Les chiens aux États-Unis : infos et statistiques

Quand et comment les chiens sont-ils apparus aux États-Unis ?

Un homme primitif marchant sur une colline

Comme le souligne notamment une étude de chercheurs européens intitulée « Dog domestication and the dual dispersal of people and dogs into the Americas » et publiée dans la revue scientifique PNAS en 2021, les premières traces de domestication du chien sur le continent américain remontent à environ 15.000 ans avant J.-C.  Le scénario le plus plausible est qu’il y ait été introduit par des hommes ayant fait le chemin de la Sibérie à l’Amérique du Nord en traversant le détroit de Béring (qui était alors gelé) accompagnés de leurs chiens.


Une étude publiée en 2019 par des chercheurs américains, intitulée « New Evidence of the Earliest Domestic Dogs in the Americas » et parue dans la revue scientifique d’archéologie American Antiquity, a d’ailleurs apporté de nouveaux éléments de preuve à ce sujet.

Le nombre de chiens aux États-Unis

Une personne en train de promener son chien sur le National Mall à Washington DC, avec le Capitole en arrière-plan

Selon une étude menée par l’American Pet Products Association (APPA) et intitulée « 2019-2020 APPA National Pet Owners Survey », on dénombrait en 2020 près de 90 millions de chiens domestiques aux États-Unis. Cela en fait le pays du monde où ils sont le plus nombreux, devant le Brésil et la Chine.


Le nombre de chiens aux États-Unis est environ 50% supérieur à ce qu’il était du milieu des années 70 au milieu des années 90, où il était stable autour de 60 millions. Il s’envola à partir des dernières années du 20ème siècle, au point de dépasser les 70 millions à l’aube des années 2000. Une décennie plus tard, il flirtait avec les 80 millions.


Toujours selon les chiffres de l’APPA, un peu plus de 63 millions de foyers américains possédaient un chien en 2019  : cela représente 38% d’entre eux, et une moyenne d’environ 1,4 chiens dans chacun d’eux.  


Si on ramène à la population du pays, qui était alors d’environ 324 millions habitants, cela fait environ 278 chiens de compagnie pour 1000 habitants – ce qui est élevé par rapport à la plupart des autres pays.


Comme partout, il existe toutefois d’importants écarts d’un endroit à l’autre, comme le montre notamment une étude de l’American Veterinary Medical Association (AMVA) parue en 2018. Ainsi, dans l’Arkansas, 48% des foyers sont propriétaires d’un ou de plusieurs chiens (c’est l’État où ce pourcentage est le plus élevé), alors qu’ils sont moitié moins (24%) dans le Massachusetts.

 

Le meilleur ami de l’Homme s’incline toutefois face au chat, puisque l’APPA estime que les petits félins domestiques sont au nombre de 94 millions. Le fait que les deux espèces soient au coude-à-coude ne date d’ailleurs pas d’hier : le pays comptait un peu plus de 70 millions de chats au tournant des années 2000, et autour de 90 millions à l’aube des années 2010. Toutefois, contrairement à la population canine qui a continué à progresser, la population féline a relativement stagné au cours de cette décennie.

Les races de chiens aux États-Unis

Un groupe de chiens accroché à un banc

Comme dans la plupart des pays, une bonne partie des représentants de la gent canine aux États-Unis ne sont pas des chiens de race, mais des croisés. Le rapport « US pet ownership and demographics sourcebook » réalisée en 2012 par l’American Veterinary Medical Association (AVMA) estime même que ces derniers représentent la majorité (53%) des chiens domestiques du pays. D’autres concluent au contraire qu’ils sont minoritaires : c’est le cas notamment de celui publié en 2010 par l’American Pet Products Association (APPA) et intitulé « 2010 National Pet Owners Survey », qui estime leur pourcentage à 44%.


En tout cas, si on souhaite opter pour une race locale, ce n’est pas le choix qui manque : elles sont une cinquantaine. Les États-Unis figurent ainsi sur la troisième marche du podium au classement des pays dont sont originaires le plus grand nombre de races, après le Royaume-Uni et la France. Parmi les plus connues, on peut citer l’American Staffordshire Terrier, le Berger Australien, le Boston Terrier, le Husky Sibérien, le Malamute d’Alaska ou encore le Pitbull.   


