Travailler dans un domaine pour lequel on a un intérêt prononcé est un rêve pour de nombreuses personnes. En l’occurrence, si l’on apprécie les chiens, ce n’est pas le choix qui manque : il existe toutes sortes de professions amenant à être au service des chiens et de leurs propriétaires.
C’est notamment le cas si on choisit de devenir comportementaliste canin. Ce métier est particulièrement valorisant, car il permet aux maîtres d’améliorer leur compréhension de leur animal ainsi que leur quotidien avec lui. Dans certains cas, cela peut même permettre d’éviter des situations dramatiques : maltraitance, abandon…
En quoi consiste exactement ce métier ? Quelles qualités nécessite-t-il ? Comment s’y former ? À quoi peut-on s’attendre en termes de revenus, et que faut-il savoir avant de se lancer ?
Parfois surnommé « psy pour chien », un comportementaliste canin est un spécialiste du comportement des chiens : il possède des connaissances approfondies en éthologie canine (la science correspondant à l’étude de leur comportement) ainsi que sur la psychologie canine.
Cela lui permet d'analyser et de comprendre les comportements anormaux (ou du moins perçus comme tels) d’un chien, puis de proposer des solutions adaptées pour y remédier. Plus largement, ses interventions aident les propriétaires à mieux connaître et comprendre leur animal (par exemple son langage corporel). Ainsi, il contribue à rendre la cohabitation plus harmonieuse.
Les problèmes pour lesquels on fait appel à lui sont très variés, mais les plus courants sont l’agressivité, l’anxiété, les aboiements excessifs, les destructions et la malpropreté.
Toutefois, il peut arriver que l’explication soit d’ordre médical et non psychologique ou environnementale. Normalement, un propriétaire confronté à un trouble de comportement de son animal doit d’abord solliciter un vétérinaire, et ne se tourner vers un comportementaliste qu’une fois qu’une cause médicale est écartée. Si ce n'est pas le cas, il revient au comportementaliste de lui expliquer qu’il doit procéder ainsi, puis revenir vers lui si effectivement le professionnel de santé établit que le problème n’est pas d’ordre médical. En tout état de cause, un comportementaliste travaille en collaboration avec des vétérinaires, mais n’a pas les compétences et la légitimité pour se substituer à ces derniers.
En revanche, il existe des vétérinaires comportementalistes, c’est-à-dire des professionnels de santé qui en plus de leur formation « standard » de vétérinaire ont choisi de se former également en éthologie et psychologie animale. Cela leur permet d’être compétents quelle que soit l’origine du problème, contrairement à une personne qui n’est « que » vétérinaire ou une autre qui n’est « que » comportementaliste. Faire appel à un tel professionnel est évidemment une solution très pertinente et judicieuse pour un maître confronté à un problème de comportement de son animal.
Enfin, il convient de faire la différence entre comportementaliste canin et éducateur canin : bien qu’on les confonde parfois, il s’agit de deux métiers distincts. En effet, alors que le premier est spécialisé sur la résolution des problèmes de comportement, le second aide les propriétaires à éduquer ou rééduquer leur animal - qu’il s’agisse de l'apprentissage des ordres de base ou de choses plus complexes. Cela dit, les connaissances et qualités que ces deux métiers requièrent sont assez proches, si bien qu’environ les trois quarts des comportementalistes canins interviennent également comme éducateurs et les deux tiers des éducateurs canins interviennent également comme comportementalistes.
Un comportementaliste canin peut être salarié au sein d’une association : une association de protection animale qui gère éventuellement un voire plusieurs refuge(s), un club canin… Il peut l’être également au sein d’une structure opérant dans un but lucratif – en particulier une entreprise proposant différents services aux propriétaires de chiens. Toutefois, il travaille le plus souvent à son propre compte.
Il intervient alors souvent directement au domicile du client, étant donné que cela lui permet de se faire une meilleure idée de l’environnement dans lequel l’animal évolue ainsi que de son quotidien. En effet, il est courant qu’il soit nécessaire d’agir à ce niveau pour solutionner le problème rencontré.
