Au même titre qu’il existe des personnes plutôt bornées par nature, certains chiens ne sont pas particulièrement réputés pour leur docilité et leur sens de l’obéissance. Qu’ils soient indépendants, à tendance dominante ou plutôt rebelles, ils ont une forte propension à ignorer les ordres et à n’en faire qu’à leur tête, ce qui nécessite beaucoup de patience de la part de leur maître.
Ces petites têtes de bois n’en demeurent pas moins des animaux attachants, qui possèdent moult qualités, et qui sont donc tout à fait à même de devenir de parfaits compagnons de vie pour qui sait comment les gérer.
Voici donc 20 races de chiens connues pour être particulièrement têtues.
On qualifie souvent de têtus les chiens désobéissants, à fort caractère, indépendants, préférant n’en faire qu’à leur tête plutôt que de suivre les ordres de leur maître. Ce trait de caractère, que l’on trouve plus fréquemment chez certaines races que chez d’autres, est généralement considéré comme un défaut. Pourtant, il s’agit parfois aussi d’une qualité recherchée pour répondre à certains besoins particuliers : par exemple, un chien opiniâtre est idéal pour certaines pratiques de chasse, comme la chasse à courre. C’est ce qui a paradoxalement poussé pendant des siècles certains éleveurs à sélectionner volontairement des sujets à la tête dure, qui renoncent difficilement une fois qu’ils ont une idée en tête.
Quoi qu’il en soit, même s’il existe assurément des races plus têtues que d’autres, la race ne détermine pas tout le caractère d’un chien, loin s’en faut. Ainsi, bien que certains traits se retrouvent communément chez les représentants d’une même race, chacun possède sa propre personnalité ; il n’est d’ailleurs pas rare que deux individus présentent des caractères très différents, y compris parfois au sein d’une même portée.
En effet, plusieurs autres facteurs ont une influence non négligeable sur le tempérament d’un chien : les éventuels traumatismes qu’il a vécus, sa socialisation via la fréquentation dès son plus jeune âge d’autres animaux et personnes, son mode de vie, son éducation...
D’ailleurs, dans certains cas, c’est le comportement du maître lui-même qui finit par rendre têtu un individu qui à la base ne l’était pas forcément. Le problème se pose souvent avec un petit chien : dans les mois qui suivent l’arrivée de celui-ci à la maison et qui sont si cruciaux pour tout le reste de sa vie, son propriétaire a vite fait de lui pardonner tous ses écarts, au motif qu’il paraît si mignon et inoffensif, mais aussi de céder à tous ses caprices et de le traiter comme un prince. Petit à petit, l’animal prend le dessus et s’habitue à systématiquement faire comme bon lui semble, puisqu’il ne rencontre pas d’opposition – ou si peu. Il faut souvent un certain temps pour que le maître finisse par ouvrir les yeux et se rendre compte que son compagnon est devenu désobéissant et ingérable ; c’est alors bien tard pour parvenir à corriger le tir et remettre en question des habitudes désormais bien ancrées...
Un chien têtu a vite fait de donner du fil à retordre à un maître qui ne sait pas s’y prendre. La meilleure façon d’appréhender un tel animal est de travailler son éducation dès son plus jeune âge, lorsqu’il est encore malléable et qu’il n’a pas eu le temps de prendre de mauvaises habitudes. A tout âge, patience, constance et fermeté sont les règles d’or pour espérer parvenir à ses fins face à un chien qui n’a parfois tout simplement pas envie de respecter des ordres qu’il juge injustes ou inutiles.
Même si tout propriétaire est susceptible de s’arracher les cheveux face à un tel compagnon, un maître aguerri rencontre généralement moins de difficultés qu’un débutant, car il connaît des techniques éprouvées qui facilitent l’apprentissage des règles et des ordres.