Des raisons historiques évidentes expliquent qu’une fraction non négligeable d’entre elles descendent de races européennes, et plus particulièrement de races britanniques. Par exemple, l’American Staffordshire Terrier résulte du croisement du Staffordshire Bull Terrier avec des chiens locaux. Il en va de même du Foxhound Américain, qui apparut suite à des croisements entre des Foxhound Anglais et des chiens courants nord-américains. On peut aussi citer notamment le cas du Pitbull, qui descend de deux races britanniques aujourd’hui disparues : le Old English Bulldog et le Old English Terrier.


Néanmoins, les races de chien américaines sont loin d’être les plus plébiscitées dans leur pays d’origine. Ainsi, les statistiques d’enregistrement auprès de l’organisme cynologique de référence du pays, l’American Kennel Club (AKC), montrent qu’à l’aube des années 2020 les races les plus populaires aux États-Unis sont (en ordre décroissant) le Labrador Retriever, le Berger Allemand, le Bouledogue Français, le Golden Retriever et le Bouledogue Anglais.    


On ne trouve même en fait que trois races locales parmi les 25 premières du classement : le Berger Australien (qui émargeait en 12ème place en 2020), le Husky Sibérien (16ème en 2020) et le Boston Terrier (21ème en 2020).


Parmi les 10 races les plus populaires en 2020, on constate qu’il y a certes deux races de chiens d’agrément (le Bouledogue Français et le Caniche), mais aussi deux races de chiens rapporteurs de gibier (le Labrador Retriever et le Golden Retriever), deux de chiens de type pinscher ou schnauzer (le Bouledogue Anglais et le Rottweiler), une de chien de berger (le Berger Allemand), une de chien de recherche (le Beagle), une de chien d’arrêt (le Braque Allemand à Poil Court) et le Teckel. Plus largement, les chiens les plus populaires aux États-Unis sont pour beaucoup des races originellement destinées à la chasse, et de taille moyenne à grande. Beaucoup pratiquent d’ailleurs cette activité avec leur maître, puisqu'environ 15 millions d’Américains possèdent une licence de chasse - un chiffre relativement stable depuis le milieu des années 2000.


On observe cela dit une corrélation entre l’espace à disposition des ménages et la taille de leur chien : dans les États les moins densément peuplés, les grands chiens ont davantage la côte que dans les grandes métropoles urbaines, où au contraire les races plus compactes sont particulièrement appréciées

Les organismes cynologiques de référence des États-Unis

Une réunion de l'American Kennel Club

Contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays, il n’y a pas aux États-Unis un organisme officiellement mandaté par les autorités pour gérer le registre des chiens de race du pays. On trouve donc plusieurs organismes cynologiques qui gèrent chacun leur propre base de données, et dont aucun n’est membre de la Fédération Cynologique Internationale (FCI) – qui regroupe les organismes d’une centaine de pays, dont la France, la Belgique et la Suisse. Les trois principaux sont l’American Kennel Club (AKC), le United Kennel Club (UKC) et le Continental Kennel Club (CKC).


Fondé en 1884, l’AKC (American Kennel Club) est une organisation à but non lucratif dont le siège se situe à New York, qui se donne pour mission principale la promotion et l’amélioration des variétés de races canines. Elle en reconnaît d’ailleurs environ 200. L’AKC n’est pas membre de la FCI, mais a toutefois un accord de coopération et de reconnaissance mutuelle avec elle – elle est le seul organisme du pays dans ce cas. Par ailleurs, elle organise directement diverses expositions canines et compétitions de sport canin, et est présent dans le jury de certaines autres. Avec plus de 5000 clubs canins qui lui sont affiliés et d’un demi-million de chiens enregistrés chaque année dans ses registres, elle est clairement l’organisme numéro un dans le pays. Il est indéniable toutefois qu’elle a perdu de sa superbe par rapport à autrefois : à l’aube du 21ème siècle, elle recevait chaque année plus d’un million d’enregistrements, et ce nombre avait même dépassé les 1,5 millions en 1992.


Le UKC (United Kennel Club) est pour sa part un organisme à but lucratif fondé en 1898 et dont le siège est situé à Kalamazoo, dans le Michigan. Comme l’AKC, il organise toutes sortes d’événements canins et permet l’enregistrement des chiens de race par leurs propriétaires. Il constitue d’ailleurs dans ces deux domaines une option intéressante pour ceux qui s’intéressent aux races peu implantées aux États-Unis (voire ont adopté un de ses représentants), puisqu'il en reconnaît une centaine de plus que l’AKC.


