Autres noms : Chien de Franche-Comté
Pays d'origine : France
Groupe : Chien courant, Chien de recherche au sang et races apparentées
Le Porcelaine est de taille moyenne et se distingue par son corps musclé, forgé pour la vitesse, et son ossature droite et harmonieuse. Son air vigoureux et athlétique ne l’empêche toutefois pas d’avoir une apparence très distinguée, une allure élégante et gracieuse. Sa démarche est vive et joviale, avec un galop léger et soutenu.
Son corps est bien proportionné, bâti autour d’une poitrine étroite et profonde ainsi que d’un dos large et droit. Il se prolonge par une queue de longueur moyenne, épaisse à la racine mais se rétrécissant à la fin, et qui est portée légèrement incurvée. Le cou est long, léger, gracieux, et peut présenter un peu de fanon qui se moule à des épaules longues et musclées. Bien d’aplomb et assez longues, les jambes de devant tombent droit sur des pieds reposant sur de dures soles et aux doigts allongés, fins et serrés. Les membres postérieurs, aux cuisses bien descendues, laissent apparaître des muscles secs et des jarrets forts, qui expliquent ses aptitudes pour le galop.
Le Porcelaine est reconnaissable notamment à sa tête : elle rappelle la forme d’une poire, avec une bosse occipitale arrondie, un crâne large, un front plat et un stop relativement accentué.
Il se distingue aussi par ses grandes oreilles tombantes, papillotées, fines, souples et bien repliées. À l’horizontale des yeux, elles encadrent le visage en douceur puis se terminent en pointe au niveau du museau. Elles sont blanches ou mouchetées de taches orange, ces dernières étant très caractéristiques de la race.
Le regard de ce chien est également remarquable, car ses yeux très foncés, voire noirs, bien enfoncés sous l’arcade sourcilière, ressortent fortement sur sa robe claire et lui donnent une expression à la fois douce et intelligente.
Son museau est long, noir, ni carré ni pointu. D’abord droit, il se termine de façon busquée tout en arborant une truffe très noire et bien développée. Les narines sont larges et bien ouvertes, ce qui lui permet de suivre facilement les parfums.
Sa peau, fine et souple, doit être ajustée sur le corps, mais peut être plus lâche au niveau du cou et des bajoues. Le pelage est dépourvu de sous-poil et est constituée de poils ras, fins, serrés et brillants. Il est d’un blanc très pur et comporte des taches orange arrondies, présentes également sur ses oreilles. La peau a aussi la particularité d’être pigmentée de marques noires, sans que les poils arborent cette même couleur : cela crée une couleur de robe très particulière, avec des sortes de taches d'ombre. Ce sont d’ailleurs la couleur blanche et la transparence de sa robe qui valent à ce chien son nom de Porcelaine.
Enfin, le dimorphisme sexuel est peu marqué chez cette race : mâles et femelles ont une taille et un poids assez proches.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Porcelaine doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Le Porcelaine est une des races de chiens de chasse françaises les plus anciennes, et ses origines ne sont pas connues avec précision.
Certains spécialistes pensent qu’il descend des grands chiens courants comtois du Moyen Âge nommés les Saint-Hubert Blancs de Lorraine, eux-mêmes descendants des Chiens Blancs du Roy, qui furent utilisés dans les meutes royales du temps de François Ier, roi de France de 1515 à 1547.
D’autres estiment qu’il apparut en Suisse au cours du 18ème siècle et se serait alors rapidement diffusé en France, où il était destiné à pourchasser le lièvre et d’autres petits gibiers de sang.
Toutefois, la majorité des spécialistes s’accorde à dire qu’il s’agit d’une race française, qu’il fit son apparition en Franche-Comté au cours du 18ème siècle et qu’il aurait pour ancêtres le Harrier Anglais, le Chien Courant Schwytzois, le Talbot et le Mountaimboeuf (ces deux dernières races étant désormais éteintes).
Quoi qu’il en soit, il était connu jusqu’au milieu du 19ème siècle sous le nom de Briquet Franc-Comtois. Il continue d’ailleurs d’être encore parfois appelé Chien de Franche-Comté, la région de l’est de la France dont il est originaire.
