20 races de chiens de montagne

Un gros chien noir et feu dans la neige en montagne

Que ce soit pour s'occuper des troupeaux, pour monter la garde, pour sauver des personnes en difficulté ou pour diverses autres missions, le meilleur ami de l'Homme a toujours été très utile dans les montagnes.


Cela dit, ce n'est pas n'importe quel chien qui est capable de supporter des températures parfois très basses, d'évoluer sur des dénivelés importants et d'effectuer des tâches potentiellement très éprouvantes. Ainsi, les races de chiens de montagne se distinguent à la fois par leur robustesse, leur agilité et leur intelligence.


Voici 20 d'entre elles, qui en plus de ces qualités parfois hors normes sont généralement aussi d'excellents compagnons.

Le Bouvier Bernois

Vue proche d'un Bouvier Bernois heureux dans la neige

Originaire comme son nom l'indique du canton de Berne, en Suisse, où il était initialement employé comme chien de traîneau et comme gardien, le Bouvier Bernois est facilement reconnaissable à sa belle robe tricolore et à son grand sourire. Ses origines restent encore assez floues, mais il pourrait descendre du Dogue du Tibet. Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'il existe au moins depuis le Moyen-Âge : c'est donc une race assez ancienne.

 

Gros nounours au cœur tendre, il est aussi gentil que sa carrure est impressionnante. Capable de s’adapter à tous les climats, mais pas à l’enfermement ni à la solitude, c’est un chien extrêmement fidèle et loyal envers sa famille, bien que réservé face aux inconnus.

Le Saint-Bernard

Un beau Saint-Bernard allongé devant une montagne enneigée

Célèbre à l’écran avec le chien Beethoven, le Saint-Bernard n’est pas qu’une star de cinéma : c’est également une star des montagnes. Désormais associé à la Suisse, il trouverait pourtant ses origines au Moyen-Orient. En effet, des bas-reliefs découverts en Haute-Assyrie et datant de plusieurs siècles avant notre ère représentent des chiens qui lui ressemblent beaucoup, et qui pourraient être ses ancêtres.

 

S'il a une solide réputation comme chien d'avalanche, c'est en réalité un rôle qu'il n'exerce quasiment plus aujourd'hui, ayant été remplacé par des races plus agiles et rapides. Cela ne l'empêche pas d'être robuste, intelligent et dévoué, mais il faut bien reconnaître qu'il est davantage pantouflard que réellement sportif.

Le Mastiff Tibétain

Un Dogue de Tibet debout dans l'herbe

Ami des bergers de l’Himalaya pour qui il était un berger et un gardien émérite, le Mastiff Tibétain (aussi appelé Dogue du Tibet) fait indubitablement partie des races de chiens les plus anciennes. Il descendrait en effet des premiers molosses, apparus en Asie centrale il y a environ 3000 ans.

 

C'est un animal très imposant, dont il ne faut sous-estimer ni la force, ni le caractère. Il se montre peu démonstratif, mais est néanmoins loyal et protecteur envers sa famille, notamment les enfants. Mieux vaut tout de même rester sur ses gardes en sa présence, car il est connu pour avoir des réactions assez imprévisibles et réagir parfois de manière un peu brusque à des situations pourtant banales.

Le Bouvier de l’Entlebuch

Un Bouvier de l'Entlebuch tient un bâton dans sa gueule

Conducteur de troupeaux dans la région montagneuse de l’Entlebuch, en Suisse, le Bouvier de l’Entlebuch n’est pas le plus costaud ni le plus imposant des bergers. C'est en effet un chien de taille moyenne, et le plus petit des quatre races de bouviers que compte le pays. Il est aussi assez récent comparé aux autres chiens de montagne, puisque sa première description date seulement de la fin du 19ème siècle.

 

Son petit gabarit, son caractère joyeux et sa bonne humeur font de lui un excellent compagnon de vie. Cela étant, le fait qu'il soit moins encombrant que ses congénères ne l'empêche pas d'avoir un grand besoin d’exercice. Il ne convient donc pas à une vie en appartement, ni à un maître pantouflard.

Le Bouvier de l’Appenzell

Deux Bouviers d'Appenzell allongés côte à côte dans l'herbe

Très semblable physiquement au Bouvier de l’Entlebuch, avec lequel il est d’ailleurs parfois confondu, le Bouvier de l’Appenzell vient également des montagnes suisses, où il jouait le rôle de berger et de guide de troupeaux. Il serait un peu plus ancien que son cousin, puisqu'il a été décrit pour la première fois au milieu du 19ème siècle.

 

D'un naturel gai et joyeux, il est connu pour être très joueur, et refuse rarement une séance de jeu qu'on lui propose. Il a d'ailleurs un grand besoin d'exercice et d'activité au quotidien : jouer avec lui est un bon moyen de l'aider à se défouler. Son principal inconvénient est qu'il est un peu bruyant, car il communique beaucoup en aboyant. Ce faisant, il a au moins le mérite de donner l’alerte de manière efficace !

