La santé du Bull Terrier : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Bull Terrier

Le Bull Terrier est un chien solide et robuste qui tombe rarement malade. Il affiche d’ailleurs une espérance de vie de 10 à 13 ans, ce qui est dans la moyenne des races de gabarit similaire.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Bull Terrier au froid et à la chaleur

Un chien Bull Terrier blanc jouant dans la neige

Le Bull Terrier supporte généralement bien la chaleur, et est donc à son aise dans un climat tempéré à chaud. Cela dit, comme son poil ras ne le protège que peu des éléments extérieurs, il a tôt fait de développer un coup de soleil. En été ou lorsque les températures sont élevées, il convient donc de ne pas le laisser à l’extérieur sous un ciel sans nuages pendant des périodes prolongées, et de veiller à ce qu’il ait toujours accès à un coin ombragé. En outre, il peut être judicieux d’appliquer de la crème solaire pour chien sur les parties de son corps les moins recouvertes de poils et les plus exposées.

 

Le Bull Terrier développe généralement un léger sous-poil en hiver, ce qui l’aide à maintenir sa chaleur corporelle. Cela dit, même quand effectivement elle existe, cette couche isolante n’est que peu fournie : dans tous les cas, ce chien ne supporte pas très bien les températures basses. En période hivernale, mieux vaut éviter de le sortir aux heures les plus froides de la journée et le préserver au maximum des intempéries : pluie, neige… En outre, il est nécessaire qu’il ait alors accès à tout moment à un endroit où il peut s’abriter et se réchauffer : on réduit ainsi grandement le risque qu’il tombe malade. En tout état de cause, une région froide n’est pas le meilleur cadre de vie pour lui.

Maladies du Bull Terrier

Un Bull Terrier avec une trousse de soins

Bien qu’il soit plus résistant que nombre d'autres races, le Bull Terrier n’est pas à l’abri de problèmes de santé – et notamment de certaines maladies héréditaires.

 

Un individu à la robe blanche est particulièrement à risque : comme chez la plupart des races, cette couleur de pelage est associée à une probabilité accrue de surdité et de problèmes de peau.

 

Quelle que soit la couleur de son pelage, un Bull Terrier est prédisposé à des maladies de différents types : cardiaques, cutanés, neurologiques, articulaires et rénales. La liste peut sembler longue, mais c’est aussi lié au fait que la race est bien connue et documentée. Dans les faits, il est tout à fait possible – et même très probable – qu’il n’en développe aucune au cours de sa vie.

 

Il n’en est pas moins utile d’avoir quelques notions à leur sujet, afin de potentiellement mieux les prévenir ou les reconnaître - avec à la clef une prise en charge plus rapide et efficace. C’est d’autant plus utile que le Bull Terrier est connu pour être particulièrement résistant à la douleur : si l’on n’y prend garde, un problème éventuel peut longtemps passer inaperçu.

 

Les maladies cardiaques

 

Le Bouledogue Anglais a légué au Bull Terrier des prédispositions à plusieurs problèmes cardiaques, dont principalement :

 

  • la sténose aortique, une cardiopathie probablement héréditaire qui correspond à une malformation de l’aorte : ce vaisseau sanguin est alors insuffisamment large, et de ce fait ne laisse pas passer correctement le sang entre le ventricule gauche du cœur et les autres organes du corps. Cela cause une insuffisance cardiaque, dont les symptômes (faible résistance à l’effort, toux, syncopes…) se manifestent généralement entre 6 et 12 mois, mais peuvent aussi apparaître bien plus tardivement. Il est impossible de soigner cette maladie, mais on peut améliorer la qualité et l’espérance de vie de l’animal touché avec différents médicaments destinés à ralentir la progression de l’insuffisance cardiaque ;

  • la dysplasie mitrale, une malformation supposée héréditaire de la valve mitrale, située entre l’oreillette et le ventricule gauche. Elle peut être invisible : beaucoup de chiens affectés ne présentant aucun symptôme. Lorsqu’il y en a, il s’agit des signes d’une insuffisance cardiaque congestive : intolérance à l’effort, toux, difficultés respiratoires, léthargie... Certains cas ne nécessitent aucun traitement, alors que d’autres, plus graves, nécessitent la prise de médicaments, l’adoption d’un régime alimentaire spécifique, voire une intervention chirurgicale. Le pronostic est lui aussi très variable en fonction de la sévérité de la malformation, mais cette dernière peut mener à une mort subite (en cas de crise cardiaque) ou rapide.