Quel que soit l’endroit où elle a lieu, la première rencontre avec le chien est généralement l’occasion d’un « bilan comportemental ». Ce dernier vise à non seulement identifier la cause du trouble constaté et proposer des solutions pour y répondre, mais également à déceler d’autres choses potentiellement problématiques et là aussi de formuler des recommandations afin d’y remédier.
Cette consultation initiale se prolonge souvent par un suivi à distance et/ou via une ou plusieurs séance(s) supplémentaire(s) avec le chien, pour s’assurer que les préconisations sont bien respectées et au besoin aider le propriétaire dans leur mise en œuvre.
Un comportementaliste canin doit posséder une solide connaissance de la psychologie et du comportement des chiens, mais cela est loin d’être suffisant. En effet, au-delà de ces aspects « techniques », certaines qualités humaines sont indispensables pour exercer correctement ce métier.
Contrairement à un humain, un chien ne sait pas parler. En revanche, il peut dire beaucoup à travers son comportement, mais parfois de façon très subtile. Il faut donc savoir être attentif à toutes sortes d’indices dans sa manière d’être qui pourraient permettre de comprendre l’origine du problème.
Un bon sens de l’observation est également nécessaire pour détecter efficacement certaines choses potentiellement problématiques dans son environnement, dès lors qu’on intervient au domicile.
Les échanges avec le propriétaire, l’observation du comportement de l’animal ainsi que celle de son cadre de vie permettent de collecter de nombreuses informations. Certaines d’entre elles sont utiles non seulement pour comprendre le problème, mais aussi pour proposer des solutions pertinentes afin d’y remédier.
Mais pour cela, il faut être capable d’analyser toutes ces données de manière perspicace, mais aussi rapide : le client s’attend à ce que dès la première séance, on soit en mesure de lui expliquer d’où vient le problème et comment y remédier.
Chaque chien et chaque situation sont uniques. Par conséquent, un comportementaliste doit être capable à chaque consultation de se mettre à la place de l’animal ainsi que de son propriétaire, pour comprendre leurs émotions et leurs réactions. En effet, celles-ci sont souvent au cœur du problème qu’on lui soumet.
L’empathie est également indispensable pour proposer au maître des solutions adaptées à sa situation et ses capacités : ce qui est possible pour telle personne ne l’est pas forcément pour telle autre.
Un comportementaliste canin doit d’ailleurs aussi faire montre de sens des responsabilités et d’éthique : il doit bien sûr avoir absolument à cœur de résoudre le problème, mais il ne saurait être question pour cela de mettre l’un des deux protagonistes en danger ou de causer un quelconque mal-être à l’animal.
Interroger et écouter le maître s’avère souvent crucial pour bien comprendre et identifier la cause du problème qu’il rencontre avec son animal, étant donné que ses propos peuvent fournir de nombreux détails et indices.
En outre, une fois qu’on a en tête des solutions pour y remédier, il est crucial de savoir les exprimer clairement et faire en sorte que le propriétaire y adhère, étant donné qu’in fine c’est souvent de lui que tout dépend.
Il est d’autant plus nécessaire d’être pédagogue dans les cas où résoudre le problème suppose notamment de lui faire changer le regard qu’il porte sur son animal. En effet, trop souvent, celui-ci est teinté d’anthropomorphisme et donc inadapté à une relation harmonieuse entre deux individus d’espèces différentes. Par exemple, il est faux de croire qu’à l’instar de ce que ferait un humain, un chien peut adopter tel ou tel comportement pour « se venger » : croire cela peut amener le maître à de lourds contresens.
Ainsi, il est indispensable d’avoir de solides capacités de communication tant pour identifier les problèmes que pour aider à les résoudre.
Bien souvent, c’est en fait le maître lui-même qui est à l’origine du problème de comportement de son chien. Ce peut être par exemple tout simplement parce qu’il ne lui offre pas des conditions d’existence adaptées à ses besoins (en termes d’espace, d’exercice, d’attention et d’affection…), ou bien parce qu’il interagit avec lui comme s’il s’agissait d’un humain (en particulier un enfant). D’ailleurs, c’est souvent parfaitement involontaire, voire même il croit bien faire.
