Les 30 races de chien les plus populaires au monde

Les 30 races de chien les plus populaires au monde

Il existe plusieurs centaines de races de chien différentes dans le monde, et l’espèce canine se distingue par son extrême diversité. Pour autant, il est clair que toutes n’ont pas la même popularité. Il est en outre facile de se méprendre, car il est courant qu’une race très répandue dans son pays d'origne soit en fait relativement rare au niveau mondial, faute de s’être fortement diffusée hors de ses terres.


Il est donc intéressant de prendre un peu de recul et de se demander, au-delà des races de chien les plus populaires en France, en Belgique, au Canada, en Suisse…, quelles sont celles qui sont les plus courantes tous pays confondus.


C’est ce que fit en 2013 la Fédération Cynophile Internationale (FCI), qui coordonne les organismes canins officiels d’une centaine de pays, en charge chacun de tenir le registre local des chiens de race. Elle agrégea en effet les statistiques de 25 d’entre eux pour déterminer un classement des races de chien les plus répandues dans le monde.


Il ne s’agit certes pas de l’ensemble des pays de la planète, mais compte tenu des pays concernés (Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Canada, Chili, Danemark, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Japon, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède, Taïwan, Ukraine), ces statistiques donnent déjà un aperçu assez fiable.

Comment connaître la popularité d’une race de chien ?

Comment connaître la popularité d’une race de chien ?

Dans quasiment tous les pays du monde, il existe un organisme (souvent avec le statut d’association) tenant un registre de l’ensemble des chiens de pure race du pays. Après sa naissance, chaque chiot peut — voire doit dans certains endroits — y être enregistré. Parmi les informations transmises figurent bien sûr l’indication de ses parents, son nom, sa date de naissance, mais aussi sa race.

 

En France, c’est la Société Centrale Canine (SCC) qui administre ce registre, le Livre des Origines Français (LOF). En Belgique, le registre se nomme Livre des Origines Saint-Hubert (LOSH) et est géré par la Société Royale Saint-Hubert (SRSH). En Suisse, l’équivalent est le Livre des Origines Suisses (LOS), tenu par la Société Cynologique Suisse (SCS). Quant au Canada, l’organisme en charge — notamment — du recensement des chiens de race est le Club Canin Canadien (CCC).

 

Chaque année, la plupart des organismes cynologiques nationaux publient donc des compte-rendu statistiques de leur activité, et beaucoup y indiquent pour chaque race qu’ils reconnaissent le nombre de nouveaux enregistrements au cours de l’année.

 

Cela permet donc à la fois de connaître à une époque donnée la popularité de telle ou telle race dans le pays, mais aussi de voir son évolution au cours du temps, ou encore d’établir des comparaisons d’un territoire à l’autre. En effet, il peut parfaitement arriver qu’une race remporte un très grand succès dans un endroit donné, mais soit quasiment inexistante dans le pays d’à côté.

 

En outre, il est possible également d’additionner les chiffres de plusieurs organismes, pour se faire une idée des races les plus populaires dans une zone donnée, voire à l’échelle du monde entier.

Le Labrador Retriever

Un Labrador en train de courir dans un lac

Le Labrador Retriever occupe la première place du classement des races de chien les plus populaires dans le monde, et son succès est amplement mérité.

 

En effet, ce chien cumule les qualités : débonnaire, gentil avec les enfants et les autres animaux, actif, affectueux, intelligent... Il ne manque d’ailleurs pas de les mettre au service des humains de mille manières, qu’il s’agisse par exemple de guider les aveugles, d’assister les handicapés moteurs, de retrouver et secourir des victimes, de détecter des explosifs, etc.

 

Il est connu pour être un excellent nageur grâce à ses pattes palmées, mais est plus largement assez sportif et actif – au point d’ailleurs que la vie en appartement n’est pas idéale pour lui, même s’il peut s’en accommoder sous réserve de bénéficier de sorties suffisamment nombreuses et longues.

Le Berger Allemand

Un jeune Berger Allemand allongé dans les bois

Le Berger Allemand peut impressionner par son gabarit musclé, ses déplacements amples et puissants ainsi que son museau prononcé. Son emploi fréquent par les armées, forces de police et autres employés de sécurité contribue également à en faire un animal dont on tend à se méfier.

 

Toutefois, le fait qu’il figure parmi les races de chien les plus répandues au monde montre bien que nombre d’adoptants ne s’y trompent pas, et savent l’apprécier à sa juste valeur : il est certes protecteur et fait un excellent gardien, mais ne se résume pas à cela. En effet, c’est aussi un compagnon très affectueux et joueur.

 

Son attachement et dévouement à son maître impliquent toutefois qu’il a le plus grand mal à en être séparé longuement. Il est donc important non seulement de l’habituer très tôt aux étrangers, afin qu’il ne se montre pas trop méfiant à leur égard, mais aussi d’essayer de l’impliquer au maximum dans les activités de la famille. C’est d’ailleurs aussi l’occasion de satisfaire son besoin d’exercice, qui est assez important.

Le Caniche

Un jeune Caniche qui penche la tête sur le côté

Le Caniche est un chien d’eau d’origine française dont le nom provient de son aptitude à chasser le canard. Il se décline en quatre variétés aux tempéraments comparables, qui se différencient essentiellement par leurs tailles : toy, nain, moyen et grand.

 

Quel que soit son gabarit, c’est un chien vif et jovial, qui combine une grande intelligence et une forte sensibilité. Cela lui permet d’apprendre très rapidement, dès lors que son maître sait s’y prendre : il vit très mal les réprimandes.