Le CKC (Continental Kennel Club) est nettement plus récent, puisqu'il fut fondé en 1991. Comme l’UKC et contrairement à l’AKC, c’est un organisme à but lucratif. Son siège est situé à Walker, en Louisiane. Il propose des services similaires à ceux de l’AKC et de l’UKC, et reconnaît environ 450 races.  Néanmoins, on lui reproche justement d’avoir une optique trop mercantile et d’être trop permissif lorsqu’il s’agit de reconnaître comme nouvelle race le résultat d’un croisement récent entre deux races déjà existantes, afin de maximiser le nombre d’inscriptions dans ses registres.


Chacun de ces trois organismes édicte son propre standard pour chaque race qu’il reconnaît, mais celui-ci est souvent très proche de ceux de ses homologues.


Par ailleurs, ils n’ont pas la même classification des races en différents groupes, et aucun ne partage celle de la FCI. Alors que cette dernière les répartit en dix groupes, l’AKC les classe en sept groupes, qui d’ailleurs ne se recoupent pas forcément avec ceux de la FCI :

  • chiens sportifs (« Sporting Group »), qui regroupe des races spécialisées en particulier dans le rapport du gibier ;
  • chiens courants (« Hound Group ») ;
  • chiens de travail (« Working Group ») ;
  • terriers ;
  • chiens toy, qui comme son nom l’indique est dédié aux plus petites races ;
  • chiens « non sportifs » (« Non-Sporting Group »), qui est une sorte de groupe « fourre-tout » ;
  • chiens de troupeau (« Herding Group »).


L’UKC quant à lui distingue huit groupes : 

  • chiens de garde (« Guardian Dogs ») ;
  • chiens courants (« Scenthounds ») ;
  • lévriers et chiens paria (« Sighthounds and Pariah Dogs ») ; 
  • chiens de chasse (« Gun Dogs ») ;
  • races nordiques (« Northern Breeds ») ;
  • chiens de berger (« Herding Dogs ») ;
  • terriers ;
  • chiens de compagnie (« Companion Dogs »).


Seuls deux des groupes de l’UKC se recoupent avec ceux de l’AKC : les chiens de berger et les terriers.

Enfin, le CKC reconnaît 12 groupes : 

  • races de type bull ;
  • chiens de compagnie et « toy » (« Companion and Toy Breeds ») ;
  • chiens de chasse (« Gun Dogs ») ;
  • chiens de montagne (« Large Guardian Pastoral / Mountain Dogs ») ;
  • chiens de type molossoïde et mastiffs (« Molossoids and Mastiff Breeds ») ;
  • chiens de berger (« Pastoral and Stock Dogs ») ;
  • chiens de type pinscher et schnauzer ;
  • chiens primitifs et chiens paria ;
  • chiens courants (« Scenthounds and Related Breeds ») ;
  • lévriers (Sighthounds) ;
  • chiens spitz et nordiques (« Spitz and Nordic Breeds ») ;
  • terriers.

 

Quatre des groupes du CKC se recoupent avec ceux de l’AKC : les chiens courants, les terriers, les toys et les chiens de troupeau / de berger.

Les propriétaires de chiens aux États-Unis

Une famille assise sur une nappe de pique-nique avec son chien

Selon un rapport de 2018 de l’American Veterinary Medical Association (AVMA) consacré au profil des propriétaires de chiens aux États-Unis, l’« AVMA Pet Ownership and Demographics Sourcebook », le taux de possession de chiens le plus élevé est observé dans les familles avec plusieurs enfants : il atteignait 55% en 2017.  


Par ailleurs, la probabilité de posséder un animal de compagnie diffère sensiblement entre les groupes ethniques. Le taux le plus élevé fut constaté parmi les ménages blancs (65%), suivis par les ménages hispaniques (61%). Le taux le plus faible était chez les ménages afro-américains (seulement 37%).


En revanche, le revenu est une variable beaucoup moins déterminante : les ménages les plus aisés ne possèdent pas sensiblement plus de chiens que les autres. Ainsi, ceux ayant un revenu annuel supérieur à 55.000 dollars américains (environ 55.000 euros) représentent 48% des ménages, et 52% des chiens.


Enfin, d’après les statistiques d’une étude intitulée « The changing epidemiology of dog bite injuries in the United States, 2005–2018 » et publiée en 2020 dans la revue Injury Epidemiology, 24% des propriétaires de chiens du pays avaient alors entre 18 et 34 ans, 39% entre 35 et 54 ans, 31% entre 55 et 74 ans et 5% plus de 75 ans. Quand on met en rapport ces chiffres avec ceux publiés la même année par le US Census Bureau, on constate que les 55-74 ans et les plus de 75 ans sont sous-représentés parmi les possesseurs de chiens, puisqu'ils représentent respectivement 38% et 10% de la population du pays. Au contraire, les 35-54 ans sont davantage enclins à posséder un chien, puisque cette tranche d’âge ne représente qu’un quart de la population du pays.