Dans de telles situations, il ne saurait bien sûr être question de le critiquer directement : il faut au contraire se montrer diplomate pour lui faire comprendre qu’il est lui-même à l’origine du problème et qu’il se remette en cause, sans bien sûr le braquer.
Certains problèmes de comportement sont bien ancrés – en particulier si le propriétaire a beaucoup attendu avant de faire appel à un professionnel. Par conséquent, les choses peuvent mettre de longues semaines avant de complètement rentrer en ordre.
Tout au long de cette période, il faut savoir se montrer patient et inciter le maître à en faire de même – y compris potentiellement à l’occasion d’une ou plusieurs séances de suivi permettant de veiller à ce que les choses évoluent dans le bon sens.
Le métier de comportementaliste canin n’est généralement pas réglementé, mais il n’en reste pas moins indispensable de s’y former afin d’être en mesure de l’exercer correctement.
La formation doit permettre à la fois l’acquisition de connaissances théoriques (en particulier sur l’éthologie canine) mais aussi de multiples mises en pratique, à travers des études de cas réels voire des stages.
Il existe des formations à distance, mais le présentiel est nettement plus adapté au moins pour la partie pratique. En tout état de cause, la relation avec le propriétaire de l’animal a une place importante dans ce métier.
Il existe en France un Brevet de Maîtrise (BM) « Éducateur Comportementaliste canin, félin et NAC » , qui est inscrit au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles). C’est le seul diplôme officiellement reconnu par l'État français concernant le métier de comportementaliste canin. La formation s’étend sur deux ans et comprend environ 600 heures de cours théoriques, ainsi que généralement au moins autant d’heures de pratique. Elle est proposée dans une dizaine de centres - notamment plusieurs Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) ainsi que des Maisons Familiales Rurales (MFR). En termes de budget, il faut compter entre 5.000 et 8.000 euros, en fonction essentiellement du nombre d’heures.
Toutefois, il n’est pas obligatoire de posséder ce diplôme pour avoir le droit d’exercer comme comportementaliste canin.
En revanche, la loi française stipule que toute personne travaillant au contact des animaux domestiques doit être détentrice de l'ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie). Coûtant normalement entre 300 et 600 euros, cette formation se limite à 14 heures si l’on souhaite obtenir une attestation couvrant uniquement les chiens, ou 18 heures pour les chiens plus les chats.
Elle est donc extrêmement limitée, d’autant qu’elle n’est pas spécifique au métier de comportementaliste. Par conséquent, il est fortement recommandé de suivre également une formation dédiée à ce dernier.
Si on n’opte pas pour le Brevet de Maîtrise « Éducateur Comportementaliste canin, félin et NAC » , par exemple du fait de sa durée ou son coût, il est possible de se tourner vers l’une des nombreuses formations proposées par des institutions privées. Le nombre d’heures est alors plutôt en général de l’ordre de 200 à 300, ce qui permet déjà d’acquérir une certaine expertise – ainsi qu’une certaine légitimité auprès de clients potentiels. C’est d’autant plus vrai qu’aux cours théoriques vient généralement s’ajouter un volet pratique plus ou moins conséquent, à travers des études de cas et/ou des entraînements en conditions réelles. En termes de budget, il faut le plus souvent compter entre 1500 et 3000 euros.
Aucun diplôme spécifique n’est requis pour avoir le droit d’exercer comme comportementaliste canin en Belgique.
Toutefois, il ne saurait être question de se lancer sans posséder des connaissances solides sur le comportement et la psychologie des chiens – et éventuellement être en mesure d’en attester auprès de clients potentiels.
Un bon moyen de le faire est de suivre une des formations proposées par différents organismes privés. L’offre est assez variée, notamment en termes de durée : certaines sont intensives et ne durent guère plus d’un mois, alors que d’autres prennent six mois - voire plus – mais peuvent facilement se cumuler avec un emploi à temps plein. Les prix sont également très variables, allant d’environ 400 euros pour une formation minimale se tenant uniquement à distance, à près de 3000 euros pour un cursus nettement plus exhaustif – notamment grâce à de nombreuses heures consacrées à la pratique.