 

Si les plus petits gabarits supportent mieux la vie en appartement (en particulier le Caniche Toy, sensiblement moins actif que les autres), tous apprécient d’avoir un jardin à disposition.

Le Chihuahua

Un minuscule Chihuahua allongé sur une couverture blanche

Le Chihuahua tire son nom de la région du Mexique dont il est originaire, et où sa trace remonte à l’époque des Toltèques. Lorsque les Aztèques vainquirent ces derniers au 14ème siècle, ils apprécièrent tellement leur chien qu’ils le considérèrent comme sacré : il aurait ainsi été le compagnon des princesses aztèques, et sa chair était supposée conférer l’immortalité à quiconque la consommerait !

 

Le fait qu’il soit officiellement la plus petite race de chien du monde et se contente de peu tant en termes d’espace que d’exercice séduit indéniablement les citadins et tous ceux qui ne peuvent offrir à leur compagnon des balades quotidiennes en pleine nature. Pour autant, le réduire simplement à un animal « pratique » serait passer à côté de sa personnalité attachante, de son intelligence vive, ainsi que de l’affection et du dévouement qu’il exprime envers son maître.

 

Mieux vaut toutefois que ce dernier soit suffisamment présent, car ce chien déteste la solitude. Par ailleurs, son caractère assez affirmé implique qu’une bonne éducation et une certaine fermeté sont de mise ; à défaut, il ne se prive pas d’être franchement têtu.

 

Enfin, le fait qu’il soit tonique et vaillant ne doit pas faire oublier sa relative fragilité, qui pourrait par exemple s’avérer problématique avec de jeunes enfants aux jeux trop brutaux. Par ailleurs, les individus à poil court craignent le froid ; un manteau n’est pas pour eux un simple accessoire de mode pour chien, mais une véritable nécessité lorsque la température baisse.

Le Golden Retriever

Le Golden Retriever

Le Golden Retriever a clairement un air de famille avec le Labrador Retriever, au point d’ailleurs qu’un œil non averti a tôt fait de les confondre. Tout en étant robuste, travailleur et protecteur, il est sociable, doux et attentionné envers son maître, à qui il veut en outre constamment faire plaisir. C’est donc un chien particulièrement enjoué et facile à vivre.

 

Toutefois, s’il est de nature à donner beaucoup d’amour, le « Goldie » doit aussi en recevoir à haute dose : il ne saurait donc être question de lui infliger de longues périodes de solitude.

 

Il a également besoin d’exercice : même s’il est capable de vivre en appartement, plusieurs sorties quotidiennes lui sont indispensables. Vu qu’il adore l’eau et fait partie des meilleurs chiens nageurs, ce peut être l’occasion par exemple d’une petite baignade. Une autre activité parfaitement adaptée pour lui permettre de se dépenser est de lui faire rapporter des objets : qu’il s’agisse de bâtons, de balles ou de frisbees, c’est en la matière un champion toutes catégories.

Le Yorkshire Terrier

Le Yorkshire Terrier

Comme son nom l’indique, le Yorkshire Terrier (parfois surnommé simplement « York » ou « Yorkie ») est originaire de la région anglaise du Yorkshire, où il apparut à la fin du 19ème siècle. Utilisé historiquement pour débusquer les lapins, car sa petite taille lui permet de se faufiler dans les terriers, il a conservé de son passé de chasseur un caractère intrépide et volontaire, un peu comme s’il ignorait son propre gabarit. Ce vaillant petit terrier est certes curieux, intelligent et enjoué, ce qui en fait un compagnon apprécié, mais il a besoin d’être rapidement éduqué pour juguler toute tentation de se croire le chef de la meute.

 

Par ailleurs, même si son format est adapté à la vie en appartement, ce chien actif ne peut s’en accommoder que si et seulement si ses maîtres répondent à son important besoin d’exercice à travers des promenades fréquentes, qui doivent lui permettre de satisfaire ses penchants pour l’exploration.

 

Dès lors qu’il s’est suffisamment dépensé, il est ravi de rester à la maison et aime son petit confort. Attaché à son foyer, il l’est aussi à ceux qui le peuplent : l’affection qu’il porte à son maître fait de lui un excellent chien d’alarme, soucieux de protéger sa famille.

 

Il est important toutefois de faire comprendre aux plus jeunes que sa petite taille et sa frimousse de gentille peluche n’en font pas pour autant un jouet : gare donc aux jeux et manipulations un peu trop brusques pour lui. En tout état de cause, il n’apprécie pas forcément les enfants très turbulents.

Le Teckel

Un Teckel assis sur un tronc d'arbre dans une forêt

Faut-il rappeler le désobligeant sobriquet de « chien-saucisse » dont le Teckel est affublé ? Pouvant être à poil ras, long ou dur, cet animal de petit gabarit était utilisé dès le 18ème siècle pour chasser renards, lapins et blaireaux jusque dans leurs terriers. D’ailleurs, son nom allemand « Dachselhund » signifie « chien à blaireau ».

 

Il sut également trouver sa place comme simple animal de compagnie, accompagnant notamment dès le 19ème siècle certains grands de ce monde, tels que la reine Victoria d’Angleterre (1819-1901), l’empereur d’Allemagne Guillaume II (1859-1941), le général américain Patton (1885-1945) ou encore les auteurs russes Nabokov (1899-1977) et Tchekhov (1860-1904).