Pendant la Révolution française (1789-1799), il frôla l’extinction. Quelques éleveurs suisses décidèrent alors de l’élever dans leur pays, loin des troubles politiques français, et lui donnèrent un nouvel élan grâce à des croisements avec le Harrier du Somerset, le Gascon Saintongeois et le Billy. Ceci permit la survie de la race, l’évolution de son patrimoine génétique, l’amélioration de sa santé et de son niveau de résistance global, ainsi qu’une augmentation son gabarit. Dès lors, il avait à la fois la vigueur, la taille et la force pour chasser de plus gros gibiers, comme le sanglier et le cerf. L’intérêt pour ce chien de chasse polyvalent commença alors à augmenter.
Une fois la Révolution française terminée, il était donc présent des deux côtés de la frontière franco-suisse. Beaucoup de débats s'ensuivirent sur son origine. Il fut finalement reconnu comme français car les Briquets Francs-Comtois – c’est-à-dire les chiens d’origine, qui n’avaient pas été croisés avec le Harrier du Somerset, le Gascon Saintongeois et le Billy - étaient bien des chiens français.
La « version » suisse de la race, qui divergeait de la « version » française du fait des différents croisements effectués, fut introduite en France en 1844, et c’est elle qui finit par prendre le dessus.
En 1845, le romancier cynophile Théodore de Foudras (1800-1872) lui donna le nom sous lequel on le connaît encore aujourd’hui, celui de Porcelaine. Il s’agissait d’une référence à sa fourrure élégante, qui brille comme la porcelaine. Cette appellation supplanta celle de Briquet Franc Comtois.
C’est également à cette époque qu’apparurent les premières meutes et clubs de chasse, et que l'élevage du Porcelaine commença à être documenté de manière plus précise. Il en alla de même en Suisse à partir de 1880.
En 1884, une meute de Porcelaines appartenant au docteur Coillot fut présentée lors d’une exposition aux Tuileries, à Paris, et fit sensation. Cette exhibition fit connaître la race à beaucoup de veneurs, éleveurs et autres professionnels, alors qu’ils en ignoraient jusqu’à présent le nom, puisque sa notoriété n'avait pas encore dépassé les frontières de la Franche-Comté.
L’arrivée de la race aux États-Unis semble remonter à l’époque du roi de France Louis XVI (1754-1793), qui fit envoyer des spécimens en guise de cadeau au président américain George Washington (1732-1799). Des archives montrent que d’autres spécimens furent également importés à la fin des années 1800 dans le pays, où ils entrèrent par le port de la Nouvelle-Orléans. Toutefois, la race disparut au gré de croisements avec des chiens locaux.
De nouveaux spécimens furent importés aux États-Unis près de deux siècles plus tard, dans les années 1980. La reconnaissance de la race par l’United Kennel Club (UKC) en 1996 permit à ses représentants de participer aux compétitions organisées sous l’égide de l’organisme, et donc d’accroître sa visibilité. Plus récemment, en 2017, le Porcelaine fut admis au Foundation Stock Service (FSS) de l’American Kennel Club (AKC), la principale institution cynologique du pays. Ce statut intermédiaire sert de préalable avant une reconnaissance pleine et entière.
En 1964, le Porcelaine avait également été reconnu par la Fédération Cynologique internationale (FCI), dont sont membres une centaine d’organismes nationaux – notamment la Société Centrale Canine (SCC) française, la Société Royale Saint-Hubert (SRSH) belge, et la Société Cynologique Suisse (SCS).
Néanmoins, la race a encore du chemin à parcourir pour être reconnue dans le monde entier. Par exemple, ni le Club Canin Canadien (CCC), ni le prestigieux Kennel Club (KC) britannique n’ont pour leur part franchi le pas.
Le Porcelaine est avant tout un chasseur énergique, féroce et reconnu pour son odorat extrêmement fin ainsi que sa vitesse de course, puisqu’il est un des chiens de chasse les plus rapides. Il sait en outre évoluer par tous les temps et sur tous les terrains, y compris ceux qui sont très difficiles, escarpés et rocailleux, notamment en montagne. Il était à l’origine spécialisé dans la chasse aux lièvres, mais il excelle également dans celle de gros gibiers comme les chevreuils et les sangliers. La plupart du temps, il chasse en meute, mais il peut également le faire en duo ou en solo. En tout état de cause, son sens de l’orientation, son flair et sa capacité à prendre des initiatives font qu’il est capable d’agir de manière indépendante.
