Bien que le cadre de vie idéal pour un Bull Terrier soit une maison avec un jardin, il peut également vivre en appartement, dès lors que ses besoins sont pleinement satisfaits.
En l’occurrence, il lui faut se dépenser au moins une heure et demie par jour – par exemple à l’occasion de longues promenades en extérieur ou de sessions de jeu avec ses maîtres. Si on ne dispose pas d’un jardin ou qu’il n’est pas possible de lui y donner accès, il est nécessaire de ponctuer sa journée d’au moins deux ou trois sorties (dont une s’étalant sur au moins 45 minutes), pour qu’il soit suffisamment en mesure de faire de l’exercice et donc soit bien dans ses pattes.
Il est important également de lui consacrer beaucoup d’attention, et de ne pas le laisser seul pendant de trop longues plages horaires.
Tant que ces conditions sont respectées, le Bull Terrier peut vivre à peu près partout. En revanche, si elles ne le sont pas, il risque fort d’extérioriser son mal-être de manière destructrice – quand bien même par exemple il habite une vaste maison disposant d’un grand jardin auquel il a librement accès.
La solitude est le pire ennemi du Bull Terrier. Par conséquent, même si un jardin peut contribuer à son bien-être, ce n’est pas là que se situe sa place au quotidien : celle-ci est plutôt auprès des siens. Il a besoin de beaucoup d’attention et d’affection, sans quoi il risque fort de souffrir d’un réel mal-être – avec potentiellement à la clef toutes sortes de conséquences négatives, tant pour lui que pour ses propriétaires. De fait, une présence humaine est bien plus indispensable à son épanouissement qu’un jardin, aussi grand soit-il.
Il ne faut donc pas s’y tromper : malgré son besoin d’exercice assez élevé, le Bull Terrier demeure un chien d’intérieur plutôt que d’extérieur. C’est d’autant plus vrai qu’avec son pelage court et souvent dénué de sous-poil, il est très sensible aux températures extrêmes. Par conséquent, il vaut mieux ne pas le sortir - ou le laisser dehors - aux heures les plus froides de la journée lorsque les températures sont basses. On peut tout de même lui permettre d’aller dans le jardin en hiver, dès lors qu’il est en mesure de s’abriter à tout moment en ayant accès à une niche ou à un endroit chauffé. À l’inverse, quand le temps est chaud et dégagé, mieux vaut le protéger du soleil pour réduire à la fois le risque de coup de chaleur et celui de problèmes dermatologiques – à commencer par un coup de soleil. Il faut donc s’assurer qu’il soit toujours en mesure de s’abriter à l’ombre, et éventuellement appliquer sur sa peau de la crème solaire adaptée à la gent canine.
En tout état de cause, pouvoir se rendre à tout moment dans le jardin a peu de chances de lui suffire pour se défouler à sa guise ; étant très actif, il a besoin de profiter d’une longue balade tous les jours - qui a en plus le mérite de l’exposer à toutes sortes de stimuli, et donc de contenter sa vivacité d’esprit. À défaut, la frustration et l’ennui engendrés ont tôt fait de le transformer en petite terreur.
Si l’on dispose effectivement d’un jardin auquel il a librement accès, il est indispensable que celui-ci soit entouré par une clôture suffisamment solide, haute et bien enfoncée - de sorte qu’il ne puisse ni passer au-dessus, ni creuser en dessous. En effet, son fort instinct de prédation a tôt fait de l’inciter à poursuivre un chat ou un petit animal (oiseau, rongeur…) qui passe par là : s’il est alors en mesure de s’échapper, il peut alors non seulement se perdre, mais aussi être à l’origine de toutes sortes de situations potentiellement dangereuses – tant pour lui que pour des tiers. Il est d’ailleurs conseillé de vérifier régulièrement la robustesse de la clôture, afin d’éviter une mauvaise surprise.
Contrairement à certaines idées reçues, le Bull Terrier n’est pas intrinsèquement agressif. Pour peu qu’on sache l’éduquer avec fermeté et subtilité, qu’on connaisse sa psychologie et qu’on réponde à ses besoins, il est de très bonne compagnie et se montre particulièrement affectueux et dévoué envers les siens. De fait, il est bien plus doux et jovial que son apparence porte à croire.
