Il existe de nombreuses questions à se poser avant d'adopter un chien, tant cette décision est engageante. Aura-t-on les moyens financiers suffisants pour s'en occuper correctement ? Est-on prêt à lui consacrer du temps, de l'attention et de l'énergie chaque jour ? Qu'adviendra-t-il de lui pendant le travail ou les vacances ?
Une fois que l'on a la certitude d'être en mesure de franchir le pas et d'offrir à son compagnon de bonnes conditions d'existence tout au long de sa vie, vient la question suivante : quel chien choisir ?
Elle est cruciale. En effet, un choix éclairé maximise les chances que tout se passe bien, alors qu'au contraire le rêve peut vite virer au cauchemar pour l'ensemble des protagonistes en cas de choix inadapté.
Race, sexe, âge, caractère... : comment choisir un chien adapté à son mode de vie, ses attentes, ses moyens... ? À quels critères faut-il prêter attention ?
Lorsqu'on prend la décision d'adopter un chien, la première question à se poser est : lequel choisir ?
Il faut dire que le choix de chiens disponibles à l'adoption est large. Que l'on envisage d'adopter son chien auprès d'un éleveur canin professionnel, d'un particulier, d'un refuge ou encore d'une animalerie, on trouve à peu près tous les âges, races, couleurs, morphologies, caractères...
Si l'on ajoute à cela le fait qu'il est également possible de se tourner vers l'étranger et d'importer l'animal dans le pays où on réside, chaque futur adoptant est assuré de trouver son bonheur - à condition de faire le bon choix.
Dans la pratique, toutes sortes de contraintes font que le nombre de chiens qu'il est à la fois possible et souhaitable d'adopter est nettement plus réduit que le nombre total de ceux qui sont disponibles à l'adoption...
La première contrainte qui vient souvent limiter les options accessibles pour un adoptant potentiel est évidemment le budget à prévoir, aussi bien lors de l'achat que tout au long de la vie de l'animal.
En effet, en fonction notamment de sa race, son âge et/ou ses aptitudes, le prix d'achat d'un chiot peut dépasser les 1000 voire 2000 euros. De nombreux foyers ne peuvent se permettre de payer une telle somme, d'autant que certaines démarches à effectuer après avoir adopté un chien viennent s'ajouter à la facture. Quant à l'option d'importer son animal depuis un pays étranger, même si elle est techniquement possible - voire parfois incontournable pour les races de chiens les plus rares -, les frais correspondants peuvent être rédhibitoires, en particulier si le pays en question se situe à l'autre bout du monde.
Toutefois, il n'y a pas que lors de l'adoption qu'un chien représente un coût parfois important, loin de là. Il faut donc prendre en compte également toutes les dépenses au quotidien, dont le montant peut varier fortement d'un animal à l'autre : en particulier, certains mangent beaucoup plus que d'autres et/ou nécessitent davantage de soins.
Si le budget annuel dont dispose le futur maître n'est pas très élevé, cela réduit d'autant son éventail de choix de chien à adopter.
Si la problématique du budget ne concerne pas tous les adoptants, celle du mode de vie en revanche s'applique à tous. Connaître les besoins essentiels de l'animal qu'on envisage d'acquérir, et surtout s'assurer qu'on sera en mesure de les satisfaire, est en effet indispensable pour que les choses se passent au mieux et éviter que le rêve ne tourne au cauchemar.
En particulier, le lieu de résidence du maître et son mode de vie conditionnent fortement le choix de l'animal. S'il vit en ville dans un petit appartement, il doit opter pour un compagnon à qui une telle existence peut convenir : c'est le cas par exemple d'un Bichon Maltais, mais certainement pas d'un Samoyède. S'il réside à la campagne et possède un jardin, le choix est beaucoup moins restreint. Pour autant, même dans ce cas de figure, un chien très sportif et ayant un grand besoin d'exercice ne serait pas approprié si lui-même est très sédentaire.
Le temps et l'attention qu'il peut consacrer chaque jour à son compagnon, que ce soit pour les promenades, les jeux, l'éducation, le toilettage ou les séances de câlins, doit correspondre aux besoins de celui-ci. Par exemple, un maître très peu disponible a tout intérêt à opter pour un chien qui supporte bien la solitude, alors que celui qui a du temps et recherche de la compagnie doit plutôt jeter son dévolu sur un animal affectueux.
Si cette indispensable adéquation entre les besoins du chien et l'existence que son futur maître est en mesure de lui offrir n'est pas respectée, le risque est grand que la situation soit perdante pour les deux protagonistes. En effet, l'animal a alors de grandes chances de souffrir de problèmes de santé et/ou d'être malheureux, ce qui peut engendrer notamment toutes sortes de comportements indésirables : aboiements intempestifs, malpropreté, attitude agressive, comportement destructeur... Il peut aussi finir par dépérir, sombrer dans la dépression, voire se laisser mourir. Évidemment, toutes ces situations ont tôt fait de rendre le maître malheureux à son tour.
En plus du budget et du mode de vie, d'autres critères peuvent entrer en ligne de compte et limiter l'étendue des options envisageables pour qui souhaite adopter.
C'est le cas notamment de la composition du foyer. Par exemple, les familles ont plutôt intérêt à opter pour un chien qui s'entend bien avec les enfants, voire dont le gabarit ne constitue pas un danger potentiel pour les plus petits.
La santé du maître ou de ses proches peut également entrer en ligne de compte. Par exemple, en cas d'allergie, il peut être nécessaire d'opter pour une race de chiens hypoallergénique.
Si l'animal a par ailleurs vocation à ne pas se cantonner au rôle de compagnon domestique mais également à effectuer certaines activités (participer à la chasse, monter la garde dans la maison, accompagner son maître lors d'activités sportives...), cela restreint également les choix possibles.
