Les chiens en Inde : infos et statistiques

Quand les chiens domestiques sont-ils apparus en Inde ?

Une sculpture ancienne d'hommes en train de chasser avec des chiens trouvée à Hyperabad (Inde)
Sculpture de chasse trouvée à Hyperabad

Des fouilles archéologiques dans le site préhistorique de Bhimbetka, situé dans l’État du Madhya Pradesh, ont établi que la présence de chiens domestiques en Inde remonte au moins à 7000 ans avant notre ère. En effet, parmi les différentes représentations d’animaux domestiques que comporte ce site, on trouve notamment celle d’un chien attaché à une laisse et marchant au pied de son maître.


Il existe différentes théories scientifiques sur l’origine du chien domestique en Inde, mais deux d’entre elles sont nettement plus plausibles que les autres. La première est qu’il serait issu de la domestication du loup gris dans le pays, il y a plus de 12.000 ans. La seconde est que les chiens seraient arrivés en Inde par des mouvements migratoires, et descendraient plutôt de la domestication progressive du loup de Sibérie il y a 35.000 ans.

Le nombre de chiens en Inde

Plusieurs chiens allongés sur du carrelage en Inde

Le nombre de chiens de compagnie en Inde est en pleine explosion, comme le confirme une étude du cabinet Euromonitor International parue en 2019 : alors qu’il n’était que de 7 millions en 2006 et 12 millions en 2014, il a dépassé les 20 millions vers la fin des années 2010, et se rapproche désormais des 30 millions. Rien qu’entre 2007 et 2012, il a augmenté de plus de 50%.  

 

Cette croissance fait que l’Inde est aujourd’hui le quatrième pays au monde avec la plus grande population de chiens domestiques, derrière les États-Unis, le Brésil et la Chine.


Toujours d’après Euromonitor, près de 17 millions de foyers indiens possédaient au moins un chien en 2018. Si cela peut sembler beaucoup dans l’absolu, cela demeure très faible quand on ramène à la population indienne. Sachant que cette année-là cette dernière était estimée par les Nations Unies à environ 1,35 milliard d’habitants, il y avait alors 14 chiens domestiques pour 1000 habitants : c’est sensiblement inférieur à la plupart des autres pays.


Cela dit, le chien tire mieux son épingle du jeu que le chat : les chiffres d’Euromonitor montrent que même s’il est lui aussi en très forte croissance, le nombre de chats domestiques est de l’ordre d’à peine 2 millions.

Les races de chiens en Inde

Un Caravan Hound vu de côté

Une vingtaine de races de chien sont originaires d’Inde. Parmi celles-ci figurent pas moins de quatre lévriers (le Caravan Hound, le Chippiparai, le Kombai et le Lévrier Rampur), mais aussi toutes sortes d’autres races.


Cependant, aucune n’est reconnue par la Fédération Cynologique Internationale (FCI), et donc par la centaine d’organismes nationaux qui en sont membres – dont ceux de la France, la Belgique et la Suisse. Les principales autres institutions non membres de la FCI, à savoir le Kennel Club (KC) britannique, l’American Kennel Club (AKC), le United Kennel Club (UKC) et le Club Canin Canadien (CCC), ne reconnaissent pas non plus la moindre race indienne.


Le Kennel Club of India (KCI) est membre de la FCI, mais comme l’ensemble de ses homologues est libre de reconnaître des races nationales qui ne le sont pas par cette dernière. Toutefois, seules six races indiennes sont effectivement reconnues par le KCI : le Caravan Hound, le Chien Paria, le Chippiparai, le Kanni, le Rajapalayam et le Rampur Greyhound. L’Indian National Kennel Club (INKC), la seconde institution de référence du pays, reconnaît également le Caravan Hound (qu’il appelle « Mudhol Hound ») ainsi que le Rajapalayam, mais aussi une autre race non reconnue par le KCI : le Bully Kutta, aussi connu sous l’appellation « Indian Mastiff ». En revanche, il ne reconnaît pas le Chien Paria.