 

Il faut dire qu’il ne manque pas d’atouts, à commencer par ceux qu’il tient de ses origines de chasseur. Il se montre en effet opiniâtre, courageux et très sportif, au point d’ailleurs de faire un excellent compagnon de promenade. Il est aussi particulièrement doué pour la recherche, ne rechignant pas à rendre service comme chien broussailleur ou de terrier. En outre, il est aussi affectueux et enthousiaste qu’intelligent et curieux ; ces qualités en font un animal de compagnie joueur, facétieux et authentiquement joyeux, même s’il a parfois tendance à être quelque peu dominant.

 

Sa morphologie implique toutefois que sa colonne vertébrale est particulièrement fragile. Un logement avec des escaliers n’est donc pas idéal pour lui, et mieux vaut de façon générale lui épargner les activités sollicitant trop cette dernière.

Le Beagle

Un Beagle qui de tient la patte levée

C’est Snoopy ! S’il n’a pas toujours la robe bicolore du célèbre héros du comic strip, le Beagle en possède en revanche toujours les oreilles tombantes, la queue dressée en sabre, le tempérament sportif et... gourmand !

 

Fondamentalement gentil, il s’entend bien avec les autres chiens, mais préfère la compagnie des Hommes. Il est en effet profondément attaché à sa famille, et particulièrement aux enfants. Son intelligence et son esprit joueur en font d’ailleurs un compagnon de choix pour eux. La contrepartie est qu’il souffre d’être éloigné des siens, et la solitude lui pèse au point de lui arracher de nombreux aboiements.

 

Par ailleurs, son éducation peut donner du fil à retordre, étant donné son tempérament obstiné. Il doit en bonne partie ce dernier à son passé de chasseur, lui qui fut utilisé pendant des siècles pour traquer notamment les lièvres et les renards. Cette opiniâtreté est une qualité quand il s’agit de poursuivre une proie, mais pose problème quand elle le conduit à n’en faire qu’à sa tête au lieu de se conformer aux demandes de son maître.

 

Son passé explique également son grand besoin de se dépenser, au point que la vie en appartement n’est pas faite pour lui : un jardin et de fréquentes randonnées sont indispensables à son bonheur. Son attrait pour l’aventure en fait toutefois un fugueur dans l’âme, d’autant qu’il est loin d’être le plus obéissant – notamment lorsque son maître lui demande de revenir.

Le Boxer

Un Boxer qui se tient en haut d'une colline

Le Boxer est particulièrement reconnaissable à son museau aplati. Son gabarit, sa musculature et son air sévère peuvent impressionner les personnes non averties, d’autant qu’il est fréquemment employé comme chien de défense, molossoïde oblige.

 

Il ne faut pourtant pas se laisser tromper par les apparences : c’est en réalité un animal fait pour la vie de famille, enjoué, sociable et affectueux, particulièrement avec les enfants. Il a toutefois un grand besoin d’exercice, si bien que la vie en appartement ne peut lui convenir : il doit avoir accès à un jardin, et être en mesure de se dépenser en extérieur au moins une heure par jour.

 

Une certaine vigilance est toutefois de mise lors de ses sorties estivales : il a une peau particulièrement sensible, au point de développer des cancers en cas de coups de soleil répétés.

Le Schnauzer Nain

Le Schnauzer Nain

Qu’on l’appelle Nain ou Miniature, le Schnauzer est un compagnon définitivement attachant. Et attaché, d’ailleurs : il se montre particulièrement affectueux, aimant et fidèle envers sa famille. Toujours animé du souci de protéger les siens, il n’hésite pas à donner de la voix s’il perçoit la moindre chose anormale, et fait donc un chien d’alerte hors pair. Si on ajoute à cela le fait qu’il est également intelligent et vif, on comprend aisément qu’il figure parmi les races de chien les plus populaires du monde.

 

Sa dévotion profonde envers ses maîtres implique toutefois qu’il supporte difficilement leur absence ; lui apprendre la solitude fait donc partie des priorités de son éducation.

 

Par ailleurs, il est resté un chasseur dans l’âme et ses instincts naturels sont toujours présents : sans s’en rendre compte, et parfois au risque de se perdre, il peut parcourir une longue distance à la poursuite d’une proie, qu’il s’agisse d’un écureuil ou même d’une sauterelle, et prend plaisir à enterrer ses trésors dans le jardin. Il faut compter au moins une heure d’exercice quotidien pour que ce petit aventurier tonique se sente bien dans ses pattes et dans sa tête.

 

Enfin, même s’il est actif, joueur et robuste, il n’aime pas être trop bousculé. Une certaine vigilance est donc de mise s’il est au contact d’enfants turbulents.

Le Shih Tzu

Un Shih Tzu qui se promène au bord de l'eau

Le Shih Tzu est un chien bien urbain, dans tous les sens du terme. En effet, sa taille le rend particulièrement adapté à la vie en appartement, et son besoin d’exercice est tout à fait modéré : une bonne balade quotidienne, agrémentée d’une ou deux petites sorties, lui suffit amplement. Urbain, il l’est aussi par son caractère sociable, doux et enjoué. Il s’épanouit aussi bien aux côtés d’une personne âgée isolée que de jeunes enfants, sous réserve bien sûr que ceux-ci le respectent.

 

Sa proximité avec ses humains implique toutefois qu’il s’accommode très mal de leur absence : il supporterait très mal de rester seul à la maison des journées entières.

