L'histoire du Cane Corso

La genèse du Cane Corso

Illustration d'un Cane Corso et d'un soldat romain

Le Cane Corso est une race très ancienne, dont les origines remontent sans doute à la Grèce antique. On pense en effet qu’il descend du chien des Molosses, une tribu grecque qui vivait dans la région de l’Épire, dans l’actuel nord-ouest du pays, au 5ème siècle avant notre ère. Cet animal au gabarit imposant était alors utilisé pour la guerre et la chasse.


Lorsqu’au 2ème siècle avant J.-C. ils se mirent à coloniser la Grèce, les légionnaires romains découvrirent ce chien et furent séduits par sa polyvalence et sa puissance – les chiens grands et forts étaient alors particulièrement appréciés. Ils l’appelèrent simplement Molossus, et en ramenèrent des spécimens en Italie.


À Rome ainsi que dans tous les territoires de l’Empire, on se mit alors à utiliser là aussi le Molosse pour la chasse au gros gibier et la guerre. Sur les champs de bataille, on attachait parfois sur son dos des seaux d’huile enflammée, avant de l’envoyer charger l’ennemi. Il servait également pour la protection des troupeaux, la garde des fermes ainsi que dans les arènes : il y combattait des lions, et se chargeait également de ramener les fauves dans leur cage après les jeux.


Ce chien était redouté pour son courage et sa combativité, mais il est difficile de se faire une idée exacte des proportions qu’il avait alors, bien qu’il existe des représentations datant de cette époque : sculptures, mosaïques… Pour certains experts, il était plus massif et plus lourd qu’il ne l’est aujourd’hui, alors que pour d’autres il était au contraire plus léger.


Quoi qu’il en soit, les Romains ne se contentèrent pas d’importer de Grèce le Molosse : ils le développèrent en le croisant avec d’autres races ayant pour point commun de posséder des caractéristiques permettant d’obtenir un chien encore plus puissant et plus agressif. Il faut dire que leur vaste empire fournissait un vivier très important, et offrait l’embarras du choix.


Ceci explique qu’on trouve notamment parmi les ancêtres du Cane Corso des chiens de guerre comme le Britanniae Pugnax (« Guerrier de Bretagne »), qui appartenait aux tribus celtiques de l’actuelle Grande-Bretagne, et peut-être même l’Alaunt, utilisé alors par les Alains (un peuple originaire des montagnes du Caucase, à la limite de l’Europe et de l’Asie).


Il est très probable que la version romaine du Molosse était présente dans tout l’Empire, ainsi bien sûr que sur l’ensemble du territoire italien. On lui attribuait différents noms selon l’emploi qui en était fait : Canis Pugnax pour la guerre, Canis Villaticus ou Ostiarus pour la garde des domaines agricoles, Canis Bellator ou Pugnator dans l’arène…


Il finit toutefois par disparaître dans les contrées conquises par les Romains. Il perdura en revanche chez ces derniers, et des croisements avec des races natives aboutirent plus tard au Cane Corso ainsi qu’au Mâtin de Naples. Cela dit, à en juger par des peintures romaines datant du 4ème siècle, le Canis Pugnax de l’Antiquité ressemblait déjà beaucoup au Cane Corso actuel.


De la chute de l’Empire romain d’Occident au 5ème siècle jusqu’à la fin de la Renaissance, soit pendant un peu plus d’un millénaire, ce gardien redoutable déserta les champs de bataille au profit de la protection des fermes ainsi que des troupeaux, qui étaient alors souvent victimes des ours et des loups. En effet, contrairement à la plupart de ses congénères, il était capable d’affronter et vaincre ces derniers, ce qui lui valait d’être très apprécié dans toute l’Italie. Il pouvait aussi aider notamment à conduire les bêtes au marché.


Toutefois, on lui confiait uniquement des animaux qu’il ne risquait pas de considérer comme des proies : moutons, bovins, chevaux… En effet, son instinct de chasse restait particulièrement développé, au point d’ailleurs qu’on continua de l’utiliser jusqu’au 16ème siècle pour chasser le gros gibier - notamment le sanglier.


