Le Bull Terrier ne garde aujourd’hui quasiment aucune trace de son usage passé comme chien de combats, si ce n’est sur le plan physique – notamment en termes de musculature et de puissance. En effet, son apparence continue d’être impressionnante, mais son caractère lui est très équilibré.
De fait, le travail de sélection effectué par les éleveurs au fil du temps a abouti à un chien qui, contrairement à certaines idées reçues, montre davantage d’affection que d’agression - en particulier envers les humains. Apprécié pour son intelligence, sa loyauté, son courage et son côté joueur, il fait un merveilleux animal de compagnie pour qui sait en prendre soin de manière adéquate.
Très affectueux et très attaché à ses maîtres, le Bull Terrier est prêt à tout pour obtenir leurs faveurs. Quoi qu’ils fassent, il n’est jamais plus heureux qu’en leur compagnie - au point de devenir parfois un peu « pot de colle ».
Pouvant faire preuve de vivacité autant que de douceur, il se plait aussi bien avec eux dans les sessions de jeu que les promenades ou les moments de détente. De fait, à partir du moment où ses besoins d’amour et d’exercice sont comblés, il est très facile à vivre.
Cette proximité avec sa famille peut poser problème lors d’un éventuel changement de propriétaire. Néanmoins, il parvient à s’en accommoder dès lors qu’il reçoit tout autant d’attention – si ce n’est plus - de la part de ses nouveaux maîtres.
Le Bull Terrier aime la compagnie des humains, et en a besoin pour être équilibré - en particulier celle de ses maîtres, à qui il est particulièrement attaché.
Il lui faut en effet être choyé, faute de quoi il risque de se transformer en petit vandale. Cela peut survenir assez vite : dès lors qu’il est laissé seul plus d’une demi-journée ou qu’il se sent délaissé, il risque d’évacuer son mal-être de manière destructive.
Autrement dit, il supporte mal la solitude et n’est pas adapté pour des personnes qui s’absentent souvent ou longuement, ou qui ne disposent que de peu de temps à lui consacrer quotidiennement.
Pour autant, cela ne veut pas dire bien sûr qu’on ne peut pas s’absenter du domicile de temps en temps ou le laisser seul pendant une poignée d’heures, surtout si on compense cette absence en lui offrant toute l’attention et la stimulation qu’il nécessite le reste du temps.
Il est d’ailleurs possible – et même recommandé – de lui apprendre à mieux tolérer la solitude, afin de tempérer sa tendance à l’hyperattachement et d’éviter qu’il ne souffre d’anxiété de séparation.
Bâti tout en muscles, le Bull Terrier peut paraître intimidant au premier abord. En réalité, il est très gentil et tendre avec les humains, quel que soit leur âge.
Avec sa personnalité joueuse et loufoque, il convient parfaitement pour des familles : sous réserve bien sûr d’être correctement éduqué et socialisé, il ne manque pas d’amuser et de charmer les jeunes et les moins jeunes.
De fait, il adore les enfants - aussi bien d’ailleurs ceux de son foyer que ceux qu’il ne connaît pas de prime abord. Toutefois, il peut parfois se laisser déborder par son enthousiasme à l’idée d’interagir avec eux et les brusquer involontairement. Le risque existe aussi qu’il réagisse vivement à un comportement inapproprié, par exemple si un petit lui fait mal ou lui fait peur. Dans un cas comme dans l’autre, il peut les blesser accidentellement.
Il ne saurait donc être confondu avec un baby-sitter de rechange, en particulier pour des enfants dont l’âge ne leur permet pas de savoir comment interagir avec lui de manière respectueuse. Autrement dit, plus encore que pour n’importe quelle autre race, il ne doit jamais être laissé seul avec un tout-petit : il faut non seulement être présent, mais aussi surveiller de près leurs interactions.
Pour réduire fortement le risque de problèmes, il est important d’apprendre dès que possible aux enfants à traiter leur compagnon avec toute les précautions et le respect qu’il mérite, mais aussi d’apprendre à reconnaître les signaux qu’il émet – en particulier lorsqu’il est importuné.
Parfait ami de l’Homme, le Bull Terrier adore tous les humains. Ainsi, bien qu’il ait une préférence marquée pour ses maîtres, il se montre généralement très sociable envers tous. Néanmoins, il peut parfois garder un peu de distance vis-à-vis des personnes inconnues, sans pour autant se montrer agressif à leur égard.