Le Grand Bouvier Suisse

Un Grand Bouvier Suisse allongé devant un lac de montagne

Autre bouvier originaire comme son nom l'indique de Suisse, le Grand Bouvier Suisse est assez semblable à ses cousins de l'Entlebuch et de l’Appenzell. Ses origines exactes ne sont pas connues : il accompagne les fermiers suisses depuis le milieu du 20ème siècle, mais certaines théories estiment qu'il serait bien plus vieux que cela - peut-être de plusieurs milliers d'années.

 

Quoi qu'il en soit, c’est un chien puissant, énergique, affectueux et très attaché à sa famille. Toutefois, son fort caractère ne doit pas être sous-estimé : il est connu pour être assez têtu, et possède un tempérament plutôt dominant. Mieux vaut donc être à la fois ferme et patient pour parvenir à s'en faire obéir.

Le Leonberg

Un Leonberg qui saute dans un champ

Issu de croisements de différentes races de chiens de montagne, ce géant allemand qu'est le Leonberg tient autant de l’ours que du chien. Selon la version officielle, il aurait été créé vers le milieu du 19ème siècle ; toutefois, des mentions de chiens lui ressemblant beaucoup pourraient laisser penser qu'il existait déjà au 16ème ou au 17ème siècle.

 

Tout en poils et en douceur, le Leonberg est un compagnon très agréable, plus impressionnant que menaçant, et capable d'une grande patience envers les enfants. Excellent gardien, il n’est jamais agressif, mais avertit d'une voix puissante à l'approche d'un intrus.

Le Chien de Montagne des Pyrénées

Un Chien de Montagne de Pyrénées debout devant un ciel bleu

Le Chien de Montagne des Pyrénées (ou Patou) est une grosse boule de poils qui fait penser à un nounours ou à une peluche. Né comme son nom l'indique dans la chaîne de montagnes franco-espagnole des Pyrénées, il descendrait de chiens d'Asie Mineure qui seraient arrivés dans la région il y a environ 5000 ans.

 

Inadapté à la vie en appartement ou même à la ville, ce gros chien au poil long n'a pourtant pas un grand besoin d'exercice : ce qu'il lui faut, c'est surtout de l'espace et du grand air. Il est fait pour vivre en extérieur, et est d'ailleurs assez enclin à vagabonder et à fuguer. Cela ne l'empêche pas d'être proche de sa famille, et d'avoir besoin de présence pour être heureux et équilibré.

Le Kuvasz

Un Kuvasz blanc marche dans l'herbe

Colosse à la robe blanche, le Kuvasz est un chien de montagne d'origine hongroise, qui est probablement présent dans ce pays depuis le 13ème siècle. Il était à l'origine utilisé pour la garde et la protection des troupeaux, avant de devenir plutôt un chien de chasse à partir du 15ème siècle. Aujourd'hui, il reste un gardien efficace et un compagnon agréable.

 

Aussi tendre qu'impressionnant, il est prêt à tout pour protéger sa famille - même si cela ne se voit pas de prime abord, car il n'est pas très démonstratif. Il doit être éduqué en douceur afin de ne pas brusquer sa nature affectueuse.

Le Berger des Abruzzes

Un Berger des Abruzzes dans la montagne en hiver

Chien originaire des montagnes italiennes des Apennins, le Berger des Abruzzes était et est toujours employé pour garder les troupeaux de moutons. Son origine exacte n'est pas connue ; néanmoins, des écrits datant d'il y a 2000 ans mentionnaient déjà des gros chiens de berger blancs lui ressemblant beaucoup.

 

Assez indépendant, il n'est pas vraiment connu pour sa docilité, même s'il est attaché à sa famille. Comme il accepte peu la contrainte, il vaut mieux laisser son aptitude à la garde se développer naturellement plutôt que d’essayer de le dresser par la force. Par ailleurs, il a besoin d'espace pour s’épanouir : se retrouver confiné entre quatre murs aurait de grandes chances de le stresser et le rendre malheureux.

Le Berger Bulgare

Un Karakachan debout dans l'herbe au soleil

Avec sa robe bicolore ou tricolore, le Berger Bulgare (ou Karakachan) a de quoi séduire. Il est parfaitement adapté à la garde de moutons en région montagneuse ou semi-montagneuse, tâche dans laquelle il assistait les bergers nomades bulgares.

 

Il ne fait pas en revanche un bon compagnon d'appartement, car son besoin d’espace est trop important pour cela : ce n'est pas un cadre de vie adapté pour lui. Il faut d'autant plus veiller à lui laisser suffisamment d’espace et de liberté qu'il est assez indépendant. Ce trait de caractère implique aussi qu'il n'est pas fait pour un maître très demandeur d'interactions, voire envahissant.

