Toxique
Courant dans les parcs et les jardins, le rhododendron est un arbuste ou un petit arbre au feuillage dense et à la floraison abondante. Il en existe plus de 1000 espèces différentes, avec une certaine diversité parmi elles : par exemple, certaines perdent leurs feuilles en hiver, tandis que d'autres sont à feuilles persistantes. Bien qu'on les considère souvent comme deux plantes distinctes, l'azalée est en fait un type de rhododendron plus petit que la moyenne.
Il n'y a pas que l'azalée qui soit toxique pour le chien : le rhododendron aussi, quelle que soit l'espèce d'ailleurs.
Les substances toxiques présentes dans le rhododendron sont globalement les mêmes que celles que l'on trouve dans l'azalée. On trouve ainsi l’éricoline, l’arbutine, le grayanotoxine, l'oxalate de calcium, l'andromédotoxine...
C'est toutefois cette dernière qui s'avère la plus dangereuse pour l'organisme : elle possède une action proche de celle du curare, un poison bien connu extrait de certaines plantes tropicales. En cas d'ingestion, elle entraîne entre autres des problèmes neurologiques, musculaires et cardiaques susceptibles d'être mortels.
La dose toxique de rhododendron n'est pas connue avec précision, mais l'ingestion de quelques feuilles peut suffire pour rendre malade un petit chien. Le risque est donc loin d'être faible.
En cas d'intoxication par du rhododendron, les toxines peuvent causer des symptômes assez variés.
On peut citer notamment :
Dans les cas graves, un coma et même la mort sont susceptibles de survenir dans les heures qui suivent l'ingestion. Ce n'est donc pas une intoxication à prendre à la légère.
Comme une intoxication au rhododendron peut être grave, il est crucial de contacter un vétérinaire sans attendre si l'on soupçonne son chien d'en avoir mangé. Si aucun vétérinaire n'est disponible, il reste toujours possible de se tourner vers un centre antipoison pour animaux, pour connaître la meilleure attitude à adopter. En fonction des cas, ces derniers peuvent conseiller par exemple de faire vomir le chien ou lui donner du charbon actif.
Une fois que cela est fait, il est recommandé d'emmener son animal dans une clinique : cela permet de prendre mieux en charge l'intoxication, ainsi que de mettre en place une surveillance des fonctions cardiaques et respiratoires au cas où elles seraient compromises. Le vétérinaire peut ainsi administrer divers traitements pour aider l'animal à surmonter ses symptômes, en particulier les vomissements, les convulsions et les difficultés respiratoires.