C’est à la Renaissance qu’on commença à le désigner sous le nom de Cane Corso, un terme créé à partir des mots latins « canis » (« chien ») et probablement « cohors » (« protecteur ») ou « corsus » (« robuste »).


À la fin de la Renaissance, le nord de l’Italie commença à s’urbaniser. Devenu moins utile, ce chien de ferme et de chasse s’y fit de plus en plus rare. Il finit par ne plus être implanté que dans le sud, demeuré plus rural – en particulier en Calabre, en Sicile et dans les Pouilles. Il était souvent connu sous des noms locaux : Brachiero en Sicile, Cane Pugliese ou Dogo di Puglia dans les Pouilles, etc. Malgré l’industrialisation croissante, il y resta très présent jusqu’au début du 20ème siècle.


La Première Guerre mondiale eut toutefois des répercussions très néfastes sur le Cane Corso. Leurs maîtres étant mobilisés et/ou ne pouvant subvenir à leurs besoins, beaucoup de spécimens furent abandonnés. En outre, la plupart des éleveurs de la race durent pour les mêmes raisons ralentir voire arrêter leur activité. Cependant, on avait encore besoin de lui dans les campagnes, et d’ailleurs sa population crût quelque peu après le conflit.


Si la Grande Guerre eut de graves conséquences sur la race, la Seconde Guerre mondiale faillit même signer sa disparition. En effet, aux facteurs déjà présents une vingtaine d’années plus tôt s’ajouta le fait qu’une des principales avancées alliées vers l’Allemagne nazie se fit par le sud de l’Italie, c’est-à-dire la seule partie du pays où on trouvait encore le Cane Corso. Le nombre de ses représentants tués – dans les combats, sous les bombardements ou encore en essayant de défendre coûte que coûte leurs propriétaires et leurs maisons – fut conséquent, si bien qu’en 1945 il n’en restait plus qu’un très faible nombre, cantonnés dans des zones reculées.


Presque éteinte, la race tomba pratiquement dans l’oubli jusqu’aux années 70, lorsqu’elle fut redécouverte presque par hasard et que quelques cynophiles italiens entreprirent d’en relancer l’élevage. Afin d’enrichir un pool génétique devenu très restreint, ils procédèrent à des croisements avec d’autres races de molosses, notamment le Bullmastiff et le Mâtin de Naples. Cela donna un chien globalement plus lourd et à la mâchoire inférieure légèrement proéminente (prognathisme), mais permit de maintenir la race.

La diffusion du Cane Corso dans son pays d'origine

Un Cane Corso en balade

Pendant très longtemps, le Cane Corso fut cantonné au sud de l’Italie, où il était surtout utilisé dans les campagnes pour garder les fermes et les troupeaux. Cependant, la race frôla l’extinction à cause des effets cumulés de l’industrialisation et des deux guerres mondiales. Elle demeura confidentielle dans les années 50 et 60.


En 1973, un jeune biologiste cynophile du nom de Paolo Breber entendit parler d’un chien molossoïde différent du Mâtin de Naples qui vivait dans la région des Pouilles. Intrigué, il commença à faire des recherches sur le sujet, mais ce fut seulement l’année suivante qu’il eut l’occasion de voir des premiers spécimens. Il s’agissait d’un groupe de cinq Cani Corsi inscrits hors concours à l’exposition canine de Foggia, dans les Pouilles. Il acheta l’un deux, une femelle noire baptisée Mirak, qu’il croisa en 1975 avec un sujet du même groupe, un mâle gris nommé Aliot. Il obtint ainsi une portée de sept chiots, qui servit de base au programme d’élevage dans lequel il se lança pour relancer la race.


En 1979, le docteur Breber publia dans la revue I Nostri Cani un article portant sur le Berger de la Maremme et des Abruzzes, dans lequel une photo représentait en arrière-plan deux Cani Corsi. La légende indiquait que le cliché montrait « deux sujets Cani Corsi, un antique molossoïde de notre Italie du Sud, encore présent dans les Pouilles ».