Habitué à vivre et à travailler en meute, il est sociable et s’entend bien avec ses congénères, si bien que le faire cohabiter avec d’autres chiens ne pose généralement aucun problème. Ce peut même être une bonne manière de lui faire supporter plus facilement les absences de ses maîtres, car il n'aime pas être seul. Il se montre également amical quand il en croise au détour d’une promenade. En revanche, s’il est installé dans un chenil, il se montre parfois un peu nerveux avec ses semblables.
Ses relations avec les chats, les oiseaux et les autres petits animaux domestiques (en particulier les lapins, les furets et les cobayes) sont loin d’être aussi apaisées, car il a tôt fait de les considérer comme des proies. Il doit donc être surveillé de près lorsqu’il y en a à proximité. Cela dit, il peut néanmoins être capable de partager son foyer avec un tel animal, dès lors qu’un important travail de socialisation est entamé dès son plus jeune âge et qu’il le considère donc bien comme faisant partie de sa meute.
En balade, comme pour tout chien de chasse, l’appel de la proie est souvent le plus fort : mieux vaut donc le maintenir en laisse, ou au moins investir dans un collier connecté pour être en mesure de le retrouver facilement si à l’occasion on décide de le laisser évoluer sans entrave. En effet, il y a alors de fortes chances qu’à un moment ou un autre il se lance à la poursuite d’une proie dont il a senti l’odeur ou même qu’il a vu passer, se montrant alors sourd aux ordres de rappel de son maître. Pour la même raison, s’il a accès à un jardin, ce dernier doit être cerclé par une clôture haute et solide, au risque que son flair et son instinct de chasseur le conduisent à suivre des pistes et chasser tous les animaux du quartier.
Il faut dire qu’il a de l’énergie à revendre, et adore avoir une tâche à effectuer. C’est même foncièrement indispensable à son bien-être. En effet, habitué depuis ses débuts à être utilisé comme chien de travail dans le cadre de la chasse, il ne peut se contenter d’être un simple compagnon de salon et s’ennuie très rapidement s’il n’est pas stimulé. Il est capable d’apprendre de nombreuses disciplines (le canicross, le mantrailing, l’obé-rythmée, l’agility…), mais a une préférence marquée pour celles qui le conduisent à exploiter son flair, comme le pistage. Il est également heureux de se promener aux côtés de son maître au cours d'une séance de jogging, d’une balade à vélo ou d'une randonnée en montagne. Au quotidien, il ne peut se dispenser de courir et de faire de longues balades, idéalement en pleine nature. Les séances de jeux sont également un bon moyen de lui permettre de se dépenser physiquement et mentalement, tout en renforçant la relation maître/chien. Toutefois, s’il n’a pas vocation à être utilisé dans le cadre de la chasse, mieux vaut éviter les jeux de lancer et tous ceux qui renforcent son instinct de poursuite, sous peine de le rendre plus difficile à gérer lors des promenades.
Quels que soient les moyens employés, ce chien sportif et endurant a besoin de se dépenser au moins 1 heure 30 chaque par jour pour être bien dans ses pattes et dans sa tête. Autant dire qu’il n’est pas du tout adapté pour des personnes âgées ou très sédentaires, pas plus d’ailleurs que pour des personnes peu disponibles. En revanche, c’est un excellent compagnon pour un maître sportif qui rêve d’emporter son animal un peu partout avec lui.
Dès lors que son important besoin d’exercice est satisfait chaque jour et que des activités stimulantes sont possibles en intérieur (en plus de celles au dehors, qui n’en restent pas moins indispensables), il peut même s’adapter à la vie en appartement et à un cadre citadin. Ce n’est toutefois pas recommandé : mieux vaut largement une maison avec un accès libre à un jardin suffisamment grand pour qu’il puisse y galoper. De fait, l’idéal pour lui est de résider en milieu rural et de pouvoir patrouiller sur un territoire de plusieurs hectares.