Quel que soit le niveau d’expérience du maître, la méthode d’éducation canine positive est en tout cas la plus efficace dans ce type de situations, car baser son éducation sur le jeu et les récompenses (encouragements, caresses, friandises…) fournit au chien têtu une motivation pour obéir, même si cela peut parfois donner un peu l’impression de « l’acheter ». À l’inverse, l’acharnement et la brutalité sont non seulement traumatisants à court terme, mais en plus contreproductifs : on ne peut pas durablement forcer un chien récalcitrant à faire ce qu’il ne souhaite pas faire.
Reconnaissable à son corps trapu, son nez court et son air grognon, le Bouledogue Anglais était utilisé au Moyen Âge dans son Angleterre natale pour combattre les taureaux – d'où son nom de “bulldog”, “bull” signifiant taureau en anglais. Cet héritage explique probablement son caractère entêté, ce qui ne l’empêche pas dans le même temps d’être affectueux, attachant, joueur et parfaitement adapté à la vie de famille - y compris avec d’autres animaux.
Pour réussir son éducation et se faire obéir, le maître doit commencer l’apprentissage des règles et ordres de base le plus tôt possible, pour éviter que ne soient prises de mauvaises habitudes qu’il serait ensuite difficile de corriger. Ainsi, la marche au pas avec une laisse ou le fait de ne pas monter sur les canapés font partie des choses à apprendre en priorité à son chien, dès son arrivée dans le foyer. Patience, douceur et constance sont indispensables pour atténuer le caractère têtu de la race, qui a besoin de plus de temps que les autres pour apprendre les règles de bonne conduite, et qui peut aussi choisir d’ignorer les ordres jugés trop sévères ou dénués de sens.
Il faut toutefois faire attention à ne pas confondre entêtement et fatigue, car le fait d’être une race de chien brachycéphale le rend peu résistant aux efforts de longue durée et aux pics de température. Mieux vaut donc privilégier des exercices courts mais répétés, plutôt qu’une séance interminable dont les deux protagonistes ont toutes les chances de se lasser avant la fin.
Curieux, énergique et possédant un grand besoin de se dépenser, le Chihuahua est originaire du Mexique et existait déjà à l’époque du peuple aztèque, entre le 13ème et le 15ème siècles. Attachant et très populaire, il cache sous son air adorable un fort caractère et peut se montrer têtu, voire hargneux à l’occasion – comme d’ailleurs beaucoup de chiens de ce gabarit.
Pour réfréner le côté entêté du Chihuahua, son maître doit savoir se montrer patient tout en restant ferme. En effet, ce chien n’hésite pas à tester les limites fixées par son propriétaire, voire à faire ce que bon lui semble s’il n’a pas reçu dès ses premiers mois une éducation adéquate.
En outre, comme il aime s’aventurer dans de nouveaux lieux, il est impératif de veiller à ce qu’il ne prenne pas de risques inconsidérés et le rappeler à l’ordre le cas échéant.
Enfin, le Chihuahua étant aussi connu pour être une race de chien qui aboie beaucoup, il est utile de lui apprendre à réfréner ses aboiements en s’y prenant de manière précoce, cohérente et positive : cela évite de futurs sujets de discorde avec le voisinage.
Originaire du Royaume-Uni, le Cocker Anglais y était utilisé pour lever le petit gibier (son nom provient d’ailleurs d’un mot anglais signifiant “bécasse”). Dans ce cadre, l’opiniâtreté n’était pas considérée comme un défaut, mais était au contraire très recherchée. C’est ce qui explique que le travail de sélection opéré par les éleveurs au fil des siècles a visé à maintenir ce trait de caractère plutôt qu’à l’éliminer. Il en résulte donc un chien connu pour être têtu, qui n’apprécie pas beaucoup les contraintes.
Etant donné qu’il rejette toute forme de brutalité et d’injustice, il est préférable d’opter pour un apprentissage positif, basé sur la récompense. Son éducation doit être prise en main dès son plus jeune âge, mais toujours avec beaucoup de patience : s’il refuse de réaliser un ordre pour une raison inconnue, il est inutile de perdre son sang-froid et de réagir avec agressivité, car cela n’amènerait rien de bon. Mieux vaut plutôt répéter les exercices au quotidien, jusqu’à ce que le message finisse par rentrer.
