Chien du Groenland

Chien du Groenland

Autres noms : Chien Esquimau du Groenland, Groënlandais, Grönlandshund ou Inuit Dog
Nom d'origine : Grønlandshund
Pays d'origine : Groënland
Groupe : Chien de type Spitz et de type primitif

Qualités du Chien du Groenland

Tempérament du Chien du Groenland

Affectueux
Calme
Facile à éduquer
Joueur
Peut rester seul
Protecteur
S'entend avec d'autres animaux
Sociable

Sociabilité du Chien du Groenland

Avec les enfants

Le Chien du Groenland au quotidien

A peu besoin d'exercice
Aboie peu
Vit longtemps
Santé robuste
Nécessite peu d'entretien
Perd peu de poils
Bave peu
Mange peu
Peu enclin à l'obésité

Caractéristiques

Espérance de vie
De 12 à 13 ans
Poids de la femelle
30 kg
Poids du mâle
30 kg
Taille de la femelle
De 51 à 61 cm
Taille du mâle
De 58 à 68 cm

Le Chien du Groenland : pour qui ?

Avec des enfants
En appartement
Comme premier chien
Pour une personne peu disponible
Pour une personne sportive
Pour une personne âgée
Pour petit budget

Informations sur le Chien du Groenland

ApparenceHistoireCaractèreÉducationSantéEntretien
AlimentationUsagesPrixDivers

Le Chien du Groënland a une silhouette robuste et fortement charpentée, adaptée à la tâche difficile de tirer des traîneaux dans des conditions climatiques extrêmes. Son corps est compact, puisque sa longueur dépasse à peine sa hauteur au garrot. Les femelles peuvent avoir un corps un peu plus long que les mâles. Les membres sont très forts et musclés, totalement droits.

 

La présence d’un triangle sur les épaules, appelé « úlo », est caractéristique de la race. Ce nom proviendrait d’une sorte de couteau utilisé par les femmes au Groënland et qui a la même forme.

 

La queue, attachée haut et plutôt courte, portée en arc ou légèrement enroulée sur le dos, est épaisse et très touffue.

 

Le crâne est large, légèrement bombé, avec un stop assez prononcé.

 

Le museau est fort. De forme conique, il est large à la base et pointu à la truffe. Celle-ci est large, et sa couleur varie en fonction de la couleur de la robe : elle est marron foie pour les chiens à la robe rouge ou marron, et de couleur foncée pour les chiens à la robe zibeline (couleur sable chaud). En hiver, elle peut devenir couleur chair (ce qu’on appelle « truffe de neige »).

 

La mâchoire est solide, les dents régulières sont disposées en ciseaux (la mâchoire supérieure recouvre la mâchoire inférieure).

 

La couleur des yeux peut correspondre à celle de la robe, mais ils sont de préférence brun foncé et légèrement obliques. Le regard est franc et confiant.

 

Les oreilles, assez petites, triangulaires et arrondies à leur extrémité, sont portées dressées. Les pavillons sont très mobiles.

 

Le poil est double et très abondant. Le sous-poil est épais et doux, tandis que le poil de couverture est droit et dur, ni bouclé ni ondulé. Il est plus long et fourni sur le corps et la queue que sur la tête et les pattes.

 

Toutes les couleurs de robe sont possibles et admises, unies ou non, sauf l’albinos et les marques merle (robe sombre avec des taches claires peu distinctes, qui peut être le signe de tares congénitales). Les robes les plus répandues sont blanc pour le corps et charbon pour la tête, ainsi que noir pour le corps et blanc pour la tête.

Taille & poids du Chien du Groenland

Taille du mâle
De 58 à 68 cm
Taille de la femelle
De 51 à 61 cm
Poids du mâle
30 kg
Poids de la femelle
30 kg

Standard du Chien du Groenland

Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Chien du Groenland doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :

Le Chien du Groënland, appelé aussi Groënlandais (Grønlandshunden en danois), est une race de chien très ancienne, dont on a trouvé des traces sur les côtes arctiques de la Sibérie, du Canada, de l’Alaska et du Groënland. Des fouilles archéologiques ont permis en effet d’établir que son ancêtre arriva au Groënland avec les premiers Inuits Sarqaq, il y a entre 4.000 et 5.000 ans. Il était alors utilisé pour tirer les traîneaux, mais aussi pour la chasse à l’ours polaire et au phoque. D’autres fouilles ont mis au jour des objets qui prouvent que ces populations inuits provenaient de Sibérie, et on a trouvé dans les îles sibériennes des restes canins datant d’environ 7.000 ans avant J-C. Ceci implique que le Chien du Groënland est une des races de chien les plus anciennes au monde.

