Les qualités du meilleur ami de l’Homme sont nombreuses, mais celle qui vient à l’esprit en premier est souvent sa fidélité. L’histoire d’Hachiko, qui pendant 9 ans attendit son maître décédé sur le quai de la gare de Shibuya à Tokyo, est probablement la plus célèbre qui en atteste, mais est loin d’être la seule.
Cette fidélité sans faille n’est toutefois pas l’apanage de l’espèce canine dans son intégralité : certaines races se montrant clairement plus attachées à leur maître que d’autres.
La frontière entre la loyauté et l’hyperattachement est parfois ténue et floue.
En effet, si un chien fidèle est effectivement proche de son maître et lui voue une affection indéfectible, celui qui est trop dépendant de sa famille en fait de même : il peut donc s’avérer difficile de faire la différence pour ceux qui n’ont pas une grande expérience de la gent canine.
C’est lorsque l’animal est laissé seul — par exemple quand les siens sont au travail — que la distinction s’opère clairement. Alors que le premier reste tranquille toute la journée, vaquant à ses occupations de chien en attendant calmement le retour de son maître, le deuxième souffre d’anxiété de séparation. Celle-ci peut s’illustrer par un comportement destructeur, des aboiements et un stress continu qui ne cesse qu’au retour d’un des membres du foyer. En clair, la séparation ponctuelle est pour lui source d’un réel mal-être.
Cela dit, si la fidélité est vue au contraire comme quelque chose de positif et est un trait de caractère recherché, elle n’est pas sans avoir ses inconvénients. Ainsi, un chien fidèle a de grandes difficultés à se remettre d’une séparation (due à un abandon, un divorce, un décès de son propriétaire…), a fortiori si elle conduit à le changer de foyer.
Ainsi, même si l'histoire d’Hachiko est belle, il ne faut pas oublier qu’elle illustre la longue souffrance d’un être ayant perdu celui qui était tout pour lui, et ne pouvant se résoudre à accepter cette séparation.
La relation que les propriétaires de chiens entretiennent avec leur animal a fait l’objet de nombreuses études, à l’image de celle menée par Michael J. Dotson et Eva M. Hyatt, deux chercheurs de l’Appalachian State University de Boone (Caroline du Nord, Etats-Unis). Publiés au sein d’un article intitulé « Understanding dog–human companionship » paru en 2007 dans le Journal of Business Research, les résultats de leurs travaux montrent qu’elle est influencée par de nombreux facteurs relatifs au maître : son sexe, son âge, son niveau d’études…
Au demeurant, l’attitude du maître envers son animal est au moins aussi importante que le caractère du chien dans la relation qui les unit. En effet, il est logique qu’une personne passant beaucoup de temps avec son compagnon, veillant à satisfaire quotidiennement les besoins en tous genres de ce dernier, tisse des liens plus forts que celui qui se contente de lui donner sa gamelle deux fois par jour.
De fait, comme chez les humains, la fidélité d’un chien n’est pas instantanée : elle se construit au fil du temps et est le fruit d’une longue relation de confiance et de bienveillance unissant l’animal aux membres de son foyer.
Cela dit, il n’en reste pas moins indéniable que certaines races sont davantage prédisposées que d’autres à faire preuve d’une grande fidélité.
Il ne faut toutefois pas s’y tromper : un animal ne s’attache pas seulement à une personne, mais à un ensemble d’aspects de son existence. Les nombreux récits de chiens parcourant des centaines de kilomètres pour retrouver leur lieu de vie sont là pour en témoigner. En plus de son maître, il peut se montrer fidèle envers d’autres membres de la maison, humains comme animaux (qu’il s’agisse d’un congénère, d’un chat ou d’un représentant d’une autre espèce). Surtout, il peut se sentir lié à un endroit (la maison où il a grandi) ou à un objet (cette bonne vieille pantoufle volée à son maître alors qu’il n’avait encore que quelques mois, et qu’il ne cesse depuis lors de mâchouiller).
Au final, le chien s’attache à une certaine qualité de vie (nourriture adaptée, disponible en quantité suffisante et servie chaque fois que nécessaire ; endroit où dormir confortablement, au calme et à l’abri des intempéries ; possibilités de se dépenser physiquement et mentalement ; interactions avec les membres du foyer...) et fait tout pour la conserver. Or, celle-ci est déterminée en large partie par la façon dont sa famille se comporte à son égard : c’est donc avant tout le maître qui a la clef pour rendre son chien fidèle.
À l’instar des humains, les chiens sont des êtres vivants ayant chacun leur singularité, et non pas des objets fabriqués en grande série pour être tous identiques.
