La question des déjections canines en ville transcende les frontières. À travers le monde, nombreux sont ceux qui y voient un problème réel, dépassant le cadre de la simple nuisance et soulevant de véritables considérations de salubrité, de civisme et de rapport aux espaces communs. Face à ce qui est parfois vécu comme un véritable fléau, les collectivités publiques comme les citoyens cherchent activement des solutions, et certains ne manquent pas d’imagination.
Quelles problématiques représentent la gestion des crottes de chien ? Quels risques représentent-elles ? Comment les municipalités font-elles face ?
Pour se faire une idée de l’ampleur du phénomène des crottes de chien qui s’amassent dans les lieux publics, il faut prendre en compte plusieurs données clés.
Premièrement, un chien en bonne santé et correctement nourri défèque une à deux fois par jour. Deuxièmement, même si le chiffre est difficile à estimer, il y a environ 500 millions de chiens domestiques dans le monde - dont environ 7,5 millions en France, 6 millions au Canada, 1,5 million en Belgique et 500.000 en Suisse.
Ces quelques chiffres donnent une idée de l’ampleur du phénomène à l’échelle mondiale. En effet, la quantité de déjections essaimées dans l’espace public est évidemment fonction du nombre de chiens que compte chaque pays. Ce sont donc au total plusieurs milliers de tonnes d’excréments qui, chaque année, viennent joncher les trottoirs, parcs de jeux et autres espaces publics.
Les raisons qui poussent un propriétaire à ne pas ramasser les déjections de son animal sont nombreuses : le coût psychologique et le dégoût occasionné par l’acte sont bien sûr importants, mais ne suffisent pas à expliquer un tel phénomène. D’autres facteurs tels que l’absence de matériel de ramassage inadapté, le manque de sensibilisation voire la déresponsabilisation des fautifs contribuent à faire perdurer ce fléau, et ce en dépit du nombre croissant d’initiatives prises par les pouvoirs publics pour l’enrayer.
La question des crottes de chiens peut paraître triviale, mais les risques et conséquences qu’elles impliquent sont assez nombreuses.
Les déjections canines constituent une nuisance olfactive et visuelle réelle pour les passants. En effet, même si, par chance, ils marchent dedans du pied gauche (selon une croyance française, cela signifie que l’on humilie le Mal, et c’est donc censé porter bonheur), peu apprécient ce genre de rencontres impromptues avec un excrément.
Il faut ici rappeler quelques évidences :
Au-delà des nuisances et de la gêne évidente qu’elles représentent, les crottes de chien peuvent être un danger pour la santé tant des humains que des animaux.
D’une part, elles sont susceptibles de provoquer des glissades et chutes parfois graves, spécialement pour les personnes âgées.
D’autre part, elles constituent un risque sanitaire réel. En effet, elles peuvent contenir des bactéries, des virus et/ou des parasites, et donc être vectrices d’agents pathogènes. Il peut s’agir par exemple des ascaris, ces vers internes du chien qui colonisent ses intestins et dont les œufs sont ensuite expulsés dans ses déjections. Invisibles à l'œil nu, ces derniers peuvent survivre de nombreux mois sur le sol dans l’attente d’un sujet sain à contaminer.
Le risque vis-à-vis des autres chiens est d’autant plus réel que les représentants de la gent canine ne trouvent pas forcément les œuvres de leurs congénères aussi repoussantes que nous : ils n’hésitent pas à s’en approcher, les renifler, voire se rouler dedans ou même les manger s’ils sont atteints de coprophagie. Ils risquent alors d’être contaminés, puis de transmettre à leur tour des maladies autour d’eux.
Les déjections peuvent non seulement rendre d’autres chiens ainsi que d’autres animaux malades, mais aussi les humains dans le cas des zoonoses (maladies transmissibles de l’animal à l’Homme). Les enfants sont les plus exposés à ces pathologies, car ils ont tendance à porter leurs mains à la bouche, y compris après avoir touché des surfaces et matières souillées par des selles (par exemple du sable).
Les déjections canines ont des conséquences environnementales insoupçonnées de prime abord, car elles vicient l’air comme l’eau.