En dehors de son côté entêté, le Cocker Anglais est un chien énergique et vif, qui a besoin d’une activité physique et de jeux quotidiens pour canaliser son énergie débordante. Intelligent et enjoué, il est connu pour être particulièrement affectueux avec sa famille et pour apprécier la compagnie des enfants. Il est d’ailleurs entré dans la culture populaire avec la célèbre bande dessinée belge Boule et Bill de Jean Roba, créée en 1959, qui narre les aventures d’un petit garçon et de son fidèle compagnon à quatre pattes.
Le Dalmatien est originaire de la région de Dalmatie en Croatie, dont il tient d’ailleurs son nom. Il serait apparu autour du 18ème siècle, période dont datent les premières mentions de son existence, et était alors utilisé pour accompagner les chevaux tractant des calèches. Il n’est devenu mondialement célèbre que deux siècles plus tard, grâce au film de Disney Les 101 Dalmatiens (1961).
Il est connu pour être énergique et avoir besoin tant de compagnie que d’activité physique, mais aussi connu pour tester souvent l’autorité de son maître et ignorer ses ordres, souvent parce qu’il préfère tout simplement jouer. Il est donc essentiel d’être ferme mais patient et juste avec lui afin d’établir rapidement une relation de confiance et de respect. À défaut, ce chien facétieux et intelligent peut vite faire tourner son entourage en bourrique.
Par ailleurs, il faut savoir que la race Dalmatien compte une proportion importante d’individus atteints de surdité totale ou partielle. S’il reste tout à fait possible d’éduquer un chien sourd, le maître doit alors évidemment faire preuve d’encore plus de patience pour réussir à se faire comprendre et obéir.
Originaire du Royaume-Uni, le Fox Terrier à Poil Dur est une race de chiens ancienne, développée à l’origine pour la chasse. Son nom évoque d’ailleurs sa capacité à chasser les renards hors de leur terrier, même s’il peut tout aussi bien s’en prendre à d’autres types de petit gibier. Robuste et infatigable, il a été rendu célèbre par le personnage de Milou, compagnon à quatre pattes du héros de bande dessinée belge Tintin.
Bien que sa rapidité, son agilité et sa détermination soient très appréciées pour la chasse, cette dernière peut rapidement tourner à l’entêtement et user la patience de son maître, en particulier s’il est utilisé comme simple chien de compagnie. C’est d’autant plus vrai que le Fox Terrier à Poil Dur est généralement un chien au tempérament dominant, n’hésitant pas à remettre en question la hiérarchie et à chercher la moindre faille ou incohérence dans les ordres qu’il reçoit. Par exemple, si la marche au pas avec une laisse ne lui est pas enseignée correctement dès son plus jeune âge, il y a peu de chances qu’il accepte de suivre gentiment son maître sans se rebiffer… Il a donc besoin d’un leader ferme et juste, qui doit fixer d’emblée les limites à ne pas dépasser et ne jamais permettre d’écart. Il faut toutefois veiller à ne pas se montrer non plus trop autoritaire à son encontre, car il peut se montrer rancunier face à des décisions injustifiées.
Ce chien n’est donc pas forcément de tout repos, mais dès lors qu’il est entre de bonnes mains, il s’intègre parfaitement à la vie de famille. En particulier, son caractère boute-en-train ravit les enfants. Il peut aussi parfaitement partager son foyer avec d’autres chiens, surtout s’il a été habitué à leur compagnie dès son plus jeune âge.
Originaire comme son nom l’indique de Sibérie, le Husky Sibérien a été développé pour tracter les traîneaux et chasser le gibier environnant. Comme tous les chiens primitifs, il ressemble physiquement beaucoup au loup, dont il a d’ailleurs conservé les instincts de chasseur et de vie en meute. C’est cette particularité qui le rend difficile à éduquer : il est énergique, mais aussi têtu et parfois fugueur, du fait de son caractère indépendant.