Cela signifie que plus d’une dizaine de races locales ne sont reconnues par aucun des deux organismes ; c’est le cas notamment du Bakharwal, de l’Himalayan Hound, du Jonangi, du Kaikadi, du Mahratta Hound ou encore du Vikhan.
Il faut dire que la plupart des races indiennes sont en voie d'extinction (et certaines ont même déjà disparu) en raison de l’augmentation de la demande pour celles originaires de pays occidentaux, qui se fait à leur détriment.


En effet, alors qu’elles suscitaient autrefois un certain engouement à l’étranger - ou du moins une curiosité -, la colonisation du pays a entraîné leur déclin. Non seulement les colons amenèrent avec eux de nombreux chiens européens plutôt que d’utiliser ceux présents sur place, mais en plus ces derniers se reproduisirent avec les nouveaux venus. En outre, les rares personnes qui faisaient le choix de posséder un chien comme animal de compagnie étaient davantage attirées par les races étrangères.


De nos jours, ces personnes sont nettement plus nombreuses, et leur nombre est en forte croissance. Elles continuent néanmoins de privilégier des races d’autres pays. Ainsi, les races les plus populaires en Inde sont globalement les mêmes qu’au niveau mondial : on retrouve notamment le Beagle, le Berger Allemand, le Carlin, le Cocker Anglais, le Golden Retriever, le Labrador Retriever ou encore le Teckel. On observe d'ailleurs une multiplication des élevages intensifs spécialisés dans les races étrangères, au détriment de ceux spécialisés dans les races indigènes.


Il existe toutefois une association fondée en 2013, la Society for Indian Breeds of Dogs (SIBD), dont l’objectif est de prévenir l'extinction, promouvoir et faire revivre les races autochtones. La partie semble néanmoins loin d’être gagnée, étant donné qu’elles sont quasiment inconnues à l’international – et l’absence de reconnaissance par la FCI ainsi que par les autres organismes de référence ne facilite évidemment pas les choses.


Cela dit, il ne faut pas perdre de vue que les chiens de race sont très minoritaires dans la population canine domestique en Inde. Ainsi, environ 50.000 chiens de race sont enregistrés chaque année auprès du KCI (un peu plus d’un million en tout l’ont été depuis sa création en 1975) : c’est très peu en comparaison des 30 millions de chiens de compagnie que compte le pays.

Les organismes cynologiques de référence en Inde

Le logo du Kennel Club of India

Contrairement à ce que l’on observe dans de nombreux pays (par exemple la France, le Canada ou le Royaume-Uni), il existe en Inde deux organismes cynologiques qui font référence pour l’enregistrement des chiens de race : le Kennel Club of India (KCI) et l’Indian National Kennel Club (INKC).


Fondé en 1975 et sis à Chennai, le Kennel Club of India (KCI) est membre de la Fédération Cynologique Internationale (FCI), aux côtés de ses homologues d’environ une centaine d’autres pays – dont ceux de la France, la Belgique et la Suisse. Les pedigrees qu’il délivre sont reconnus par ces derniers, et inversement.


Outre la tenue du livre des origines national, l’un des objectifs principaux du KCI est de promouvoir les races et de diffuser des informations au grand public comme aux spécialistes du secteur. Par ailleurs, il promeut le bien-être des chiens en établissant des normes d'élevage, et participe à l’organisation d’expositions canines ainsi que d’épreuves d'obéissance.  


Autour de 50.000 chiens de race sont enregistrés chaque année dans son registre, et ils sont plus d’un million à l’avoir été depuis sa création. Le KCI reconnaît l’ensemble des races reconnues par la FCI, soit environ 350, ainsi que trois races indiennes.


L’autre acteur de référence de la cynologie en Inde, l’Indian National Kennel Club (INKC), fut fondé pour sa part en 1957, et son siège se situe à Mumbai. À l’instar du KCI, il gère un registre de chiens de race, délivre des pedigrees aux propriétaires qui y inscrivent leur animal, et organise des expositions canines, ainsi que toutes sortes de séminaires et d’ateliers destinés aux propriétaires et/ou aux professionnels du secteur. L’INKC organise par ailleurs des concours de sport canin (agility, obéissance…) ainsi que des cours de comportement et d’éducation canine.

Les propriétaires de chiens en Inde

Un homme indien et son chien sur une plage

Il existe assez peu d’études de marché sur le profil des propriétaires de chiens en Inde, et une bonne partie des rares qui existent portent sur des échantillons de taille modeste. Bien qu’ils donnent une indication sur certaines tendances, les chiffres évoqués sont donc à relativiser.