Par conséquent, s’il est vrai que les représentants d’une race ont pour la plupart un tempérament assez voire très proche, celle-ci ne constitue en aucun cas une garantie. Les exceptions sont nombreuses, et chaque animal développe une personnalité différente.
En effet, les expériences de vie (et en particulier celles vécues pendant la période de socialisation du chiot) ont aussi une influence importante sur le caractère d'un chien – et donc notamment sur sa propension à se montrer fidèle. Par exemple, un animal ayant été abandonné plusieurs fois lors des premières années de sa vie risque d’avoir plus de difficultés à avoir pleine confiance en son nouveau maître. Mais il est également possible qu’au contraire, ayant déjà connu la séparation et la solitude, il se montre incroyablement fidèle et proche de celui qui lui offre enfin un foyer stable.
Quoi qu’il en soit, il est donc important d’avoir en tête que chaque chien est différent, et que son caractère est influencé en bonne partie par son maître.
Peu connu en Europe et en Amérique du Nord, le Jindo Coréen est considéré comme un Trésor National dans son pays d’origine, et y est très populaire.
Sa fidélité légendaire a notamment conduit certains représentants de la race à parcourir des centaines de kilomètres pour rejoindre leur famille. Cette qualité s’est d’ailleurs avérée problématique pour les forces de l’ordre coréennes, qui ont dû renoncer à son utilisation malgré ses qualités évidentes de chien de garde, notamment sur les bases militaires. En effet, il s’attachait tellement à son premier maître (son instructeur) qu’il n’obéissait pas aux autres officiers de police.
Affichant une espérance de vie de 12 ans, le Jindo Coréen représente un engagement d’assez long terme pour qui souhaite l’adopter.
Le Border Terrier n’a jamais réussi à séduire le grand public en dehors de sa Grande-Bretagne natale, et ce même s’il creva l’écran lorsqu’en 1987 un de ses représentants incarna le chien Benji dans Benji la Malice (Joe Camp).
De petite taille et très actif, il adore passer du temps avec les membres de sa famille. Il leur fait la fête dès leur retour à la maison, les emmène en promenade et leur fait prendre l’air dans le jardin. Ce compagnon loyal et proche des siens risque toutefois de devenir destructeur si ses maîtres ne sont pas suffisamment disponibles et qu’il est trop souvent laissé seul.
Son espérance de vie est assez élevée, puisqu’elle se situe autour de 12 à 14 ans : elle fait de lui un membre de la famille pour un bon bout de temps.
Le Rafeiro de l’Alentejo est plus connu dans les pays francophones sous le nom de Chien de Garde Portugais.
Son caractère taciturne, son indépendance et son instinct de protection très développé — des traits de caractère typiques des chiens de garde de troupeau — cachent une affection et une loyauté sans faille pour sa famille. Cette dernière recouvre d’ailleurs aussi bien les humains que les autres animaux du foyer, ainsi que l’éventuel troupeau dont il a la charge.
Plutôt réservé, il n’est pas adepte des effusions sentimentales. Il préfère démontrer son affection en assumant à merveille le rôle de protecteur de la famille et en étant aux côtés des siens, sans pour autant leur sauter dessus ou quémander des caresses.
Comme c’est généralement le cas chez tout grand chien, il vit rarement plus de 10 ans. Cela augmente néanmoins la probabilité qu’il passe l’ensemble de son existence au sein d’un même foyer, ce qui est une bonne chose étant donné qu’il a du mal à changer de propriétaire.
Souvent considéré comme l’épitome du chien fidèle en raison de l’histoire d’Hachiko, l’Akita Inu se montre en effet extrêmement loyal et proche de sa famille.
Plutôt méfiant et hautain en public, il change totalement dans le confort de sa maison, où il n’hésite pas à montrer la grande loyauté et affection qu’il porte aux siens.
En revanche, il ne porte pas vraiment ses congénères dans son coeur. Ancien chien de combat, il a conservé un caractère dominant, voire agressif, et doit être le seul chien du foyer. Ceci lui permet de recevoir toute l’attention dont il a besoin.
Son espérance de vie est de 11 ans.
Peu connu et souvent confondu avec d’autres chiens de berger à l’apparence similaire, le Berger Portugais, ou Chien de la Serra de Aires, est un exemple de dévotion envers son maître.
Depuis sa mise au point au début du 20ème siècle, il assume des fonctions de conduite et de protection du troupeau, travaillant étroitement avec son berger. Il tisse des liens étroits avec celui-ci, et il fait preuve d’une fidélité exceptionnelle envers celui qu’il accompagne toute la journée, avant de se reposer à ses côtés auprès de la cheminée, dans une cabane perdue en montagne.