Pour parvenir à se faire obéir d’un Husky Sibérien, il est nécessaire avant toute chose de gagner sa confiance. En effet, son intelligence le rend tout autant capable de comprendre les ordres que de juger s’ils valent la peine d’être appliqués. Son maître doit donc lui dispenser une éducation juste et cohérente dès son plus jeune âge, et surtout faire preuve de patience : la brutalité dans la voix ou dans les gestes est toujours contre-productive.
Même s’il est difficile à prendre en main, ce compagnon doux et fidèle convient parfaitement à la vie de famille et apprécie la présence d’enfants. Il supporte toutefois mal la solitude et a besoin de beaucoup d’activité physique au quotidien pour être épanoui. Grand adepte de la vie au grand air, il n’est pas fait pour vivre en appartement, et ce même s’il est sorti plusieurs fois par jour. À défaut, il finit par souffrir de dépression, en particulier s’il évolue dans un logement de taille restreinte.
On qualifie souvent de têtus les chiens de type terrier, et le Jack Russell ne déroge pas à la règle. Intrépide et taillé pour la chasse, il ne manque jamais une occasion de courser les autres animaux et de fureter dans de nouveaux endroits – deux habitudes héritées de son usage historique. Ce chien anglais a en effet été conçu au 19ème siècle par John Russell, dit “Jack”, afin d’être utilisé pour la chasse au renard. Sa rapidité et sa petite taille lui permettaient – et lui permettent toujours - de débusquer très efficacement les animaux de leur terrier.
Comme beaucoup de races au gabarit similaire, il possède un caractère bien trempé et une tendance prononcée à provoquer un maître manquant de fermeté, n’ayant de cesse de tester les limites et d’essayer de les repousser. Une prise en main rapide est donc nécessaire dès son arrivée dans le foyer afin de lui apprendre les règles de la maison et faire en sorte qu’il les respecte. Son propriétaire doit notamment lui enseigner à répondre à son nom, à revenir sur commande, à marcher au pas avec une laisse et à ne pas s’attribuer la place de chef de famille – ce qui suppose par exemple de lui interdire de s’approprier le lit ou le canapé comme s’il s’agissait d’un trône.
Le Jack Russell n’est toutefois pas qu’une petite tête de mule : c’est aussi un compagnon très joueur, qui s’adapte bien à la vie de famille et apprécie tout particulièrement la compagnie des enfants. En outre, c’est une race de chien qui demande peu d’entretien au quotidien, et qui possède une santé de fer.
Originaire de Suisse, le célèbre Saint-Bernard a été conçu pour la garde ainsi que le sauvetage des voyageurs perdus dans la neige. Il a la réputation d’être un bon gros chien à l’allure de peluche, doté d’un caractère doux et se montrant affectueux envers les enfants. Cette réputation n’est pas usurpée, mais elle élude un élément important : il peut se comporter comme une véritable tête de mule !
C’est d’autant plus problématique que son gabarit (il peut peser entre 60 et 120 kg à l’âge adulte) implique qu’il ne faut pas espérer réussir à contenir un molosse pareil s’il se montre indiscipliné. Pour éviter tout problème, il est donc important de commencer son éducation le plus tôt possible. Fermeté et patience sont les principales qualités requises pour canaliser cet animal fondamentalement doux et pacifique, lui apprendre certaines règles de base comme la marche en laisse, ou encore l’habituer à rester seul. Il est important que l’apprentissage se fasse étape par étape, afin de ne pas le brusquer.
Dès lors qu’il est entre de bonnes mains, ce chien affectueux convient bien à la vie en famille, sous réserve toutefois qu’il ait la possibilité de se dépenser longuement chaque jour : c’est essentiel à son équilibre mental autant qu’au maintien de son poids idéal. Par ailleurs, mieux vaut qu’il ait accès à de grands espaces et puisse facilement profiter d’activités en plein air : son gabarit est difficilement compatible avec la vie dans un petit appartement.