Le quotidien est en outre facilité par le fait qu’il n’est que faiblement susceptible de développer un souci majeur de santé et que son entretien est peu complexe en comparaison de celui d’autres chiens de gabarit comparable.
Cela dit, il possède indéniablement un physique imposant, ce qui peut compliquer sa prise en main – d’autant plus qu’il est réputé pour être têtu. De fait, il a vite tendance à prendre le dessus si on ne sait pas y faire - ce qui le rend alors non seulement ingérable, mais aussi potentiellement dangereux.
C’est donc un chien destiné à un maître expérimenté et capable d’avoir une main de fer dans un gant de velours : il faut être capable de s’affirmer et se faire respecter, mais sans jamais « passer en force » et agir de manière brusque. À défaut, on risquerait de dégrader le lien étroit qui l’unit à ses propriétaires.
Un débutant pour sa part a de grandes chances de chercher à se faire obéir avec trop de zèle, ou au contraire de se laisser complètement déborder – avec potentiellement de graves conséquences à la clef. L’aide d’un éducateur canin professionnel peut certes aider à éviter toutes sortes de chausse-trappes, mais il n’en reste pas moins qu’un primo-adoptant ferait nettement mieux d’opter pour une autre race plus facile à prendre en main.
N’aimant pas du tout la solitude, le Bull Terrier a besoin pour se sentir bien de la présence de ses humains et de toutes sortes d’interactions avec eux. En outre, sa grande énergie fait qu’il doit pouvoir se dépenser autour d’une heure et demie par jour pour être bien dans ses pattes et dans sa tête. À défaut, il risque fort de développer toutes sortes de problèmes comportementaux : aboiements à tout va, destructions matérielles, vols de nourriture…
Il n’est donc pas du tout adapté pour des personnes n’ayant que peu de temps à consacrer chaque jour à leur animal. C’est d’ailleurs d’autant plus vrai que son éducation demande beaucoup de constance et de patience, et donc un investissement assez conséquent sur la durée. Si ce dernier est insuffisant, les conséquences peuvent être pénibles, voire dangereuses, compte tenu à la fois de son tempérament têtu et de sa puissance.
En revanche, le Bull Terrier présente un double avantage par rapport à nombre de ses semblables : son entretien est peu chronophage et ne nécessite pas qu’on l’emmène chez un toiletteur, tandis que sa santé robuste implique que les visites chez le vétérinaire ne sont normalement pas trop nombreuses.
Le Bull Terrier entretient une relation très étroite avec les siens, et n’aime rien tant que d’être à leurs côtés. Il adore donc suivre son maître dans toutes sortes d’activités auxquelles il peut prendre part : jogging, randonnée, vélo, natation (dans le cas d’un spécimen qui apprécie l’eau)...
C’est d’autant plus vrai que son physique robuste, sa nature athlétique et son dynamisme en font un vrai sportif dans l’âme. Ainsi, il représente un excellent compagnon pour une personne active et aimant pratiquer des sports en plein air.
Cela dit, bien que son niveau d’énergie élevé pourrait laisser croire qu’il est infatigable, c’est loin d’être le cas : il n’a pas une grande endurance, et il faut donc savoir le ménager. Une fois défoulé, il aime se prélasser pendant de longs moments dans un coin douillet – et si ses maîtres adorés sont à proximité, c’est encore mieux.
En tout cas, que ces derniers soient sportifs ou non, le Bull Terrier a besoin d’environ 90 minutes par jour d’activité physique sans excès et régulière pour maintenir sa musculature et être équilibré.
Avec son côté affectueux et jovial, le Bull Terrier sait égayer le quotidien de tout humain, quel que soit son âge.
Toutefois, pour garder cette bonne humeur et cette joie de vivre, il a besoin d’être sorti pendant une heure et demie chaque jour - ce qui implique que son propriétaire doit être capable de suivre ce rythme. Cela a peu de chances d’être le cas d’une personne âgée, que ce soit lors de son adoption ou tout au long des années qui suivent.
En outre, sa puissance physique combinée à son énergie peuvent s’avérer dangereuses pour une personne fragile : il pourrait par exemple la faire tomber ou lui causer des douleurs articulaires en tirant brusquement sur sa laisse.
