L'herpèsvirose canine, également connue sous le nom de CVH (Canine Herpes Virus) est une maladie contagieuse et infectieuse qui peut entraîner des troubles de la reproduction, l'infertilité, des avortements et/ou la mortinatalité.
Présente sur tout le globe, elle touche des individus de tous les âges, mais est potentiellement mortelle uniquement pour les chiots nouveaux-nés. Les chiens vivants en communauté sont les plus susceptibles de souffrir de cette maladie.
En connaître les symptômes, causes et traitements permet de réagir en conséquence.
Les symptômes de l'herpèsvirose canine varient selon l'âge de l'animal touché.
Cette forme d'herpèsvirose est la plus grave et peut entraîner très rapidement la mort du chiot nouveau-né, particulièrement s'il est âgé de moins de 3 semaines. Plus précisément, la période d'incubation de l'herpèsvirus canin (le virus qui est à l'origine de la maladie) dure entre 4 et 6 jours. Une fois la maladie déclenchée et à défaut de traitement, un chiot peut mourir en seulement 4 ou 5 jours.
Dans l'ordre chronologique d'évolution, la maladie se manifeste par :
Alors que chez le nouveau-né elle se manifeste de façon assez spectaculaire, l’herpèsvirose canine est quasiment asymptomatique chez le chien adulte : il est très rare que des symptômes soient clairement observables.
Le plus souvent, le virus circule silencieusement et persiste de façon latente dans l’organisme des chiens adultes infectés. Plus précisément, l’animal subit une séroconversion et devient séropositif. Ensuite, si les défenses immunitaires du chien contaminé sont suffisantes pour contrôler l’infection, le virus s’intègre à son ADN cellulaire. Il rentre en "latence" dans différents organes : système nerveux (notamment les ganglions lombo-sacrés et trijumeaux), amygdales, nœud sous-maxillaire et foie. Il peut alors se réactiver à tout moment à la faveur d’un stress ou d’une immunodépression. De ce fait, l’infection par le CHV doit être considérée comme une infection à vie.
Si l'herpèsvirose est généralement sans conséquence grave pour le chien adulte, elle peut tout de même provoquer des lésions et d'autres pathologies visibles dont elle est la cause directe, telles que :
L'herpèsvirose canine est due au virus herpès, un virus spécifique des canidés, et tout particulièrement des chiens. Il est présent et actif dans le monde entier.
Si elle ne présente aucun danger pour l'Homme, cette maladie se trouve en revanche être extrêmement contagieuse parmi les chiens. L'herpèsvirus canin est ainsi très présent dans les lieux de regroupement animalier comme les refuges ou les élevages, allant jusqu'à contaminer 90 à 100% des individus. Ceux vivant seuls sont moins atteints.
Le CHV peut se transmettre de différentes manières d'un chien à l'autre :
Autrement dit, les matières contaminantes sont :
Un chiot peut donc être contaminé par le virus de l'herpèsvirose :
La transmission par contact avec un être humain ayant manipulé un autre animal contaminé a également été suspectée, sans pour autant être avérée.
Chez le tout jeune chiot, l'infection se propage très rapidement. De fait, s'il est âgé de moins de 3 semaines, ses chances de survie sont malheureusement très minces. Passé l'âge de 3 semaines, la réponse immunitaire du chiot est meilleure grâce aux anticorps protecteurs transmis par le lait maternel ; la sensibilité des chiots à l'herpèsvirose devient moindre. Leurs chances de survie en sont accrues d'autant. Enfin, si le chiot est infecté au-delà de ses 6 mois, la probabilité de décès est très faible.
Pour ce qui est du chien adulte, le CHV entre dans la catégorie des virus de "collectivité", puisque l'environnement est clairement en cause dans la contamination. En d'autres termes, il s'agit essentiellement d'une pathologie de groupe.
L'existence dans un élevage canin d'une mortalité importante chez les chiots de moins de 3 semaines, de problèmes respiratoires ou encore de troubles de la reproduction chez les chiens adultes permet d'alerter sur la possible présence du virus CVH. La suspicion est amplifiée si jamais on décèle des vésicules génitales.
Afin de prouver la présence de l'herpèsvirus dans l'organisme d'un chien, le vétérinaire doit mettre en évidence de l'ADN viral et/ou effectuer une sérologie. En d'autres termes, il doit chercher à mesurer la charge virale dans l'organisme du chien ou bien à détecter concrètement la présence de ce virus. Ensuite, il peut éventuellement effectuer une sérologie, c'est-à-dire une analyse d'un échantillon après un prélèvement pour déterminer la présence ou l'absence d'un anticorps spécifique, ou bien mesurer la quantité de cet anticorps.
En ce qui concerne le chien mâle, seule la présence d'ADN viral dans son sperme permet de conclure qu'il est contaminant. Une sérologie positive indique seulement qu'il est porteur du virus, mais n'implique pas nécessairement que l'animal soit contaminant.
Quant à la femelle, le virus sort généralement de latence au moment des chaleurs de la chienne, qui sont une période à risque. Il est donc conseillé d'attendre la fin de cette période afin d'effectuer les analyses.
Il n'existe à ce jour aucun traitement médicamenteux spécifique contre le virus CHV, car les antiviraux sont inefficaces.
Néanmoins, il existe un traitement physique pour les chiots, qui consiste à les réchauffer sous une lampe infrarouge. Une couveuse pédiatrique est la meilleure solution, car elle permet de maintenir leur température interne au-dessus de 38°. Ceci permet de limiter la multiplication virale, qui est maximale entre 35 et 36°. Malheureusement, ce traitement n'est pas efficace dans 100% des cas.
En outre, il existe aussi un vaccin contre l'herpèsvirose destiné à la la mère. Effectuée pendant la gestation, il permet d'obtenir un taux maximal d'anticorps au moment de la mise bas. Cette vaccination supprime ainsi totalement le risque de mort néonatale due à l'herpèsvirose canine.
Afin d'éviter au maximum la contamination par l'herpèsvirose canine, et en particulier la contamination des chiots, il convient :
L'herpesvirose est une maladie extrêmement répandue chez les chiens partout dans le monde, que ce soit en élevage ou chez les particuliers. Il s'agit d'une maladie très contagieuse qui met en péril la vie des chiots nouveaux-nés qui en sont atteints.
Bien qu'aucun traitement médicamenteux ne puisse soigner les individus qui en sont atteints, de simples mesures de prévention et d'hygiène peuvent aider à réduire sensiblement le risque de transmission du virus. En complément, la vaccination des chiennes gestantes est le moyen le plus sûr d'éviter une contamination des petits.