En effet, les particules et les bactéries qui en sont issues peuvent être emportées par les vents et polluer l’air environnant. Une étude intitulée « Sources of bacteria in outdoor air across cities in the midwestern United States » et publiée en 2011 dans la revue scientifique Applied and Environmental Microbiology indique ainsi que la principale source de bactéries vivant dans l'air de certaines grandes villes américaines en hiver n’est autre que les crottes de chien. Une conclusion qui n’est probablement pas extrapolable à toutes les zones urbaines du monde, mais qui laisse tout de même songeur…
D’autre part, les bactéries et les virus contenus dans les déjections canines bouleversent la faune et la flore de l’eau et des rivages lorsqu’elles finissent dans les rivières, les ruisseaux ou la mer. Des études menées aux États-Unis ont ainsi conclu qu’au moins 20 % des bactéries trouvées dans l’eau des bassins récepteurs urbains étaient issues des crottes de chien, avec tous les risques sanitaires pour les humains et les animaux que cela implique.
Dans les (nombreux) pays où il est courant que certains propriétaires n’agissent pas de manière responsable, la gestion des crottes de chien occasionne un coût financier important pour les communes et mobilise des fonds publics pour des missions qui pourraient être évitées avec un minimum de civisme. Il faut en effet assurer la prévention, la mise en place d’éventuelles solutions pour dissuader l’abandon des excréments, la surveillance des maîtres ou encore le ramassage et le nettoyage en lui-même.
À titre d’illustration, la ville française de Besançon, où résident environ 115.000 personnes et 14.000 chiens, dépense chaque année près de 70.000 euros en nettoyage et en mise à disposition de sac à déjections canines. Cela représente donc 5 euros par an et par animal. Toujours en France, Toulouse mobilise quant à elle pas moins de 700.000 euros d’argent public chaque année pour ramasser les 2000 tonnes d’excréments laissés par les 53.000 chiens que compte la ville. À Genève, en Suisse, la municipalité indique quant à elle consacrer entre 13 et 19 francs suisses par an et par animal à garder ses rues impeccables.
Les déjections canines occasionnent également pour les localités des surcoûts en termes de gestion des déchets, puisqu’elles représentent une part non négligeable du contenu de nos bennes à ordures. Cela dit, contrairement aux autres, ce montant ne dépend que peu du civisme des maîtres : il est d’abord et avant tout corrélé au nombre de toutous qui y vivent.
Pour compenser les coûts que les chiens et leurs excréments représentent pour la collectivité, certains décideurs politiques nationaux ou locaux ont institué dans différents pays des taxes sur les chiens, avec selon les endroits un paiement annuel ou ponctuel (par exemple lors de l’adoption).
Le problème des déjections canines n’est pas cantonné aux seules grandes villes ou à une liste restreinte de pays. Du petit village français à la métropole de Montréal, les collectivités locales et leurs administrés expriment leur ras-le-bol.
C’est notamment ce qu’il est ressorti des consultations citoyennes organisées en France en 2019 dans le cadre du « Grand Débat ». En effet, les crottes de chien y figurent en 5ème position des incivilités que les Français considèrent les plus pénibles, derrière le non-respect du code de la route, les déchets disposés de manière inadéquate, les dégradations et les violences.
Partout, les autorités tentent donc de s’emparer du problème et d’enrayer ce fléau.
Dans beaucoup de pays, la lutte contre l’incivisme de certains maîtres se fait à un échelon local.
En France, ce sont essentiellement les municipalités qui gèrent cette problématique. La loi stipule en effet que le fait de ne pas ramasser les déjections émises par son chien dans l’espace public est un délit puni d’une contravention de 3ème classe, et laisse toute latitude aux communes pour fixer le montant des amendes correspondantes, dans la limite bien sûr du maximum prévu pour une contravention de ce type. Le montant varie donc en fonction des lieux : il est souvent fixé à 35 euros, mais peut atteindre des sommes nettement plus élevées. Il en coûte par exemple 68 euros à Paris ou à Béziers, 200 euros à Brive-la-Gaillarde, et même 450 euros à Cannes. En outre, quel que soit l’endroit, il est généralement majoré en cas de récidive.
Certaines villes, à l’instar par exemple de Béziers depuis 2019, commencent aussi à sanctionner le fait de promener son chien sans avoir emporté de sac à déjections canines.
On retrouve des réglementations similaires en Belgique. La ville de Bruxelles, par exemple, expose à une sanction pécuniaire tout propriétaire de chien n’ayant pas sur lui un sac destiné à recueillir les déjections de son animal. Bien sûr, celui-ci encourt également une amende s’il laisse des déjections non ramassées, y compris dans les caniveaux.