Originaire du Royaume-Uni, le Scottish Terrier a été développé pour la chasse au petit gibier, mais excellait également à éliminer la vermine. Alerte et fougueux, il possède un instinct de chasseur qui le rend joueur mais opiniâtre. Il est connu pour être aussi intelligent que têtu, mais se montre surtout désobéissant s’il juge un ordre injuste ou absurde.
Il est aussi indépendant et capable de rester seul sans se mettre dans tous ses états, ce qui ne l’empêche pas de rester très attaché à sa famille.
Pour répondre aux ordres de son maître, le Scottish Terrier a besoin de recevoir une éducation ferme dès son plus jeune âge, mais aussi en général de tirer un quelconque bénéfice à faire ce qu’on lui demande. Ce gain peut par exemple prendre la forme de friandises : comme il est facilement gourmand, elles s’avèrent souvent efficaces pour lui faire entendre raison. Quoi qu’il advienne, il est important de rester patient et juste avec lui, pour ne pas le brusquer – d’autant que son excellente mémoire pourrait lui permettre de s’en souvenir longtemps.
Il se distingue également par ses aboiements particulièrement puissants pour sa taille, qui en font d’ailleurs un excellent chien d’alerte. Son gabarit le discrédite toutefois comme gardien, à moins que la personne qu’il cherche à faire fuir se contente de l’entendre, sans être en mesure de le voir.
Le Shiba Inu est un chien japonais aux origines très anciennes, puisque les premières traces de ses ancêtres datent d’environ 9000 ans. Avant de connaître le succès que l’on sait de nos jours en tant que chien de compagnie, il fut utilisé pendant des siècles pour la chasse aux oiseaux et au petit gibier.
Energique et rusé, le Shiba Inu est aussi réputé pour son tempérament parfois méfiant, mais surtout pour son entêtement et sa propension à ignorer les ordres qu’il juge trop arbitraires. Même si ce chien est intelligent et curieux, aime jouer et est capable d’apprendre des tours, son maître doit veiller à toujours se montrer patient et juste avec lui, pour ne pas renforcer son entêtement. Une éducation positive reposant sur l’usage de récompenses est le meilleur moyen de parvenir à ses fins. Son côté indépendant peut également être atténué grâce à une socialisation de qualité dès son plus jeune âge, en lui permettant de rencontrer tous types d’humains et animaux.
Originaire du Royaume-Uni, le Yorkshire a été développé pour la chasse aux rongeurs, ce qui a contribué à renforcer son caractère opiniâtre. S’il a la réputation d’être affectueux, joueur et sociable, il est aussi connu pour se montrer aboyeur et têtu. De fait, sa grande intelligence le rend capable de comprendre les ordres, mais aussi d’utiliser les situations à son avantage. Par ailleurs, il a un esprit dominant qui peut le conduire à remettre en cause la hiérarchie familiale, mais aussi à se mettre en danger en s’attaquant à des congénères bien plus grands que lui.
Pour contrebalancer ces traits de caractère, il est particulièrement recommandé de lui fixer dès son plus jeune âge des limites claires à ne pas dépasser. Une certaine fermeté est requise pour ne pas laisser ce compagnon attachant n’en faire qu’à sa tête et mener son monde à la baguette. Il ne saurait toutefois être question de l’accabler, car il se montre sensible toute injustice à son entre – ou du moins à tout ce qu’il ressent comme tel. Pour le mettre dans le droit chemin, mieux vaut donc opter pour une méthode positive, et privilégier l’usage de récompenses.
Le Cairn Terrier est originaire d’Ecosse et a été conçu pour chasser les nuisibles, tels que le renard ou la fouine. Les premières traces de son existence remontent au 12ème siècle, ce qui en fait l’une des plus anciennes races de terrier au monde.
Débordant d’énergie, il possède un dynamisme difficile à contenir, qui peut virer à de l’entêtement. Une éducation ferme et juste est donc nécessaire pour contrebalancer son fort caractère et sa tendance à être têtu. Apprendre à son chien à marcher en laisse ainsi qu’à rester seul sans chercher à fuguer font partie des priorités, car son instinct de chasseur très développé peut le conduire à suivre une piste avec obstination, sans se soucier des ordres de son propriétaire ou des limites de sa propriété.