Il convient toutefois de souligner que contrairement à la France avec le Brevet de Maîtrise (BM) « Éducateur Comportementaliste canin, félin et NAC », il n’existe pas en Belgique de formation au métier de comportementaliste canin reconnue officiellement par les autorités.
Il est donc d’autant plus utile de bien se renseigner sur la qualité de la formation qu’on envisage de choisir, par exemple en interrogeant des personnes qui l’ont suivie ou des professionnels du secteur.
À l’instar ce qu’on observe aussi notamment en Belgique, non seulement il n’est nul besoin de posséder tel ou tel diplôme spécifique pour avoir le droit de se lancer comme comportementaliste canin en Suisse, mais en plus de toute façon il n’existe pas le moindre diplôme correspondant à ce métier qui soit reconnu au niveau fédéral.
Toutefois, il est là aussi assez indispensable de se former sérieusement : cela permet non seulement d’être effectivement en mesure de venir en aide aux propriétaires qui rencontrent un problème avec leur animal, mais aussi d’acquérir une certaine légitimité pour justement attirer des clients.
Des offres de formation existent un peu partout dans le pays, avec de grandes disparités à la fois en termes de nombres d’heures de formation et de coût. Cela dit, la plupart supposent de suivre 300 à 600 heures de cours, et de débourser autour de 2000 à 4000 francs suisses.
Comme ailleurs, il est conseillé d’opter pour une formation qui ne se cantonne pas à la théorie, mais offre aussi une large place à la pratique. En outre, obtenir en amont des témoignages de personnes l’ayant suivie peut aider à y voir plus clair quant à la qualité des enseignements proposés.
La situation au Québec est la même qu’en Belgique et en Suisse : la loi n’impose aucun diplôme spécifique pour exercer comme comportementaliste canin, et aucune formation préparant à ce métier n'est reconnue officiellement.
Toutefois, comme ailleurs, il est indispensable de se former correctement pour acquérir à la fois des connaissances et une légitimité.
Là aussi, toutes sortes d’organismes privés proposent des formations au métier de comportementaliste canin, et l’offre est assez hétéroclite. Alors que certaines d’entre elles ne dépassent pas une centaine d’heures et ne laissent que peu – voire pas – de place à la pratique, d’autres au contraire sont beaucoup plus complètes, dépassant le demi-millier d’heures. Évidemment, la durée de la formation n’est pas sans lien avec son coût, ce qui explique qu’il y a là aussi de grandes disparités en la matière. Les moins chères reviennent à moins de 2000 dollars canadiens, alors que les plus longues dépassent les 5000.
En tout état de cause, avant de s’engager, il est utile d’obtenir si possible des retours d’expérience d’anciens élèves ou de professionnels du secteur.
Il arrive qu’un comportementaliste canin travaille comme salarié à temps partiel ou à temps plein, en particulier au sein du monde associatif : refuge ou association de protection animale, club canin… Ce peut être le cas aussi au sein d’un centre de formation canin à but lucratif.
Toutefois, dans une large majorité des cas, un comportementaliste canin exerce à son compte plutôt qu’en tant que salarié. Autrement dit, il ne perçoit pas un salaire fixe tous les mois : ses revenus sont directement liés au nombre d’interventions qu’il parvient à effectuer, et à combien il les facture.
De nombreux comportementalistes optent pour une facturation forfaitaire, quelle que soit la durée exacte de la consultation. Plus précisément, il est courant de prévoir deux tarifs : le premier pour une consultation initiale (qui peut durer jusqu’à deux heures, voire un peu plus), le second pour une simple séance de suivi (qui normalement dure environ une heure, voire moins).
Quoi qu’il en soit, quand on se lance, les clients sont moins nombreux et on est obligé de pratiquer des tarifs plus modérés que ce qu’on peut se permettre une fois qu’on est bien établi et qu’on peut se prévaloir d’une solide expérience – voire d’une excellente réputation. De fait, il est quasiment impossible d’espérer vivre correctement de ce métier avant plusieurs mois, et il faut même parfois plusieurs années. C’est un aspect important qu’il est crucial d’anticiper avant de se lancer, pour éviter de se retrouver dans une situation périlleuse si l'on n'a pas assez d’argent de côté.
