Le Labernois présente des traits de caractère communs avec les races dont il est issu, le Labrador Retriever et le Bouvier Bernois. Sa création est toutefois beaucoup trop récente pour qu’on puisse lui associer de manière définitive des caractéristiques qui peuvent être amenées à changer une fois un programme d’élevage rigoureux mis en place.
Comme ses deux ancêtres, le Labernois est affectueux et attaché à ses maîtres. On mesure vite combien il aime passer du temps avec eux.
Du fait de son attachement à ses propriétaires, le Labernois souffre assez facilement d’anxiété de séparation s’il est laissé trop longtemps seul. Il risque alors de développer divers problèmes de comportement : aboiements, destructions...
Sans surprise au vu des races dont il descend, le Labernois est un chien recommandé pour des enfants : il adore s'amuser avec eux pendant des heures, trouvant en eux de formidables partenaires de jeux - et inversement.
Son gabarit et son enthousiasme impliquent toutefois qu’il risque de les bousculer par inadvertance, en particulier les plus petits, avec potentiellement des conséquences fâcheuses à la clef. Il est donc important de s’assurer que toutes les interactions avec de jeunes enfants se font sous la vigilance d’un adulte - cela vaut d’ailleurs pour n'importe quelle race.
Du reste, dès lors que leur âge le permet, il convient d'enseigner au petit comment bien se comporter avec un chien, et en particulier à le traiter avec respect : on s'épargne ainsi nombre de situations potentiellement dangereuses.
Face aux personnes qu’il ne connaît pas, le Labernois semble avoir hérité plutôt de la méfiance du Bouvier Bernois que de la sympathie du Labrador Retrieverr. Il a donc tendance à les accueillir en aboyant, pour signaler leur présence à son maître.
Une partie des chiens les plus intelligents retournent en quelque sorte cette qualité contre leur maître, en ayant tendance à vouloir décider par eux-mêmes ce qu'il convient de faire en toute circonstance. Autrement dit, ils ont tendance à être têtus voire franchement peu obéissants.
Le Labernois n'a pas cet inconvénient, semblant plutôt employer son intelligence à bien comprendre ce qu'on attend de lui et à s'exécuter au mieux qu'à décider par lui-même ce qu'il souhaite faire.
Le Labernois a besoin d’une bonne dose d’activité physique pour dépenser sa grande énergie, et donc être bien dans ses pattes et dans sa tête. En-dessous de 45 à 60 minutes par jour, il risquerait fortement de ne pas être équilibré et développer divers problèmes de comportement.
Qu’il s’agisse de se promener dans les bois avec sa famille, de jouer avec les enfants dans le jardin ou d’aider à tirer la charrette pour ramener les légumes du potager, toute activité physique est bonne pour le Labernois : il est plutôt ouvert en la matière, et assez polyvalent.
Par ailleurs, le fait qu'il ait été créé dans le but de devenir un excellent chien d’assistance se traduit par une intelligence, une capacité d’apprentissage et une obéissance hors du commun. Avec lui, apprendre des tours à son chien est un jeu d’enfant, et il excelle dans les concours d’agility ou d’obéissance. En tout état de cause, il ne gagne pas uniquement à être stimulé physiquement, mais aussi intellectuellement.
Enfin, il a hérité du Labrador Retriever une passion pour l’eau, et fait partie des meilleurs chiens nageurs. D’ailleurs, comme il ne craint pas le froid, il n’hésite pas à se jeter dans une eau glacée, sans que cela semble le déranger le moins du monde.
Le Labernois est un animal sociable, et s'entend très bien avec ses congénères. Il n'est pas du genre à aller chercher des noises à ceux qu'il croise lors de ses activités au dehors, et lui faire partager son foyer avec un autre chien est un excellent moyen de rendre les absences de ses maîtres plus supportables pour lui.
Le Labernois peut parfaitement être ami avec les chats, y compris ceux avec qui il serait amené à partager son foyer. Le cas échéant, la cohabitation est généralement d'autant plus harmonieuse qu'elle est instituée dès le plus jeune âge des protagonistes.
De façon générale, le Labernois entretient de très bonnes relations avec les représentants d'autres espèces. Cela vaut notamment pour les chats ou les chevaux, mais aussi par exemple pour les rongeurs. Il est donc tout à fait possible par exemple de le faire vivre sous le même toit qu'un lapin, sans avoir à craindre en permanence que ce dernier termine en hors-d'oeuvre.
Évidemment, les choses se passent d'autant mieux qu'il reçoit une socialisation de qualité et est donc habitué très jeune à côtoyer d'autres animaux.