Il ressort en tout cas des résultats d’une étude menée par des chercheurs indiens auprès d’un groupe de 100 propriétaires d’animaux vivant en Inde, intitulée « Evolving opportunities and trends in the pet industry - An analytical study on pet products and services » et publiée en 2019 dans le Journal of Applied Science and Computations, que la majorité d’entre eux sont des personnes mariées (78%) et vivent en ville (56%).


26% des répondants avaient un niveau d’études inférieur au baccalauréat, 36% équivalent au baccalauréat et 20% avaient effectué des études supérieures. Si l’on compare ces chiffres à ceux de la population globale, on observe que les propriétaires de chiens indiens de l’échantillon sont en moyenne mieux éduqués. En effet, des travaux menés en 2017 et 2018 par le Ministry of Statistics and Programme Implementation indien (Ministère des Statistiques et de la Mise en Œuvre des Programmes) montrent que moins de 11% des Indiens de plus de 15 ans possédaient alors un diplôme.


Il ressort également de ’étude de 2019 sur les propriétaires d’animaux que 31% d’entre eux avaient un revenu annuel inférieur à 180 000 roupies (environ 2200 euros par an), 25% un revenu compris entre 180 000 et 300 000 roupies (environ 3600 euros), et 44% un revenu supérieur à 300 000 roupies. Or, d’après des statistiques publiées en 2021 par le People Research on India's Consumer Economy (PRICE), seuls 3% des Indiens avaient alors un revenu annuel supérieur à ce montant. Autrement dit, les propriétaires de chiens sont globalement nettement plus aisés que la moyenne nationale.

 

La fiabilité de l’étude est limitée par le fait qu’elle porte seulement sur 100 personnes. Évidemment, cet échantillon n’est pas forcément parfaitement représentatif de l’ensemble des propriétaires d’animaux en Inde.


Cela dit, ses constats se recoupent avec ceux d’une autre étude menée seulement à l’échelle d’une ville, intitulée « Socio-economic status of dog owners in corporation of Chennai, Tamilnadu » et publiée en 2015 dans le International Journal of Current Research. Bien que sa portée soit évidemment limitée, celle-ci conclut que la possession d’un chien est fortement corrélée avec la catégorie socio-professionnelle : ainsi, la plupart des propriétaires au sein de la population étudiée avaient fait des études supérieures.

 

Par ailleurs, il semble que lorsque ces personnes décident d’adopter un chien, elles lui accordent une importance au moins comparable à ce qu’on constate dans les foyers occidentaux. Ainsi, dans un sondage mené en 2018 par le site d’e-commerce spécialisé indien Lana Paws auprès de ses clients, plus de 90% d’entre eux disaient considérer leur animal de compagnie comme un membre à part entière de leur famille, et les trois-quarts fêtaient son anniversaire. Par ailleurs, 60 % disaient être prêts à renoncer à une relation amoureuse si leur partenaire n’accepte pas leur animal. Une proportion assez similaire d’entre eux disait lui consacrer chaque jour plus de 3 heures pour le nourrir, le divertir, l’entretenir…

Le marché des produits et services pour chiens en Inde

Un chien allongé devant sa gamelle attendant des croquettes

Dans une publication de 2022, la société d’études Market Decipher estimait que la valeur du marché des produits pour animaux de compagnie en Inde atteignait en 2021 un total de 74 milliards de roupies, soit presque 830 millions d’euros. Business Insider avançait quant à lui le chiffre de 285 millions d’euros rien que pour le marché de la nourriture pour animaux domestiques.

 

Selon des chiffres de différents acteurs du marché, les propriétaires de chiens indiens dépensaient alors environ 48.000 roupies (environ 600 euros) par an pour leur animal, dont près de la moitié (environ 23.000 roupies, soit autour de 260 euros) pour son alimentation. Quand on les compare au salaire moyen annuel, ces montants sont loin d’être négligeables : en effet, ce dernier s’élevait alors à un peu moins de 400.000 roupies (environ 4400 euros).