En outre, même une fois établi, les revenus d’un comportementaliste canin sont très variables d'un professionnel à l'autre. Ils dépendent notamment :
Enfin, les revenus qu’on peut espérer diffèrent bien sûr d’un pays à l’autre.
En France, un comportementaliste canin salarié touche généralement un salaire égal ou légèrement supérieur au SMIC. Avec l’expérience, il peut dépasser les 2000 euros brut mensuels, mais aller jusqu’à 2500 euros ou au-delà est nettement plus rare.
Quant à un indépendant, il facture généralement autour de 60 à 100 euros pour une première consultation, et environ 50 euros pour un rendez-vous de suivi.
Un professionnel très expérimenté et jouissant d’une bonne réputation peut facilement demander plutôt autour de 120 à 150 euros (voire davantage) pour le premier rendez-vous, a fortiori s’il intervient dans une zone aisée.
À cela viennent généralement s’ajouter des frais de déplacement, dès lors que le client se situe au-delà d’une certaine distance.
Les revenus qu’un comportementaliste canin est susceptible de toucher en Belgique sont assez similaire à ceux de la France.
S’il exerce en tant que salarié, il débute donc généralement un peu en-dessous de 2000 euros brut par mois, mais a de grandes chances de se situer au-delà de ce seuil dès lors qu’il a une certaine expérience.
Dans le cas où il est indépendant, le montant (hors frais éventuels de déplacement) qu’il peut facturer pour une première consultation est de l’ordre de 60 à 100 euros, et celui pour un rendez-vous de suivi de 50 euros.
Le tarif demandé peut facilement être sensiblement supérieur dès lors qu’il est en mesure de se prévaloir d’une solide expérience et d’une excellente réputation – a fortiori s’il intervient dans une zone globalement aisée.
En Suisse francophone, un comportementaliste canin débutant qui travaille comme salarié perçoit normalement autour de 4000 francs par mois. Avec l’expérience, il peut atteindre voire dépasser les 5000 ou 6000 francs.
Quant à un indépendant, il facture généralement autour de 150 à 200 francs pour une première intervention, et autour de 100 à 150 francs pour un rendez-vous de suivi.
Toutefois, un professionnel expérimenté et réputé peut facilement se situer sensiblement au-delà et demander par exemple 250 francs – voire plus – pour la première consultation.
Au Québec, un comportementaliste canin travaillant comme salarié peut espérer en début de carrière un salaire mensuel de l’ordre de 3000 à 3500 dollars canadiens. S’il a de l’expérience, il a de grandes chances de pouvoir toucher plutôt autour de 4000 voire 5000 dollars par mois.
Un indépendant facture généralement entre 150 et 250 dollars pour une première consultation d’une à deux heures, voire même 300 dollars ou plus s’il peut se targuer d’une solide expérience et d’une bonne réputation – a fortiori s’il intervient dans une zone où la population est aisée.
Quant aux rendez-vous de suivi, ils sont facturés en moyenne autour de 100 dollars, mais certains professionnels n’hésitent pas à demander un montant qui est plutôt de l’ordre de 150 dollars.
Si l’on envisage de devenir comportementaliste canin, il est bon d’avoir en tête quelques conseils permettant de mettre toutes les chances de son côté pour réussir.
Comme pour n’importe quelle activité, il est fortement conseillé de réaliser une étude de marché (ne serait-ce que basique) avant de se lancer en tant que comportementaliste canin. Elle doit permettre d’y voir plus clair sur certains aspects importants, notamment :
En particulier, les deux derniers points permettent de se faire une idée des tarifs qu’on pourrait pratiquer, et donc des revenus qu’on pourrait espérer tirer de son activité.
Si la configuration semble clairement défavorable (nombre de chiens assez modeste, population globalement défavorisée et concurrence déjà nombreuse), mieux vaut potentiellement avoir la sagesse de renoncer que d’investir énormément de temps, d’argent et d’énergie pour finalement jeter l’éponge quelques mois ou années plus tard. Une autre option consiste à déménager dans un endroit plus propice, si tant est que cela soit possible.