Sous réserve de pouvoir suffisamment se dépenser, le Porcelaine fait un très agréable animal de compagnie, se montrant à la fois doux, affectueux et dévoué, mais également jovial et amical. Très loyal envers son propriétaire, il est toujours soucieux de lui plaire et recherche constamment son approbation. S’il apprécie la compagnie des chiens, il aime aussi celle des siens, et est toujours ravi de passer du temps avec sa famille. C’est particulièrement vrai dans le cadre d’une quelconque activité, mais il peut s’agir aussi tout simplement d’être confortablement installé dans le canapé aux côtés de son maître, après s’être bien dépensé. Il s’entend bien avec les enfants, mais comme tout chien il ne faut jamais le laisser seul avec un tout-petit, sans la moindre surveillance d’un adulte.
Son caractère sociable s’étend également aux étrangers. Il est rarement timide en leur présence, et pas du genre à se montrer peureux ou agressif sans raison. Dès lors qu’ils le traitent avec respect, il se montre généralement amical à leur encontre - autant dire qu’il ne faut pas compter sur lui comme gardien…
Par ailleurs, le Porcelaine dispose d’une voix musicale et puissante, et ne se prive pas d’en faire usage : c’est un chien assez vocal. Il l’utilise par exemple pour saluer son maître, lui annoncer fièrement qu’il poursuit un gibier ou encore tout simplement lorsqu’il est excité. Il s’en sert également pour prévenir de l’arrivée d’un étranger, ce qui en fait un bon chien d’alerte. Il peut aussi se montrer très bruyant s’il n’est pas suffisamment stimulé ou est isolé dans un endroit pendant de longues heures, s’attirant éventuellement les foudres des voisins.
Sa proximité avec les humains, sa volonté de plaire et son caractère docile facilitent évidemment son éducation. Toutefois, pour obtenir toute son attention et éviter qu’il ne soit intenable, il faut qu’il ait suffisamment été en mesure de se dépenser en amont. On peut notamment lui apprendre à supporter la solitude, les absences de ses maîtres ou la vie en appartement, qui ne lui sont pas des choses naturelles pour lui.
Comme tous les chiens, le Porcelaine doit bénéficier dès son plus jeune âge d’un important travail de socialisation. Rencontrer tous types de personnes et d’animaux (chiens, chats, rongeurs…), vivre toutes sortes d’expériences dans différents environnements et être confronté à un large panel de stimuli lui permet de devenir un adulte équilibré.
Son éducation est facilitée par le fait qu’il a un caractère docile, est très à l’écoute de son maître et souhaite lui faire plaisir. Dès lors que les méthodes de formation utilisées sont cohérentes et adaptées, qu’il ne se laisse pas distraire par son odorat et qu’il est par ailleurs suffisamment en mesure de se dépenser, les choses se déroulent généralement sans encombre. Les techniques de renforcement positif, c’est-à-dire le recours aux récompenses (encouragements, caresses, friandises…) pour récompenser les bons comportements tout en ignorant les mauvais, donne des résultats particulièrement satisfaisants.
En tout cas, comme pour tout chien, les règles de vie doivent être mises en place dès son plus jeune âge, lorsque sa capacité d’apprentissage est à son maximum. Des mauvaises habitudes prises jeune peuvent devenir de réels problèmes une fois adulte. Il faut notamment veiller à ce que les règles soient cohérentes dans le temps (ce qui est interdit un jour ne saurait être interdit le lendemain et autorisé à nouveau le surlendemain) et appliquées uniformément par l’ensemble des membres du foyer.
Compte tenu de sa propension à suivre son odorat et son instinct de chasseur, et donc à pourchasser tous les animaux qu’il croise ou sent sur son chemin, apprendre le rappel à son chien fait partie des principales priorités dans le cadre de son éducation.
La contrepartie positive est que la chasse est pour lui quelque chose de naturel. Par conséquent, s’il a vocation à être utilisé dans ce cadre, il n’a guère besoin d'une formation spécialisée ou d’entraînements poussés.
En revanche, qu’il soit ou non utilisé comme chasseur, il peut être utile de travailler à canaliser ses aboiements, que ce soit pour éviter qu’il aboie quand cela n’a pas lieu d’être, ou au moins pour qu’il arrête net quand on le lui demande.