Cela attira l’attention d’un autre amoureux de la gent canine, un jeune homme de 16 ans nommé Stefano Gandolfi, qui voulut participer lui aussi au sauvetage du Cane Corso. En 1980, il partit avec Paolo Breber dans les Pouilles à la rencontre du Cane Corso. Il était également accompagné de son ami Luciano Malavasi, qui possédait avec son frère un élevage de Berger Allemand réputé situé à Mantoue, dans le nord de l’Italie.


La même année, Paolo Breber confia trois de ses Cani Corsi aux frères Malavasi. Les nouveaux venus éveillèrent rapidement l’intérêt des cynophiles locaux, et notamment du zoologiste Giovanni Bonatti Nizzoli di Carentino ainsi que de Giovanni Ventura, qui était vétérinaire, éleveur et juge auprès de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI, l’organisme cynologique de référence du pays).


En 1983, ces passionnés créèrent un club de race, la Società Amatori Cane Corso (SACC), qui ne ménagea pas ses efforts pour promouvoir ce chien - tant en Italie qu’à l’étranger - et obtenir sa reconnaissance officielle par l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI). Toujours dans l’optique de diversifier le pool génétique, la SACC admettait tous les sujets qui correspondaient au standard de race établi par ses soins, sans se préoccuper de filiation – c’est-à-dire de savoir si leurs parents étaient eux-mêmes des Cane Corso de pure race.


En 1987, elle obtint un premier succès, avec la reconnaissance à titre provisoire de la race par l’ENCI. Cette dernière reprit alors à son compte le standard qui avait été écrit par la SACC. Sept ans plus tard, en 1994, elle reconnut le Cane Corso à titre définitif. De premières expositions consacrées à ce dernier furent d’ailleurs organisées dans les années 90.


L’action de la SACC contribua grandement à la diffusion de la race non seulement en Italie, mais aussi à l’étranger. D’ailleurs, c’est là aussi son standard qui fut repris par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) lorsqu’en 1996 celle-ci reconnut provisoirement la race, avant une reconnaissance pleine et entière en 2007. Cette décision marqua un tournant, car pas moins d’une centaine d’organismes cynologiques nationaux sont membres de la FCI – c’est le cas notamment de ceux de la France (la Société Centrale Canine, ou SCC), la Belgique (la Société Royale Saint-Hubert, ou SRSH) et la Suisse (la Société Cynologique Suisse, ou SCS).

La diffusion internationale du Cane Corso

Un Cane Corso noir regardant des vignes

La diffusion du Cane Corso en Europe

 

Des premiers Cani Corsi posèrent les pattes en France en 1988. C’est en effet cette année-là qu’un éleveur de Rottweiler français du nom de Daniel Lorrain découvrit la race lors d’une exposition canine à Milan, et décida d’en faire l’élevage. Il importa alors un couple (Igor et Gioia) et obtint une première portée en 1990. Le Cane Corso n’étant alors pas encore reconnu par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) ni par la Société Centrale Canine française (SCC), les chiots furent enregistrés auprès de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI), c’est-à-dire dans le livre des origines italien.


Dès 1996, année où le Cane Corso fut reconnu à titre provisoire par la FCI, d’autres éleveurs lui emboîtèrent le pas. Le grand public découvrit alors cette race et s’y intéressa de plus en plus.


Le Cane Corso fut dans un premier temps confié au Club des Amateurs de Molosses Ibériques et Latino-Américains (CAMILA), mais en 2004 des passionnés finirent par fonder un club de race qui lui est dédié, l’Association Française du Cane Corso (AFCC). Le travail de cette dernière ainsi que des éleveurs de la race contribua à faire mieux connaître ce chien, notamment par le biais de conférences et d’expositions canines.

En Belgique, l’introduction du Cane Corso fut plus tardive : il fallut attendre 1998 pour que des premiers spécimens y firent leur entrée grâce à un certain M. William, ancien traiteur reconverti en éleveur de Dogue Argentin. Il entendit parler du Cane Corso par hasard, en lisant un livre, mais fut rapidement conquis. Il acquit un couple (Baron et Gioia Del Antico Cerberus) auprès de l’éleveur italien le plus côté de l’époque, et commença l’élevage de la race.