Tout cela n’empêche aucunement le Cairn Terrier de se montrer affectueux, joyeux et même courageux. Il s’adapte bien à la vie de famille, et notamment à la compagnie des plus jeunes : c’est un chien qui aime les enfants. Ces derniers peuvent être d’ailleurs de précieux alliés pour lui permettre de satisfaire son important besoin d’exercice quotidien et canaliser son énergie parfois débordante.
Originaire de Corse, au sud de la France, le Cursinu a toujours fait montre d’une grande polyvalence : hier comme aujourd’hui, il peut notamment surveiller les troupeaux de brebis, garder les maisons ou encore chasser. Cette race primitive descend probablement de spécimens amenés dans l’Île de Beauté pendant l’Antiquité, plus précisément à l’époque des Romains.
Comme beaucoup d’autres chiens dotés d’un fort tempérament de chasseur, il a tôt fait de se montrer têtu. Sa susceptibilité et son entêtement font que des ordres trop brusques ou injustifiés peuvent facilement mettre à mal sa relation avec son maître. Mieux vaut donc privilégier en toute circonstance une éducation positive et respectueuse afin de gagner la confiance de son chien. Il devient alors possible de tirer profit de ses nombreux atouts – à commencer par sa grande adaptabilité.
Quoi qu’il en soit, le Cursinu est un grand habitué de la vie en extérieur, et a besoin chaque jour d’une bonne dose d’activité physique. Une vie en appartement est donc à exclure : il n’y trouverait vraisemblablement pas son compte, et la cohabitation ne pourrait donc pas être harmonieuse. Un jardin à la campagne et de longues promenades quotidiennes sont nettement plus adaptés.
Chien de type molossoïde, le Dogo Canario est comme son nom l’indique originaire des Canaries, en Espagne. Il y aurait été créé aux alentours du 16ème siècle, avec pour fonction la conduite et la défense des animaux des fermiers.
Son caractère dominant et têtu nécessite une éducation mêlant fermeté, justice, patience et douceur. Toutefois, même lorsque ces conditions sont remplies, apprendre à son chien les ordres de base peut prendre plus de temps que chez les autres races. Quoi qu’il en soit, l’enseignement du rappel et de la marche en laisse revêt une importance toute particulière pour contrebalancer son instinct de prédation, et doit être effectué dès son plus jeune âge.
La difficulté qu’il peut y avoir à le prendre en main n’enlève rien au fait que le Dogo Canario est un travailleur polyvalent, calme, affectueux et sociable, qui s’acclimate bien à la vie en famille tout en supportant également la solitude – surtout s’il y a été habitué dès son jeune âge. Toutefois, il a besoin de beaucoup d’activité physique au quotidien pour être bien dans ses pattes et dans sa tête.
L’Epagneul Japonais est une race originaire du Japon et très ancienne, puisque ses premières traces remontent au 8ème siècle. Elle a connu par le passé un grand succès auprès de l’aristocratie de son pays d’origine ainsi que dans les cours d’Europe à partir du 19ème siècle.
Chien malicieux, l’Epagneul Japonais a une forte tendance à vouloir tester les limites et faire preuve d’entêtement. Pour éviter cet écueil, la méthode la plus efficace est une éducation cohérente et positive, faisant la part belle aux récompenses : caresses, friandises… L’apprentissage par le jeu contribue également à ne pas laisser son côté obstiné prendre le dessus et à obtenir d’excellents résultats.
Cela vaut le coup de se donner de la peine, car il ne manque pas d’atouts : il est affectueux envers ses maîtres, peu bruyant, joyeux, et son faible besoin d’exercice en fait un chien capable de vivre en appartement et adapté pour des personnes âgées. Il se montre en revanche plutôt réservé et distant envers les étrangers, ce qui implique qu’il doit bénéficier d’une socialisation de qualité dès les premières semaines de sa vie, pour ne pas devenir exagérément peureux.