Le Porcelaine est une race de chien rustique et résistante, qui jouit généralement d’une excellente santé.
Bien que son pelage fin et dépourvu de sous-poil ne le protège pas vraiment du froid, son énergie et son endurance lui permettent de se réchauffer en étant actif. En revanche, il s’accommode assez mal des fortes chaleurs : en cas de canicule, il faut éviter les activités physiques trop intenses et surtout s’assurer qu’il ait à tout moment accès à un endroit ombragé, voire ventilé ou climatisé.
Les maladies auxquelles il est prédisposé sont communes à de nombreuses autres races, en particulier celles de taille moyenne à grande. Il s’agit de :
Par ailleurs, les individus utilisés dans le cadre de la chasse sont également davantage exposés aux risques que cette pratique implique : blessures, parasites, épillets etc.
Pour maximiser les chances d’adopter un animal en bonne santé et équilibré mentalement, il faut se tourner vers un éleveur de Porcelaine sérieux et responsable, qui sélectionne rigoureusement ses reproducteurs et veille à bien socialiser les chiots auxquels il donne naissance. Ce professionnel doit être capable de fournir un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire, les documents relatifs aux vaccins administrés (consignés dans le carnet de santé ou carnet de vaccination de l’animal) ainsi que les résultats des éventuels tests génétiques menés sur les parents ou le petit en vue d’écarter le risque de maladies héréditaires.
Par ailleurs, un chiot en phase de croissance est particulièrement fragile, en particulier au niveau de ses os et articulations. Tant qu’il n’a pas atteint son gabarit adulte, il faut donc lui éviter tout effort trop intense ou trop long, qui pourrait causer non seulement des blessures, mais aussi des malformations, avec donc des potentiellement séquelles à vie.
Enfin, quel que soit son âge, un des meilleurs moyens de garder un chien en bonne santé est de l’emmener chez le vétérinaire au moins une fois par an pour un bilan complet. Ce dernier permet de déceler au plus tôt un éventuel problème, et ce peut être aussi l’occasion d’effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires.
En parallèle, le maître doit veiller à renouveler les traitements antiparasitaires de son compagnon chaque fois que nécessaire. Ceci est d’autant plus important que le Porcelaine passe beaucoup de temps en extérieur, même s’il n’est pas utilisé dans le cadre de la chasse. Il est donc particulièrement exposé aux infestations de puces, tiques, acariens, aoûtats et autres parasites. Mieux vaut donc qu’il ne cesse jamais d'être protégé.
L’entretien d’un Porcelaine est assez simple à assurer, car c’est un chien rustique et qui est peu enclin à développer des problèmes de santé.
En premier lieu, ses pertes de poil sont modérées, et son pelage ras nécessite très peu d’entretien. Un coup de brosse hebdomadaire suffit pour maintenir la beauté et la brillance de sa robe, et éliminer les impuretés. Au printemps et à l’automne, ses mues saisonnières nécessitent des brossages plus fréquents pour réussir à éliminer correctement les poils morts : le faire deux à trois par semaine est alors un minimum. En tout cas, il faut utiliser à chaque fois un gant de chien ou une brosse douce et lisse.
Comme il est peu salissant, le Porcelaine ne nécessite pas beaucoup de bains : deux ou trois fois par an est généralement suffisant, mais il ne faut pas hésiter bien sûr à le faire également après une session de chasse particulièrement boueuse. En tout cas, il convient d’utiliser systématiquement un shampooing conçu pour les chiens, au risque d’abîmer son pelage avec un produit inadapté.
Ses oreilles longues et pendantes constituent la partie de son corps nécessitant le plus de vigilance dans le cadre de son entretien. En effet, cette particularité morphologique s’accompagne d’un risque accru d’infections, telles que des otites. Il est donc indispensable de chaque semaine les examiner et les nettoyer à l'aide d'un chiffon humide. Il faut également prendre l’habitude de les sécher à chaque fois qu’il s’est baigné ou a passé un long moment dans un lieu humide.
Même s’ils sont moins exposés à des problèmes, ses yeux doivent eux aussi être examinés chaque semaine, et leur coin nettoyé à l’aide d’un chiffon humide.