En 2001, ses Dogues Argentins s’échappèrent et tuèrent Baron. Traumatisé par cette tragédie, M. William décida de les vendre et de se consacrer exclusivement au Cane Corso. Avant son décès, Baron avait eu une portée de 10 chiots avec Mariete, une femelle provenant d’un petit élevage italien. L’année même de la mort de leur père, deux des petits obtinrent le titre de champions dans leur pays d’origine.


Passionné par son projet, l’éleveur continua à importer des sujets d’Italie, où la race était la mieux établie. Il alla même y suivre une formation qui lui permit de mieux la connaître et de travailler à son amélioration génétique, en étroite collaboration avec des spécialistes.


Il fut également à l’origine de la création d’un club de race belge, la Belgian Cane Corso Association (BCCA), qui s’efforça de faire connaître ce chien à travers le pays via l’organisation de rencontres, d’expositions canines et d’autres évènements similaires. Cet organisme a depuis laissé la place au Belgian Cane Corso Club (BCCC), fondé en 2016. Malgré leurs efforts respectifs, ce chien demeure peu répandu en Belgique.
 
Le Royaume-Uni est un cas un peu à part, dans la mesure où le Kennel Club britannique ne reconnaît pas (encore ?) le Cane Corso. Pour autant, cela n’empêche pas ce dernier d’y avoir des adeptes, et ils sont même de plus en plus nombreux.


Les premiers sujets furent importés en 1997 par un éleveur du nom de Nino Lo Raso, qui avait découvert ce chien lors de vacances en Sicile. Ce fut d’ailleurs là qu’il acheta ses premiers chiots, un mâle gris (Capo) et une femelle bringée (Nala), qui servirent de base à son élevage. Nala n’eut pas de descendance, mais Capo fut accouplé en 2001 avec une femelle nommée Bedra, et de leur union naquit une portée de douze chiots. Il ne s’agissait toutefois pas des premiers Cani Corsi à voir le jour en Grande-Bretagne : deux ans auparavant, un éleveur de Dogues de Bordeaux avait importé une femelle gestante qui avait mis bas alors qu’elle était en quarantaine.


Une première conférence dédiée au Cane Corso eut même lieu dès 1999. À ce moment-là, il y avait seulement treize individus sur le sol britannique, mais cela changea rapidement. En effet, plusieurs élevages virent le jour dans les années 2000, grâce à des sujets importés d’Italie ainsi que des descendants de Capo.


Bien que le tempérament des chiens appartenant aux lignées britanniques fût alors encore peu fixé (ils avaient souvent un caractère assez sauvage), leur beauté et leur élégance attirèrent l’attention des cynophiles ainsi que du grand public.


Deux clubs de passionnés virent le jour en 2020, avec chacun pour objectif de promouvoir la race au Royaume-Uni et de favoriser sa reconnaissance officielle par le Kennel Club : la Cane Corso Appreciation Society UK et le Cane Corso Kennel Club UK. Très actifs, ils fonctionnent comme des clubs de race – particulièrement le premier – et s’efforcent de faire mieux connaître ce chien en Grande-Bretagne. Leurs membres participent notamment à des expositions un peu partout en Europe, et relaient largement leurs succès sur les réseaux sociaux.

 

La diffusion du Cane Corso aux États-Unis


Le Cane Corso fut introduit aux États-Unis en 1988 par Michael Sottile, un éleveur passionné de molosses établi dans le New Jersey (nord-est du pays) et spécialisé alors dans le Mâtin de Naples. Il avait d’ailleurs joué un rôle important dans l’introduction et la diffusion de ce dernier, et se rendait fréquemment en Italie. Ce fut lors d’un de ses voyages qu’il découvrit en Sicile le « Branchiero » - nom local du Cane Corso.


Il tomba immédiatement sous le charme et ramena une première portée de 16 chiots, suivie de deux autres en 1989 et 1990. Il intégra ses nouveaux pensionnaires dans son élevage et prit d’abord l’habitude de désigner la race sous le nom de « Branchiero Siciliano ».


