10 races de chiens très minces, voire maigres

Un Galgo Espagnol assis dans une forêt

Certains très grands chiens impressionnent par leurs dimensions extraordinaires, leur musculature très développée et/ou leur poids considérable. Dans le même temps, il existe aussi des races absolument minuscules et qui conservent une toute petite bouille toute leur vie.


Les chiens très minces se situent quant à eux entre ces deux extrêmes : souvent grands et hauts sur pattes, ils possèdent toutefois une taille de guêpe, qui leur confère une finesse et une élégance toutes particulières.


Voici un tour d'horizon de quelques-unes de ces races de chiens qui se distinguent par leur minceur.

Qu'est-ce qu'une race de chien mince ?

Un Saluki brun à l'air heureux court dans un jardin

Le chien est indubitablement l'une des espèces animales au sein desquelles on constate la plus grande diversité de morphologie et d'apparence.

 

Par exemple, les individus les plus grands peuvent atteindre un mètre de haut, tandis que les plus petits font à peine 20 ou 30 cm de hauteur, soit 3 à 5 fois moins. Les écarts de poids peuvent aussi être colossaux : par exemple, au sein des races les plus grandes, certaines dépassent les 80 kg, tandis que d'autres en font à peine la moitié.

 

Quoi qu'il en soit, ce qui définit la minceur voire la maigreur d'un chien, ce n'est pas tant son poids dans l'absolu que son poids rapporté à sa hauteur au garrot. Ainsi, un individu pesant 40 kg peut être :

  • mince s'il est grand et haut sur pattes ;
  • dans la norme s'il fait partie des chiens de taille moyenne ;
  • imposant s'il est plutôt petit et/ou trapu.

 

C'est d'ailleurs pour cela que contrairement à ce que l'on observe chez l'être humain, il n'existe pas réellement de valeurs recommandées d'IMC (Indice de Masse Corporelle) qui seraient valables pour l'ensemble de la gent canine, car les différences morphologiques sont trop importantes d'une race à l'autre.

 

Dans les faits, la plupart des races de chiens considérées comme minces - voire maigres - font bien souvent partie aussi des plus grandes.

Le Chien du Pharaon

Un Chien du Pharaon bondit dans l'herbe

Originaire de Malte et non d'Egypte comme son nom pourrait le laisser penser, le Chien du Pharaon est une race de grande taille aisément reconnaissable à son pelage ras d'un brun brillant, sa silhouette mince et élancée, et ses oreilles très grandes par rapport à sa tête. Une fois qu'il a atteint l'âge adulte, il mesure entre 55 et 65 cm de hauteur, pour un poids ne dépassant pas les 20 kg.


Véritable clown plein d'entrain et de joie de vivre, le Chien du Pharaon adore sa famille, au point d'avoir du mal à rester loin d'elle très longtemps. De plus, il supporte assez mal les changements et peut avoir tendance à se montrer un peu timide voire peureux lorsqu'il se retrouve dans des situations nouvelles ou face à des personnes qu'il ne connaît pas. Son éducation doit donc être prise en main très tôt pour en faire un compagnon équilibré et bien dans ses pattes.

Le Galgo Espagnol

Deux Galgos Espagnols assis dans la neige

Bien que son nom laisse penser qu'il vient d'Espagne, le Galgo Espagnol est un lévrier dont les origines sont en fait assez mal connues. Il faut dire qu'il s'agit d'une race ancienne : sa présence est attestée dans la péninsule ibérique depuis au moins l'époque de la Rome Antique, et son apparition pourrait remonter même avant cette époque. Certaines hypothèses suggèrent qu'il serait en fait originaire d'Asie et aurait été amené en Europe par les peuples celtes, bien avant notre ère.

 

Quoi qu'il en soit, le Galgo fait indubitablement partie des plus grands chiens, mais aussi des plus minces : à l'âge adulte, il mesure entre 60 et 70 cm au garrot pour un poids d'à peine 25 à 30 kg. Comme son pelage est très court voire presque ras, cela accentue encore plus cette impression de maigreur qui le caractérise.

 

Élevé avant tout pour la chasse, le Galgo déborde d'énergie et a un grand besoin de se dépenser chaque jour. Il adore courir et fait même partie des races de chiens qui courent le plus vite, comme d'ailleurs beaucoup d'autres lévriers. S'il est ravi d'avoir accès à un jardin, il n'est pas pour autant totalement incompatible avec une vie en appartement, du moment qu'il a la possibilité de faire suffisamment d'exercice au quotidien.