 

Les maladies cutanées

 

Pour des raisons génétiques, un Bull Terrier au pelage entièrement blanc est particulièrement susceptible de pâtir de troubles dermatologiques.

 

Néanmoins, quelle que soit la couleur de sa robe, ce chien a une peau fragile et peu protégée des éléments extérieurs en raison de son poil ras – d’autant qu’en général, il est dépourvu de sous-poil pendant une bonne partie de l’année. Ainsi, il est davantage susceptible que ses semblables de développer des maladies cutanées.

 

Celles auxquelles il est le plus prédisposé sont :

 

  • l’acrodermatite létale du Bull Terrier, parfois abrégée en LAD, une maladie d’origine génétique qui correspond à un défaut d’assimilation du zinc. Elle ne concerne que cette race et s’avère à terme mortelle, comme son nom l’indique. Elle se caractérise souvent par un retard de croissance ainsi qu’une inflammation chronique de la peau, des griffes et des coussinets. D’autres symptômes tels que des diarrhées, des atteintes respiratoires ou encore des anomalies de comportement (abattement, agressivité…) sont également possibles. En outre, les chiens affectés présentent une apparence altérée : taille anormalement petite, palais malformé, pieds élargis, dos voûté, robe décolorée... Ces symptômes ne s’observent pas nécessairement tous ensemble ou en même temps, et il faut généralement attendre 2 ou 3 mois de vie pour qu’ils commencent à se manifester. Quoi qu’il en soit, il n’existe pas de traitement : un sujet affecté finit par mourir de complications (respiratoires, cardiaques ou rénales) généralement avant ses deux ans, ou est euthanasié. Il est toutefois possible de minimiser ses symptômes par des soins médicamenteux ; si on ne le fait pas, tant son espérance que son confort de vie sont très limités ;

  • la pyodermite, une infection de la peau causée par la présence en trop grand nombre d’une bactérie naturellement présente sur le corps du chien et dont la prolifération est souvent liée à un problème cutané sous-jacent, qu’il soit ponctuel ou chronique. Dans sa forme superficielle, elle se manifeste par des lésions cutanées (boutons, pustules, croûtes, rougeurs, pelades, lésions circulaires avec collerettes…), mais demeure généralement bénigne. En revanche, la forme profonde correspond à des lésions plus profondes : furoncles, abcès, plaques croûteuses parfois purulentes... Elle provoque des démangeaisons plus ou moins intenses et est susceptible d’entraîner une inflammation généralisée particulièrement virulente, voire une septicémie – avec donc à la clef un risque de décès. Des médicaments adaptés ainsi que des soins topiques suffisent généralement à la soigner, mais des rechutes sont fréquentes - a fortiori si elle est la conséquence d’une cause sous-jacente qui n’a pas été identifiée ;

  • le carcinome épidermoïde non digité, une tumeur cutanée maligne qui touche des cellules de la couche externe de la peau et est aussi connue sous le nom de carcinome à cellules squameuses. Le pronostic est variable en fonction de la présence de métastases, de la localisation, de la taille et du grade de la tumeur. Une opération pour retirer la zone touchée est recommandée, du moins dès lors qu’elle est possible : ce n’est pas toujours le cas. On peut alors se rabattre sur la chimiothérapie ou la radiothérapie, mais des récidives sont alors fréquentes ;

  • la dermatite atopique, une maladie chronique qui correspond au fait que la peau est plus sensible à ce qui est susceptible d’engendrer une réaction allergique : acariens, poils, moisissures, aliments, pollens… Les allergies qui en découlent peuvent se manifester de différentes manières, en fonction de l’allergène en cause : démangeaisons, rougeurs, otites, inflammations des doigts... L’idéal est d’éradiquer celui-ci, mais cette solution est rarement applicable. À défaut, on peut au moins désensibiliser l’animal à la substance en question, c’est-à-dire renforcer sa tolérance à celle-ci et ainsi atténuer la vigueur des réactions allergiques. Cela suppose toutefois d’avoir identifié l’allergène en cause, ce qui n’est pas toujours évident. Dans tous les cas, différents traitements – potentiellement administrés à vie - permettent d’atténuer les symptômes ;

