Le caractère du Terrier du Tibet

Le Terrier du Tibet est-il proche de ses maîtres ?

Doté d’une nature douce et affectueuse, le Terrier du Tibet est un compagnon sensible, fidèle et dévoué qui est très proche de ses maîtres, envers lesquels il est capable d’empathie. Pour être heureux, il a besoin de leur présence et de sentir qu’il fait partie de la famille.

Le Terrier du Tibet peut-il rester seul ?

La sensibilité du Terrier Tibétain et son besoin de contacts humains le rendent enclin à souffrir d’anxiété de séparation s’il doit être séparé longtemps et/ou souvent de ses maîtres. Ce mal-être peut entraîner toutes sortes de comportements aux conséquences négatives aussi bien pour lui que pour son entourage : crises d’angoisse, destructions, aboiements compulsifs, automutilation…

 

Il n’est donc pas recommandé pour des personnes qui s’absentent souvent et durablement, à moins qu’il y ait dans le foyer un autre animal avec lequel il s’entend bien et qui peut lui tenir compagnie.

Entente du Terrier du Tibet avec les enfants

  • Espiègle et très joueur, doté d’une intelligence qui lui permet de comprendre ce qu’on attend de lui (il sait jouer à cache-cache, par exemple), le Terrier du Tibet est en général un excellent compagnon de jeu pour les enfants, avec qui il développe une réelle complicité. En outre, il reste vif et agile jusqu’à un âge avancé.

 

Il aime toutefois avoir ses moments de calme, et que ceux-ci soient respectés. Par conséquent, il s’entend mieux avec les enfants qui sont assez grands pour comprendre quand ils peuvent jouer et quand ils doivent le laisser tranquille. Un très jeune enfant qui le dérangerait sans cesse pourrait le rendre nerveux, voire un peu grincheux – même s’il y a peu de chances qu’il réagisse alors subitement de manière agressive. À l’inverse, le fait qu’il soit vif et plein d’entrain implique qu’il pourrait lui-même bousculer ou renverser un tout-petit.

 

Il est donc recommandé de limiter les interactions du Terrier Tibétain avec les jeunes enfants, et s’assurer en tout cas qu’elles se fassent toujours en présence d’un adulte : il en va du bien-être et de la sécurité des deux protagonistes. Ceci vaut d’ailleurs pour n’importe quel chien quelle que soit sa race, tout comme le fait qu’il est important d’expliquer aux enfants comment se comporter avec leur animal et le respecter, dès lors que leur âge le permet.

 

Ses relations avec les enfants extérieurs à sa famille ne posent pas non plus de problème particulier, dès lors qu’eux non plus ne le brusquent pas. En effet, il est certes protecteur envers les siens, mais suffisamment intelligent pour faire la différence entre de simples jeux d’enfants et une agression véritable.

Entente du Terrier du Tibet avec les inconnus

Le Terrier Tibétain se montre réservé et un peu méfiant envers les personnes inconnues, mais jamais agressif. Comme il est intelligent et doté d’un naturel plutôt sociable, il devient rapidement amical dès lors qu’il constate qu’aucune menace ne pèse sur les siens ni sur leurs biens.

Le Terrier du Tibet est-il protecteur ?

Assez territorial, le Terrier du Tibet aime surveiller son domaine, et quand il se trouve dans la maison il n’est pas rare de le voir observer ce qui se passe dehors à travers une porte-fenêtre ou une baie vitrée. On pourrait croire alors qu’il est simplement curieux, mais en fait c’est une sentinelle toujours en éveil, prête à signaler en aboyant toute présence ou situation inhabituelle, comme il le faisait – et le fait encore – en tant que gardien des troupeaux dans les montagnes tibétaines, ou bien quand il montait la garde auprès des caravanes de marchands. 

 

On peut toutefois difficilement compter sur lui comme chien de garde à proprement parler : d’une part, il n’a pas le gabarit qui convient, et d’autre part il ne se montre jamais agressif. En revanche, c’est un excellent chien d’alerte, toujours prêt à donner l’alarme. Par ailleurs, il est assez intelligent pour distinguer les situations ou les personnes potentiellement dangereuses de celles qui ne le sont pas, et se calme rapidement dès qu’il voit que tout va bien.

Le Terrier du Tibet est-il dominant ?

Le Terrier Tibétain n’est généralement pas du genre à essayer de prendre le dessus sur son maître dès qu’une faille se présente, mais il peut se montrer un peu têtu. Il ne faut pas oublier en effet qu’il s’agit à la base d’un chien de travail, et qu’en tant que tel il est doté d’un esprit assez indépendant. 