Cela dit, dans ce pays connu pour être extrêmement inégalitaire, on constate des écarts colossaux quant au budget que les propriétaires consacrent à leur animal de compagnie. En effet, d’après un sondage mené en 2022 par Rakuten Insight auprès de 14 000 internautes indiens de plus de 16 ans ayant un animal de compagnie, 23% d’entre eux dépensaient en moyenne moins de 6.000 roupies par an pour lui (environ 75 euros), 40% dépensaient entre 6.000 et 18.000 roupies (200 euros), 21% dépensaient entre 18.000 et 30.000 roupies (340 euros) et 16% dépensaient plus de 30.000 roupies (soit un montant cinq fois supérieur à celui de la première tranche).  


Quoi qu’il en soit, de plus en plus de maîtres considèrent leur chien comme un membre à part entière de leur famille, et achètent notamment pour lui des produits de santé et/ou des compléments alimentaires. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à ne plus préparer eux-mêmes les repas pour leur compagnon canin, mais à opter pour de la nourriture pour chiens industrielle, ainsi qu’à choisir des produits vétérinaires industriels plutôt que des remèdes artisanaux à bases de plantes. Cela crée de nombreuses opportunités pour l'industrie indienne des produits pour animaux de compagnie, en forte croissance depuis les années 2000.

 

Comme dans de nombreux autres pays, la multinationale américaine Mars est l’acteur qui tire le mieux son épingle du jeu. En effet, selon une étude de marché intitulée « Indian Pet Food and Aquafeed Industry » publiée par le cabinet de services financiers Sparrow Advisory, plus de la moitié des dépenses consacrées à l’achat d'aliments pour animaux de compagnie effectués dans le pays en 2015 ont porté sur ses produits. Ses deux principales marques, Pedigree et Royal Canin, représentaient d’ailleurs cette année-là pas moins de 48 % des ventes à eux deux.  Toutefois, différents acteurs locaux sont également présents sur le marché, tels que Provimi Animal Nutrition India, PetSetGo et Bharat International Pet Foods.


Le paysage évolue d’ailleurs rapidement, car la croissance rapide du secteur et ses perspectives à court et moyen terme incitent de nouveaux acteurs à se lancer. Par exemple, un autre leader mondial de l'alimentation, la multinationale suisse Nestlé, y a fait son entrée en 2018, avec la création de sa filiale Purina Petcare India et le lancement dans le pays de sa marque d'aliments haut de gamme Purina Supercoat. Les acteurs déjà présents ne restent pas non plus immobiles, puisqu’ils commercialisent régulièrement de nouvelles gammes afin d’élargir leur offre. Par exemple, la division Petcare du groupe américain Mars a lancé en 2019 dans le pays sa marque de nutrition premium pour chiens, IAMS : celle-ci entend proposer aux propriétaires des aliments spécifiquement adaptés à la taille et l'âge de leur animal. Les perspectives alléchantes du marché ont aussi conduit par exemple le conglomérat indien Emami à y faire son irruption en 2022, en investissant dans la startup Cannis Lupus Services India, qui propose des remèdes ayurvédiques (c’est-à-dire basés sur l'ayurveda, un type de médecine traditionnelle originaire de l'Inde) pour animaux de compagnie sous la marque Fur Ball Story.


L’alimentation n’est bien sûr pas le seul poste de dépenses des maîtres. Par exemple, dans une étude de marché intitulée « India Pet Care Products Market Outlook », le cabinet Expert Market Research (EMR) estime que le marché indien des produits de soin et aliments pour animaux de compagnie représentait en 2020 environ 27 milliards de roupies (autour de 330 millions d’euros). Lui aussi est en forte progression.


La préoccupation grandissante des propriétaires pour la santé et la nutrition de leur animal est bien sûr un moteur important de la croissance du marché des produits et services pour chiens, mais le concept de posséder un animal de compagnie et d'en prendre soin demeure en Inde un phénomène très urbain. Par conséquent, cette croissance est à relier aussi à celle de l'urbanisation, qui s’accélère depuis le début des années 2000. Enfin, l’augmentation des revenus par habitant (c’est-à-dire l’élévation du niveau de vie) joue bien sûr, elle aussi, un rôle crucial : difficile d’avoir un chien quand on n’a pas déjà pas de quoi subvenir à ses propres besoins.

