Le Labernois ne pose pas de difficulté particulière à l’heure du repas, et peut être nourri sans problème à l’aide des aliments industriels pour chien du commerce. Il est toutefois nécessaire de s’assurer que ses croquettes sont de bonne qualité et conçues pour les chiens de grande taille, afin de lui assurer un apport satisfaisant en nutriments essentiels.
Les aliments qui lui sont donnés ainsi que la quantité distribuée doivent d'ailleurs être adaptées non seulement à son gabarit, mais aussi à son âge, sa condition physique et son niveau d'activité. Il ne faut pas hésiter à solliciter l'expertise du vétérinaire pour agir au mieux.
Une vigilance particulière s’impose lorsque le Boulab est encore chiot et connaît de fortes poussées de croissance. En effet, une alimentation trop riche pendant cette période cruciale risquerait de le faire grandir encore plus vite qu'il ne le faudrait, avec pour conséquence potentielle des problèmes au niveau des articulations pour tout le reste de ses jours. À l'inverse, des carences au cours de cette période pourraient entraîner des retards de développement, avec là aussi un risque de séquelles à vie.
Les besoins nutritionnels d'un chiot ne cessant d'évoluer tout au long de ses premiers mois, il ne faut pas hésiter à se tourner plusieurs fois vers un vétérinaire au cours de cette période - tant pour le choix des produits que pour la détermination de la quantité à donner chaque jour.
En tout état de cause, il n'est normalement pas nécessaire de donner à son animal des compléments alimentaires au cours de cette période - à moins bien sûr que le professionnel de santé n'invite à le faire.
Comme pour tout chien, il est recommandé de répartir la ration quotidienne du Labernois en deux repas bien espacés (par exemple un le matin et un le soir) : on évite ainsi une prise alimentaire trop conséquente et les éventuels problèmes de digestion qu'elle peut engendrer, mais aussi qu'à certains moments il soit affamé et qu'à d'autres au contraire il ait trop mangé.
Éviter de lui donner une quantité trop importante d'un seul coup est d'autant plus crucial qu'il est prédisposé à la dilatation-torsion de l’estomac. Pour la même raison, il est essentiel de le laisser manger au calme, pour qu’il prenne son temps et n’engloutisse pas son repas en quelques bouchées. En outre, dans l'heure qui précède et surtout dans celle qui suit, il faut limiter son activité physique et proscrire tout exercice intense, afin là aussi de diminuer le risque de dilatation-torsion.
Par ailleurs, l'idéal est d'opter pour des horaires fixes, c'est-à-dire d'instaurer une certaine routine : ce faisant, il constate qu'il peut compter sur son maître pour subvenir à ses besoins alimentaires, sans qu'il soit nécessaire de réclamer ou de se mettre en quête de nourriture par lui-même (par exemple en fouillant dans les poubelles ou les placards). Cela ne peut qu'être bénéfique à la confiance qu'il éprouve pour celui-ci, et donc à la qualité de leur relation.
Étant donné que le Labernois est un grand gourmand et peut vite développer de l'embonpoint, il est important de mesurer rigoureusement les rations qui lui sont données, en plus bien sûr de choisir des aliments parfaitement adaptés à ses besoins nutritionnels.
Il faut aussi avoir en tête que les éventuelles friandises qui lui sont données, si elles peuvent s'avérer des alliées de choix pour exploiter pleinement ses grandes capacités intellectuelles, peuvent aussi se retourner contre sa santé. En effet, elles ont tôt fait de représenter un apport calorique non négligeable. L'idéal pour diminuer le risque d’obésité est de retrancher ce dernier de sa ration quotidienne, et/ou d''opter pour des friandises allégées.
Enfin, comme il y a peu de chances que la nourriture destinée aux humains corresponde pleinement à ses besoins nutritionnels (sans même parler des aliments toxiques pour les chiens), mieux vaut éviter de le laisser prendre l'habitude de manger des restes de table ou se servir dans les poubelles.