 

Parallèlement aux Sarqaq, d’autres groupes d’Inuits migrèrent à la même époque vers le cercle polaire arctique canadien, également accompagnés de leurs chiens, qui ont pour descendants l’actuel Chien Esquimau Canadien. Ce dernier étant très proche du Groënlandais, il existe un débat entre spécialistes pour savoir s’il s’agit de deux races différentes ou de deux variétés d’une même race. En tout état de cause, il est certain qu’ils ont au moins en commun cet ancêtre arrivé avec les Inuits de Sibérie.

 

Lorsque les Vikings commencèrent à s’installer au Groënland au début du 10è siècle, ils remarquèrent ces chiens plutôt grands. Les marchands, les explorateurs et les chasseurs de baleine ne manquèrent pas de les utiliser pour leurs traîneaux, en s’approvisionnant auprès des Inuits qui les formaient pour cette tâche. La sélection se faisait alors dans le but d’obtenir les meilleurs chiens de travail possible. L’objectif était donc de renforcer leur endurance, leur force et leur ténacité.

 

Les premiers Chiens du Groënland à être exportés hors de leur terre natale le furent au Royaume-Uni en 1750. Néanmoins, cela eut lien de manière assez confidentielle, si bien que la race y demeura extrêmement rare et méconnue jusqu’en 1875, date de sa première participation à un concours de beauté canin. Il faut croire qu’elle y fit une certaine impression, puisque 5 ans après, lors de la création du Kennel Club anglais, le Chien du Groënland fit partie des toutes premières races reconnues par l’organisme.

 

Le chien du Groënland fut par la suite un précieux équipier pour nombre d’aventuriers des pôles. Ainsi, le célèbre explorateur norvégien Fridtjof Nansen l’utilisa lors de ses expéditions au Groënland en 1888, mais aussi au pôle Nord entre 1893 et 1896. L’amiral américain Robert Peary fit de même dans sa conquête du pôle Nord en 1909. L’explorateur norvégien Roald Amundsen fut manifestement lui aussi conquis par les qualités de ce chien, puisqu’il en amena pas moins de 97 avec lui dans son expédition victorieuse pour être le premier homme à atteindre le pôle Sud, en 1911. Plus récemment, le français Paul-Émile Victor en utilisa pendant ses premières expéditions au Groënland dans les années 1930 et en ramena plusieurs en Europe, ce qui contribua à mieux faire connaître cette race, qui était d’ailleurs sa race fétiche.

 

Très courant en Scandinavie et dans les terres arctiques, le Chien du Groënland commença à avoir une réelle présence en Europe grâce à la Suisse. En effet, il participa en 1913 à la construction de la ligne de chemin de fer de la Jungfrau, dans les Alpes bernoises, en transportant le matériel sur 34 kilomètres de piste enneigée, à plus de 3000 mètres d’altitude.

 

En France, Paul-Émile Victor mit toute son énergie à faire connaître cette race, en multipliant les démonstrations pour prouver à des officiels peu intéressés que ce chien avait des aptitudes formidables. La preuve en fut faite notamment en 1938, lorsqu’il organisa avec des Groënlandais un raid transalpin de 230 km entre Nice et Chamonix, via une route très difficile. L’exploit lui vaudra ce commentaire paru dans Paris-Soir : « L'expédition transalpine de Paul-Émile Victor et Michel Perez vient de remporter un succès alpin de tout premier plan. Malgré les avis pessimistes de nombreuses personnes qualifiées, le traîneau à chiens et les skieurs qui l'accompagnaient ont franchi le col de la Noire à 3027 mètres d'altitude. C'était là une tâche redoutable et devant laquelle, en hiver, les meilleurs montagnards hésitent souvent. Les chiens eskimos ont, d'une façon précise, définitive, prouvé cette fois ce qu'ils valent. »

 

Le Chien du Groënland fut reconnu par la Société Centrale Canine en 1937, puis par la Fédération Cynologique Internationale en 1967 - le standard officiel ne sera toutefois publié qu’en 2014. En 1996, c’est au tour de l’United Kennel Club (UKC) américain de reconnaître la race, avant que le Canadian Kennel Club (CKC) ne lui emboîte le pas en 2004. L’American Kennel Club (AKC), pour sa part, ne la reconnaît pas encore.