En Suisse, l’exemple du canton de Berne souligne combien les zones urbaines ne sont pas les seules à subir ce fléau. En effet, le Grand Conseil du canton a mis en place en 2012 une nouvelle loi obligeant les propriétaires de chiens à ramasser les crottes à la fois en ville et dans la nature.
Toutefois, quel que soit le pays, la phase de sanction n’est bien souvent que l’aboutissement d’un processus de sensibilisation et de tentatives de réduction des comportements inappropriés. Par exemple, la communauté locale de Belfort, en France, a commencé par investir en 2007 dans une motocrotte, un petit engin motorisé permettant à son pilote de ramasser les déjections avec efficacité. En 2012, elle a lancé une campagne de sensibilisation, par voie d’affichage au niveau des arrêts de bus. Ce n’est qu’ensuite qu’elle a commencé à sanctionner l’abandon des crottes de chiens par des amendes d’un montant de 30 euros.
La science offre aux exécutifs locaux une arme supplémentaire dans la lutte contre les comportements inadaptés de certains propriétaires : les tests ADN.
C’est la ville allemande de Dresde qui, en 2005, fut la première à mettre en place un système de fichage de l’ADN des chiens qui y résident, afin de pouvoir identifier les responsables des déjections abandonnées sur la voie publique. Ainsi, grâce à des échantillons de salive des quelques 12.000 chiens que comptait la ville à l’époque, la municipalité pouvait adresser des amendes aux propriétaires fautifs sans avoir besoin de les prendre sur le fait. Le montant de l’amende est calculé de façon à couvrir à la fois les frais classiques de nettoyage ainsi que le coût du test ADN, qui oscille généralement entre 50 et 100 euros pièce.
Cette initiative particulièrement dissuasive a depuis cette date inspirée de nombreuses villes de différents pays. On retrouve donc notamment des dispositifs similaires dans certaines municipalités des États-Unis, de Grande Bretagne, d’Italie, d’Espagne, d’Israël… En France, la première collectivité locale à mettre en place un tel système fut la ville de Béziers en 2017, non sans s’être heurtée à de fortes résistances administratives.
Quel que soit l’endroit du monde, rares sont encore les communes à avoir mis en place un tel système, mais l’idée gagne petit à petit du terrain, puisqu’elle est une des rares à ce jour à porter ses fruits.
Dans les pays où nombre de personnes ne ramassent pas les déjections de leurs chiens, les seules sanctions financières ne sont de toute évidence pas suffisamment efficaces pour endiguer complètement les incivilités.
Il faut aussi – et peut-être même surtout – responsabiliser les propriétaires et leur proposer des solutions permettant de diminuer le coût psychologique lié au ramassage des crottes, ainsi que de faciliter ce dernier.
Même si cela s’avère plus ardu auprès de certaines populations qu’auprès d’autres, il est judicieux pour les collectivités locales d’essayer de changer les mentalités et la culture des habitants en matière de salubrité publique.
Les campagnes de sensibilisation contre le non-ramassage des crottes de chien, qui prennent souvent la forme de campagnes d’affichage sur la voie publique afin d’avertir sur les dangers et d’appeler au civisme, sont potentiellement un investissement utile pour réduire durablement la gêne, les coûts et les risques sanitaires occasionnés par l’abandon de déjections canines sur la voie publique. En effet, beaucoup de propriétaires ne sont tout simplement pas bien conscients des conséquences sanitaires et environnementales potentielles de leur acte.
Du fait du manque de civisme de certains maîtres, des collectivités font le choix de réguler l’accès de l’ensemble des chiens et de leurs propriétaires à certains lieux publics tels que des parcs et espaces verts, des aires de jeux, des plages… Il est ainsi fréquent de croiser des panneaux de signalisation interdisant l’accès de tels endroits à la gent canine.
Cette solution peut toutefois être contreproductive en ne faisant que déplacer le problème, voire le concentrant dans certains endroits où il prend du coup des dimensions encore plus insupportables. En effet, le risque est alors grand que les propriétaires indélicats laissent leur animal déféquer dans les rues de la ville, contre les arbres ou dans les massifs de fleurs.
L’une des solutions les plus prometteuses pour lutter contre les crottes de chiens est de construire des canisites, c’est-à-dire des sortes de toilettes publiques pour chiens.