 

Certains mâles peuvent même se montrer dominants, ce qui oblige à faire preuve de plus de fermeté pour s’imposer et gagner leur respect. Quoi qu’il en soit, dès lors qu’il reçoit une éducation cohérente et que sa place dans la hiérarchie est bien définie, même un individu dominant devient facile à vivre et respecte l’ordre établi.

 

Un Terrier Tibétain dominant l’est bien sûr aussi envers ses congénères, dès lors qu’il s’agit également de mâles (il n’y a généralement aucun problème avec les femelles). Il peut se montrer hostile à leur encontre lorsque ceux-ci se trouvent sur son territoire (par exemple lorsque ses maîtres ont de la visite), ou tout simplement à l’occasion d’une rencontre fortuite pendant une promenade.

Le Terrier du Tibet est-il obéissant ?

Comme tous les chiens très intelligents, le Terrier Tibétain peut se montrer quelque peu têtu. Il peut aussi jouer de son côté charmeur et espiègle pour essayer de n’en faire qu’à sa tête. Tout dépend cependant de l’éducation qu’il reçoit : si son maître l’éduque de façon cohérente et constante, de sorte qu’il comprenne bien qui décide, il devient obéissant et facile à vivre.

 

D’ailleurs, dès lors qu’il a effectivement été bien éduqué, il fait un très bon candidat pour les concours d’obéissance, car il est capable d’apprendre beaucoup de choses et adore travailler avec son maître.

Besoin d'exercice du Terrier du Tibet

Contrairement à ce que son nom laisse croire, le Terrier du Tibet n’est pas un terrier. Il n’a donc pas le tempérament hyperactif de ces derniers, et son besoin de dépenser est plutôt modéré. Une heure par jour d’exercice physique – pas forcément intense – lui suffit pour être bien dans ses pattes et dans sa tête. 

 

On peut cependant lui en demander davantage car il est beaucoup plus endurant que son gabarit ne pourrait le laisser croire, plein d’entrain, et ne rechigne jamais devant la perspective d’une longue promenade ou d’une activité plus sportive. De fait, à partir du moment où on lui offre l’occasion d’une activité avec les siens, il est quasiment toujours partant. C’est donc aussi un compagnon de choix pour un maître sportif, qu’il accompagne avec bonheur dans ses activités de plein air.

 

Quoi qu’il en soit, il est primordial que son besoin d’exercice soit satisfait. À défaut, il risquer de sombrer dans la dépression et/ou de développer des troubles du comportement : aboiements compulsifs, grignotages, destructions…

Activités recommandées pour un Terrier du Tibet

Le Terrier Tibétain participe avec enthousiasme à toutes sortes d’activités : c’est un compagnon vif, plein d’allant et joueur, qui s’adapte généralement sans difficulté au niveau fixé par ses maîtres.

 

Il apprécie les longues promenades et les randonnées, car il aime marcher et être à l’extérieur avec les siens. D’ailleurs, la neige ne lui fait pas peur : grâce à ses pieds ronds et plats qu’on compare souvent à des raquettes, il peut marcher des heures sans s’enfoncer ni glisser. 

 

Il est aussi tout à fait capable d’accompagner les siens pour des activités nettement plus intenses : très endurant et capable de soutenir longtemps un trot rapide, il suit par exemple volontiers un maître sportif lors de ses joggings ou balades à vélo.

 

C’est également un excellent candidat pour de nombreux sports canins, qu’il s’agisse de disciplines essentiellement physiques comme le flyball ou le cani-VTT, ou de celles qui font appel également à son intelligence comme l’agility, le pistage ou encore l’obéissance - il excelle particulièrement dans cette dernière.

Capacité de travail du Terrier du Tibet

Bien qu’en Occident son rôle se borne à celui d’animal de compagnie, le Terrier Tibétain est à la base un chien de travail - il continue d’ailleurs d’être utilisé en Asie comme chien de berger.  

 

Dès lors qu’il a une tâche à accomplir, qu’elle lui soit confiée par ses maîtres ou qu’il se l’impose lui-même, il se montre déterminé à remplir sa mission. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’on le retrouve souvent en train de regarder dehors au lieu de profiter du confort de son panier : il surveille les alentours afin de protéger sa famille et leurs biens.

Le Terrier du Tibet est-il fugueur ?

Le Terrier Tibétain prend volontiers la poudre d’escampette s’il n’évolue pas dans un espace parfaitement clos. Ce qui peut le pousser à fuguer n’est pas tant son instinct de chasse (peu développé) que la curiosité ou l’ennui.