 

Malheureusement, l’invention de la motoneige dans les années 1930 et son utilisation croissante après la Seconde Guerre Mondiale remit en cause l’utilité et l’usage du Chien du Groënland, comme l’explique François Berger, célèbre musher français installé au Québec : « On en trouvait dans tout l'arctique canadien, mais à l'apparition de la motoneige, la vraie race disparaissait. Heureusement, certains éleveurs ont préservé cette race. On en trouve encore en Terre de Baffin, à Churchill et au Québec »

Malgré ses formidables aptitudes de chien de traîneau, qui expliquent qu’il est encore utilisé comme tel dans son pays d’origine et dans les régions arctiques, il reste à ce jour assez peu connu dans le reste du monde. Par exemple, en France, il n’y a eu que 270 inscriptions au LOF entre 2014 et 2018.

Le Chien du Groënland a le caractère fort et indépendant des chiens primitifs qui n’ont pas, ou très peu, été sélectionnés par l’Homme. Il n’est jamais très docile, ce qui ne l’empêche pas de se montrer affectueux, calme et joueur en famille. Il s’entend bien avec les enfants, mais il faut faire attention avec les tout-petits, car il est imposant physiquement et peut se montrer très turbulent en jouant. Il s’entend également plutôt bien avec les autres animaux, à l’exception toutefois de ses congénères : en raison de son très fort instinct de meute, il peut être dominant et bagarreur envers les autres chiens. Ceci est tout particulièrement vrai pour les chiens avec qui il ne vit pas ; mais même avec les autres chiens dans la famille, il risque d’essayer de devenir le chef de meute.

 

Il a conservé intact son instinct de chien de traîneau - ce qu’il reste d’ailleurs de nos jours. Ainsi, il avertit en aboyant si un étranger arrive, mais il n’est pas agressif, et jamais n’attaque l’Homme. Il se montre plutôt amical avec les humains, même ceux qu’il ne connaît pas : ce n’est donc pas une race adaptée comme chien de garde.

 

Hormis pour donner l’alerte en présence d’un inconnu, le Groënlandais aboie peu, et jamais pour rien. En revanche, il hurle volontiers s’il sent qu’il va travailler ou du moins se livrer à une activité. C’est l’excitation et l’impatience qui génèrent cette réaction, comme cela se produit dans les meutes au moment d’être attelées. Cette réaction est instinctive, mais risque de ne pas être du goût des voisins…

 

Le Chien du Groënland a également conservé un instinct de chasse très fort, notamment envers l’ours polaire et le phoque, que ses ancêtres chassaient autrefois. Dans les régions tempérées, cet instinct se reporte sur d’autres gibiers. De ce fait, il peut à l’occasion de transformer en chien fugueur s’il flaire une piste intéressante.

 

Enfin, il a évidemment besoin de beaucoup d’espace pour se dépenser : une maison avec un grand jardin (clôturé) est l’idéal pour lui. Même si cela est fortement déconseillé, il peut toutefois se contenter d’une vie citadine si on lui fait faire beaucoup d’exercice : course, longues promenades, sports canins, etc. Il lui faut au moins deux heures d’activités par jour, et il apprécie par exemple le cani-cross, le cani-VTT, la pulka (sport de trait) ou encore le pistage ou la chasse, qui le stimulent aussi mentalement. Autant dire que c’est une race de chien recommandée pour un maître sportif, et que les amateurs de randonnées en forêt ou en montagne trouveront en lui un excellent compagnon qui se fera une joie de porter ou de tirer leur équipement. Au contraire, il s’ennuie vite s’il reste inactif et seul, et cela nuit à son équilibre au point de générer des troubles du comportement, comme des aboiements et des hurlements intempestifs, ainsi que de l’hyperactivité.

Le Chien du Groënland a un fort caractère, et c’est un chien très intelligent. De plus, son instinct de meute le pousse à avoir une notion de la hiérarchie très forte.

 

C’est donc une race de chien à réserver à un maître expérimenté, qui sache notamment montrer à son chien qui est le chef et définir et faire respecter la place du chien dans la meute familiale. Pour y parvenir, il faut commencer son éducation tôt, et et se montrer ferme, cohérent et calme en toutes circonstances.