Il s’agit d’espaces bien identifiés, dans lesquels les maîtres peuvent amener leur animal faire ses besoins. Ils sont souvent fixes, mais peuvent aussi être mobiles et facilement déplaçables d’une année à l’autre en fonction de l’évolution de la population canine, comme dans les villes françaises d’Hyères et d’Orange.
Cette solution connaît un développement exponentiel à travers le monde, mais s’avère assez coûteuse pour les collectivités. En effet, les canisites doivent être assainis régulièrement, sous peine que chiens comme maîtres refusent de s’y rendre, voire qu’ils finissent par constituer un problème sanitaire.
À défaut de présence de canisite, les municipalités sont nombreuses à disposer des distributeurs de sacs « ramasse-crottes » à des endroits-clés : chemins de balade fréquemment arpentés par les personnes promenant leur chien, parcs publics, etc. Le réapprovisionnement se fait à intervalle régulier, voire tous les jours dans certaines communes.
Ils sont aussi parfois adressés directement aux habitants par les collectivités locales.
Certains exécutifs locaux explorent des pistes surprenantes et mettent en place des solutions innovantes pour prévenir l’abandon des déjections canines.
Par exemple, dans la province canadienne de l’Ontario, une douzaine de municipalités ont opté en 2019 pour des bornes de collecte destinées à recueillir les crottes de chien. Celles-ci sont stockées dans de grandes cuves enfouies à quelques mètres de profondeur, puis collectées par un camion spécial qui les transporte jusqu’à une usine où elles sont transformées en énergie.
Ce processus ingénieux est même désormais envisagé par certaines institutions comme la fondation Bill Gates pour les déjections des humains eux-mêmes.
Il a toutefois un coût non négligeable. Par exemple, le dispositif déployé en Ontario revient à 5000 dollars canadiens (environ 3200 euros) par borne installée, puis 150 dollars canadiens (environ 100 euros) à chaque vidange, qui peut être nécessaire jusqu’à une fois tous les mois. Ces dépenses sont toutefois en partie couvertes par les amendes infligées aux contrevenants.
Il n’y a pas que les responsables publics qui imaginent des solutions pour lutter contre la prolifération des cacas de chiens en ville : les habitants et le secteur privé s’y mettent, à leur échelle.
Certaines de ces initiatives sont simples, éprouvées et à la portée de tous. Il est ainsi fréquent de voir des affichettes collées par des particuliers sur leur fenêtre ou sur leur boite aux lettres pour exprimer leur désapprobation : cela peut prendre aussi bien la forme d’un « Ramassez vos crottes ! » dans les villages français que d’un « Tes vidanges me dérangent ! » dans certains quartiers de Montréal.
Plutôt que de simplement se plaindre, d’autres mettent en place des solutions parfois excentriques, à grand renfort de technologies modernes.
C’est le cas par exemple de Rémi Tournier, un jeune Toulousain qui en avait assez de marcher dans les crottes de chien. En 2016, il a imaginé et conçu Bye Bye Crottoir, une application mobile disponible sous Android et iOS. Elle permet de prendre en photo et signaler les déjections qui jonchent le sol. Dans les municipalités partenaires, un signalement est alors automatiquement transmis aux services de nettoyage municipaux, avec la géolocalisation exacte de « la petite chose ». L’initiative a fait parler un peu d’elle et a reçu un certain soutien, mais sans pour autant déclencher un véritable engouement en termes d’utilisation, puisque le nombre de personnes l'ayant téléchargé reste limité.
À Béthune, dans le département du Pas-de-Calais (France), Jimmy Bréart s’est fait connaître en optant fin 2016 pour une solution encore plus radicale, mais également plus controversée. Il a transposé le concept américain de street artists au problème des déjections canines. Son idée consistait à taguer les crottes avec de la peinture dorée et à les transformer, par ce moyen, en œuvre d’art. Dans un premier temps, l’homme observait les promeneurs accompagnés d’un chien. Dès qu’il surprenait l’un d’eux en flagrant délit, il ramassait l’objet du délit, traquait la personne jusque chez elle puis déposait discrètement le « petit souvenir » devant son domicile, non sans l’avoir recouvert au préalable de peinture dorée.
Le continent américain s’est également distingué par plusieurs initiatives originales, à l’image par exemple de celle du fournisseur d’accès internet mexicain Terra. L’entreprise a lancé en 2012 l’opération « Poo Wi-Fi », consistant à installer des bornes Wifi dans dix parcs de Mexico. L’idée était d’encourager les habitants à nettoyer les parcs de la ville de Mexico, en échangeant les crottes de chien ramassées contre un accès Wi-Fi gratuit.
