En France, les articles L.216-4 à L216-8 du code rural et de la pêche maritime encadrent l'ouverture et la gestion de pensions canines. Il est ainsi obligatoire de déclarer son activité auprès du préfet, et d'utiliser des installations conformes aux règles sanitaires et de protection animale. Par ailleurs, les pensions canines ne dérogent évidemment pas à la législation sur les aboiements intempestifs des chiens.
Plus précisément, les règles à respecter dépendent du nombre de chiens sevrés que l'on héberge : par exemple, à partir de 10 chiens, la pension canine est considérée comme une Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE), et doit notamment être éloignée de plus de 100 mètres de toute habitation. À partir de 50 chiens, il faut passer par une demande d'autorisation préalable, qui comprend entre autres une étude d'impact environnemental suivie d'une enquête publique dans le voisinage.
Lorsque l'on souhaite ouvrir un chenil, il faut également pouvoir justifier, au choix :
De plus, le gérant d'une pension canine a le devoir de tenir deux registres : le livre des entrées et sorties, sur lequel il note l'identité des animaux qu'il accueille ainsi que les dates de leur arrivée et de leur départ, et le livre de santé, dans lequel il inscrit tous les soins qu'il doit réaliser sur les animaux dont il a la charge.
La Direction Départementale des Services Vétérinaires (DDSV) possède tous les renseignements sanitaires nécessaires, les conditions d'hébergement des animaux et les autorisations qu'il faut solliciter pour ouvrir une pension de chiens. Elle effectue également des contrôles impromptus durant lesquels elle vérifie l'hygiène des lieux ainsi que le confort des pensionnaires.
À ce jour, il n'existe en France aucune formation spécifique dédiée au métier de pensionneur canin. Certaines formations aux métiers du chiens permettent cependant d'acquérir des notions utiles pour s'occuper d'animaux.
Ainsi, les Brevets d'Etudes Professionnelles Agricoles (BEPA) ou les Brevets de Technicien Agricole (BTA) spécialisés dans les métiers du chien apprennent les soins à donner aux chiens, l'éducation des chiens, des notions de physiologie, et enseignent également comment gérer une entreprise et communiquer avec les clients. Bien que ces formations soient destinées plutôt aux futurs éleveurs canins, rien n'empêche par la suite d'ouvrir une pension pour chiens.
Ces formations sont dispensées dans certains lycées agricoles et au sein des maisons familiales rurales. Il est également possible de se former à distance grâce à des organismes comme Éducatel. Pour des informations plus détaillées, il est possible de se rapprocher du Syndicat National des Professions du Chien et du Chat (SNPCC).
Choisir le bon emplacement pour une pension canine est loin d'être aussi simple qu'il n'y paraît.
Avant toute chose, il vous faut avoir une idée de l'envergure de votre projet : pensez-vous accueillir plutôt 5 chiens, ou plutôt 50 ? Souhaitez-vous proposer le service minimal, ou prévoyez-vous également d'autres types de prestations, comme un salon de toilettage canin ou des services d'éducation canine ? De ces choix découlent automatiquement les dimensions des locaux et de l'enclos dont vous avez besoin pour votre établissement.
Ensuite, il faut vous faire une idée de la clientèle que vous souhaitez toucher, afin d'installer votre établissement à proximité. Par exemple, si vous cherchez à accueillir beaucoup de chiens d'un coup, il peut être judicieux de vous placer à proximité d'une grande ville, car un citadin est bien plus enclin à mettre son chien en pension qu'une personne vivant en milieu rural.
Enfin, lorsqu'on commence à avoir une idée du lieu, il est primordial d'y étudier ce qui se fait au niveau de la concurrence - si elle existe. Comme pour tout commerce ou entreprise, il faut donc se renseigner sur l'emplacement des pensions canines existantes, mais aussi les services qu'elles proposent et les tarifs qu'elles appliquent.
Ouvrir une pension canine ne s'improvise pas. En effet, vous aurez à héberger des êtres vivants dont il faut assurer la bonne santé et le confort : il n'est donc pas question d'accueillir des chiens dans une cave ou un vieux hangar insalubre.
Les investissements de départ peuvent être conséquents, surtout si vous souhaitez accueillir un grand nombre de pensionnaires à la fois et proposer beaucoup d'activités.
Il vous faut ainsi prévoir, entre autres :
Enfin, dans la mesure où les chiens dont vous avez la charge sont présents 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, il est impératif de s'entourer de personnes qualifiées qui soient en mesure vous relayer.
Si vos fonds propres ne sont pas suffisants pour financer l'ensemble de ces investissements et dépenses, vous pouvez passer par un emprunt bancaire ou par du financement participatif auprès de particuliers (crowfunding). N'hésitez pas également à vous pencher sur les aides à la création ou reprise d'entreprise (crédits d'impôts, emprunt à taux zéro, exonération de cotisations sociales, etc.).
Ouvrir et diriger une pension canine est à la portée de tous, mais il est important de garder à l'esprit que c'est une activité exigeante et très encadrée légalement.
Un pensionneur canin a la charge d'êtres vivants, et rien ne doit donc être laissé au hasard. Il est très important de se poser les bonnes questions et de bien se renseigner avant de se lancer, notamment auprès du Syndicat National des Professions du Chat et du Chien.
Bonjour à toutes et à tous, Je pars en mission pour 15 jours dans une semaine. Du coup, je ne sais pas trop...