On retrouve les plus anciennes traces du Lévrier Afghan dans des représentations datant du 2ème millénaire avant J.-C. Sa rapidité, son endurance et son courage font qu’il était employé pour traquer le gibier sans relâche dans des zones hostiles ou des terrains accidentés. Cet usage ancestral nécessitait de sa part de faire preuve d’autonomie, d’indépendance et d’esprit d’initiative : ce sont autant de traits de tempérament qu’il a conservé de nos jours, même s’il n’est plus véritablement utilisé pour la chasse.
De fait, si ce chien originaire du Moyen-Orient sait faire preuve d’obstination et de persévérance, ce n’est généralement pas dans l’optique de plaire à son maître, mais plutôt de parvenir à ses fins par tous les moyens possibles. Indépendant et peu démonstratif, il fait même partie des chiens les plus difficiles à éduquer, ce qui paradoxalement ne l’empêche pas de s’illustrer dans les compétitions d’obéissance.
Pour parvenir à se faire obéir d’un Lévrier Afghan, il est conseillé de commencer son éducation dès son plus jeune âge, afin de créer une complicité et d’instaurer une relation de confiance. Douceur, patience et fermeté sont les clés pour l’apprivoiser, car son esprit indépendant le pousse à ne pas toujours aller dans la direction souhaitée par son maître – et c’est là parfois un euphémisme... Plus encore qu’avec n’importe quel chien, les règles de la maison doivent lui être enseignées dès son plus jeune âge, et chaque membre de la famille doit veiller à les faire appliquer de manière uniforme dans le temps. S’il se montre têtu et s’obstine à ne pas respecter certaines règles, la seule bonne réaction à adopter est de le rappeler à l’ordre sans agressivité, et continuer à faire preuve de la plus grande constance jusqu’à ce qu’il finisse par prendre le pli.
Même s’il n’est donc pas toujours des plus conciliants, le Lévrier Afghan peut se montrer affectueux avec son entourage – du moins quand ça lui chante. Pour être équilibré, il a en tout cas besoin de beaucoup d’exercice physique chaque jour, et l’idéal est de trouver des endroits suffisamment sûrs pour qu’il puisse s’adonner librement à une des choses qu’il fait le mieux : courir. C’est d’ailleurs une des races de chien les plus rapides au monde.
Animal primitif à la carrure trapue, le Malamute d’Alaska est originaire comme son nom l’indique d’Alaska (Etats-Unis), où il était utilisé comme chien de traîneau. Robuste et endurant, il possède aussi un esprit de chasseur bien développé, ce qui explique qu’il peut se mettre à suivre avec opiniâtreté une piste qui a attiré son attention.
Plus largement, il a tendance à être têtu, et donne facilement du fil à retordre à un maître peu expérimenté. Pour bien vivre avec lui, son propriétaire doit avant tout faire en sorte qu’il réponde à son nom quand on l’appelle et qu’il vienne immédiatement si on lui en donne l’ordre. Une éducation positive, ferme mais juste, est particulièrement adaptée afin de se faire obéir. Il est également important de faire preuve de constance et de cohérence : à défaut, ce chien peut être tenté de prendre le rôle de chef et imposer sa loi. La patience est la clé pour vivre en harmonie avec cet animal au caractère affirmé, mais fidèle envers ses maîtres et qui apprécie d’ailleurs peu la solitude. En plus de compagnie, il a besoin d’une dose conséquente d’activité physique chaque jour.
Le Samoyède porte le nom de la tribu éponyme originaire des étendues enneigées de Sibérie, en Russie, qui élevait des troupeaux de rennes. Il était à l’origine utilisé à la fois tirer les traîneaux, garder les habitations et chasser.
Doté d’un caractère indépendant, il peut vite se montrer entêté, et notamment avoir du mal à perdre de mauvaises habitudes acquises en présence d’un maître peu ferme. Il est donc conseillé de veiller à partir sur de bonnes bases dès son plus jeune âge, et à construire avec lui une relation basée sur la confiance, la patience et la douceur. Apprendre à son chien à supporter la solitude est en tout cas un aspect important de son éducation, afin qu’il ne développe pas de troubles du comportement en l’absence de ses propriétaires.