En effet, il fut développé initialement pour attaquer des congénères ou petits animaux, mais jamais des humains. De fait, dès la création de la race dans la première moitié du 19ème siècle, les spécimens montrant de l’agressivité envers ces derniers étaient systématiquement écartés des reproductions – ce qui continue d’ailleurs d’être le cas de nos jours.
Pour autant, il faut garder en tête que le Bull Terrier est très protecteur envers sa famille. Il est donc fortement enclin à réagir vivement à l’encontre d’une personne qu’il perçoit (à tort ou à raison) comme une menace pour cette dernière. C’est pourquoi il est important de travailler cet aspect dans le cadre de son éducation (et en particulier de sa socialisation), afin qu’il soit mieux à même de distinguer quand un inconnu est effectivement mal intentionné.
Le Bull Terrier est totalement dévoué aux siens et n’hésite pas à les protéger contre tout ce qu’il perçoit comme une menace à leur encontre. Sa loyauté hors-norme et son courage le poussent d’ailleurs à passer à l’attaque dès lors qu’il l’estime nécessaire, faisant passer la sécurité de sa famille au-dessus de la sienne. Or, sa réaction face à une situation qu’il estime dangereuse (potentiellement à tort) risque de mettre en péril non seulement sa santé, mais aussi celle de tiers innocents et bienveillants.
Comme pour toutes les races qui sont dans ce cas, cette tendance peut être tempérée par des efforts d’éducation – et notamment de socialisation. Il convient en particulier de travailler le rappel, afin de l’empêcher d’attaquer si son instinct protecteur s’exprime alors que cela n’est pas nécessaire ou souhaité.
Bien que le Bull Terrier ait été créé à l'origine pour le combat, les éleveurs ont commencé dès le milieu du 19ème siècle un travail de sélection rigoureux afin de le rendre plus apte à la vie domestique. Il démontra donc rapidement un comportement admirable qui lui valut alors le surnom de « Gentleman’s Companion » (compagnon du gentleman).
Cela s’est accentué au fil du temps, si bien qu’il possède aujourd’hui un tempérament égal et se montre généralement doux et gentil.
Il n’en a pas moins hérité de ses ancêtres terriers un caractère affirmé et une propension à se montrer très têtu. Si on ne sait pas lui montrer qui décide, il a donc tendance à ne pas céder facilement, et peut vite en faire voir de toutes les couleurs. En revanche, dès lors qu’on sait s’affirmer comme chef de meute, le Bull Terrier s’avère globalement docile et facile à vivre.
Il est d’autant plus important de réfréner cette propension à la dominance qu’elle l’amène à être agressif envers les autres chiens, en particulier ceux qui sont du même sexe. Il est d’ailleurs préférable de ne pas lui faire partager son foyer avec un congénère, a fortiori un individu de la même race et/ou de sexe identique. En outre, une grande vigilance est de mise lors des interactions avec ses semblables au cours des balades et autres activités en extérieur, afin d’éviter tout incident. En effet, bien qu’il ne cherche pas systématiquement à s’imposer ou à se bagarrer, tant sa puissance que son obstination forment un cocktail très dangereux en cas d’affrontement.
Pour toutes ces raisons, il est crucial de s’investir pleinement dans son éducation. À défaut, il risque fort de prendre régulièrement le dessus et d’être difficile à vivre. Pour autant, il importe de faire preuve d’autant de rigueur et d’autorité que de patience et de douceur, afin de ne pas le braquer.
Le Bull Terrier est loin d’être un modèle d’obéissance. Il figure d’ailleurs au 66ème rang sur 79 et dans la catégorie 5 du classement des races élaboré par Stanley Coren, expert reconnu de la psychologie canine. Concrètement, il lui faut donc 50 à 80 répétitions pour qu’un nouvel ordre finisse par être intégré.
Il faut dire qu’il est connu pour son caractère bien trempé et a facilement tendance à s’obstiner, si bien qu’il a tôt fait de donner du fil à retordre.
Il obtempère néanmoins dès lors qu’il reconnaît l’autorité de ses maîtres et s’y plie, aussi contraignant cela puisse-t-il être pour lui. Pour cela, il faut que ses besoins soient satisfaits, mais aussi et surtout que son éducation soit menée adéquatement – c’est-à-dire avec patience, fermeté et cohérence.
Lorsque ces conditions sont remplies, sa grande intelligence est indéniablement un atout : elle permet de lui faire comprendre, assimiler et exécuter toute sorte d’ordres.
Connu pour son côté clown et son exubérance, le Bull Terrier garde à l’âge adulte une grande vigueur, propension à jouer et joie de vivre.