Par ailleurs, près de la moitié (45%) des « dog owners » résidaient dans les 25 plus grandes aires métropolitaines du pays, et près de 90% dans les 100 plus grandes. Ces chiffres sont légèrement supérieurs à ceux de la population dans son ensemble, ce qui signifie que les urbains sont un peu sur-représentés parmi les propriétaires de chiens.


Enfin, toujours d’après l’étude « The changing epidemiology of dog bite injuries in the United States, 2005–2018 », 6% des propriétaires de chiens en 2018 avaient un diplôme de niveau inférieur au baccalauréat, 29% un diplôme de niveau baccalauréat, 21% un diplôme de niveau Bac +2 ou Bac +3, et 10% un diplôme de niveau Bac +4 ou supérieur. Leur niveau de formation est donc en moyenne inférieur à celui du reste de la population : en 2021, d’après les chiffres du United States Census Bureau, 34% des Américains avaient un diplôme de niveau Bac +2 ou Bac +3 (contre 21% des propriétaires de chiens, donc), et 14% un diplôme de niveau d’études Bac +4 ou supérieur (contre 10%).


Les propriétaires de chiens américains sont donc en majorité des personnes qui sont autour du mitan de leur vie ou au-delà, résidant en ville ou dans des zones périurbaines, et globalement moins qualifiées que la moyenne.

Le marché des produits et services pour chiens aux États-Unis

Un chien mangeant des croquettes dans une gamelle verte

Certaines des marques d’aliments pour chiens les plus connues et répandues dans le monde entier sont originaires des États-Unis, et appartiennent à des géants américains de l’agro-alimentaire. C’est le cas en particulier de celles faisant partie de la division Petcare du groupe Mars, telles que Cesar, Eukanuba, Pedigree et Royal Canin. Même s’il ne peut rivaliser avec Mars, Colgate-Palmolive est un autre acteur majeur du secteur, connu en particulier pour sa gamme Hill’s Pet Nutrition . Parmi les cinq plus gros acteurs du marché, on trouve également The J.M. Smucker Company et Merrick Pet Care. Ce dernier a d’ailleurs été racheté en 2015 par le Suisse Nestlé en 2015, qui est justement le numéro un sur le marché, avec en particulier sa marque Purina.  


Selon les chiffres de l’American Pet Products Association (APPA), plus de 123 milliards de dollars (environ 123 milliards d’euros) ont été dépensés en 2021 par les consommateurs américains pour leurs animaux de compagnie : un bond conséquent par rapport aux années précédentes, puisqu'en 2020 ce montant dépassait à peine les 100 milliards de dollars (environ 100 milliards d’euros), et en 2018 il était de 90 milliards de dollars (environ 90 milliards d’euros).  


Si ces montants sont colossaux, c’est parce que les Américains ne lésinent pas sur les moyens pour prendre soin au mieux de leurs petits compagnons. Si l’on s’intéresse en particulier à ceux qui possèdent un chien, une étude menée par l’APPA sur la période 2021-2022 montre que les propriétaires de chiens dépensent en moyenne autour de 1300 dollars par an pour leur animal (environ 1300 euros). Les quatre principaux postes de coûts sont les frais vétérinaires (en moyenne 700 dollars, soit environ 700 euros), l’alimentation (370 dollars par an en moyenne, soit autour de 370 euros), les frais de garde (230 dollars en moyenne, soit environ 230 euros) et les prestations de toilettage (50 dollars en moyenne, soit 50 environ euros).

L’abandon et l’adoption de chiens aux États-Unis

Une jeune femme enlaçant un chien dans un refuge

Selon l’American Society for the Prevention of Cruelty to Animals (ASPCA), on compte chaque année aux États-Unis environs 3 millions de chiens recueillis par l’un des 3500 refuges animaliers du pays. Néanmoins, environ 700.000 s’étaient simplement perdus et finissent par retrouver leurs propriétaires. Autour de 2 millions sont adoptés et rejoignent donc un nouveau foyer, mais 400.000 finissent par être euthanasiés.