Le Saluki

Un Saluki debout dans une forêt à l'automne

Réputé pour sa grâce et son élégance, le Saluki (ou Lévrier Persan) est originaire du Moyen-Orient, notamment d'Afghanistan. Comme les autres races de lévriers, il possède un corps très mince et haut sur pattes qui fait de lui un chasseur à la fois très rapide et agile. Sa taille à l'âge adulte se situe entre 55 et 70 cm, tandis que son poids ne dépasse pas les 25 kg, ce qui en fait assurément une des races les plus minces qui soient. Toutefois, comme son pelage n'est pas aussi court que celui d'autres lévriers, il semble moins maigre que certains de ses cousins filiformes.

 

Connu pour être assez calme malgré son grand besoin d'exercice, le Saluki est plutôt du genre timide : il se montre méfiant à l'encontre des personnes qu'il ne connaît pas, et peu démonstratif même envers ses maîtres. Cela ne l'empêche nullement d'être affectueux et docile : simplement, il reste réservé même une fois bien intégré dans son foyer.

Le Lévrier Afghan

Un Lévrier Afghan court dans un champ

Originaire d'Afghanistan comme son nom l'indique, le Lévrier Afghan est réputé pour sa silhouette élancée et son apparence sophistiquée, qui lui vient de son pelage long, fin et soyeux. Ce dernier a d'ailleurs tendance à le « grossir » considérablement, car il ne pèse en réalité que 20 à 30 kg à l'âge adulte. C'est donc un chien très mince, puisque dans le même temps il mesure entre 60 et 70 cm de hauteur.

 

Connu pour ses grands talents de chasseur qui lui permettent d'affronter aussi bien des léopards que des loups, il est grandement indépendant et aime faire les choses à sa manière plutôt que de suivre des ordres à la lettre. Autant dire qu'il ne fait clairement pas partie des races les plus dociles et obéissantes ! Toutefois, il se montre très dévoué et affectueux envers sa famille, ce qui en fait un compagnon charmant pour qui sait comment s'y prendre avec lui.

Le Petit Lévrier Italien

Un Lévrier Italien dans une forêt à l'automne

Connu pour être le plus petit des lévriers, le Petit Lévrier Italien n'en conserve pas moins une apparence d'animal haut sur pattes en raison de ses membres très longs et fins. Il ne mesure pourtant pas plus de 40 cm au garrot à l'âge adulte, ce qui est peu comparé à d'autres lévriers - certains sont littéralement deux fois plus grands que lui. En revanche, il pèse à peine 5 kg : il fait donc sans conteste partie des races de chien les plus minces, voire maigres.

 

Très proche de sa famille et débordant d'affection pour ses proches, il aime plus que tout passer du temps en leur compagnie, que ce soit pour jouer, se promener ou simplement se reposer à leurs côtés. Le revers de médaille est qu'il a du mal à rester seul longtemps : l'absence de ses maîtres pendant la journée parce qu'ils sont au travail ne lui pose pas vraiment de problème, mais une absence plus longue est rapidement problématique pour lui. Mieux vaut donc le réserver aux familles qui ont du temps et de l'attention à lui consacrer.

Le Vizsla à Poil Court

Un Vizsla à Poil Court debout dans un champ

S'il n'est pas maigre à proprement parler, le Vizsla à Poil Court est indubitablement un chien tout en minceur et en finesse. Possédant un corps très musclé et bien dessiné, il mesure une fois adulte entre 55 et 65 cm de hauteur, et pèse entre 20 et 30 kg. Son poil très court voire ras met en évidence sa silhouette fine et élancée. Il en existe toutefois aussi un équivalent à poil plus long, dénommée Vizsla à Poil Dur et qui possède globalement les mêmes dimensions que lui, même s'il semble plus imposant.

 

Réputé pour son caractère très affectueux et sa proximité avec sa famille, le Vizsla à Poil Court est tout de même connu pour avoir généralement un maître préféré dont il se sent plus proche. En revanche, il est beaucoup moins sociable envers les personnes qu'il ne connaît pas, et préfère les ignorer plutôt que d'aller à leur rencontre.