Sans attendre, Michael Sottile rédigea un standard et inscrivit ses enregistra ses protégés auprès de la Federation of International Canine (FIC), un registre de chiens de race aujourd’hui disparu que lui et sa femme avaient créé dans les années 60. Il les présenta également lors d’expositions canines dans différents endroits du pays. Enfin, avec d’autres éleveurs - en particulier Ed Hodas ainsi que Mark Wilson - et après avoir finalement opté pour l’appellation Cane Corso, il créa également un club de race, le Cane Corso Club of America (CCCA), rattaché au FIC Inc.


Toutefois, son travail fit rapidement l’objet d’une controverse, car le standard de race qu’il avait établi – et qui faisait alors référence – était considéré comme trop souple par la très respectée et influente Società Amatori Cane Corso (SACC) : il admettait par exemple d’importantes variations en termes de taille, ainsi qu’une robe noire et feu.


Cette polémique et/ou son état de santé (il décéda en 1994) conduisit Michael Sottile à cesser de s’impliquer dans le club. Quant à Ed Hodas et Mark Wilson, ils se mirent en tête de mieux promouvoir le Cane Corso aux États-Unis et se détournèrent du CCCA, qui ne correspondait pas à leurs attentes. Ils fondèrent donc en 1992 l’International Cane Corso Federation (ICCF), qui se donna notamment pour mission d’administrer un nouveau registre des représentants de la race. En 2000, elle décida de revoir le standard hérité de Sottile afin de modifier les points problématiques aux yeux de la SACC, et ainsi d’obtenir l’agrément de cette dernière.


Son travail porta ses fruits : le Cane Corso gagna vite en popularité aux États-Unis, surtout en tant que chien de garde. Il fallut toutefois attendre 2008 pour que le United Kennel Club (UKC) le reconnaisse, et 2010 pour que l’American Kennel Club (AKC) en fasse autant.


L’ICCF continue d’exister de nos jours, mais le club de race officiellement reconnu par l’AKC est la Cane Corso Association of America (CCAA). Elle aussi s’efforce de promouvoir la race et de la faire mieux connaître, notamment afin de lutter contre certains préjugés. En effet, le Cane Corso est devenu plutôt populaire aux États-Unis, mais là comme ailleurs certains faits divers concernant des individus mal éduqués et/ou mis entre de mauvaises mains font qu’une partie de la population pense qu’il s’agit d’un chien naturellement agressif et dangereux. Il est d’ailleurs important de souligner que certains États américains réglementent son acquisition ou sa possession, voire carrément l’interdisent sur leur territoire. C’est le cas notamment de l’Arkansas, du Colorado, du Dakota du Sud, de l’Idaho, du Kansas, du Nebraska, de l’Oregon et de l’État de Washington.

 

La diffusion du Cane Corso au Canada


On ne sait pas vraiment quand ni comment le Cane Corso fut introduit au Canada, mais ce fut probablement dans les années 90-2000 et via les États-Unis. Quoi qu’il en soit, un club de race – la Canadian Cane Corso Association, ou CCCA – vit le jour en 2010.

 

Il a beaucoup à faire : bien que la race soit reconnue par le Club Canin Canadien (CCC), elle est encore assez confidentielle dans le pays.

La reconnaissance du Cane Corso par les organismes officiels

Fort logiquement, l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI) fut le premier organisme cynologique de référence à reconnaître le Cane Corso. Il fallut néanmoins attendre 1994 pour que cela se produise.


La Fédération Cynologique Internationale (FCI) lui emboîta rapidement le cas, reconnaissant la race à titre provisoire dès 1996. Toutefois, la reconnaissance à titre définitif ne survint qu’une dizaine d’années plus tard, en 2007.


Le fait de recevoir l’onction de la FCI marqua un tournant, car pas moins d’une centaine d’organismes cynologiques nationaux en sont membres – c’est le cas notamment de ceux de la France (la Société Centrale Canine, ou SCC), la Belgique (la Société Royale Saint-Hubert, ou SRSH) et la Suisse (la Société Cynologique Suisse, ou SCS).


La reconnaissance par les principales instances cynologiques américaines eut lieu un peu plus tard : en 2008 pour le United Kennel Club (UKC), et en 2010 pour l’American Kennel Club (AKC).


Le Cane Corso est également reconnu par le Club Canin Canadien (CCC).


En revanche, il ne l’est pas encore par le Kennel Club britannique (KC).