De fait, il est resté un chien de travail habitué aux grands espaces, et n’est pas fait pour la vie citadine. Sachant que son espérance de vie est d’une douzaine d’années, mieux vaut bien s’interroger avant toute adoption quant à la capacité qu’on aura à lui offrir pendant tout ce temps un cadre de vie conforme à ses besoins.
Bien moins connu que d’autres représentants du groupe des lévriers, le Magyar Agar, ou Lévrier Hongrois, est un exemple d’obéissance et d’affection.
Moins rapide que le Greyhound, il est cependant plus endurant et s’avère être un excellent partenaire d’entrainement pour les coureurs de demi-fond. Généralement assez réservé, il surprend parfois les siens par une effusion de tendresse venue de nulle part.
Calme, discret et facile à vivre, ce chien peut être un très bon choix pour les joggeurs sérieux. En effet, pendant les 15 années qu’il vit en moyenne, il ne manquera pas d’encourager son maître à continuer la course à pied, quand bien même celle-ci serait passée de mode.
Le Cursinu, ou Chien Corse, est rare en dehors de l’île de Beauté et peu ou prou inconnu au-delà des frontières françaises.
Tout en étant assez indépendant et n’ayant aucun problème à rester seul, il est extrêmement attaché aux siens et ne se prive pas de le montrer par de nombreuses preuves d’affection lorsque ceux-ci rentrent à la maison. Il s’avère aussi très protecteur, n’hésitant pas faire tout ce qu’il peut pour défendre les siens en cas d’agression.
Actif et amateur de grands espaces, il n’est pas adapté à la vie en appartement. Il a besoin d’un jardin, et doit pouvoir sortir régulièrement se promener en compagnie de son maître.
Une famille adoptant un Cursinu peut généralement profiter de son animal pendant une douzaine d’années en moyenne.
Figurant parmi les races les plus populaires au monde, le Berger Allemand séduit par sa versatilité, son obéissance et son intelligence.
Pourtant, c’est bien sa loyauté hors normes qui le rend capable d’être utilisé pour des fonctions aussi différentes que chien de garde, chien d’aveugle ou chien policier. En effet, il n’hésite pas à faire tout ce qui est possible pour plaire à son maître, et peut apprendre de nombreuses commandes si les siens prennent le temps de les lui enseigner.
Même s’il n’est pas foncièrement dépendant de sa famille, il n’aime pas la solitude, et ne se prive pas de le faire savoir en aboyant. Adopter un tel animal signifie donc être suffisamment disponible pour lui pendant en moyenne une douzaine d’années.
S’il est répandu dans sa Hongrie natale, où il est même utilisé par la police et par l’armée, le Kuvasz reste en revanche assez rare dans le reste du monde.
Derrière son aspect bourru de gros chien de montagne se cache un animal joyeux qui adore s’amuser avec les siens. Travailleur et territorial, c’est un excellent gardien qui ne laisse aucun étranger pénétrer dans le jardin sans y être invité par l’un des membres de la famille.
Sa taille et son caractère parfois têtu font qu’il a besoin d’un maître ferme et expérimenté. Pour peu qu’il sache s’y prendre, ce dernier pourra alors partager une dizaine d’années de bonheur avec ce compagnon attachant.
L’allure patibulaire du Boxer cache en réalité un chien joueur et affectueux, qui ne vit que pour les siens.
Il n’aime rien plus que de passer du temps en famille, qu’il s’agisse de jouer dans le jardin, de se promener en forêt ou de regarder la télévision le soir. En outre, pour peu que les présentations aient été faites dans les règles de l’art, il s’entend avec tous les membres du foyer : enfants, congénères, chats et autres petits animaux.
Tout en étant trop attaché aux siens pour être tenté par la fugue, il est très curieux : ce trait de caractère peut parfois l’emmener vers des territoires inconnus, d’où il a alors du mal à retrouver son chemin. Il est donc conseillé de le promener en laisse ou de l’équiper d’un collier GPS si on le laisse parfois évoluer librement en pleine nature.
Il serait dommage en effet de se priver prématurément de sa compagnie, qui dure généralement de 9 à 13 ans.
Le Teckel, ou Dachshund, est célèbre pour son physique si particulier en forme de « saucisse sur pattes », mais c’est bien son caractère doux et sociable qui explique qu’il soit répandu dans le monde entier.