La situation a d’autant plus de chances de se présenter qu’il tend à voir les chats et les petits animaux (oiseaux, rongeurs…) comme des proies, si bien qu’il n’hésite pas à se lancer à leur poursuite. Il est également assez enclin à entrer en conflit avec des congénères, et peut aussi être assez difficile à retenir dans ces moments-là.
Du reste, les risques ne se limitent pas à l’extérieur : à la maison comme au dehors, son caractère têtu implique qu’il a tendance à vouloir mener la danse. De fait, il est vite ingérable si on ne l’éduque pas correctement. Or, son éducation - et notamment sa socialisation - demande des efforts non négligeables et une énergie qu’une personne d’âge avancé n’est pas forcément en mesure de déployer.
Pour toutes ces raisons, le Bull Terrier n'est pas adapté pour des personnes âgées. En revanche, des jeunes retraités ayant déjà une certaine expérience des chiens et disposant de suffisamment d’énergie et de temps pour combler ses besoins d’exercice, d’attention et d’éducation peuvent tout à fait envisager d’opter pour cette race.
Le Bull Terrier possède un poil de couverture ras et son sous-poil est soit inexistant, soit présent seulement en petite quantité et seulement en hiver. De ce fait, il ne perd qu’une faible quantité de poils au quotidien. Cela implique qu’il ne nécessite que peu d’entretien à ce niveau : un brossage par semaine suffit généralement.
Si on opte pour ce chien, on est donc en contact avec une quantité d’allergènes plus faible qu’avec d’autres races aux poils plus longs et nécessitant davantage d’entretien.
Néanmoins, celle-ci n’est pas nulle. En effet, les substances allergènes se trouvent principalement sur les petits bouts de peau morte appelés « squames » qui se déposent sur le pelage des animaux, mais il y en aussi dans leur salive, leur urine et leur matière fécale. Ainsi, opter pour une race au pelage peu ou pas fourni ne met pas totalement à l’abri de réactions allergiques.
Il n’en reste pas moins que la probabilité d'allergie est nettement plus faible avec un Bull Terrier qu’avec de nombreux autres chiens, du fait des caractéristiques de son pelage. C’est d’autant plus vrai qu’il ne se lèche pas beaucoup, si bien que son corps est moins recouvert de salive que celui de certains de ses semblables. En outre, il n’est pas du genre à baver beaucoup, ce qui là aussi réduit la quantité de salive (et donc d’allergènes) qu’il répand.
Pour toutes ces raisons, il est susceptible de faire un très bon choix pour une personne allergique. Pour autant, si on souffre effectivement d’allergie à la gent canine, il est indispensable de passer plusieurs heures aux côtés de l’animal qu’on envisage d’adopter et de voir comment les choses se passent, avant d’aller plus loin. Cela dit, même si aucune réaction n’est observée, ce n’est pas une garantie qu’il en ira toujours ainsi…
Le Bull Terrier n’est pas un chien particulièrement dispendieux au quotidien.
Cela s’explique notamment par sa facilité d’entretien : contrairement à certains de ses semblables, il n’est normalement nullement besoin de l’emmener régulièrement chez un toiletteur professionnel.
Sa robustesse est également un atout : comme il est moins susceptible d’être touché par toutes sortes de maladies et autres problèmes de santé, le budget à consacrer à sa santé (par exemple pour l’emmener chez le vétérinaire) demeure généralement assez modeste.
En revanche, son côté un peu glouton et sa musculature développée font que le nourrir revient un peu plus cher que pour d’autres races de gabarit similaire.
En somme, sans être le plus économique des chiens, il demeure une bonne option pour une personne ayant des moyens financiers limités.
Il n’en faut pas moins garder en tête que des dépenses imprévues peuvent surgir à tout moment. En effet, aussi robuste soit-il, il n’est jamais à l’abri d’une maladie ou d’un accident, qui peuvent avoir de lourdes conséquences financières. Cet aléa budgétaire peut néanmoins être réduit en souscrivant une assurance santé pour son chien ; c’est d’ailleurs particulièrement recommandé si on a un budget serré et qu’on risque de se retrouver dans une situation financière très compliquée en cas de coup du sort, avec le risque de ne pas pouvoir offrir à son compagnon les soins qu’il mérite.