  • la dermatite solaire, une affection provoquée par les radiations lumineuses du soleil et qui se manifeste par diverses lésions nasales ou du tronc : coup de soleil, alopécie (perte de poils), croûtes, perte d’élasticité cutanée, cicatrice permanente, ulcère, tumeur... Les formes précoces ou légères se soignent en évitant simplement les expositions prolongées et non protégées au soleil, alors que celles plus graves nécessitent des soins topiques ;

  • la démodécie, une maladie provoquée par la prolifération d’un certain type d’acariens et qui touche surtout les chiots. Elle peut entraîner des pertes de poils, des rougeurs irritantes, l’apparition de points noirs ou de pellicules, et déboucher sur des infections bactériennes secondaires. Une guérison spontanée est possible (surtout quand le problème n’est que localisé), mais à défaut différents types de médicaments permettent d’en venir à bout.

 

Les maladies articulaires

 

Le Bull Terrier est prédisposé à deux types de problèmes articulaires qu’on trouve également chez de nombreuses races :

 

  • la luxation patellaire, un problème qui affecte l’articulation du genou et est souvent au moins en partie d’origine génétique. Elle correspond au fait que la rotule sort de son logement (la trachée fémorale) à l’occasion d’un mouvement des pattes arrière, avec à la clef des boiteries et douleurs plus ou moins sévères. Selon la gravité des cas, une simple remise en place de la rotule par un vétérinaire suffit, ou bien une intervention chirurgicale est nécessaire – sans pour autant d’ailleurs garantir une guérison totale et définitive ;

  • la dysplasie de la hanche, une anomalie dont l’apparition peut être favorisée par un facteur héréditaire et qui affecte l’articulation de la hanche : la tête du fémur ne tient pas correctement en place. Cela cause principalement des boiteries et des difficultés à se mouvoir, puis des douleurs ainsi que de l’arthrose si le problème n’est pas traité à temps. Des médicaments, une intervention chirurgicale ou une combinaison des deux permettent d’atténuer - voire de faire disparaître - les symptômes.

 

Les maladies neurologiques

 

Le Bull Terrier est davantage sujet que ses semblables à certains troubles d’ordre neurologique :

 

  • l’épilepsie, une maladie chronique et souvent héréditaire qui affecte le système nerveux. Elle s’exprime par des épisodes de convulsions qui diffèrent d’un individu et d’une crise à l’autre, mais peuvent parfois être très impressionnants. Des traitements existent toutefois pour en réduire la fréquence et l’intensité, voire les faire totalement disparaître dans le meilleur des cas ;

  • les troubles obsessifs compulsifs, appelés aussi stéréotypies ou TOC, qui sont des affections comportementales et/ou nerveuses d’origine probablement génétique. Le chien répète alors ponctuellement des comportements sans but apparent : chasser sa queue, tourner sur soi-même, gober des insectes imaginaires, lécher des surfaces, flairer le sol, poursuivre des ombres ou lumières, vocaliser à tout va, figer son corps... Ceux-ci se déclenchent généralement à l’occasion d’émotions perturbantes (stress, frustration, ennui…) ou à cause d’une affection sous-jacente (épilepsie, tumeur cérébrale, syndrome dissociatif…). Dans le premier cas, il convient d’identifier les situations susceptibles de provoquer ces troubles nerveux, afin de les éviter le plus possible. Plus largement, offrir au chien affecté une bonne dose de stimulation physique et mentale permet de maintenir ses TOC sous contrôle. Toutefois, si ces derniers deviennent ingérables, il est possible d’avoir recours à des médicaments pour stabiliser son comportement.