 

Il est donc indispensable que le jardin soit entouré par une clôture en parfait état, de préférence semi-enterrée ou fixée sur un muret, et avec un loquet placé assez haut. En effet, ce malin a tôt fait de repérer la moindre brèche, de creuser en-dessous d’une barrière ou à l’inverse de l’escalader ou sauter par-dessus si elle est suffisamment basse, mais aussi d’ouvrir une porte si la poignée est à sa portée. 

 

Le Terrier Tibétain n’hésite pas non plus à prendre le large en extérieur, par exemple si on le laisse évoluer en liberté au cours d’une promenade : son esprit d’aventure et sa curiosité peuvent alors l’inciter à fausser compagnie à son maître. Toutefois, dès lors que le rappel a été bien travaillé et est une chose acquise, il revient généralement dès qu’on le lui demande. Si ce n’est pas – ou pas encore – le cas, il est judicieux de l’équiper d’un collier connecté si on souhaite effectivement le laisser gambader sans laisse : cela permet de le localiser facilement en cas de fugue.

 

Toutefois, dans le cas d’un mâle dominant, les endroits où on le laisse évoluer librement doivent être suffisamment isolés pour que les chances de croiser des congénères soient très faibles. Là où ce n’est pas le cas, mieux vaut clairement le tenir en laisse : on évite ainsi bien des problèmes, d’autant que sa bravoure peut l’amener à s’en prendre à des chiens bien plus grands que lui, avec le risque d’être blessé - voire pire - si la situation dégénère.

Niveau sonore du Terrier du Tibet

En bon chien d’alerte, le Terrier Tibétain aboie beaucoup. Il donne de la voix dès qu’il remarque une personne inconnue qui s’approche ou qu’il entend un bruit inhabituel. Cela peut évidemment devenir rapidement pénible, tant pour ses maîtres que pour les voisins. 

 

On peut réduire ces nuisances en lui apprenant très tôt à cesser d’aboyer dès qu’on le lui demande, mais il ne faut pas espérer les éliminer complètement : son instinct de protection est trop profondément ancré en lui. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les aboiements sont un moyen de communication naturel chez le chien.

Adaptation au changement du Terrier du Tibet

Comme tous les chiens, le Terrier Tibétain apprécie une certaine routine. Cependant, son caractère souple fait qu’il s’adapte assez facilement aux changements - surtout si ces derniers n’impliquent pas qu’il soit séparé de ses maîtres, auxquels il est fort attaché.

 

Ainsi, qu’il s’agisse par exemple de partir en vacances ou de déménager, un changement de lieu de vie ne lui pose aucun problème, dans la mesure où ce qui lui importe vraiment est la compagnie des siens : tant qu’il continue d’être à leurs côtés, tout va bien.

 

En revanche, s’il doit être confié un certain temps à la garde d’autres personnes (pension canine, pet-sitter…), la séparation peut être problématique. En effet, sa sensibilité et sa proximité avec ses maîtres font qu’il risque alors de se sentir abandonné. On peut néanmoins essayer d’atténuer ce sentiment en lui laissant, outre son panier et ses jouets, un vêtement imprégné de leur odeur.

 

Un autre changement possible dans son quotidien est l’arrivée d’un nouveau membre dans le foyer. S’il s’agit d’un nourrisson, cela ne pose généralement aucun problème : le Terrier Tibétain est intelligent et comprend vite que ce petit être ne représente aucun danger. Le plus probable est d’ailleurs qu’il l’adopte immédiatement et se montre protecteur à son égard. Si le nouveau membre est un adulte qu’il connaît déjà, il l’accueille en général volontiers, car il est affectueux et aime les contacts : une personne en plus dans le foyer, c’est autant d’occasions supplémentaires de bons moments passés avec ses humains. Dans le cas d’un inconnu, il y a de grandes chances qu’il se montre de prime abord un peu réservé, mais qu’il devienne amical dès lors qu’il constate que tout va bien.  

 

En tout cas, il ne faut pas s’imaginer que le Terrier Tibétain est obligatoirement lié à vie à sa famille et ne pourrait pas se remettre d’en être séparé. En effet, bien qu’il soit très attaché à eux, il est capable d’en changer assez facilement, dès lors que ses nouveaux maîtres lui montrent de l’affection et le font participer à leurs activités quotidiennes. Dans le cas d’un individu dominant, un peu de temps est potentiellement nécessaire pour lui faire comprendre qui décide et asseoir son autorité ; une fois que c’est fait, il s’adapte sans problème.