L’abandon et l’adoption de chiens en Inde

Un chien errant allongé sur le sol dans une rue en Inde

Le nombre de chiens errants en Inde est élevé : les estimations divergent, mais il se situerait entre 35 millions (chiffre avancé notamment par l’association Dharamsala Animal Rescue) et un peu plus de 60 millions (estimation donnée en 2020 par le géant de l’alimentation animale Mars Petcare dans son « State of Pet Homelessness Index »).  Quoi qu’il en soit, les chiens errants sont plus nombreux que les chiens de compagnie – et même deux fois plus nombreux si la fourchette haute est la bonne. De fait, il est difficile de ne pas constater le phénomène : toujours selon le « State of Pet Homelessness Index », plus de trois quarts des Indiens déclarent voir un chien errant au moins une fois par semaine. La plupart sont des chiens de races indiennes ou des croisés.


Bien que tolérés par les populations locales, ces animaux posent un problème sur le plan sanitaire, car ils favorisent la transmission de maladies contagieuses pour l’Homme, comme la rage. Ils peuvent en outre se montrer agressifs et causer des blessures, que ce soit en mordant, en faisant tomber des passants ou encore en causant des accidents de la route.


L’une des raisons de la multiplication de ces chiens en divagation est la présence massive de déchets dans les rues : ces derniers constituent pour eux une source d’alimentation facilement accessible. Une autre raison est leur faible stérilisation, principalement par manque de moyens : peu de politiques locales sont mises en place pour limiter leur reproduction, et les ONG qui tâchent de le faire sont peu nombreuses en comparaison du nombre de chiens à traiter. En outre, le gouvernement indien rechigne à recourir à l’euthanasie à grande échelle.


Toutefois, le Ministère de l’Elevage et de l’Industrie laitière a présenté en 2022 un projet de loi de contrôle de la démographie animale. Celui-ci prévoit notamment la mise en place d’actions pour le bien-être animal par les autorités locales, la vaccination antirabique et la stérilisation des chiens errants, ou encore l’autorisation de l’euthanasie des chiens de rue malades ou blessés.

 

Force est de constater en tout cas que les chiens errants sont sources de tensions, entre d’un côté les défenseurs des animaux qui œuvrent pour leur stérilisation et leur adoption, et de l’autre des personnes qui souhaitent s’en débarrasser et dont certaines vont jusqu’à commettre des actes de cruauté à leur encontre.


Diverses initiatives locales sont toutefois prises, dont certaines qui méritent d’être soulignées. On peut citer par exemple celle de la municipalité de New Dehli, qui en 2014 a adopté et formé des chiens errants pour qu’ils servent de chiens de garde auprès des forces de police locales. Par ailleurs, il est des communes qui tentent réellement de prendre le problème à bras le corps. C’est le cas par exemple de la ville de Nainital (dans l’Uttarakhand), où à partir de 2017 un programme ambitieux a été lancé pour contrôler la population des chiens de rue ainsi que pour améliorer leur santé et leur bien-être. En parallèle, des campagnes de sensibilisation ont été menées auprès des habitants pour sensibiliser à la cause animale, et aux enjeux de la stérilisation et de la vaccination des chiens. Ces initiatives ne tardèrent pas à donner des résultats : en 2020, une enquête de l’ONG Humane Society International a montré que 97% des chiens errants de la ville étaient stérilisés et vaccinés.


Il faut souligner toutefois qu’en plus des chiens errants, que ce soit à Nainital ou partout ailleurs dans le pays, un grand nombre de chiens sont également en attente d’adoption dans des refuges. Selon le « State of Pet Homelessness Index » de Mars Petcare, ces derniers accueillaient en 2020 pas moins de 9 millions de chiens et chats prêts à rejoindre un foyer.

Dernière modification : 06/05/2024.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : Pourquoi y-a-t-il plus de chiens dans certains pays ?
  2. Page 2 : Les États-Unis
  3. Page 3 : Le Brésil
  4. Page 4 : La Chine
  5. Page 5 : L'Inde
  6. Page 6 : La Russie
  7. Page 7 : Le Royaume-Uni
  8. Page 8 : Les Philippines
  9. Page 9 : L'Allemagne
  10. Page 10 : L'Argentine
  11. Page 11 : Le Japon