 

Les maladies oculaires

 

Les yeux du Bull Terrier ne sont pas à l’abri de pathologies, à commencer par :

 

  • l’entropion, qui correspond à un enroulement du bord d’une paupière (supérieure et/ou inférieure) vers l’intérieur de l’œil. Cette anomalie est à l’origine d’une irritation chronique douloureuse qui provoque une fermeture de la paupière en question (ce qui aggrave le problème), des larmoiements et, dans les cas plus graves, des sécrétions purulentes, une conjonctivite chronique, une kératite, voire des ulcères de la cornée. Elle peut se résorber d’elle-même ou se corriger par une intervention chirurgicale ;

  • l’ectropion, qui est un renversement vers l’extérieur d’une paupière, si bien que la conjonctive palpébrale (la muqueuse protectrice de l’œil) se retrouve exposée. Cela entraîne une conjonctivite chronique douloureuse, des larmoiements, des sécrétions purulentes, voire une kératite ou un ulcère de l’œil affecté. Un ectropion peu marqué ne nécessite potentiellement pas plus que l’administration de gouttes ou autres collyres pour chien ; en revanche, s’il est plus prononcé, une intervention chirurgicale est nécessaire pour éviter toute gêne visuelle ou complication potentiellement grave ;

  • la kératoconjonctivite sèche, une affection oculaire liée à une production insuffisante de larmes, qui provoque un dessèchement de la cornée et de la conjonctive. Ces dernières deviennent enflammées, avec à la clef différents symptômes possibles : des douleurs, des rougeurs de l’œil, des écoulements de mucus, des taches blanchâtres ou brunes sur la cornée (à l’origine d’une dégradation de la vision), le développement de petits vaisseaux à la surface de l’œil, voire des ulcères cornéens. À défaut de prise en charge, le chien peut finir par devenir aveugle du fait de la pigmentation progressive de la cornée. Cette maladie peut toutefois être soignée en ayant recours à des médicaments ou à une opération chirurgicale.

 

Les autres maladies

 

  • la polykystose rénale (ou PKD), une maladie souvent héréditaire qui se caractérise par l’apparition de kystes sur l’un des reins – voire les deux. Cette affection peut être asymptomatique, notamment si un seul des deux reins est touché. Il est alors possible de retirer celui-ci chirurgicalement. En revanche, si elle affecte les deux reins, elle est à l’origine d’une insuffisance rénale progressive qui est incurable. Un traitement palliatif peut toutefois être mis en place pour soulager les symptômes de l’animal jusqu’à sa mort ;

  • la paralysie laryngée congénitale, qui affecte les voies respiratoires puisqu’elle consiste en une paralysie des muscles chargés de réguler l’ouverture du larynx. Celle-ci permet à l’air de circuler vers les poumons, tandis que sa fermeture permet de protéger ces derniers de l’arrivée d’aliments ou de liquides. Cette affection peut être unilatérale ou bilatérale (c’est-à-dire toucher un seul des poumons ou les deux), et s’accompagner ou non de symptômes : voix altérée, toux, régurgitations, intolérance à l’effort, difficultés respiratoires, respiration anormalement bruyante... Selon les cas, le traitement peut être d’ordre médicamenteux et/ou chirurgical ;

  • la surdité congénitale, dont une étude intitulée « Deafness prevalence and pigmentation and gender associations in dog breeds at risk » et publiée en 2004 dans The Veterinary Journal a montré qu’elle touche beaucoup plus les Bull Terriers blancs que colorés : sa prévalence est de l’ordre de 20% chez les premiers, contre à peine un peu plus d’1% chez les seconds. En effet, elle est liée à la présence du gène « spotting » (aussi connu sous le nom de « gène S »), qui peut rendre la robe des chiens presque entièrement blanche. Quoi qu’il en soit, elle est plus souvent unilatérale que bilatérale, c’est-à-dire n’affectant qu’une seule oreille plutôt que les deux. Cette surdité se manifeste notamment par des aboiements particulièrement forts et fréquents, ainsi que par l’absence de réponse aux stimulations sonores – a fortiori si les deux oreilles sont touchées. Elle ne peut être soignée, mais il est tout à fait possible de vivre avec ce handicap, et même un individu totalement sourd peut apprendre à communiquer avec ses humains grâce à certains gestes et outils : clicker lumineux, collier vibrant…

Risques liés à la chasse chez le Bull Terrier

Un Bull Terrier debout dans une forêt avec un pick-up en arrière plan

Utiliser un Bull Terrier dans le cadre de la chasse l’expose à différents risques : une blessure (dans le feu de l’action, ou bien à l’occasion d’une confrontation avec une proie ou tout autre animal dangereux – par exemple un serpent), une maladie contractée au contact d’un animal sauvage, un empoisonnement lié à l’ingestion d’une substance toxique (par exemple du plomb)... Il peut aussi se retrouver coincé ou enseveli en cherchant à débusquer une proie dans un terrier. En outre, cette activité implique de passer de longues heures en pleine nature, avec donc à la clef une exposition accrue aux parasites et aux épillets.