Le Podenco d'Ibiza

Un Podenco d'Ibiza blanc et brun debout sur un sol rocailleux

Même si son apparence n'est pas sans rappeler celle de certains lévriers, le Podenco d'Ibiza fait partie de la famille des chiens de type spitz et primitif. Originaire d'Espagne comme son nom l'indique, il est réputé pour sa très grande maigreur, qui ne l'a toutefois pas empêché d'être utilisé pendant des siècles comme chien de chasse. De fait, s'il mesure en moyenne autour de 60 à 70 cm au garrot, il ne pèse guère plus d'une vingtaine de kilogrammes.

 

Le Podenco d'Ibiza aime beaucoup courir, mais est relativement peu docile : il n'est donc pas vraiment féru de séances de dressage ou d'obéissance. Il convient bien mieux à un maître sportif qui peut l'emmener avec lui lors de séances de jogging ou autres activités dans la nature - ce qui n'est pas très surprenant, compte tenu de son passé de chasseur.

 

Il en a d'ailleurs conservé un fort instinct de prédation, ce qui fait qu'il cohabite assez mal avec les animaux plus petits que lui, comme les rongeurs ou les oiseaux. S'il faut lui trouver un compagnon, mieux vaut que ce soit un autre chien.

Le Sloughi

Un Sloughi crème marche dans le sable

Originaire d'Afrique du Nord, le Sloughi est un lévrier plutôt ancien, qui a longtemps été utilisé pour la chasse et pour la protection des troupeaux. Il n'est pourtant pas bien imposant, puisqu'il ne pèse que 20 à 25 kg, pour une hauteur au garrot allant de 65 à 70 cm. Comme il possède de surcroît un pelage ras, sa grande maigreur transparaît par le biais de ses côtes saillantes.

 

Comme les autres races de lévriers, le Sloughi se montre affectueux sans être envahissant envers ses proches, mais beaucoup plus méfiant et réservé envers les étrangers. Il fait preuve d'une telle fidélité envers sa famille qu'il supporte très mal un éventuel changement de maître.

 

Son caractère sensible implique également qu'il est facilement sujet au stress et aux angoisses en cas de changement ou de nouveauté dans son quotidien. Mieux vaut donc bien le socialiser, pour éviter qu'il ne devienne inutilement anxieux ou peureux à la moindre perturbation.

Le Barzoï

Un beau Barzoï blanc marche dans l'herbe

Chien russe encore relativement peu connu en dehors de son pays d'origine, le Barzoï est un lévrier particulièrement grand, puisqu'il peut atteindre 85 cm au garrot. Son beau pelage plutôt long et dense lui permet de résister aux hivers glaciaux de Russie ; il tend toutefois à cacher sa grande minceur, puisque son poids à l'âge adulte n'excède guère 35 à 45 kg.

 

Comme la plupart des autres lévriers, il est à la fois redoutable à la chasse ou sur un champ de course, mais aussi assez sensible de caractère et très méfiant envers les étrangers. Il n'en demeure pas moins agréable à vivre, à condition d'être entre les mains d'un maître disponible et capable de lui proposer suffisamment d'activités au quotidien pour satisfaire son important besoin d'exercice. Sans cela, il risque de rapidement devenir malheureux.

L'Azawakh

Un Azawakh à la mer joue au milieu des vagues

L'Azawakh est un lévrier originaire d'Afrique (plus précisément du Sahel) qui doit son nom à la vallée éponyme située entre le Mali et le Niger. Apprécié depuis très longtemps pour sa grande rapidité à la course, qui lui permet notamment de rattraper des gazelles, il mesure entre 65 et 75 cm au garrot à l'âge adulte, pour un poids de seulement 20 à 25 kg. C'est donc un chien très mince voire maigre, en dépit de ses pattes puissantes et sa musculature bien dessinée.

 

Comme la plupart des autres lévriers, il est affectueux avec les personnes qu'il connaît et beaucoup plus distant envers ceux qui ne lui sont pas familiers. Il a même tendance à aboyer à l'encontre des étrangers, ce qui en fait un bon gardien - même si sa minceur ne le rend pas aussi dissuasif qu'un Dobermann ou qu'un Dogue Allemand, par exemple.

