L'éducation d'un Yorkshire Terrier

Le Yorkshire Terrier est-il facile à éduquer ?

Un Yorkshire Terrier assis sous les ordres de son maitre

Sans être vraiment difficile, l’éducation du Yorkshire Terrier demande néanmoins une certaine fermeté, beaucoup de cohérence et de constance, ainsi qu’une bonne dose de patience. En effet, ce petit chien irrésistible mais têtu a tendance à n’en faire qu’à sa tête, et bien qu’il aime plaire à son maître, ce n’est pas toujours facile d’obtenir qu’il obéisse.   

Il ne s’agit aucunement d’un problème d’intelligence, car il comprend et apprend vite. Il est d’ailleurs plutôt bien placé dans le classement des races établi par le professeur Stanley Coren, puisqu'on le trouve au 27ème rang sur 79. Ainsi, 15 à 25 répétitions suffisent normalement pour qu’il intègre un nouvel ordre. Simplement, il n’a pas forcément envie d’obéir et de faire ce qu’on lui demande dès lors qu’il n’y trouve pas un intérêt.

Toutefois, on peut parvenir plus facilement à ses fins en usant de récompenses : des caresses, des compliments ou des friandises. Ces dernières s’avèrent d’ailleurs particulièrement efficaces pour l’apprentissage de la propreté, qui prend généralement plus de temps chez lui que chez la plupart des autres races.

Malgré son côté obstiné, le Yorkshire Terrier peut convenir à un primo-adoptant qui sait se montrer un peu ferme, mais surtout cohérent, constant et patient. En effet, une fois qu’il a compris qui décide, qu’il constate que les bons comportements font plaisir à son maître et sont récompensés, on obtient normalement un compagnon très affectueux et facile à vivre. Des piqûres de rappel restent néanmoins nécessaires de temps en temps, car il reste têtu toute sa vie.

En tout état de cause, que l’on soit débutant et/ou ou face à un individu plus récalcitrant que la moyenne, il ne faut pas hésiter à solliciter si nécessaire l’aide d’un éducateur canin professionnel. C’est d’autant plus vrai que l’éducation d’un chien est déterminante pour la qualité de la relation qu’on a avec lui tout au long de sa vie : il est donc judicieux de tout mettre en œuvre pour la réussir.

Comment éduquer un Yorkshire Terrier ?

Quelqu'un disant non à un Yorkshire Terrier

Le Yorkshire Terrier étant têtu, il doit être éduqué avec fermeté, mais surtout en faisant montre de cohérence et de constance. Cela dit, son éducation doit toujours être menée avec bienveillance, d’autant que malgré son côté obstiné il aime faire plaisir à son maître. Par conséquent, même s’il faut savoir lui montrer les limites, lui crier dessus ou se montrer brutal à son égard ne ferait que le rendre plus obstiné encore, voire créerait des blocages et lui ferait perdre toute confiance en son maître.

Par conséquent, la meilleure méthode pour éduquer un Yorkshire Terrier est le renforcement positif : en ignorant les mauvais comportements et en récompensant les bons par des friandises, des caresses ou des compliments, on en fait progressivement un compagnon obéissant et facile à vivre.

À quel âge peut-on éduquer un Yorkshire Terrier ?

Un Yorkshire Terrier assis dans l'eau et en train de donner la patte

L’éducation d’un Yorkshire Terrier doit commencer dès ses 2 à 3 mois, car il est alors très malléable : cela facilite grandement les choses. C’est vrai pour toutes les races, mais c’est d’autant plus important dans son cas qu’il est facilement têtu : plus vite il intègre que ce n’est pas lui qui est aux commandes, mieux c’est.

Certes, il est alors trop jeune pour apprendre des choses assez complexes comme la marche au pied ou le rappel. Néanmoins, il est déjà parfaitement capable d’assimiler des bases qui faciliteront les apprentissages à venir : reconnaître son nom, obéir à quelques ordres simples, se laisser manipuler sans broncher, commencer à respecter les règles du foyer, comprendre la notion de propreté…

L’acquisition complète de cette dernière prend généralement un certain temps chez le Yorkshire Terrier. Il est donc nécessaire de se montrer en la matière très constant et surtout très patient, car des « accidents » peuvent tout à fait se produire après plusieurs semaines sans le moindre problème.

