentiellement sur des modifications dans l'alimentation : gamelle placée en hauteur, nourriture molle voire liquide en petite quantité plusieurs fois par jour, position verticale ou assise durant 10 à 15 minutes après chaque repas, pour faciliter le passage des aliments ou de l'eau de l'oesophage à l'estomac. Le vétérinaire peut également prescrire un traitement pour limiter les remontées acides grâce à des antiacides et des protecteurs digestifs.