Le Bulldog Anglais

Le Bulldog Anglais

Contrairement à la croyance populaire, le Bulldog Anglais n’était pas le compagnon de Churchill. La confusion provient d’une illustration patriotique dans laquelle le dessinateur de presse Sidney Strube avait croqué le Premier Ministre britannique sous les traits d’un Bulldog, pour représenter son opiniâtreté face à l’Allemagne nazie.

 

En dépit de ce que sous-entend ce dessin, ce chien est profondément gentil et affectueux envers son maître. Il est également sensible, et supporte donc mal lorsque ce dernier élève la voix. Cela ne l’empêche toutefois pas d’être têtu — voire carrément désobéissant — quand il est en désaccord avec l’ordre donné. Gentiment borné, envahissant quand il prend ses aises, ronfleur à haut niveau sonore, flegmatique car incapable d’efforts prolongés, le Bulldog Anglais est un ronchon terriblement craquant qui est capable de passer des heures sur un jeu ayant capté son attention.

 

Comme toute race de chien au visage écrasé, ses difficultés respiratoires le rendent particulièrement sensible à la chaleur, et sa faible endurance implique qu’une grande vigilance est de mise concernant son alimentation, pour éviter tout problème d’embonpoint qui aggraverait encore les choses.

Le Spitz Allemand (toutes tailles)

Un Spitz Allemand face à l'objectif

Si le Spitz Allemand figure parmi les races les plus populaires au monde, c’est notamment parce que sous cette appellation se trouvent des chiens très différents, dont plusieurs sont d’ailleurs considérés par certains organismes comme des races distinctes. Ainsi, entre d’un côté le Spitz Nain, plus connu sous le nom de Loulou de Poméranie et qui atteint à peine une vingtaine de cm au garrot, et de l’autre le Spitz Loup (ou Keeshond), impressionnant chien primitif qui avoisine les 60 cm, il y a un monde !

 

Tous partagent néanmoins des traits communs. C’est vrai tout d’abord physiquement : arborant un museau pointu et des oreilles triangulaires, leur tête évoque celle du renard. Ça l’est aussi mentalement, puisque tous possèdent un caractère doux et fidèle qui ne les empêche pas d’être vifs, ce qui en fait de parfaits compagnons de jeux pour les enfants. En outre, quelle que soit leur taille, leur besoin d’exercice modéré fait qu’ils s’adaptent facilement à la vie en appartement, sous réserve bien sûr d’avoir été suffisamment sortis. Seule précaution à prendre : surveiller leur alimentation. En effet, quelle que soit la variété, ce chien a tendance à engraisser rapidement. Les Loulous de Poméranie, fragiles, nécessitent une nutrition particulièrement saine.

Le Cocker Anglais

Le Cocker Anglais

Snoopy le Beagle n’est pas le seul chien célèbre de bande dessinée, loin de là : il faut aussi compter notamment avec Bill, le Cocker Anglais apparu en 1962 dans Boule et Bill. Cela dit, le Cocker Anglais le plus célèbre de l’histoire est sans doute Belle, le personnage mis en scène dix ans plus tôt par Walt Disney dans La Belle et le Clochard.

 

Le Cocker Anglais est un rapporteur et un chien d’eau, particulièrement apprécié depuis des siècles par les chasseurs de bécasse. La race fit l’objet d’un fort engouement dans les années 70, ce qui poussa certains éleveurs cupides à une « production » massive, quitte à effectuer des reproductions consanguines. De nombreux individus souffrirent alors de problèmes de santé, et la réputation de la race en pâtit.

 

Les choses sont désormais rentrées dans l’ordre, et ce chien continue d’être très apprécié tant pour sa discrétion en appartement que pour son entrain à faire des balades ou même du jogging. Très joueur (notamment avec les enfants) et enthousiaste jusqu’à l’exubérance, il est aussi immensément affectueux et très proche de son maître. Un tel concentré d’amour canin fait naturellement du Cocker Anglais un compagnon domestique très apprécié, même si le revers de la médaille est qu’il vit très mal la solitude : l’absence de sa famille a tôt fait de lui peser.

 

Un autre point d’attention mérite d’être signalé : ce chien est un vrai glouton, prêt à avaler à peu près n’importe quoi, y compris des objets dangereux !

Le Cavalier King Charles

Le Cavalier King Charles

Le Cavalier King Charles doit son nom au roi d’Angleterre Charles II (1630-1685), qui en avait fait son animal de compagnie préféré.

 

Il faut dire qu’il fait montre dans ce rôle d’une belle capacité d’adaptation, qui le rend capable de trouver sa place aussi bien auprès de personnes actives que d’autres plus casanières. Il est particulièrement apprécié pour son indéfectible attachement à ses maîtres, au point de développer de l’anxiété de séparation s’il en est éloigné trop longuement. Il est donc indispensable de l’habituer dès son plus jeune âge aux séparations, mais en tout état de cause ces dernières ne doivent pas être trop longues...

 

Par ailleurs, il n’y a pas qu’au sens figuré qu’il est important de prendre soin du cœur du « CKC », car il est sujet à l’endocardiose mitrale. Cette maladie provoque une dégénérescence du tissu fibreux de la valve mitrale, ce qui entraîne une insuffisance cardiaque suivie d’un œdème pulmonaire.

Le Bouledogue Français

Le Bouledogue Français

Originaire de Paris, où il naquit au 19ème siècle du croisement de terriers et de Bulldogs Anglais, le Bouledogue Français avait initialement pour mission de surveiller les entrepôts. Son intelligence et sa vivacité lui permirent par la suite de s’embourgeoiser, en se faisant adopter au début du 20ème siècle par des familles aisées.