Ce n’est pas parce qu’aucun diplôme spécifique n’est imposé par la loi pour exercer un métier donné que celui-ci ne nécessite pas de réelles compétences.
Au contraire, dans la mesure où n’importe qui peut se proclamer comportementaliste canin, la formation permet de montrer qu’on dispose d’une réelle légitimité et qu’on est effectivement un professionnel digne de ce nom.
Il est donc essentiel d’investir le temps, l’énergie et les moyens nécessaires pour se former correctement afin de devenir un expert en comportement canin. De fait, plusieurs centaines d’heures sont nécessaires pour acquérir les compétences nécessaires et ainsi être à même d’exercer correctement ce métier. En outre, il est important d’opter pour une formation qui ne se cantonne pas aux enseignements théoriques, mais fait également la part belle à la pratique : études de cas, séances en conditions réelles, etc.
Au demeurant, il n’y a pas qu’au début qu’il faut se former. En effet, les connaissances sur les chiens, leurs comportements et leur psychologie ne cessent d’évoluer : il est donc nécessaire de mettre à jour régulièrement son savoir afin d’offrir à ses clients et à leurs animaux le meilleur service possible.
Échanger régulièrement avec des confrères (par exemple sur tel ou tel cas complexe) est également un bon moyen de confronter des expériences et des connaissances afin de progresser.
Les séances pratiques pendant la formation sont importantes, mais il ne faut pas hésiter à aller au-delà afin d’accumuler rapidement de l’expérience, que ce soit avant de se lancer ou alors qu’on est en train de le faire.
On peut ainsi par exemple intervenir bénévolement dans une association de protection animale (par exemple opérant un refuge) ou dans un club canin, voire proposer gratuitement ses services à des proches et/ou des connaissances. C’est d’autant plus utile qu’en plus de mettre à l’épreuve ses connaissances, cela permet de s’entraîner aux interactions avec le propriétaire de l’animal, qui sont également un aspect central de ce métier.
Une autre option intéressante est de passer du temps aux côtés d’un comportementaliste expérimenté - généralement sans être rémunéré, bien sûr. Toutefois, il n’est pas forcément évident de trouver un professionnel prêt à jouer le jeu.
Un client potentiel doit pouvoir obtenir facilement de l’information sur qui on est et ce qu’on propose. Par conséquent, il est indispensable de créer un site Internet sur lequel on se présente et on présente ses services. On peut aussi éventuellement créer et animer un compte dédié à son activité sur un ou plusieurs réseaux sociaux : Facebook, Instagram…
Il est également essentiel de se rendre visible auprès de clients potentiels. On peut le faire notamment en se référençant sur Google Maps, en s’inscrivant dans un annuaire de comportementalistes canins (voire plusieurs), en disposant des flyers chez des commerçants des environs, en étant présent lors d’évènements locaux ciblant les propriétaires de chiens, en participant à des conférences ou séminaires, etc.
En tout état de cause, il est indispensable quand on se lance de prévoir un budget et du temps dédiés à la communication.
Le métier de comportementaliste canin est très valorisant, car il permet d’apporter une aide concrète à des propriétaires parfois totalement démunis – ainsi qu’à leur animal – et de rendre la cohabitation plus harmonieuse.
Toutefois, il peut être difficile de réussir à s’y faire une place. En effet, comme il n’est pas vraiment réglementé, n’importe qui peut se proclamer comportementaliste canin et proposer ses services. Une formation de qualité, avec de nombreuses heures tant de théorie que de pratique, est donc indispensable non seulement pour être en mesure d’exercer correctement ce métier, mais aussi pour être légitime auprès de clients potentiels.
Par ailleurs, que ce soit dès le début ou par la suite, il peut être judicieux de se former également pour devenir éducateur canin : les connaissances et l’expérience acquises en tant que comportementaliste peuvent être grandement utiles en tant qu’éducateur, et inversement. D’ailleurs, une large majorité des comportementalistes canins interviennent aussi en tant qu’éducateurs.