D'après des chiffres publiés en 2016 par l’American Pet Products Association (APPA) concernant les différents canaux pour adopter un chien, les refuges représentent 23% des adoptions annuelles, contre 34% pour les élevages canins. 20% se font par le biais de connaissances des acquéreurs : membre de la famille, ami…

Le surpoids, un fléau qui touche aussi les chiens américains

Un chien obèse dans l'herbe

On dit parfois « tel maître, tel chien » pour souligner le fait que le caractère et le comportement d’un chien sont largement influencé par ceux de son maître.


Les États-Unis tendent à prouver qu’il en va peut-être même pour la santé. En effet, alors qu’il est de notoriété publique que l’obésité y est un fléau (42% de la population adulte est obèse, selon les chiffres du le National Center for Health Statistics), les chiens domestiques du pays sont, eux aussi, fortement touchés, comme par effet de miroir. Ainsi, selon l’Association for Pet Obesity Prevention, plus de la moitié d’entre eux (56%) étaient en surcharge pondérale en 2018 – plus précisément, 36% en surpoids et 20% obèses. Le phénomène tend d’ailleurs à s’aggraver, puisqu'en 2010 ils n’étaient que 43%.


Comme chez un humain, cette surcharge pondérale n’est pas sans risques : elle peut entraîner par exemple du diabète, des maladies cardiaques et/ou des problèmes articulaires, mais aussi aggraver des pathologies qui ne lui sont pas directement liées. Ainsi, elle est synonyme de diminution de l’espérance de vie de l’animal.


Les causes de surpoids chez les chiens américains sont multiples, mais les principales sont globalement les mêmes que pour leur maître : rations quotidiennes trop importantes, manque d’activité physique, recours excessif aux friandises, ou encore nourriture inadaptée aux besoins nutritionnels de l’animal, car destinée à la base aux humains...


Certaines races présentent du reste une prédisposition au surpoids, notamment pour des raisons génétiques et de métabolisme – comme l’a montré par exemple une étude intitulée « A Deletion in the Canine POMC Gene Is Associated with Weight and Appetite in Obesity-Prone Labrador Retriever Dogs », parue en 2016 dans la revue scientifique Cell Metabolism. C’est le cas de plusieurs de celles qui sont les plus populaires aux États-Unis – notamment le Labrador Retriever, le Golden Retriever et le Bouledogue Anglais.

Le chien, symbole de l’« American way of life »

Un cow-boy sur son cheval et en train de caresser un chien

À partir de la seconde moitié du 20ème siècle, le chien devint considéré comme un membre quasi-incontournable de la famille américaine « typique » avec deux parents de sexe opposé, des enfants, une maison dans un quartier résidentiel et une voiture. Cette représentation idéalisée de la famille et de la vie à l’américaine, le fameux « American Way of Life », a entraîné une forte hausse de la demande de chiens domestiques. Celle-ci a eu pour conséquence une augmentation du nombre d’élevages et une intensification de leur activité - au point d’ailleurs que certains sont devenus de véritables « usines à chiots ».


Non content d’occuper une place croissante dans un grand nombre de foyers, le meilleur ami de l’Homme est également devenu de plus en plus représenté dans la publicité, car il incarne de nombreuses valeurs positives : la loyauté, l’affection, la jovialité...  Cela perdure de nos jours, puisqu’il continue d’être l’animal le plus présent dans les campagnes publicitaires, d’après une étude américaine publiée en 2014 par une chercheuse du Northwestern Oklahoma State University, intitulée « The Psychology of Using Animals in Advertising ».

Chiens et présidents des États-Unis

Le président américain George H. W. Bush et son Springer Anglais Millie

Le chien est depuis longtemps associé dans l’imaginaire collectif américain à la famille standard, voire « modèle » - nombre de films ou de publicités ont d’ailleurs renforcé ce cliché.


Il n’est donc pas surprenant de le retrouver aussi aux côtés de la plupart des présidents du pays. D’ailleurs, sur la cinquantaine qui ont occupé cette fonction depuis 1789, seuls trois n'ont pas eu d'animaux de compagnie pendant leur mandat : James K. Polk (président de 1845 à 1849), Andrew Johnson (1865-1869) et Donald Trump (2017-2021).


Certains chiens appartenant à l’homme le plus puissant du monde ont même été impliqués - malgré eux – dans la vie politique.

 

Ce fut le cas en particulier de Fala, le Scottish Terrier de Franklin D. Roosevelt (1882-1945), qui devint célèbre grâce à un discours de 1944 qu’il est coutume d’appeler le « Fala Speech », dans lequel son maître le mentionna pour démentir des accusations d’utiliser des fonds publics à des fins personnelles. Il accompagna ce dernier lors de déplacement politiques importants, et fut même l’objet d’un documentaire dédié à sa vie de chien de président.