 

La méthode d’éducation canine positive, c’est-à-dire reposant sur les encouragements et les récompenses, fonctionne plutôt bien avec le Groënlandais. Mais plus que tout, ce qui importe est qu’il considère son maître comme l’alpha, le chef de meute. C’est seulement à cette condition qu’il le respectera et l’admirera, ayant à cœur de lui plaire, ce qui le rendra coopératif.

 

Il ne faut donc céder sur rien, car il pourrait considérer cela comme une faiblesse, et dès lors essayer de devenir l’alpha. C’est un comportement normal de chien de meute, tout à fait naturel, mais qui ne facilite évidemment pas son éducation.

 

Par ailleurs, il faut le socialiser très jeune, en particulier s’il doit être au contact quotidien d’autres chiens, afin de limiter les comportements dominants à leur encontre.

 

Enfin, si on doit habituer son chien à la laisse, il faut le faire également très tôt, car il n’apprécie pas du tout cet accessoire.

Le Groënlandais est une race de chien à la santé très robuste, qui ne tombe que rarement malade.

 

On note toutefois une certaine prédisposition à la dysplasie de la hanche et à la dysplasie du coude, ainsi qu’une propension au diabète et à la torsion de l’estomac.

Le Groënlandais a une mue très importante en automne et au printemps, périodes pendant lesquelles brosser le poil de son chien chaque jour est indispensable. Le reste du temps, un brossage régulier, idéalement deux fois par semaine, est suffisant.

 

Couper les griffes de son chien peut s’avérer nécessaire si on constate qu’elles sont trop longues. Le cas échéant, on les entend cliqueter quand le chien marche.

 

Par ailleurs, les oreilles doivent être nettoyées régulièrement, afin d’éviter les otites

 

Enfin, il est recommandé de brosser les dents de son chien au moins deux à trois fois par semaine.

Le Groënlandais est un chien de travail qui a besoin d’un apport en protéines très important. L’alimentation industrielle peut lui convenir, à condition qu’elle lui apporte tous les nutriments nécessaires : il faut donc s’assurer le cas échéant de choisir une référence adaptée aux chiens qui ont une importante activité.

 

Comme pour tous les chiens, la ration doit être adaptée à l’âge et à l’activité physique de l’animal, et donnée de préférence en deux fois. Lors de journées de travail, il lui faut le double voire le triple de la ration habituelle.

De nos jours, le Groënlandais continue d’être utilisé principalement comme ses ancêtres l’étaient, c’est-à-dire comme chien de traîneau. Il est infatigable à cette tâche et peut tirer des charges sur des kilomètres sans s’arrêter. De fait, c’est souvent son maître qui doit l’arrêter, car il pourrait continuer jusqu’à l’épuisement. Même blessé, il continue à avancer, tant il est tenace.

 

Dans les compétitions, il est la race de chiens de traîneau la moins représentée, notamment parce qu’en terme de vitesse il ne peut pas tenir la comparaison avec d’autres races comme le Husky sibérien. En revanche, son exceptionnelle endurance est appréciée.

 

Enfin, au-delà de sa vocation première de chien de traineau, le Groënlandais peut aussi faire un bon chien de chasse et un bon chien de compagnie, à condition d’avoir été bien éduqué.

Sa rareté explique le prix relativement elevé du Groënlandais, puisqu'il faut compter environ 1.000 euros pour acquérir un chiot de cette race.

Alors qu’on pensait que les races de chiens originaires d’Amérique avaient été remplacées par les races européennes amenées par les colons, une étude génétique menée par des chercheurs suédois et portugais a démontré que ces races sont en fait d’ascendance asiatique, et notamment sibérienne, et n’ont été qu’en partie hybridées avec les races d’Europe.

 

Parue dans la revue Proceedings of the Royal Society B. en 2013, cette étude repose sur la comparaison de l’ADN mitochondrial provenant de restes canins archéologiques américains avec celui de chiens actuels européens, asiatiques et américains. Les résultats obtenus prouvent que les chiens de traîneau primitifs sibériens entrent pour 70% dans le patrimoine génétique des chiens dits « américains ».

 

D’après cette étude, le Chien du Groënland serait donc apparenté génétiquement aux races natives d’Amérique.

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Vraiment trop belle cette race je veux en avoir un

   
Par Charlie
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