Bien qu’il exsude la plupart du temps d’énergie et de vitalité, il sait aussi se montrer calme, en particulier lorsqu’il est aux côtés de ses humains. Au demeurant, même si son âme de chiot espiègle et vif demeure toujours présente, il apprend avec l’âge à mieux contenir son niveau d’excitation. Évidemment, c’est d’autant plus vrai si on veille à lui procurer chaque jour une bonne dose d’exercice physique.
Véritable sportif dans l’âme, le Bull Terrier possède un niveau d’énergie élevé : il a donc besoin d’une bonne dose quotidienne d’exercice physique pour être bien dans ses pattes et dans sa tête. Ainsi, lui faire faire le tour du quartier ou lui donner accès à un jardin ne suffit pas : il a vraiment besoin de pouvoir se dépenser chaque jour pendant au moins une heure et demie.
Néanmoins, il faut aussi savoir le ménager : malgré sa robustesse, ce chien ne tient généralement pas longtemps un rythme très soutenu.
Il est donc nécessaire de le sortir plusieurs fois dans la journée, suffisamment longtemps à chaque fois, mais pas non plus trop : on peut par exemple prévoir une longue activité d’une quarantaine de minutes, et d’autres plus courtes.
Quel que soit le moyen employé, il est crucial que le besoin d’exercice du Bull Terrier soit satisfait : même s’il ne rechigne pas à une bonne sieste dans le canapé, il se transforme vite en une boule de nerfs s’il n’est pas suffisamment en mesure de se dépenser. Compte tenu de sa puissance, les dégâts peuvent alors être considérables…
Dynamique et intrépide, le Bull Terrier peut pratiquer toutes sortes d’activités. Il ne se fait généralement pas prier, tant se dépenser quotidiennement est nécessaire à son bien-être mental et physique.
Il apprécie notamment les séances de jeux vigoureuses, mais elles risquent de ne pas suffire à épuiser ses batteries. En effet, lui lancer des objets (tels qu’une balle, un frisbee ou un simple bâton) et lui demander de les rapporter peut certes l’amuser grandement, mais pas le défouler totalement.
Partager d’autres activités avec lui est un bon moyen d’y parvenir, d’autant qu’il est très proche de ses humains et adore donc être à leurs côtés. Par exemple, il se fait un plaisir d'accompagner ses maîtres lors de leurs activités sportives : randonnée, jogging, vélo, trottinette… En plus de lui permettre de se dépenser, cela a pour avantage de renforcer le lien qu’on entretient avec lui.
Par ailleurs, il ne rechigne généralement pas à nager si l’occasion se présente.
Son intelligence et son agilité lui permettent en outre de briller en agility, mais d’autres sports canins tels que le flyball, le pistage ou les sports de traction lui conviennent tout aussi bien.
En tout cas, il est recommandé de ne pas le laisser évoluer à l’extérieur sans laisse, même si sa socialisation et son éducation ont été soignées aux petits oignons. Il peut effectivement s’avérer difficile à gérer autour d’autres animaux et il vaut donc mieux faire preuve de prudence, autant pour sa propre sécurité que celle des tiers.
Bien que le Bull Terrier ne soit pas fondamentalement un chien de travail, l’égard qu’il porte à ses maîtres facilite son dressage, sous réserve qu’on lui ait fait comprendre qui décide. De fait, il est d’autant plus désireux d’effectuer telle ou telle tâche qu’il sent que cela renforce le lien avec ses humains.
Ainsi, il se dévoue généralement avec plaisir aux missions qui lui sont attribuées - au moins au début. Il excelle par exemple pour veiller sur son foyer.
Cela dit, son caractère un peu têtu ainsi que son manque d’endurance risquent de le faire dévier de ses tâches (y compris la garde) assez rapidement.
Loyal et dévoué aux siens, le Bull Terrier n’est pas du genre à s’en éloigner. En général, c’est plutôt l’inverse : il a tôt fait de souffrir d'hyperattachement et de se mettre dans tous ses états lorsqu'ils ne sont pas à ses côtés, dès lors qu’il n’a pas été suffisamment habitué à se retrouver seul.
Ainsi, même si une occasion de partir à l’aventure se présente, il ne bondit pas nécessairement dessus pour autant. En revanche, il n’hésite généralement pas à se lancer derrière un petit animal qui passe par là.
Par conséquent, le risque de fugue est faible avec ce chien, mais il n’est pas nul pour autant – et il est impossible qu’il le soit. On peut toutefois le réduire encore en travaillant sur le rappel et la socialisation avec les animaux plus petits que lui, afin que son instinct de prédation soit moins enclin à s’exprimer.