 

Quant à Charlie, le chien de John F. Kennedy (1917-1963), il aurait aidé en 1962 son propriétaire à se détendre et rester calme au moment de prendre des décisions d’importance majeure lors de la crise des missiles de Cuba, en pleine Guerre froide.

 

Millie, le Springer Anglais de George H. W. Bush (1924-2018), entra pour sa part dans l'histoire lorsque son maître mit les rieurs de côté en déclarant dans un discours de campagne pour sa réélection en 1992 : « Mon chien Millie en sait plus sur les affaires étrangères que ces deux abrutis ».  

Les chiens officiels des États américains

Un Chesapeake Bay Retriever évoluant dans une zone boueuse et rapportant un canard

Treize États américains (soit un quart d’entre eux) ont désigné une race de chien officielle. Le Maryland a été le premier État à le faire, en donnant en 1964 au Chesapeake Bay Retriever ce statut symbolique.


Il s’agit généralement de races qui sont justement originaires de l’État en question, à l’instar par exemple du Malamute pour l’Alaska, du Plott Hound pour la Caroline du Nord, du Catahoula pour la Louisiane ou encore du Boston Terrier pour le Massachusetts.


Deux États américains ont cependant choisi des races originaires d’autres pays. C’est ainsi que la Pennsylvanie a désigné en 1965 le Dogue Allemand comme sa race officielle, parce que sont des colons ayant décidé de s’installer dans cet État qui l’ont introduit dans le pays, afin de l’utiliser comme chien de chasse et de travail. Le Delaware quant à lui choisi le Golden Retriever, pourtant originaire du Royaume-Uni.

Les chiens acteurs et chiens célèbres aux États-Unis

Toto porté par Dorothy dans le film « Le Magicien d’Oz »

Pays emblématique de l’industrie du cinéma, les États-Unis ont fait émerger des actrices et acteurs à renommée internationale, mais également des chiens acteurs qui ont aussi su conquérir un large public et figurer parfois sur les affiches des films ou encore en être les héros et/ou les protagonistes principaux.


On peut citer des figures emblématiques comme le Berger Allemand Rintintin dans les années 1920, le Cairn Terrier Toto dans Le Magicien d’Oz (Victor Fleming, 1939), Beethoven, le Saint-Bernard des films éponymes (Brian Levant, 1992), ou encore Marley, le Labrador de Marley et moi (David Frankel, 2008), qui ont presque volé la vedette aux comédiens humains.

Des villes « dog-friendly » aux États-Unis

Photo du DogFest, un festival consacré aux chiens à San Francisco

San Francisco (Californie) est considérée comme une des grandes villes américaines les plus accueillantes pour la gente canine. On y recense plus de 200 restaurants accueillant les chiens accompagnés de leurs maîtres, ainsi que de nombreux parcs et plages où leur présence est acceptée. C’est le cas notamment du célèbre Golden Gate Park, qui compte pas moins de 1000 hectares d'espaces verts accessibles aux animaux de compagnie, dont certaines zones où ces derniers peuvent jouer et gambader sans laisse. La ville accueille également des événements annuels mettant à l’honneur les chiens, tels que le DogFest et le Pet Pride Day Festival.


Toujours en Californie, San Diego est également réputée être une ville idéale pour déjeuner et flâner dans les magasins avec son compagnon. C'est en effet une des municipalités américaines qui compte le plus de restaurants acceptant les chiens, et permettant donc de déjeuner avec lui. Elle possède par ailleurs sept centres commerciaux acceptant les animaux de compagnie. On y trouve également nombre de parcs et de plages adaptés aux chiens (espaces de jeux qui leur sont dédiés, canisites, distributeurs de sacs à déjections canines...). Sur ces dernières, leurs propriétaires peuvent leur apprendre (et apprendre eux-mêmes) à faire du stand-up paddle, du kayak ou du canoë, et même participer à des compétitions de surf pour chiens.

Dernière modification : 06/05/2024.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : Pourquoi y-a-t-il plus de chiens dans certains pays ?
  2. Page 2 : Les États-Unis
  3. Page 3 : Le Brésil
  4. Page 4 : La Chine
  5. Page 5 : L'Inde
  6. Page 6 : La Russie
  7. Page 7 : Le Royaume-Uni
  8. Page 8 : Les Philippines
  9. Page 9 : L'Allemagne
  10. Page 10 : L'Argentine
  11. Page 11 : Le Japon