S’il est vrai que commencer tôt rend l’éducation d’un chien plus aisée, il l’est aussi que ce dernier est capable d’apprendre à tout âge, quelle que soit sa race. Il est donc toujours possible de travailler ou de retravailler avec un chien adulte des notions pas – ou mal – acquises, pour peu qu’on sache s’y prendre. Simplement, il faut alors d’autant plus faire montre de patience, car les choses risquent alors d’être un peu plus compliquées, ou du moins de prendre plus de temps.

Socialisation du Yorkshire Terrier

Un chiot Yorkshire Terrier allongé à côté d'un chat

La socialisation est une étape cruciale dans la vie d’un chiot, et ce quelle que soit sa race. En effet, c’est en l’habituant à des rencontres et des situations diverses qu’on en fait un adulte équilibré, ni peureux ni méfiant à l’excès.

Ses trois premiers mois d’existence (et plus particulièrement la période entre deux et trois mois) sont déterminants en la matière. C’est d’ailleurs pour cette raison que les éleveurs les plus consciencieux ne cèdent pas leurs petits avant l’âge de trois mois, même si la loi les autorise à le faire plus tôt : ils veillent ainsi à ce que ceux-ci bénéficient d’une socialisation de qualité avant de rejoindre leurs nouveaux propriétaires.

Dans tous les cas, il demeure impératif que ces derniers continuent ce travail dès l’arrivée du petit dans le foyer.

Cela suppose de lui faire rencontrer toutes sortes d’êtres humains et d’animaux – dont des congénères, afin qu’il continue d’intégrer les codes sociaux de son espèce (qu’il a commencé à apprendre auprès de sa mère). Il est cependant préférable d’attendre pour ce faire qu’il soit vacciné et de commencer avec des individus amicaux, afin de limiter le risque de problème - voire de traumatisme dont il pourrait souffrir tout le reste de sa vie.

Il est tout aussi indispensable de le confronter à des stimuli variés (bruits, odeurs…), de le confronter à des situations nouvelles et de l'emmener dans toutes sortes de lieux – y compris des endroits animés. Il apprend ainsi progressivement à ne pas avoir peur de ce qui lui est inconnu et à se comporter convenablement en toute circonstance.

Même si les premiers mois sont cruciaux, la socialisation doit être entretenue tout au long de sa vie : le priver d’interactions et de stimulations entraînerait certainement tôt ou tard des troubles du comportement. Il est donc indispensable de continuer à le confronter régulièrement à la présence d’autres humains et animaux, ainsi qu’à lui faire vivre des expériences variées.

Apprendre les règles à un Yorkshire Terrier

Une jeune femme donnant une friandise à un Yorkshire Terrier assis sur l'herbe

Comme pour toute race, l’éducation d’un Yorkshire Terrier consiste notamment à lui faire intégrer et respecter un certain nombre de règles nécessaires pour une cohabitation agréable.

Cet apprentissage doit commencer dès son arrivée dans le foyer, car il est plus facile d’éviter qu’une mauvaise habitude ne s’installe que de la corriger alors qu’elle est déjà bien ancrée. En outre, s’il n’a alors que quelques mois, il est bien plus malléable qu’une fois adulte ou même adolescent.

Pour qu’un chien comprenne facilement ce qu’on attend de lui, ce qu’il a le droit de faire et ce qui est interdit, il est fondamental que tous les membres du foyer fassent preuve de cohérence et de constance. Ainsi, les règles doivent être les mêmes avec tout le monde et s’appliquer tout le temps. Par exemple, si madame interdit ce que monsieur autorise (ou l’inverse), cela ne peut qu’être source de confusion, et créer des problèmes à plus ou moins brève échéance.

Faire appliquer les règles suppose que chaque membre du foyer comprenne leur raison d’être. Cela vaut aussi pour les enfants, souvent enclins à l’indulgence envers leur petit compagnon de jeux. Il est donc indispensable de leur expliquer qu’elles ne sont pas là pour lui causer du tort, mais qu’au contraire elles sont bénéfiques pour tout le monde – lui compris. En effet, non seulement elles participent à l’instauration d’une relation basée sur le respect mutuel, mais en plus elles lui fournissent un cadre clair - ce dont il a besoin pour être équilibré. En outre, elles lui permettent de connaître précisément sa position hiérarchique au sein du foyer : comme c’est un animal de meute, ce point est déterminant pour qu’il se sente bien parmi les siens.