Cela dit, la principale précaution pour éviter les fugues, c’est :
- à la maison, disposer d’une clôture suffisamment robuste et haute ;
- en dehors du domicile, le tenir en laisse – a fortiori dans les endroits où il est fortement susceptible de croiser d’autres animaux.
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que, quelle que soit sa race, un chien est d’autant plus enclin à fuguer s’il passe de longues heures tout seul, se sent délaissé ou n’est pas suffisamment stimulé au quotidien. Cela dit, dans le cas du Bull Terrier, il faut vraiment que la situation soit particulièrement désespérée à ses yeux pour qu’elle l’amène effectivement à prendre la poudre d’escampette, car rien ne lui déplait plus que de se retrouver seul.
Contrairement à la plupart des autres races de terriers, le Bull Terrier n’a pas particulièrement tendance à creuser dans le sol. C’est assurément une bonne chose pour les amateurs de jardinage, et plus largement pour toute personne n’ayant pas envie de voir son jardin prendre des allures de champ de mines.
Par contre, il peut sentir le besoin de faire travailler ses vigoureuses mâchoires. Il est donc recommandé de mettre hors de portée tout objet ou document de valeur, ainsi que les objets coupants ou qu’il pourrait potentiellement avaler. À la place, on peut lui donner des jouets masticables ou de gros os à ronger. C’est d’autant plus utile dans le cas d’un chiot, par nature plus curieux et imprudent qu’un adulte.
Plus largement, comme le Bull Terrier est particulièrement dynamique et ne contrôle pas forcément très bien son niveau d’excitation (en particulier lorsqu’il est encore jeune), le risque de dégâts en intérieur est réel – a fortiori si le logement est encombré. Mieux vaut donc rendre également inaccessibles les éléments décoratifs ou de valeur qui sont fragiles - en les plaçant soit en hauteur, soit dans une pièce à laquelle il n’a pas accès.
En tout état de cause, comme n’importe quel chien, le Bull Terrier est d’autant plus susceptible d’être destructeur que ses besoins ne sont pas pleinement comblés. Lui offrir suffisamment d’attention et d’activité au quotidien permet (entre autres) de réduire grandement le risque de dégâts…
Le Bull Terrier est doté d’une voix puissante, mais généralement peu aboyeur.
Cela dit, il a un grand besoin d’attention et n’hésite pas à se faire entendre s’il souhaite qu’on s’intéresse à lui. Autrement dit, d’éventuels aboiements ont probablement pour explication le fait qu’il se sent délaissé. Il est donc d’autant plus utile de lui offrir toute la présence et l’attention dont il a besoin pour se sentir aimé, tant pour sa propre sérénité que pour celle du voisinage.
Doté d’un caractère intrépide et jovial, le Bull Terrier s’accommode généralement bien de toute perturbation de sa routine.
Ainsi, un changement de ses horaires de repas ou de sortie, mais aussi un déménagement, ne le perturbe pas plus que cela. Par conséquent, un séjour ou un déménagement dans un lieu qui lui est inconnu n’est pas de nature à le mettre dans tous ses états.
Par ailleurs, le Bull Terrier a la réputation d’être un des chiens les plus amicaux envers les humains, et accueille avec joie une nouvelle personne dans le foyer. Qu’il s’agisse d’un nouveau-né, d’un colocataire ou partenaire de vie de son propriétaire, il fait généralement montre d’affection à son égard – d’autant plus si l’arrivée de ce nouveau venu n’implique pas qu’on s’occupe moins de lui.
En revanche, s’il y a bien une nouveauté qui peut poser problème avec ce chien, c’est un changement de propriétaire. Sa grande proximité avec ses maîtres implique en effet qu’en être séparé durablement a toutes les chances d’être pour lui une épreuve difficile à vivre. Cela dit, sa propension à s’attacher rapidement aux humains peut faciliter les choses, en l’aidant à créer rapidement un lien fort avec son nouveau propriétaire. Cela suppose toutefois que ce dernier lui offre toute l’attention et l’affection dont il a besoin, mais aussi qu’il fasse preuve de patience pour ne pas le brusquer dans cette phase de transition.
Le Bull Terrier présente des difficultés à s’entendre avec ses congénères, surtout ceux qui sont du même sexe. En effet, une forme de concurrence et de territorialité a alors tôt fait de s’installer, qui peut s’exprimer sous forme d’agressivité. Une cohabitation avec un individu du même sexe et/ou ayant un tempérament similaire est donc plutôt à éviter.