 

Quelques-uns de ces risques peuvent cependant être réduits en s’assurant qu’il soit bien à jour de ses vaccins (notamment contre la rage, la maladie de Lyme et la leishmaniose) et de ses traitements antiparasitaires. En parallèle, il est vivement recommandé de s’équiper d’une trousse de secours pour chien et de l’emporter à chaque session de chasse.

 

Enfin, avoir quelques notions sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire en cas d’urgence est utile pour tout maître, mais c’est tout particulièrement vrai dans le cas où on pratique avec son chien cette activité à risque qu’est la chasse.

Risque d'obésité du Bull Terrier

Un Bull terrier blanc obèse assis sur l'herbe

Du fait de son énergie débordante, le Bull Terrier n’a généralement pas tendance à développer de l’embonpoint. Néanmoins, aucun chien n’est totalement à l’abri : si son maître n’est pas vigilant, même ce grand athlète peut être touché par ce fléau qu’est l’obésité.

 

Cette dernière n’est pas à prendre à la légère, au vu de son impact sur la qualité et l’espérance de vie. En effet, chez un chien comme chez un humain, l’obésité s’accompagne de risques majeurs pour la santé, puisqu'elle peut entraîner ou accentuer nombre de maladies. En particulier, le surpoids fatigue les articulations et le cœur plus rapidement : c’est d’autant plus problématique dans le cas du Bull Terrier, en raison de sa prédisposition à des problèmes articulaires et cardiaques.

 

Il convient donc de contrôler chaque mois son poids, afin qu’un éventuel dérapage ne passe pas inaperçu. Une certaine vigilance est particulièrement importante dans le cas d’un individu stérilisé, car le risque d’obésité est alors accru.

 

En cas de prise de poids qui se confirme – voire s’amplifie - sur plusieurs mesures d’affilée, il faut consulter un vétérinaire : seul ce dernier est en mesure d’identifier de manière certaine l’origine du problème, et dès lors de savoir comment y remédier efficacement. En effet, ce phénomène n’a parfois aucun lien avec l’alimentation ou le niveau d’activité de l’animal, et est plutôt dû à une maladie ou à un traitement particulier.

 

Dans tous les cas, il est crucial de réagir sans tarder, car le surpoids tend à s’autoentretenir et à s’aggraver. En effet, un chien atteint devient moins actif, c’est-à-dire qu’il brûle moins de calories.

Causes de mortalité du Bull Terrier

Un Bull Terrier noir et blanc avec une corde autour du cou, tenu par la faucheuse

Même si la liste de maladies auxquelles le Bull Terrier est prédisposé peut faire peur, il convient de relativiser. D’une part, la plupart des représentants de la race ne sont jamais touchés par ces maux. D’autre part, quand bien même ils le sont, une grande part de ces pathologies peuvent être guéries ou du moins prises en charge, de sorte qu’elles n’affectent pas trop la qualité et/ou l’espérance de vie de l’animal.

 

Une étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association montre en tout cas qu’un Bull Terrier risque principalement de mourir de cancer (23% des décès observés) ou des suites d’une maladie urologique ou cardiaque (environ 14% des cas chacun). Il est d’ailleurs particulièrement affecté par ces dernières, car toutes races confondues elles ne représentent respectivement que 11 et 5% des décès.

 

Près de 13% des Bulls Terriers étudiés sont décédés de vieillesse, ce qui est un peu inférieur à la moyenne au niveau de l’ensemble des races (18%). Les problèmes neurologiques, dermatologiques et articulaires sont loin derrière, puisqu’ils représentent chacun un peu moins de 2% des cas. 