Quant à la solution des tests ADN, elle a inspiré en 2011 le complexe immobilier Timberwood Commons, à Lebanon dans le New Hampshire (États-Unis). Les responsables avaient en effet décidé de se servir des kits de reconnaissance d’ADN disponibles dans le commerce pour identifier les coupables – ou plus précisément leurs propriétaires - grâce à leur bagage génétique. Sur la base de ces tests, ils se réservaient le droit de demander aux locataires identifiés de rembourser le test ADN (60 $) et, en cas de récidive, de les contraindre à déménager pour violation des règles de vie commune. Selon la manager du complexe, cette mesure à première vue assez radicale était en réalité une solution de dernier recours envers une poignée de personnes irresponsables, sur qui les lettres d’avertissement et autres méthodes classiques n’avaient que peu d’effets.
Les crottes de chien en ville posent des questions plus fondamentales que la seule nuisance générée. Où s’arrête la liberté individuelle de posséder un animal et de le laisser faire ses besoins en souillant l’espace public ? Est-ce de la responsabilité de chacun de faire remarquer au maître négligeant son inaction ? Ramasser les crottes des autres est-elle une solution pertinente, ou au contraire ne fait-elle que déresponsabiliser davantage les coupables ?
Une chose est certaine, et communément admise par les textes de loi un peu partout dans le monde : à de rares exceptions près, un maître est responsable des faits et gestes de son chien en toute circonstance. Cela implique qu’il est de sa responsabilité de s’assurer que son animal ne fait pas ses besoins n’importe où, et quand bien même cela a lieu, que le produit obtenu ne reste pas dans un endroit inadapté.
Il est difficile de savoir dans quelle mesure les dispositifs punitifs ou préventifs contribuent à cette évolution, mais force est de constater que, dans de nombreux endroits, cette question de civisme et de respect du vivre-ensemble semble peu à peu entrer dans les mœurs. Si les maîtres qui ramassaient les crottes de leurs animaux étaient regardés autrefois comme des bêtes curieuses, ce sont maintenant plutôt ceux qui ne le font pas qui se font remarquer et sont dans le collimateur des passants.
De fait, plus que toutes les mesures prises par les collectivités locales et les initiatives privées pour responsabiliser les propriétaires de chiens, que ce soit par la raison ou par des sanctions, un changement de comportement à l’échelle individuelle demeure la clé du changement. Par exemple, au Japon, connu pour le civisme et la propreté exemplaires de ses habitants, il est quasiment impossible de trouver une seule crotte de chien sur les trottoirs, et ce en dépit de l’absence de dispositifs publics destinés à leur ramassage. À Tokyo et dans les autres grandes villes japonaises, il est même d’usage pour les maîtres d’emporter pendant les promenades une bouteille d’eau destinée à diluer les petits pipis de leurs compagnons à pattes.
Ainsi, il revient à chaque propriétaire de chien d’agir à sa petite échelle, puisque le problème des crottes de chiens (dans les endroits où il se pose) n’est jamais que le résultat d’une somme de comportements individuels inappropriés. Certaines habitudes très simples à prendre permettent d’apporter sa pierre à l’édifice, c’est-à-dire de ne pas être source de gêne pour les autres et contribuer au contraire à une ville - et une vie - meilleure :
Les déjections canines représentent une nuisance réelle dans de nombreux pays, surtout en ville. Au-delà du simple inconfort qu’elles entraînent, elles constituent un véritable problème sanitaire, tant pour les humains que pour les animaux. Ce problème n’est pas simple à résoudre, car les raisons qui peuvent l’expliquer sont nombreuses : manque de sensibilisation, déresponsabilisation, coût psychologique important et dégoût, oubli du matériel de ramassage adéquat…
En conséquence, le public comme le privé rivalisent de solutions ingénieuses pour tâcher d’endiguer le phénomène. D’ailleurs, les mentalités évoluent : l’idée selon laquelle il est anormal de laisser les besoins de son chien au milieu du trottoir fait son chemin dans les consciences – un peu comme celle de ne pas jeter ses détritus par la fenêtre de sa voiture ou ses mégots par terre. Ainsi, même si l’existence de personnes indélicates fait qu’il est peu probable que les crottes disparaissent un jour définitivement des endroits concernés, au moins peut-on espérer être sur la bonne voie.
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