Par ailleurs, il est nécessaire de brosser les dents de son chien toutes les semaines, voire quotidiennement, pour limiter la formation de plaque dentaire et ce qu’elle peut induire : mauvaise haleine, maladies bucco-dentaires, etc. Cela doit être fait systématiquement avec un dentifrice spécialement destiné à la gent canine.
Quant à ses griffes, l’usure naturelle fait généralement son effet, si bien qu’il n’est bien généralement pas nécessaire de les couper manuellement. Il convient toutefois de s’en assurer une fois par mois, car en devenant trop longues elles pourraient le gêner voire se casser et potentiellement le blesser. En tout état de cause, si on les entend frotter quand il marche sur un sol dur, c’est qu’il est nécessaire d’intervenir.
Les différents gestes d’entretien d’un chien Porcelaine ne doivent pas être effectués au hasard. Il peut donc être utile de bénéficier lors de la première séance des conseils d’un vétérinaire ou d’un toiletteur pour à la fois éviter de faire mal à son animal et obtenir les résultats escomptés. Par ailleurs, il ne faut pas attendre pour s’y mettre : plus le chien est habitué tôt à ces manipulations, plus il les accepte facilement toute sa vie durant.
Par ailleurs, après tout long moment passé en plein air, il est utile d’inspecter son pelage et ses coussinets afin de s'assurer qu'il n'a subi aucune lacération ou blessure et qu’il n'abrite pas de ronces, herbes, parasites ou épillets.
Compte tenu de son niveau d’activité, le Porcelaine a besoin que son alimentation lui procure un apport énergétique assez conséquent, avec une bonne dose de calcium et de vitamines. Il peut très bien être nourri avec les aliments industriels disponibles dans le commerce, dès lors que les produits choisis et quantités données sont adaptés à son âge, son mode de vie et son état de santé. Il ne faut pas hésiter à demander conseil à un vétérinaire pour s’assurer de faire les bons choix.
En tout état de cause, s’il est utilisé comme chasseur, son niveau de dépense est plus élevé pendant la saison de la chasse : il est alors nécessaire d'ajuster sa ration à la hausse – tout en veillant d’une part à ne pas le suralimenter, et d’autre part à revenir au niveau normal une fois la saison achevée.
Par ailleurs, comme pour tout chien, mieux vaut le nourrir en au moins deux repas par jour - de préférence un le matin et un le soir. C’est d’autant plus vrai qu’il est prédisposé aux torsions d'estomac, ce qui implique aussi qu’il faut veiller à lui éviter tout effort physique avant et après les repas. Ces derniers doivent en outre être pris dans le calme, car un animal stressé a tendance à manger trop vite, ce qui accroît le risque.
Bien que réputé pour avoir un solide appétit, le Porcelaine n’est pas particulièrement sujet à l’embonpoint. Néanmoins, aucun chien n’est à l’abri, a fortiori s’il a été stérilisé. Il est donc important de prendre l’habitude de surveiller l'évolution de son poids en le pesant tous les mois. En cas de dérapage qui se confirme voire s’accentue dans le temps, il faut se rendre chez le vétérinaire pour déterminer si le problème est lié à une cause médicale (maladie, réaction à un médicament, etc.) ou à l’alimentation.
Enfin, comme tous les autres chiens, le Porcelaine doit avoir en permanence de l'eau fraîche et propre à sa disposition.
Traditionnellement, le Porcelaine était l’un des premiers chiens français utilisés pour la chasse au lièvre. Son odorat très fin, sa vitesse, son sens de l’orientation et son endurance constituaient des atouts indéniables. Il chassait généralement au sein d’une meute, et ne recevait que peu d'instructions de la part son maître.
Il devint davantage polyvalent par la suite, puisque ses talents de chasseur furent utilisés pour traquer une plus grande variété de proies, du lièvre au sanglier en passant par le cerf ou le chevreuil. Même si sa proie de prédilection restait le lièvre, il s’adapta très bien à la traque des autres espèces.
D’ailleurs, de nos jours, il a un peu perdu sa spécificité de chien de chasse au lièvre, et est de plus en plus employé pour s’attaquer au grand gibier. En outre, on le retrouve aussi bien en solo qu’en duo.