Animal de compagnie qui apprécie tout autant le confort d’un appartement que la liberté offerte par une maison à la campagne, il est très proche de son maître et loyal envers sa famille. Il peut d’ailleurs avoir tendance à se montrer possessif, ne laissant personne s’approcher des siens. Or, vivre avec un chien jaloux peut s’avérer compliqué si on le laisse faire, car il risque par exemple de se mettre à mordre les autres animaux du foyer, ou les invités qui lui « volent » l’attention des siens.
Par conséquent, il ne faut pas attendre pour lui apprendre à se montrer fidèle sans être jaloux, afin de faire en sorte que les 12 à 15 années en moyenne qu’il passe aux côtés de ses maîtres se déroulent dans les meilleures conditions.
Le Terrier du Yorkshire, plus souvent nommé simplement Yorkshire, est un concentré d’affection et de loyauté dans un corps miniature qui ne dépasse pas les 3 kilos.
Il est capable de s’adapter à de nombreuses conditions de vie et d’en changer au cours de son existence, tant qu’il est en mesure d’être proche de sa famille. C’est en effet un chien qui illustre parfaitement l’expression « avec toi, jusqu’au bout du monde » : pour lui, l’univers se résume à son maître. Tant qu’il peut jouer avec celui-ci, se promener et dormir à ses côtés, il se sent heureux.
Sans surprise, le revers de la médaille est qu’il n’aime pas être laissé seul. Sachant que son espérance de vie est de 14 ans, mieux vaut être certain d’avoir suffisamment de temps pour lui tout au long de ces années.
Les qualités du Beagle lui permettent de figurer dans le haut du classement des races de chien les plus populaires dans le monde.
Très réceptif aux émotions humaines, il sait quand jouer et s’amuser, quand rester calme et ne pas déranger, ou encore quand venir donner de l’affection pour réconforter. C’est ainsi qu’il tisse un lien très fort avec les membres de sa famille, auquel il est entièrement dévoué.
Il n’aime toutefois pas rester seul et n’hésite pas à le faire savoir en s’exprimant à haute voix, ce qui lui vaut le surnom de « Beagle Chanteur » dans les pays anglophones.
Ce chien est donc conseillé à ceux qui s’absentent rarement, au risque de voir pendant les 12 à 13 ans qu’il vit en moyenne le voisinage se plaindre des mélodies entonnées à tue-tête par un animal souffrant d’anxiété de séparation.
Ce n’est pas sans raison que le personnage principal du roman Lassie, chien fidèle (Eric Knight, 1940) était un Colley à Poil Long. En effet, ce chien extrêmement sensible voue une fidélité indéfectible à son maître et fait preuve d’un sens de la famille très développé.
Cet attachement aux siens ne se limite d’ailleurs pas aux humains : pour lui, les autres animaux du foyer en sont des membres à part entière, et il est d’ailleurs ravi qu’ils lui tiennent compagnie lorsque son maître est en vadrouille.
Cela dit, entretenir une relation de qualité avec les siens ne suffit pas : pour qu’il soit heureux, il faut que son important besoin d’espace et de dépense physique soit satisfait. De fait, ce chien n’est pas adapté à la vie en appartement, et doit être entre les mains de personnes actives pendant les 12 à 15 années qu’il passe en moyenne à leurs côtés.
Le Saint-Bernard est peut-être le représentant le plus célèbre du groupe non officiel des « gros chiens de montagne bourrus qui cachent un cœur en or sous les poils et les muscles ».
Très doux et calme, il apprécie le confort et la sérénité offerts par un foyer stable, où il peut tranquillement faire valoir ses qualités de protecteur de maison, tracteur de chariot ou oreiller pour enfant fatigué. Toutefois, à la différence d’autres races de montagne fidèles comme le Patou, le Saint Bernard n’est pas indépendant et souffre rapidement s’il est laissé seul. Il a donc besoin d’une famille suffisamment présente pendant les 8 à 10 ans qu’il partage en moyenne avec eux.
Il n’est pas fait pour la vie en appartement, et doit plutôt vivre dans une maison à la campagne ou en montagne. Cela dit, son besoin d’exercice modéré fait qu’il n’a pas besoin d’un grand jardin.
Ce n’est pas tant pour ses qualités de chasseur, pourtant au-dessus de la moyenne, que l’Épagneul Breton est aussi populaire un peu partout dans le monde, mais bien plutôt pour sa capacité à apporter du bonheur à ses maîtres.
Entièrement dévoué aux siens, il n’aime pas être seul et préfère largement passer le plus clair de son temps à leurs côtés. C’est tout particulièrement le cas s’il s’agit d’arpenter ensemble les environs de long en large, mais il peut aussi se contenter de jouer dans le jardin et dormir sur le tapis du salon, pendant que par exemple ses humains regardent la télévision.