Ces quelques points ne doivent pas masquer le fait que le Samoyède est un bon chien de famille, affectueux, espiègle, qui représente pour les enfants un partenaire de jeu (et vice-versa). Il a toutefois besoin de beaucoup d’activité physique pour être équilibré.
Le Shih-Poo est une nouvelle race de chien encore peu reconnue, et issue du croisement entre le Caniche et le Shih-Tzu. Il cumule donc des caractéristiques physiques et comportementales que l’on retrouve chez ses ancêtres. Amical et joyeux, il est parfaitement adapté à la vie de famille, et s’entend bien avec les enfants qui le respectent. En outre, sous réserve de promenades quotidiennes suffisantes, il peut parfaitement vivre en appartement.
Toutefois, derrière sa petite taille et son air attendrissant se cache un fort tempérament, au point qu’il peut être très têtu. Comme pour toutes les petites races de chien, son maître doit non seulement rester juste et ferme dans ses apprentissages, mais aussi veiller à ne pas le traiter comme une peluche, même s’il y ressemble beaucoup. Une éducation positive et cohérente doit donc être mise en place, et s’attaquer au plus tôt à un autre penchant assez fâcheux : celui qu’a le Shih-Poo à aboyer pour un rien, à l’instar de son ancêtre le Caniche.
Originaire du Tibet, en Chine, le Terrier du Tibet y était utilisé historiquement pour la garde des biens et des troupeaux. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, il ne fait pas partie du groupe des chiens de terriers ; c’est seulement sa petite taille qui lui a valu cette appellation trompeuse.
Son caractère indépendant et son intelligence le conduisent à ne pas répondre aux ordres qu’il ne juge pas utiles, ce qui en fait une race têtue. Il est donc important de construire une relation de confiance avec ce chien pour parvenir à lui faire assimiler les ordres et les règles de manière cohérente et sans brutalité. En outre, il supporte difficilement la solitude : il faut donc l’y habituer dès le plus jeune âge, afin qu’il apprenne à s’occuper pendant l’absence temporaire de ses maîtres.
Ces traits de caractère ne l’empêchent absolument pas d’être affectueux envers ses maîtres : il supporte d’ailleurs difficilement leur absence, et il est donc important de l’y habituer dès son plus jeune âge, en veillant à lui laisser alors de quoi s’occuper. Par ailleurs, le fait qu’il soit peu bruyant et n’ait qu’un besoin d’exercice modéré expliquent qu’il peut sans problème vivre en appartement, même s’il faut bien sûr veiller à lui permettre de se dépenser chaque jour.
Même s’il existe des points communs évidents entre certaines races de chiens considérées comme têtues, force est de constater qu’elles restent diverses tant dans leur tempérament que leur morphologie ou leurs origines géographiques.
L’éducation de ces chiens demande généralement plus d’efforts, de patience et de fermeté que celle des autres chiens, ce qui peut rebuter les maîtres débutants ou manquant de confiance en eux. Il serait toutefois dommage de se laisser effrayer par leur réputation et d’exclure systématiquement ces races du champ des possibles, car leur opiniâtreté est bien souvent compensée par mille et une autres qualités, qui font d’elles de formidables compagnons de vie.
De toutes les façons, il faut bien garder en tête que la race ne fait pas tout : un Shih-Poo ou un Yorkshire peut parfaitement ne pas être la tête de mule qu’on imaginait. A l’inverse, un individu appartenant à une race supposée être docile peut se révéler être un petit diablotin et donner beaucoup de fil à tordre. En cas de « mauvaise surprise », ou si le maître a des doutes sur la façon dont il doit éduquer un chien réputé difficile, la meilleure option est de se tourner vers un éducateur canin pour poser d’emblée de bonnes bases et instaurer une relation saine.
Bonjour, je viens tout juste d’arriver sur ce forum, et j’espère qu’il me sera utile et que vous pourrez m’aider....