Définir clairement les règles et les faire respecter en toute circonstance est d’autant plus essentiel dans le cas du Yorkshire Terrier qu’il a tôt fait d’être têtu et d’exploiter la moindre brèche pour essayer d’imposer ses vues.

En tout cas, comme pour tout chien, les choses se passent d’autant mieux et il assimile d’autant plus facilement ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas que sa relation avec ses maîtres est empreinte de respect mutuel et de confiance.

Que faut-il apprendre en priorité à un Yorkshire Terrier ?

Un Yorkshire Terrier tapant une de ses pattes avant sur la main d'une femme

Pour réussir pleinement l’éducation d’un Yorkshire Terrier, certains points méritent une attention particulière.

D'abord, il est crucial de lui faire comprendre qu’il doit respecter son maître et lui obéir en toutes circonstances. Même si c’est la base de l’éducation, ce n’est pas forcément chose aisée, compte tenu de son caractère têtu. Pour parvenir à ses fins, il est nécessaire de faire preuve d’un peu de fermeté, mais surtout de cohérence et de constance. Il faut toutefois s’attendre à devoir lui rappeler les règles de temps à autre tout au long de sa vie.

Un autre aspect important est de lui apprendre rapidement à ne pas aboyer pour un oui ou pour un non, ou du moins à cesser de le faire quand on lui en donne l’ordre. En effet, comme il est assez territorial, le Yorkshire Terrier aboie facilement : cela peut rapidement devenir pénible tant pour ses propriétaires que pour le voisinage. Cela dit, il faut avoir conscience qu’on ne peut éviter totalement les aboiements, car ils sont un mode de communication naturel pour les représentants de la gent canine.

L’apprentissage du rappel doit également faire partie des priorités : bien que le Yorkshire Terrier ne soit pas vraiment fugueur, tant sa curiosité que son instinct de chasse assez développé ainsi que sa propension à n’en faire qu’à sa tête peuvent l’inciter à prendre le large – par exemple en se mettant sur la piste d’une odeur quelconque - et à rester sourd aux appels. Le risque existe surtout lors des activités en extérieur, car contrairement à certains de ses semblables il n’est pas du genre à essayer de s’échapper du domicile par tous les moyens.

Enfin, comme tout terrier qui se respecte, le Yorkshire a tendance à creuser. Si on tient à garder des plates-bandes et une pelouse impeccables, il convient de délimiter un espace où il peut s’en donner à cœur joie et à lui apprendre dès son plus jeune âge qu’il ne doit pas le faire ailleurs.

Le syndrome du petit chien chez le Yorkshire Terrier

Un Yorkshire Terrier aboyant en voyant la main de quelqu’un en train de l'approcher

Bien qu’il soit petit et mignon, il ne faut pas oublier que le Yorkshire Terrier reste un chien, et que la notion de hiérarchie est fondamentale chez cette espèce. Tout permettre et pardonner à son compagnon revient dans son esprit à lui laisser la place de chef de meute. Il est alors enclin à tenter d’imposer son autorité sur toutes les personnes du foyer, et même sur celles qui n’en font pas partie : c’est ce qu’on appelle le syndrome du petit chien.


Ce syndrome a toujours pour origine un problème d’éducation. Il apparaît lorsqu'on accorde à son chien trop d’attention, qu’on le surprotège ou encore qu’on lui passe toutes ses lubies, en se disant à tort que tout rentrera dans l’ordre par la suite - a fortiori s’il n’est encore qu’un chiot. Or, c’est le contraire qui se produit : il devient petit à petit un véritable tyran domestique, décidant par exemple qui a accès au fauteuil et quand, qui peut aller dans telle pièce ou pas, etc.


Autrement dit, on a tôt fait de se retrouver avec un compagnon agressif voire franchement ingérable, et ces comportements sont extrêmement difficiles à corriger une fois qu’ils sont ancrés. Il est donc primordial de les prévenir en lui faisant comprendre – d’emblée et en toutes circonstances – que ce n’est pas lui qui tient les rênes du foyer, que sa place au sein de la meute familiale n’est pas celle du chef.


Il en va du bien de tous, y compris du sien. En effet, pour se sentir bien dans ses pattes et dans sa tête, un chien a besoin d’un cadre constant et bien défini, ce qui suppose notamment de connaître parfaitement sa position hiérarchique.