 

Ces dernières furent en effet charmées par ce petit animal intelligent et sensible, qui est à l’aise autant avec les enfants que les personnes âgées, et que son format ainsi que son besoin d’exercice modéré rendent parfaitement apte à la vie en appartement. Tout en étant proche des siens, il est néanmoins capable de rester seul sans se mettre dans tous ses états, pour peu que le reste du temps ses maîtres lui consacrent du temps et de l’attention.

 

Si son niveau d’activité est modéré, c’est notamment parce que son museau court implique que ses capacités respiratoires sont limitées, ce qui le rend d’ailleurs particulièrement sensible à la chaleur et au soleil. Une autre particularité morphologique qui induit une fragilité est la proéminence de ses yeux, avec en particulier un risque de luxation de la glande nictitante.

Le Carlin

Un Carlin allongé sur une terrasse en bois

Personnage-clef de la comédie Men In Black, le Carlin a une personnalité à l’image de son appétit : bien affirmée. Intelligent, joyeux, affectueux et faisant montre à l’occasion d’un esprit farceur, il n’y a pas que par son apparence qu’il s’avère attachant. Si on ajoute à cela son absence d’agressivité, son goût pour la compagnie des Hommes, son dévouement et sa sensibilité, on obtient un adorable compagnon qui mérite largement le succès qu’il remporte un peu partout dans le monde.

 

Sa proximité avec ses maîtres et sa sensibilité impliquent toutefois qu’il supporte difficilement tant leur absence que les réprimandes de leur part. Par ailleurs, comme tous ses congénères à face aplatie, sa capacité respiratoire est limitée, ce qui limite sa résistance à l’effort et à la chaleur, en plus d’expliquer qu’il est enclin à ronfler bruyamment. En outre, son faible niveau d’activité implique un risque l’obésité si son alimentation n’est pas adaptée.

Le Rottweiler

Le Rottweiler

Descendant des molosses qui accompagnaient les légions romaines et servaient à la fois comme combattants et comme gardiens, le Rottweiler fut développé des siècles durant dans la ville allemande de Rottweil. Alors qu’il avait grandement décliné à l’aube du 20ème siècle, la Première Guerre Mondiale le remit en selle, du fait de son utilisation en tant que chien militaire.

 

Il impressionne par sa taille, sa carrure massive, sa mâchoire et sa musculature. Il a d’ailleurs mauvaise réputation, au point de figurer en bonne place parmi les races de chien présentées comme dangereuses ; sa possession fait l’objet de restrictions dans différents pays. C’est pourtant un animal fidèle et docile, en plus d’être un gardien exceptionnel et protecteur, prêt à se sacrifier pour ses maîtres. En outre, il est également très doux envers sa famille et surtout très calme, contrairement à l’image que le grand public tend à avoir de lui.

 

Néanmoins, une éducation trop dure a tôt fait de le rendre exagérément craintif ou agressif, et donc potentiellement dangereux. Ces écarts de comportements sont dus à des propriétaires qui ont sciemment développé l’agressivité de leur animal. Si le Rottweiler n’est pas méchant naturellement, il n’en reste pas moins vrai que sa puissance peut se révéler destructrice s’il n’est pas élevé par un maître expérimenté capable de lui offrir non seulement suffisamment d’activités pour qu’il puisse se dépenser et se sente partie intégrante de la famille, mais aussi une éducation ferme pour en tirer le meilleur. Cette dernière doit notamment faire la part belle à une socialisation de qualité, pour l’habituer à être serein dans toutes sortes de situations et d’environnements, ainsi que face à tous types de comportements de la part d’humains ou d’animaux.

Le Setter Anglais

Un Setter Anglais tricolore

Le Setter Anglais est sportif, et a donc besoin d’un maître qui l’est tout autant. Son niveau d’activité élevé s’explique notamment par son rôle historique de chien de chasse — dans le domaine de la chasse, « to set » signifie d’ailleurs marquer l’arrêt.

 

Dès lors qu’il est suffisamment en mesure de se dépenser pour canaliser son énergie, il se montre amical, joyeux et sociable tant envers les autres animaux qu’envers les humains. Parmi ces derniers, il éprouve bien sûr un attachement tout particulier pour son maître. Au global, son caractère fait de lui un excellent compagnon, et justifie pleinement sa place parmi les races les plus appréciées dans le monde.

 

Chien de compagnie ne signifie pas pour autant chien d’intérieur, et cette race en est la parfaite illustration : pour être bien dans ses pattes comme dans sa tête, il doit passer chaque jour un temps non négligeable au dehors, afin de satisfaire son grand besoin d’activité à travers par exemple de longues et nombreuses balades. Il convient toutefois d’avoir en tête que son instinct de chasse est toujours bien présent, même s’il ne pratique pas cette activité.

 

Si ses besoins sont satisfaits, le Setter accepte volontiers l’éducation de ses maîtres, sous réserve toutefois que ces derniers ne perdent pas de vue qu’il peut facilement n’en faire qu’à sa tête : ils doivent donc veiller à établir et faire respecter strictement la hiérarchie dans la meute familiale.