Sa vigueur et son énergie lui permettent aussi de s’illustrer dans différents sports canins tels que l’obé-rythmée, l’agility et le canicross, mais il a une préférence marquée pour ceux qui le conduisent à exploiter son flair, comme le pistage.
En dehors de ses aptitudes de chien de travail et de sportif, le Porcelaine est un compagnon fidèle et attaché à ses maîtres, qui n’a généralement aucun mal à trouver sa place au sein du foyer. Son niveau d’activité fait toutefois qu’il n’est pas adapté à n’importe quel foyer : mieux vaut que ses maîtres soient installés dans une maison à la campagne, et soient à la fois actifs et disponibles.
C’est d’ailleurs un excellent choix de chien pour un sportif qui rêver d’emmener son compagnon avec lui lors de ses séances de jogging, de vélo ou tout simplement au cours de longues balades, idéalement en pleine nature.
En France, il faut compter généralement environ 500 euros pour adopter un chiot Porcelaine auprès d’un éleveur professionnel.
Au Canada, la race n’est présente que de manière très confidentielle, et les spécimens présents dans le pays sont généralement importés depuis les États-Unis, où on compte quelques éleveurs.
De fait, étant donné que la race n’est que très peu diffusée à l’international, il est difficile de trouver un éleveur de Porcelaine en dehors de la France, de l’Italie et des États-Unis. En outre, dans ces deux derniers pays, le risque de consanguinité est réel, étant donné que le pool génétique est limité. Or, si consanguinité il y a, elle peut avoir de graves conséquences sur la santé de l’individu.
Quoi qu’il en soit, dans le cas d’une importation depuis l’étranger, il faut garder en tête que des frais administratifs et de transport viennent s’ajouter au prix d’achat. En outre, il convient bien sûr de se renseigner sur la réglementation applicable, afin d’éviter toute mauvaise surprise.
Quel que soit le pays, le prix demandé dépend comme pour toute race du prestige de l'élevage, de la lignée du chien et de ses caractéristiques intrinsèques – en particulier sur le plan physique.
Dans son pays d’origine, la France, le Porcelaine connut une hausse sensible de sa popularité dans les années 80, passant d’environ 200 enregistrements annuels au Livre des Origines Français (LOF) au début de la décennie à environ 350 dix ans plus tard. Dans les toutes premières années du 21ème siècle, ce nombre dépassait les 400, puis flirtait avec les 500 au début des années 2010. Il maintint globalement ce niveau tout au long de la décennie.
Il remporte également un certain succès en Italie, où autour de 150 naissances sont enregistrées chaque année auprès de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI), l’organisme canin de référence du pays.
Il s’agit là plutôt d’une exception. En effet, la diffusion du Porcelaine hors de ses terres d’origine a toujours été et demeure aujourd’hui encore limitée, que ce soit en Europe ou ailleurs.
Même en Suisse, pays à qui il doit potentiellement son salut – et du moins son apparence actuelle -, on ne compte guère plus d’une vingtaine d’individus enregistrés dans la base de données AMICUS.
En Amérique du Nord, le Porcelaine Club of America estime que sa population est inférieure à 500 spécimens.
J'ai sauvé au chienne porcelaine pas identifiée.....elle est super adorable ...mais il y a un gros problème ..;elle ne supporte pas rester seule ..résultat destruction de l'appart ..mais je suis très attachée à elle et cherche une solution !!!! pourtant je fais de longues promenades dans la montagne et à la mer mais rien ne fait !!elle a dejà fuguée et revenue au bercail ..;je n'ose plus la faire sortir sans laisse .que dois-je faire ??? nrahrmerci un conseil me ferait plaisir ..Merci d'avance
Martine de banyuls/sur mer
Bonjour Martine,
J'ai moi même des porcelaines et je sais à quel point ils peuvent être destructeurs. Comme solution je peux vous proposer de lui donner des jouets si elle aime jouer. Si elle n'aime mas trop je vous conseille d'acheter des jouets dans lequel vous pouvez placer des friandises. En général les porcelaines sont très gourmands!
J'espère avoir pu vous aider.