Par ailleurs, son passé de combattant contre ses congénères fait qu’il conserve une certaine propension à faire preuve de méfiance – voire d’agressivité – envers ses semblables, en particulier ceux qu’il ne connaît pas. Cette tendance risque de donner lieu à des situations d’autant plus dangereuses qu’il est difficile de lui faire abandonner un affrontement dans lequel il est engagé.
Cela dit, le travail de sélection opéré au fil des générations par les éleveurs a grandement tempéré son penchant pour la bagarre ; de fait, un individu bien socialisé peut devenir le parfait ami non seulement de l’Homme, mais aussi d’un ou plusieurs de ses congénères - par exemple vivant sous le même toit.
Il n’en reste pas moins important de travailler particulièrement cet aspect lors de sa socialisation, et cela dès son plus jeune âge. Il faut aussi la poursuivre dans la durée, en le mettant régulièrement au contact d’autres chiens. Cela contribue grandement à rendre la fréquentation de ces derniers nettement plus pacifique, tant au dehors qu’au sein du foyer.
Une autre source de problème qu’il convient d’avoir en tête si on envisage de lui faire partager ce dernier avec un de ses semblables est son attachement très fort à ses maîtres. En effet, il risque d’avoir du mal à partager l’attention de ces derniers et de considérer l’autre chien comme un rival, à moins qu’il ne soit habitué à sa présence dès le début. Il est donc d’autant plus crucial qu’il ne développe pas de l’hyperattachement s’il a potentiellement vocation à partager un jour ou l’autre son foyer avec un autre chien.
Pour difficile qu’elle puisse être, une telle cohabitation avec un congénère n’est pas non plus inenvisageable. Au contraire, elle peut tout à fait bien se dérouler sans encombre dès lors qu’il est correctement socialisé et que l’autre chien est non seulement du sexe opposé, mais aussi d’un tempérament plus indépendant que lui afin d’éviter toute compétition pour obtenir l’attention et l’affection des maîtres. Le fait que l’autre chien soit déjà là lors de son arrivée et/ou qu’elle soit instaurée dès les premiers mois de sa vie est également un atout considérable. Les choses peuvent néanmoins aussi se mettre en place plus tardivement : simplement, une plus longue période d’ajustement est nécessaire.
Quant aux interactions avec ses congénères qu’il ne connaît pas, il vaut mieux présumer qu’elles nécessitent systématiquement une grande prudence et une supervision attentive - ce qui implique notamment de le tenir en laisse aux endroits où il risque d’en croiser.
Compte tenu de son fort instinct de prédation, le Bull Terrier n’est pas le plus grand ami des chats. En effet, il a plutôt tendance à pourchasser les petits animaux qu’à chercher à bien s’entendre avec eux.
Il est néanmoins possible d’atténuer ce penchant naturel avec un bon travail de socialisation, c’est-à-dire en le mettant au contact de divers petits félins dès ses premiers mois de vie. Cela ne peut que rendre les sorties et activités en extérieur plus agréables, a fortiori si on l’emmène régulièrement dans des endroits où il est susceptible de croiser des chats. Malgré tout, il serait vain d’espérer faire disparaître tout risque : la prudence doit donc toujours rester de mise, et le port de la laisse est vivement conseillé.
Il n’est pas non plus recommandé de faire cohabiter un Bull Terrier avec un chat. En effet, un accident est là aussi vite arrivé - et compte tenu de la puissance de ce chien, il peut facilement s’avérer fatal pour le petit félin.
Pour le Bull Terrier, les petits animaux (rongeur, lapin, oiseau…) sont des proies.
Cette vision des choses est inscrite dans ses gènes de terrier : les chiens de ce type sont connus pour leur instinct de prédation bien développé. Elle l’est aussi dans ses origines de chien de combat. En effet, les rongeurs faisaient autrefois partie de ses malheureux opposants, et il avait pour mission d’en exterminer le plus possible dans un laps de temps donné.
C’est ainsi qu'aujourd’hui encore il n’hésite pas à fondre sur les petits animaux rencontrés à l’extérieur. Il est donc fortement recommandé de le tenir systématiquement en laisse lors de sorties afin d’éviter des situations pénibles - voire dangereuses - pour tout le monde.
En outre, même si l’on peut réussir à modérer ses pulsions meurtrières, envisager de faire vivre un petit animal aux côtés d’un Bull Terrier n’est vraiment pas une bonne idée. En effet, une cohabitation risquerait de virer au drame à tout moment.