Le Bichon Maltais

Le Bichon Maltais

Mentionné par Aristote au 4ème siècle avant J.-C, chien des matrones de la Rome Antique, peint par Rubens au 16ème siècle... : le Bichon Maltais a une longue histoire derrière lui, et le fait qu’il fasse chavirer les cœurs ne date pas d’hier. Il est vraisemblablement originaire d’un pays du pourtour méditerranéen, et chassait les rongeurs dans les cales des navires et les magasins. Son nom lui viendrait d’ailleurs des marchands phéniciens, qui désignaient les ports du nom de « màlat ».

 

C’est un petit animal affectueux et agréable à vivre. Sa réputation de chien de compagnie calme et posé est pleinement méritée, même si cela ne l’empêche pas d’être également joueur. Il peut aussi se montrer particulièrement intrépide, comme lorsqu’il se manifeste à l’encontre d’intrus qui s’approchent de sa maisonnée et constituent à ses yeux une menace pour ses maîtres adorés.

 

Son attachement à ces derniers fait d’ailleurs qu’il réclame beaucoup d’attention… et peut vite souffrir d’anxiété de séparation s’il est laissé seul trop longtemps. Il convient donc de l’habituer à la solitude au cours de son éducation, laquelle est d’ailleurs facilitée par sa vive intelligence.

Le Springer Anglais

Le Springer Anglais

On pourrait dire du Springer Anglais qu’il est un chasseur assagi : même si, comme autrefois, il fait toujours un excellent partenaire pour un maître pratiquant la chasse, il échange volontiers une vie de pisteur contre le confort d’une famille à qui donner l’amour et la gaieté dont il déborde.

 

C’est un compagnon dévoué, loyal, amical et joueur, tout particulièrement avec les enfants. Son long passé de leveur de gibier explique qu’il soit vif et énergique, mais implique qu’il a grand besoin de se dépenser. Quand bien même ils lui mettraient un jardin à disposition, ses propriétaires doivent donc lui garantir des sorties régulières et être capables de suivre son rythme.

Le Braque Allemand à Poil Court

Le Braque Allemand à Poil Court

Si le Braque Allemand à Poil Court était un objet, ce serait un couteau suisse?! Capable d’endosser plusieurs rôles, il est tout à la fois un excellent chasseur, un chien renifleur très apprécié, un excellent compétiteur de sports canins, un chien de garde sur qui on peut compter...

 

Cette polyvalence s’explique en particulier par ses qualités athlétiques, son odorat très fin et sa grande intelligence. Son caractère doux et affectueux, y compris avec les enfants, en fait aussi un parfait chien de compagnie, mais il peut se montrer assez sensible : une remontrance injustifiée à ses yeux, et il part bouder dans son coin.

 

Le Braque Allemand a donc de multiples qualités à faire valoir, mais son besoin d’activité conséquent fait qu’il ne peut pas vivre en appartement et doit être adopté par des personnes actives et disponibles.

Le Staffordshire Bull Terrier

Un Staffie assis dans un champ de coquelicots

Avec sa mâchoire puissante et son impressionnante musculature, le Staffordshire Bull Terrier n’a pas l’air commode. Il fut développé au début du 19ème siècle à partir du Bulldog Anglais, qui à l’époque était connu notamment pour être envoyé se mesurer à des taureaux (et même des ours) dans des arènes. Le « Staff » fut créé avec l’objectif en particulier de mettre au point une race plus légère, davantage adaptée pour les combats de chiens.

 

De l’eau a depuis coulé sous les ponts. En effet, c’est aujourd’hui un chien équilibré, doux et très proche de sa famille. Il apprécie tout particulièrement les enfants, dont il partage volontiers les jeux.

 

Il est naturellement dénué d’agressivité, mais sa puissance fait qu’il peut devenir dangereux s’il reçoit une éducation inadaptée, par exemple qui stimule justement cette dernière. Cela peut aussi être vrai s’il n’est pas en mesure de satisfaire son besoin d’exercice, qui est assez important.

Le Border Collie

Un Border Collie allongé sur un tronc d'arbre dans la forêt

Le Border Collie fut développé il y a environ deux siècles à la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse, et spécialisé dans la garde de troupeaux de moutons. Particulièrement obéissant, il est connu pour être une des races de chien les plus intelligentes, et continue de faire l’objet d’une sélection rigoureuse largement basée sur ses aptitudes de berger. Ses qualités en la matière l’ont conduit à souvent se substituer partiellement aux races locales dans différentes régions.

 

De fait, pour être épanoui et faire montre de toutes ses qualités, ce chien a un vrai besoin de se dépenser et d’avoir une tâche à effectuer, ce qui lui permet d’être actif à la fois physiquement et mentalement. En clair, de longues sorties dépourvues de toute stimulation intellectuelle ne suffiraient pas à ce qu’il soit équilibré. S’il est utilisé comme simple animal de compagnie, la pratique des sports canins est une excellente manière de répondre à ce besoin.

Le Berger des Shetland

Un Shetland couleur merle

Quoique de format plus réduit, le Berger des Shetland est vraisemblablement un descendant éloigné du Border Collie. Il tire son nom de l’archipel écossais des Shetland dont il est originaire, au même titre que les fameux poneys et moutons Shetland. C’est un chien rustique, mais son besoin d’exercice est bien moins conséquent que celui du Border : il peut donc parfaitement vivre en appartement, dès lors bien sûr que ses maîtres lui procurent suffisamment de sorties quotidiennes.

 

Si on ajoute à cela le fait qu’il est très protecteur de sa famille, particulièrement doux, et qu’il apprécie les enfants, on comprend aisément qu’il fasse partie des races de chien les plus répandues dans le monde. Son pelage nécessite toutefois un certain effort d’entretien, et son intelligence peut vite se retourner contre ses maîtres, car il est parfois un peu têtu.