En revanche, il ne se montre que peu flexible au niveau de la solitude, et n’est pas heureux auprès d’un maître souvent absent.
Son espérance de vie de 13 à 14 ans est au-dessus de la moyenne pour un chien de cette taille.
Le passé de chien de combat du Bouledogue Anglais est loin derrière lui, et c’est aujourd’hui un animal de compagnie plutôt paresseux, qui ne jure que par sa famille.
Il peut ainsi passer sa journée allongé sur le canapé à se faire dorloter par son maître. Et si ce dernier ne lui accorde pas toute l’attention dont il a besoin, son caractère assez facétieux implique qu’il n’hésite pas à faire des acrobaties - voire des bêtises - pour se faire remarquer.
Peu enclin aux activités sportives, c’est un chien d’appartement idéal et un choix parfait pour un citadin casanier cherchant un compagnon fidèle et affectueux qui le force tout de même à sortir deux ou trois fois par jour pour un petit tour du quartier.
Il faut toutefois savoir qu'il a une santé fragile, comme l’atteste d’ailleurs le fait que son espérance de vie dépasse rarement les 10 ans.
Plus connu sous le sobriquet de Patou, le Chien de Montagne des Pyrénées n’est vraiment pas la bête féroce attaquant les paisibles randonneurs décrite par certains journaux à sensation.
C’est au contraire un animal doux et patient, entièrement dévoué à son maître et à la mission que celui-ci lui a confié. Décevoir sa famille est inconcevable, et il fait donc tout pour satisfaire les siens, même si cela ne convient pas forcément au reste du monde.
Autant dire qu’il prend l’expression « meilleur ami de l’Homme » (voire plus précisément « meilleur ami de son maître ») très au sérieux ; ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Belle, le personnage principal de la série Belle et Sébastien (imaginée par Cécile Aubry et diffusée à partir de 1965) est joué par un représentant de la race.
Son espérance de vie de 10 à 12 ans est appréciable pour un chien de ce gabarit.
Le plus célèbre chien miniature est bien plus qu’un accessoire de mode pour vedettes en mal de reconnaissance. En effet, le Chihuahua est un animal à l’histoire ancienne et à la personnalité bien marquée.
Très affectueux, il aime passer du temps avec les siens, que ce soit en promenade ou au cœur du foyer, dans les bras ou sur les genoux de son maître pendant que celui-ci regarde la télévision. Protecteur malgré sa taille, il se montre méfiant et aboie à l’approche d’inconnus, n’hésitant pas à s’interposer en cas de menace.
Ceci peut d’ailleurs être source de prises de risques inutiles et de problèmes : son propriétaire a donc intérêt à veiller à l’empêcher de se mettre dans des situations dangereuses s’il souhaite profiter de son compagnon pendant les 14 à 18 ans que celui-ci vit en moyenne.
Qu’il soit vu comme une preuve de sa loyauté ou comme une conséquence de son extrême sociabilité, l’attachement du Labrador Retriever à sa famille est réel.
Ce chien est en effet extrêmement proche de son maître ainsi que des autres membres du foyer, et sait se montrer aussi affectueux que joueur. Il aime la compagnie, et recherche en permanence la présence de congénères, d’autres animaux et d’humains - qu’ils fassent ou non partie de sa famille, d’ailleurs.
En effet, même s’il est très fidèle aux siens, il est loin d’être exclusif. Combinée à son intelligence, cette qualité explique qu’il soit si souvent utilisé comme chien d’assistance : il est capable de s’adapter facilement à un nouvel environnement et peut passer sans difficultés de son instructeur à un nouveau maître. Tant qu’il reçoit l’affection dont il a besoin, il se sent à la maison auprès des siens.
Ces derniers sont en mesure de profiter de ses nombreuses qualités de vie pendant 13 ans en moyenne, ce qui est une espérance de vie assez élevée pour un chien de cette taille.
Même si des exemples comme Hachiko (qui attendit son maître décédé pendant 9 ans), Waghya (qui choisit de s’immoler aux côtés de son maître) ou Bobbie The Wonder Dog (qui parcourut plus de 3000 kilomètres à travers les États-Unis pour retrouver sa famille) restent exceptionnels, la fidélité envers sa famille est indéniablement une des principales caractéristiques de la gent canine.
De fait, même si toutes les races ne l’expriment pas forcément de la même manière ni avec la même intensité, il ne fait aucun doute qu’un chien s’attache grandement à son maître. Autrement dit, s’il est vrai que l’Homme considère le chien comme son meilleur ami, l’inverse l’est potentiellement aussi. Cette relation entamée il y a plus de 40.000 ans est bien partie pour durer encore un certain temps...