Entente du Terrier du Tibet avec les autres chiens

Ni craintif ni batailleur, le Terrier Tibétain s’entend généralement bien avec ses congénères, surtout ceux qui partagent son foyer le cas échéant. C’est d’autant plus vrai s’il est arrivé en même temps qu’eux ou après eux, et donc qu’il les connaît depuis qu’il est petit. Il est également très probable que tout se passe bien si ses maîtres adoptent un chiot, car son intelligence lui permet de comprendre très vite que ce petit n’est pas une menace. Au contraire, il est fort probable qu’il le prenne sous sa coupe et le considère comme un membre de la famille.  

 

Comme il n’est généralement pas dominant, les choses ont également tout lieu de bien se passer si c’est un chien adulte qui intègre le foyer, même si un moment d’adaptation peut s’avérer nécessaire pour qu’il accepte de partager son territoire. C’est particulièrement vrai dans le cas d’un mâle au tempérament dominant, si le nouveau venu est également un mâle – même si tout dépend aussi bien sûr de la propension de ce dernier à se montrer lui aussi dominant.

 

Quoi qu’il en soit, la présence d’un congénère dans le foyer réduit le risque d’anxiété de séparation lors des absences de ses maîtres, en lui évitant de rester seul.

 

Dans le cas d’un chien inconnu qui est de passage (par exemple à l’occasion de la visite de proches), la situation est comparable à celle d’un individu adulte qui fait son arrivée dans le foyer : le Terrier Tibétain peut avoir besoin d’un peu de temps pour accepter « l’envahisseur », et les choses sont susceptibles de dégénérer si les deux protagonistes sont des mâles dominants.

 

Enfin, pour ce qui est des congénères qu’il croise au cours d’une promenade ou d’une activité en extérieur, les choses ont de fortes chances de bien se passer dans le cas d’une femelle ou d’un mâle qui n’est pas dominant. En revanche, dans le cas – minoritaire – d’un mâle qui l’est, la situation peut vite s’envenimer. En effet, même s’il a reçu une socialisation de qualité qui lui a permis d’intégrer les codes et les moyens de communication de son espèce, il peut très bien se montrer sourcilleux et essayer de s’imposer face à un congénère du même sexe, et ce quel que soit le gabarit de ce dernier. Le risque de dérapage est évidemment accru si son alter ego est lui aussi dans le même état d’esprit.

Entente du Terrier du Tibet avec les chats

Le Terrier Tibétain s’entend généralement bien avec les chats qui partagent son foyer, surtout si la cohabitation a été mise en place très tôt, c’est-à-dire dès les premiers mois des deux protagonistes.

 

Il n’y a en principe pas plus de problème si un chaton arrive dans la famille alors que lui-même est déjà adulte : il y a peu de risque qu’il le considère comme une menace, et le plus probable est qu’il l’accueille sans difficulté.

 

Il voit aussi généralement d’un bon œil l’arrivée d’un chat adulte. Bien qu’un temps d’adaptation puisse s’avérer nécessaire pour qu’il partage son territoire, son bon caractère et son aptitude à s’adapter au changement prennent généralement le dessus assez rapidement. C’est d’autant plus vrai qu’il n’a pas un instinct de prédation très fort, et qu’il y a donc peu de risque qu’il considère le nouvel arrivant comme une proie potentielle.

 

La présence d’un petit félin dans le foyer peut même être bénéfique pour lui, dans la mesure où elle lui évite de se sentir abandonné et de souffrir d’anxiété de séparation quand ses maîtres s’absentent. Il peut même potentiellement trouver en lui un sympathique compagnon de jeu, que ses maîtres soient présents ou non.  

 

En ce qui concerne les chats inconnus, ses réactions sont susceptibles d’être très variables. Il peut ignorer superbement ou prendre en chasse par simple jeu ceux qu’il croise au cours d’une promenade, mais réagir plus négativement si un petit félin extérieur au foyer s’aventure dans le jardin, considérant cela comme une invasion de son territoire. Cela dit, le plus probable n’est alors pas qu’il cherche à s’en prendre physiquement à lui mais simplement qu’il l’en chasse, en aboyant voire en lui courant après.

Entente du Terrier du Tibet les autres espèces

On peut tout à fait envisager de faire vivre un Terrier du Tibet avec un oiseau ou un rongeur, dès lors qu’il a été correctement socialisé et que la cohabitation a été mise en place quand il était encore un chiot : il considère alors le petit animal comme un membre de la famille, et non comme une proie potentielle. 

 

Les choses peuvent être différentes avec ceux qui ne font pas partie du foyer. Il a certes un instinct de prédation très faible, mais peut être tenté de chasser du jardin ceux qui « envahissent » son territoire, ou de courir après ceux qu’il rencontre en extérieur – généralement par simple jeu.