Adopter un Bull Terrier en bonne santé

Un Bull Terrier sautant vers un bout de bois tenu par une jeune femme dans une forêt

Il est toujours préférable de se tourner vers un éleveur sérieux lorsqu’on décide d’adopter un chien. Cela est d’autant plus crucial si l’on jette son dévolu sur une race prédisposée à nombre de maladies qui sont ou peuvent être héréditaires, comme c’est le cas du Bull Terrier. En effet, faire appel à un professionnel sérieux permet de maximiser les chances d’adopter un animal en bonne santé, et ce pour plusieurs raisons.

 

Tout d’abord, il sélectionne avec soin ses reproducteurs, en faisant effectuer sur eux divers tests (génétiques, orthopédiques, oculaires…) et en écartant les individus à risque : cela permet de réduire la probabilité qu’ils transmettent une tare génétique à leurs descendants. Par exemple, puisque la race présente un risque de polykystose rénale, un professionnel digne de ce nom veille à sélectionner ses reproducteurs en fonction de leurs résultats au test ADN permettant de savoir s’ils en sont atteints ou non. Il peut d’ailleurs faire passer également celui-ci aux chiots.

 

S’il ne les fournit pas spontanément, il convient donc de lui demander les documents faisant état des résultats des tests effectués sur les parents ou sur le petit : cela permet de s’assurer que ce dernier n’est pas touché par certaines pathologies dépistables. Il doit aussi être en mesure de fournir un certificat d’un vétérinaire attestant que l’animal qu’on envisage d’adopter est en bonne santé, ainsi que son carnet de santé ou de vaccination.

 

Au-delà de ça, un éleveur sérieux ne lésine pas sur les efforts et dépenses nécessaires pour offrir à ses chiots un suivi vétérinaire et des soins de qualité. En outre, il veille à leur procurer des conditions de vie adéquates ainsi qu’un environnement sain, ce qu’on a intérêt à vérifier en visitant les lieux.

 

Enfin, un éleveur consciencieux évite que ses femelles donnent naissance à plus d’une portée par an, afin de les ménager. Cela peut d’ailleurs souvent se vérifier via les archives ou les actualités de son site, en regardant les dates des portées des différentes femelles.

 

Toutes ces mesures et ces précautions ont évidemment un coût, qui se retrouve dans le prix demandé. Débourser un peu plus pour avoir affaire à un élevage sérieux est néanmoins pleinement justifié : on maximise ainsi les chances d’accueillir un compagnon robuste et équilibré.

Fragilité du Bull Terrier en période de croissance

Les premiers mois de vie d’un chien sont à la fois ceux où il est le plus joueur et téméraire, mais aussi le plus fragile. Ses os et articulations étant alors en pleine formation, il convient de les ménager jusqu’à ce qu’il atteigne sa taille adulte - ce qui dans le cas du Bull Terrier survient vers l’âge de 16 à 19 mois.

 

Ainsi, il est crucial de lui éviter toute activité physique trop prolongée ou intense durant sa croissance. Il convient ainsi notamment d’éviter les escaliers, les sauts à répétition, les balades longues et/ou éprouvantes... Il faut aussi l’encourager à ne pas en faire trop, et ne pas hésiter à réfréner ses élans au besoin.

 

En effet, il pourrait le payer cher non seulement à court terme (blessure), mais aussi potentiellement sur la durée – par exemple à travers une malformation ou des séquelles à vie. Cela vaut pour n’importe quelle race, mais dans le cas du Bull Terrier le risque est d’autant plus prononcé que son gabarit massif implique déjà une grande pression sur son squelette et ses articulations – ce qui explique d’ailleurs qu’il est prédisposé à plusieurs maladies articulaires.

 

Par ailleurs, aussi débordant d’énergie et de vivacité un chiot soit-il, il a aussi besoin de repos. C’est même en réalité l’activité qui occupe le plus clair de son temps, puisqu'il dort normalement entre 15 et 20 heures par jour. Cela est indispensable non seulement pour lui permettre de reconstituer ses forces, mais aussi pour le bon développement de son cerveau et ses capacités cognitives. Il doit donc toujours avoir à disposition un endroit calme dans lequel il peut dormir tout son saoul, et il faut alors s’abstenir de le déranger pendant son sommeil.