 

Elle permet toutefois d’aller assez loin dans son éducation, et c’est dans l’ensemble un chien facile à éduquer. Il est d’ailleurs généralement ravi d’apprendre des tours ou la pratique de différents sports canins.

Le Dobermann

Le Dobermann

Le Dobermann fut créé dans les années 1870 par Karl Dobermann, percepteur d’impôts allemand qui souhaitait se protéger quand il transportait des fonds. La race fut affinée jusqu’au tournant du 20ème siècle, et était alors utilisée en priorité pour la protection des individus, mais aussi pour la guerre. Elle figurait dans les rangs de l’armée allemande en 1914, puis par la suite dans ceux de l’armée américaine, notamment lorsque cette dernière prit part à la Seconde Guerre Mondiale (entre 1941 et 1945) puis à celle du Viêt-Nam (de 1961 à 1975).

 

Si ce chien reste de nos jours un gardien très apprécié, il excelle également dans des disciplines plus pacifiques, comme l’agility ou la recherche de truffes (cavage). Il fait aussi un compagnon doux et loyal pour toute la famille, y compris les enfants, et elle peut compter sur lui pour la protéger. Son éducation – et en particulier sa socialisation – est toutefois cruciale pour éviter qu’il ne voie des ennemis partout, devienne agressif voire ne laisse s’exprimer sa puissance, ce qui ne manquerait pas d’être dangereux.

 

Par ailleurs, en dépit de son apparence robuste, le Dobermann a comme la plupart des très grandes races de chien une santé relativement fragile.

Le West Highland White Terrier (Westie)

Un Westie joue avec un bâton dans un parc

Attention, le « Westie » est une star ! Connu la première fois comme chien de publicité pour illustrer le logo d’un whisky (écossais comme lui) aux côtés de son compère le Scottish Terrier, il a depuis été repris comme figurant - voire emblème - par diverses autres marques. Il faut dire que ce petit chien particulièrement attachant maîtrise parfaitement l’art de faire fondre quiconque croise son regard fripon.

 

Il ne faut toutefois pas se laisser induire en erreur : derrière son apparence de peluche attendrissante se cache un véritable terrier. Ratier dans l’âme, il aime l’aventure et l’exercice, parfois aux dépens des animaux plus petits qu’il rencontre. Têtu et bravache, ce petit costaud n’hésite pas à se frotter à des congénères voire des représentants d’autres espèces (beaucoup) plus grands que lui, allant jusqu’à se mettre en danger. La vigilance de ses maîtres doit donc être constante pour, d’une part, anticiper son éventuelle envie d’en découdre avec un autre animal et, d’autre part, contenir sa propension à remettre en cause l’autorité.

 

Les rencontres avec les personnes inconnues posent nettement moins problème, car il se montre particulièrement sociable voire adorable à leur endroit. En outre, qu’il vive en appartement ou en maison, il se montre très à l’aise avec toute la famille, et est ravi de l’accompagner partout. Son enthousiasme, sa malice et même son caractère têtu le rendent diablement attachant, faisant de lui un personnage incontournable de la maisonnée.

Le Bouvier Bernois

Le Bouvier Bernois

Avec une hauteur pouvant aller jusqu’à 70 cm pour un poids de 60 kg, le Bouvier Bernois ne passe pas inaperçu.

 

Il reste aujourd’hui très apprécié et utilisé dans ses montagnes d’origine pour la garde et le transport du lait des troupeaux. Il fait également un excellent chien de compagnie qui s’intègre parfaitement à sa famille ; il se montre très affectueux envers ses propriétaires, et doit d’ailleurs passer une large partie de son temps à leur contact, car il supporte mal la solitude.

 

Profondément bon, il n’est pas agressif pour un sou, que ce soit envers des personnes inconnues ou des congénères. Cela vaut également à l’encontre des petits animaux (chats, rongeurs, oiseaux…), du fait de son absence d’instinct prédateur. En outre, sa proximité avec les siens le rend facile à éduquer, sous réserve toutefois de faire preuve d’un peu de patience – il mûrit assez lentement.

 

Cela dit, le fait d’être profondément bon ne l’empêche pas d’être vigilant et courageux si le besoin s’en fait sentir : c’est aussi un gardien sur qui on peut compter.

 

Même s’il peut trouver sa place dans un (grand) appartement, son gabarit le rend davantage adapté à une maison avec jardin, d’autant que son besoin d’exercice n’est pas négligeable. Par ailleurs, en authentique chien de montagne, il est très sensible à la chaleur.

Le Dogue Allemand

Le Dogue Allemand

Attention, poids lourd : la hauteur du Dogue Allemand peut atteindre les 90 cm, et son poids les 80 kg – ce qui ne l’empêche toutefois pas de conserver une élégance certaine.

 

Néanmoins, en dépit de la puissance qu’il dégage (ses ancêtres étaient d’ailleurs utilisés pour la chasse au sanglier et au taureau), il n’est nullement agressif. Il est même très sensible et ne supporte pas un dressage violent, ni les comportements confus. Bien au contraire, son apprentissage doit se faire avec calme et patience.

 

Excellent chien de garde, il se montre méfiant avec les étrangers, mais n’est pas du genre à aller spontanément à la confrontation, préférant s’interposer simplement entre son maître et un éventuel danger – il n’hésite d’ailleurs pas à mettre sa vie en péril pour sa famille. De fait, son gabarit suffit généralement à dissuader les personnes mal intentionnées d’aller plus loin.