Les avantages des chiens minces

Un chien lévrier en train de courir à pleine vitesse

La minceur ne semble pas un avantage de prime abord, quand on sait que l'un des plus anciens usages du chien domestique est de monter la garde et de défendre les propriétés. De fait, il est évident qu'à taille égale, un individu bien musclé et costaud est nettement plus dissuasif qu'un autre tout maigrichon.

 

Pour autant, les chiens très minces voire maigres ont bien souvent un atout majeur : ils courent très vite. En effet, leur taille de guêpe ne les empêche nullement d'avoir un corps et des pattes bien musclés, et leur gabarit particulier - qui comporte d'ailleurs de nombreux points communs avec la morphologie du guépard - en fait des sprinteurs redoutables.

 

Ce n'est donc pas vraiment étonnant que la plupart d'entre eux soient depuis des siècles utilisés à la chasse pour poursuivre et attraper le gibier - certains sont même aussi rapides que des gazelles ! Ils excellent également dans les courses de chiens, d'ailleurs considérées comme la discipline reine des lévriers.

Les inconvénients des chiens minces

Si la minceur de certains chiens leur confère une élégance naturelle et en fait de surcroît des coureurs rapides et agiles, le revers de la médaille est qu'elle les rend également plus fragiles dans certaines situations.

Une plus grande sensibilité au froid

Un Galgo noir jour avec la neige en hiver

Un des principaux inconvénients que l'on retrouve chez beaucoup de sujets minces voire maigres est qu'il s'agit de chiens très frileux.

 

En effet, ils ont naturellement très peu de matière grasse sous la peau, pourtant utile pour créer une couche protectrice permettant de limiter les pertes de températures. Dans l'ensemble, les chiens minces supportent donc moins bien les sorties en hiver et ont tendance à se refroidir également plus vite lors des baignades. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que la plupart soient originaires de pays chauds.

 

Il existe toutefois des exceptions, comme le Barzoï : originaire de Russie, il possède un pelage dense et épais qui le protège efficacement du froid.

Une moins bonne tolérance à l'anesthésie

Une vétérinaire s'occupe d'un lévrier

Ce n'est pas forcément l'inconvénient auquel on pense en premier lorsqu'on évoque les chiens filiformes, et pourtant : une minceur très marquée occasionne bien souvent une moins bonne tolérance aux produits anesthésiants classiques.

 

Concrètement, un chien lambda subissant une anesthésie dans le cadre d'une opération quelconque se remet normalement assez vite de l'intervention, même s'il peut être un peu désorienté pendant une heure ou deux après son réveil. En revanche, un sujet maigre peut rester des heures dans un état semi-comateux et manifester divers troubles du comportement (hurlements, incapacité de se relever et/ou de marcher...).

 

Cet effet serait directement lié au fait que les chiens très minces ont beaucoup moins de gras corporel que leurs congénères de taille équivalente. Il est particulièrement visible chez les races de type lévriers, chez qui l'IMC (Indice de Masse Corporelle) est l'un des plus bas qui soit au sein de la gent canine.

Conclusion

Parmi les races de chiens les plus minces figurent évidemment bon nombre de lévriers. Il n'y a rien de surprenant à cela, puisque ces derniers sont connus pour leur silhouette élancée, leurs pattes longues et leur corps tout en finesse. Certains ont le poil long, ce qui leur donne un peu de volume, mais les races ayant le poil ras semblent presque maigres.

 

Cette minceur n'en fait pas pour autant des chiens fragiles ou particulièrement sujets aux problèmes de santé. C'est même plutôt l'inverse : malgré leur grande taille et leur apparence délicate, la plupart d'entre eux jouissent d'une espérance de vie plus que correcte. Il faut dire qu'ils sont souvent utilisés pour la chasse ou d'autres activités très physiques : ce sont donc avant tout de grands sportifs.

 

En tout cas, ce n'est pas parce qu'un chien appartient à une race mince qu'il ne peut pas lui-même être en surpoids - au même titre qu'un chien appartenant à une race massive peut être plus maigre que ses homologues. En effet, n'importe quel individu est susceptible de développer de l'embonpoint - voire de devenir obèse - si son régime alimentaire est déséquilibré et/ou si son niveau d'exercice n'est pas suffisant. Posséder un animal appartenant à une race mince ne doit donc pas conduire à négliger ces questions, ou à s'abstenir de le peser régulièrement (par exemple tous les mois) afin de s'assurer que tout est en ordre.

Par Aurélia A. - Dernière modification : 08/20/2021.