Maintenir un Bull Terrier en bonne santé

Une vétérinaire en train de s'occuper d'un Bull Terrier blanc

En raison de son passé de combattant, le Bull Terrier fait preuve d’une tolérance très élevée à la douleur. Il est donc peu démonstratif en cas de blessure ou maladie, ce qui rend parfois celles-ci difficiles à déceler. Il est donc important d’être vigilant aux signaux qui pourraient trahir un quelconque souci de santé, car identifier rapidement un tel problème est important : cela permet non seulement d’épargner à l’animal des souffrances inutiles, mais aussi qu’il soit mieux pris en charge - voire soigné plus efficacement.

 

Il convient en particulier de vérifier régulièrement l’état de sa peau, car son poil ras le rend particulièrement enclin à divers problèmes cutanés. Il est d’ailleurs utile également de prendre l’habitude de protéger sa peau des éléments extérieurs : appliquer de la crème solaire en période estivale, nettoyer son pelage après tout contact avec de l’eau sale ou salée, etc. 

 

En ce qui concerne les problèmes de santé plus graves et pas forcément visibles, on peut éventuellement les déceler en étant attentif au comportement de son animal, mais rien ne remplace le fait de l’emmener régulièrement faire un bilan de santé complet chez le vétérinaire. Ce rendez-vous doit être au moins annuel, et même plus fréquent dans le cas d’un individu âgé.

 

C’est le meilleur moyen de déceler au plus tôt une éventuelle maladie qui potentiellement n’est pas encore visible, et de permettre alors une prise en charge dans les meilleures conditions. Par exemple, une analyse d’urine réalisée à cette occasion peut permettre d’identifier très en amont une polykystose rénale, affection à laquelle la race est prédisposée.

 

En outre, cela offre l’occasion au professionnel de vérifier le calendrier de vaccination de l’animal et de réaliser les éventuels rappels de vaccins qui s’imposent : on le met ainsi à l’abri de maladies graves et potentiellement fatales. Il est d’autant plus nécessaire d’être rigoureux en la matière que le Bull Terrier passe souvent beaucoup de temps au-dehors, compte tenu de son besoin d’exercice.

 

Pour la même raison, il est également crucial de veiller à renouveler ses traitements antiparasitaires tout au long de l’année, chaque fois que cela est nécessaire. On s’assure ainsi qu’il demeure bien protégé contre les parasites internes (grâce à un vermifuge) et externes : tiques, puces, etc. 

 

Enfin, comme pour tout chien, un bon moyen de garder un Bull Terrier en bonne santé est de s’assurer qu’il conserve un poids approprié : on le met ainsi à l’abri des diverses conséquences néfastes que l’obésité peut avoir.

Assurer un Bull Terrier

Bien que le Bull Terrier soit une race robuste, il n’est pas pour autant à l’abri d’un accident ou d’un grave problème de santé. C’est d’autant plus vrai que son niveau d’activité élevé implique qu’il passe généralement beaucoup de temps dehors : cela l’expose à toutes sortes de risques, a fortiori s’il est utilisé dans le cadre d’activités dangereuses comme la chasse.

 

Assurer la santé de son chien permet d’affronter d’éventuels coups du sort dans de meilleures conditions. En effet, l’assurance alors prend en charge tout ou partie des dépenses nécessaires pour les soins : médicaments à administrer ponctuellement ou à vie, intervention chirurgicale plus ou moins lourde… On se met ainsi à l’abri de conséquences financières potentiellement importantes, voire d’une situation compliquée - si ce n’est intenable. 

 

Néanmoins, l’offre est très vaste et les conditions diffèrent parfois fortement d’un contrat à l’autre en termes de taux de prise en charge, d’avance éventuelle des frais, de conditions et délais de remboursement, de montants de franchise, de prise en charge ou non de frais de prévention, de plafond annuel, etc. Il ne faut donc pas hésiter à prendre le temps de demander et comparer différents devis. Cela permet d’opter pour la solution la plus adaptée en fonction de son budget et de ses attentes. 

 

Le coût d’une assurance pour un chiot Bull Terrier âgé de 6 mois se situe autour d’une dizaine d’euros par mois pour une couverture assez limitée, alors que les offres les plus protectrices nécessitent généralement de débourser autour de 30 ou 40 euros. Pour un adulte âgé de 4 ans, les contrats d’entrée de gamme coûtent également environ une dizaine d’euros, tandis que les plus haut de gamme tournent autour de 40 euros mensuels.