À cela viennent s'ajouter les éventuelles préférences de l'adoptant, notamment concernant l'apparence de son animal : taille, type de poils, couleur du pelage ou des yeux... Certains ont également des idées très arrêtées concernant le type de race et/ou le sexe de leur futur compagnon.
En définitive, lorsqu'on additionne l'ensemble des contraintes, les options qui s'offrent au futur maître s'avèrent nettement moins nombreuses qu'elles ne l'étaient de prime abord. Autrement dit, s'il est vrai qu'il y a quasiment une infinité de chiens différents disponibles à l'adoption, seule une partie plus ou moins réduite d'entre eux conviennent effectivement au futur adoptant.
S'il est si important de bien choisir le chien sur lequel on jette son dévolu, ce n'est pas par hasard : en effet, les conséquences d'une décision hâtive ou d'un mauvais choix peuvent être terribles, tant pour le maître que pour son animal.
Lorsque les besoins de ce dernier ne sont pas pris en compte, cela est rarement sans conséquences à plus ou moins brève échéance. Par exemple :
Il peut aussi arriver par exemple que le maître se retrouve en difficulté financière après avoir sous-estimé le budget annuel du chien et/ou les dépenses que des imprévus peuvent représenter, notamment en cas d'accident ou de maladie de son animal.
À cela s'ajoute également le risque de progressivement se désintéresser de son animal. Il est évidemment bien plus élevé quand ce dernier a été choisi sur un coup de tête, en suivant simplement la mode du moment ou encore en cédant à l'influence de tierces personnes, plutôt qu'en agissant de manière raisonnée et rigoureuse.
À terme, une erreur de choix peut finir par conduire le propriétaire à abandonner son chien, faute de pouvoir cohabiter harmonieusement avec lui et/ou lui offrir ce dont il a besoin pour être bien dans ses pattes et dans sa tête.
Même s'il s'agit parfois d'un mal nécessaire pour offrir à l'animal une nouvelle vie plus heureuse, c'est pour lui un traumatisme d'une rare violence, qui le marque à vie. Cet échec et cette séparation peuvent également être terribles à vivre pour les humains, en particulier si le foyer compte des enfants et/ou si le maître est réellement attaché à son compagnon - notamment lorsqu'il a déjà passé de longues années à ses côtés.
Pour éviter d'en arriver à une telle extrémité, il est vivement recommandé de prendre tout le temps nécessaire pour bien choisir son chien afin d'éviter toute décision précipitée qui pourrait avoir à terme de lourdes conséquences pour tout le monde.
Les endroits où acheter un chien ne manquent pas : on peut citer notamment les éleveurs professionnels, les animaleries, les refuges, les particuliers... Le choix est donc vaste.
Cela étant, là aussi, différents éléments peuvent conduire à écarter certaines options, car tous les canaux d'adoption ne proposent pas tous les types de chiens. Par exemple, les éleveurs se spécialisent souvent dans une ou deux races bien précises, tandis que les animaleries proposent essentiellement des chiots appartenant aux races les plus populaires du lieu et du moment. Pour ce qui est des refuges, on y trouve à peu près toutes les races ainsi que des chiens croisés, mais la plupart sont des adultes voire des seniors.
Un futur adoptant qui n'est pas particulièrement exigeant a normalement toutes les chances de trouver chaussure à son pied dans les refuges ou chez les particuliers, sans forcément avoir à trop s'éloigner de son domicile. En revanche, s'il recherche un chiot d'une race bien précise, arborant telle robe en particulier ou encore que ses caractéristiques (notamment physiques) prédestinent à tel ou tel usage et qu'il est prêt au besoin à payer le prix fort, il ferait mieux de se tourner d'emblée vers les éleveurs professionnels.
Dans un cas comme dans l'autre, consulter les annonces de vente de chiens (publiées par des professionnels ou des particuliers) et/ou les annonces de dons de chiens aide à y voir plus clair, quitte à trouver au final son futur compagnon par un autre biais.
Sachant que les chaleurs des chiennes surviennent généralement à l'automne et en hiver, et que la durée de gestation d'une chienne est d'environ deux mois, de nombreuses mises bas ont lieu au début de l'hiver et au printemps. Les chiots sont donc sevrés et mis en vente au début du printemps et juste avant l'été. On en trouve bien entendu aussi en dehors de ces périodes, mais cela est moins fréquent, et le choix est donc plus restreint.
Par conséquent, si le futur adoptant souhaite adopter un chiot plutôt qu'un chien adulte, il est préférable pour lui de commencer à se renseigner dès le début de l'hiver, les premières réservations pouvant être effectuées dès la naissance, même si l'adoption en elle-même n'intervient que plus tard.
Cela dit, si la période idéale pour adopter un chiot est généralement le début du printemps, ce n'est pas uniquement parce que l'offre est la plus large à ce moment-là. En effet, pour les personnes qui prennent des congés en été, cela laisse plusieurs mois pour prendre ses marques et s'organiser : mieux vaut éviter d'emmener son chien en vacances peu de temps après l'avoir adopté, car cela est souvent synonyme de chamboulements de la routine quotidienne. En outre, certaines formalités parfois assez longues peuvent être nécessaires, en particulier dans le cas d'un voyage à l'étranger.
En revanche, si le maître n'est pas trop exigeant en termes d'âge, de race et d'apparence, il peut plus facilement adopter à n'importe quel moment de l'année. Cela dit, le nombre d'annonces émises par des particuliers et de pensionnaires dans les refuges est généralement plus important pendant la période estivale, du fait des départs en vacances et donc de l'augmentation du nombre d'abandons.
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