 

Ses qualités font de lui un compagnon de choix, et c’est d’autant plus vrai que son besoin d’exercice modéré le rend approprié pour de nombreux foyers. Il faut toutefois disposer d’un logement assez vaste pour l’accueillir : l’idéal est une maison avec jardin, mais il peut aussi parfaitement trouver sa place dans un (grand) appartement.

L’Épagneul Breton

Deux Épagneuls Bretons côte à côté

Venu comme son nom l’indique de Bretagne, au nord-ouest de la France, l’Épagneul Breton est à l’aise dans toutes les circonstances. Ainsi, bien qu’il soit par nature un chien de chasse, il peut parfaitement s’adapter à la vie en ville, sous réserve que son important besoin d’exercice soit satisfait.

 

Dès lors que c’est effectivement le cas, il se montre équilibré, doux et d’humeur égale, y compris avec des enfants parfois turbulents. Il est en outre doué d’une grande intelligence, et son attachement très fort à son maître ainsi que sa volonté de faire plaisir font qu’il n’est pas du genre à la retourner contre celui-ci. Ainsi, son éducation se déroule généralement sans difficulté, car il se montre particulièrement obéissant.

 

Son côté « bonne pâte » ne doit pas faire oublier son instinct de chasseur, qui peut notamment trouver à s’exprimer lors des promenades. Il est important de l’entraîner à cette activité ou, à minima, d’organiser des jeux qui lui servent d’exutoire. Rapporter un objet, le lui faire chercher, tirer à la corde avec lui, lui offrir un jouet à déchiqueter sont autant de subterfuges propres à le satisfaire. La marche lui est également indispensable, et il apprécie particulièrement les grandes sorties en forêt.

 

En revanche, il s’accommode mal de la solitude : l’y habituer progressivement dès son plus jeune âge est nécessaire, mais ne change rien au fait qu’il n’est pas recommandé pour des maîtres souvent absents.

Pourquoi la popularité n’est pas un bon critère pour choisir une race à adopter

Pourquoi la popularité n’est pas un bon critère pour choisir une race à adopter

Il n’y a pas qu’en termes d’apparence et de morphologie que l’espèce canine est extrêmement diversifiée : il existe aussi de grandes différences d’une race à l’autre en termes de tempéraments et de besoins (d’exercice, d’entretien, d’attention, etc.).

 

Toute personne cherchant à adopter un chien devrait parvenir à trouver son bonheur parmi les plus de 400 races existantes. Néanmoins, le choix ne doit certainement pas se faire au hasard, ou en se basant simplement sur l’apparence ou la popularité de tel chien. Par exemple, le Shiba Inu a assurément une apparence très séduisante et est de plus en plus répandu, mais il est généralement aussi peu câlin qu’il est entêté et indépendant, et a en outre un besoin d’exercice non négligeable. S’il atterrit chez des personnes qui s’attendent à un « chien-peluche », ou qui ne sont pas en mesure de lui procurer toute l’activité dont il a besoin et de l’éduquer convenablement, il y a de grandes chances que les choses tournent mal…

 

En effet, quelle que soit sa race, un chien dont les besoins ne sont pas satisfaits risque de développer tous types de problèmes de comportement parfois dangereux : désobéissance, agressivité, fugues, malpropreté, destructions, aboiements intempestifs… Autrement dit, le rêve peut rapidement tourner au cauchemar pour l’ensemble des parties prenantes.

 

Par conséquent, le secret d’une adoption réussie n’est certainement pas d’opter pour telle race très répandue, en partant du principe que la popularité est un indicateur dispensant de se poser certaines questions indispensables. Quand bien même la race considérée est effectivement dotée de nombreuses qualités, cela ne préjuge en rien du fait qu’elle soit adaptée à l’adoptant potentiel.

 

Ce dernier doit donc avant tout s’interroger en toute honnêteté sur ce qu’il peut offrir à son futur compagnon, en fonction de son lieu d’habitation, de son mode de vie, de son expérience avec des chiens, de sa disponibilité, de son budget... C’est seulement une fois qu’il est au clair sur ces points qu’il peut se demander quelles races seraient adaptées à sa situation. Celles-ci peuvent très bien ne pas faire partie des plus populaires au monde, loin de là !

Conclusion

Ce classement des races de chien les plus populaires dans le monde ne doit pas être pris pour plus qu’il n’est : il fournit simplement une information statistique à un instant donné. Les races qui y figurent ne sont pas forcément celles qui cumulent le plus de qualités, ni celles qui sont les mieux adaptées au plus grand nombre de configurations familiales. Au demeurant, les choses évoluent : certaines étaient très loin de remporter un tel succès il y a quelques décennies, et certaines (peut-être parmi les mêmes) seront devenues beaucoup moins courantes dans quelques décennies. À l’inverse, il est fort possible qu’on retrouve alors dans le classement des races de chien très rares à l’heure actuelle.

 

La popularité ne saurait donc être un critère pour savoir quelle race de chien choisir. La seule question qui vaille, et que tout adoptant doit avoir en tête, c’est l’adéquation ou non entre celle sur laquelle il envisage de jeter son dévolu et les conditions de vie qu’il est en mesure d’offrir à son futur compagnon. Si ça ne « matche » pas, peu importe que la race soit populaire ou au contraire confidentielle : il faut en choisir une autre.

Par Jérôme G. - Dernière modification : 11/21/2020.