Le Berger d'Anatolie

Un Berger d'Anatolie dans un champ enneigé

Parfois confondu avec le Kangal, dont il est très proche, le Berger d'Anatolie est originaire de la région turque dont il porte le nom, et capable de vivre aussi bien dans les plaines qu'en montagne. Il descendrait de dogues apportés en Anatolie par des tribus nomades asiatiques il y a plus de 6000 ans.

 

Compagnon d’une loyauté indéfectible, il est prêt à tout pour garder son foyer et défendre sa famille. Il doit être éduqué avec sérieux par un maître capable de s'affirmer, afin que sa musculature imposante ne devienne pas un problème pour son entourage et qu'il ne se montre pas anormalement agressif.

Le Husky de Sibérie

Deux Huskys Sibériens en promenade en pleine montagne

Officiellement originaire des États-Unis, le Husky de Sibérie trouve pourtant ses racines dans l’Extrême-Orient russe, où ses ancêtres accompagnaient les Tchouktches, un peuple de nomades. Il s'agit d'une race très ancienne, probablement l'une des plus vieilles de la planète.

 

Connu pour être un incroyable chien de traîneau, mais également un compagnon hors pair, il impressionne par son élégance autant que par sa gentillesse. Apprécié à la montagne pour son endurance et sa grande résistance au froid, il est aussi doué pour l’attelage que pour accompagner les randonneurs. Il n'est pas agressif pour deux sous : il peut donc vivre sans problème avec des enfants, avec lesquels il adore jouer.

Le Chien de Berger Islandais

Un Berger d'Islande debout au milieu des feuilles d'automne

Le Chien de Berger Islandais est un spitz apparu en Islande au 9ème siècle, où il était utilisé pour diriger les troupeaux dans les montagnes. C'est donc une race très ancienne, obtenue à la suite de croisements entre des chiens locaux et ceux apportés par les Norvégiens conduits par Erik le Rouge.

 

Son petit gabarit détonne parmi les autres races de chiens de montagne. De fait, il est la preuve que tous les bergers ne sont pas des géants ! Actif, vif et toujours heureux d’apprendre, il est surprenamment facile à éduquer, car il voue un amour sans bornes à son maître et est toujours ravi de lui faire plaisir.

Le Chien de la Serra da Estrela

Un Chien de Montagne Portugais roux allongé devant un bout de bois

Originaire de la chaîne de montagnes portugaises dont il porte le nom, le Chien de la Serra da Estrela est une race très ancienne (probablement la plus ancienne de la péninsule ibérique), issue de croisements entre des bergers locaux et des molosses originaires d'Asie. Il s'agit d'un proche parent du Mâtin Espagnol, à qui il ne ressemble pourtant pas tant que cela.

 

Il peut impressionner voire inquiéter par sa stature. Pourtant, en dépit de son air effectivement menaçant, il n’attaque pas sans raison valable. Cela ne signifie pas que l'on peut se permettre de le brusquer, car il réagit mal à la pression et peut alors se montrer agressif. C’est toutefois un compagnon loyal et volontaire envers sa famille.

Le Hovawart

Un Hovawart noir et feu court dans l'herbe

Race de chien allemande très ancienne, le Hovawart est facilement reconnaissable à son long pelage noir et feu, qui lui tient chaud en montagne. Les premiers écrits le mentionnant datent au moins du Moyen-Âge ; néanmoins, l'apparence actuelle de la race remonte seulement au début du 20ème siècle, lorsque des éleveurs ont procédé à divers croisements pour modifier sa morphologie.

 

L’odorat exceptionnel du Hovawart en fait un très bon chien de montagne, capable de sauver les randonneurs égarés. C'est aussi un bon compagnon de vie, qui supporte sans problème toutes les températures et adore être entouré de sa « tribu ».

Le Tchouvatch Slovaque

Deux Tchouvatch Slovaques dans la montagne en hiver

Le Tchouvatch Slovaque est un chien peu connu et diffusé, qui était à l'origine employé pour garder les moutons dans la chaîne montagneuse des Hautes Tatras. Il est passé près de l'extinction lors de la Seconde Guerre mondiale, avant de finalement commencer à regagner en popularité en Hongrie après l'Insurrection de Budapest en 1956. Il reste malgré tout assez confidentiel, aujourd'hui encore.

 

Habitué à faire face aux loups comme aux ours, il n'a peur de rien, et sa carrure impressionnante le protège de bien des dangers. Il est toutefois aussi courageux face aux intrus qu'il est doux avec sa famille. Sa fidélité et sa docilité font de lui un compagnon agréable et affectueux.

Le Mâtin Espagnol

Un Mâtin Espagnol allongé sur un banc dans un parc

Utilisé par les bergers espagnols pour guider les troupeaux lors des transhumances, le Mâtin Espagnol serait issu de croisements entre différentes races, notamment le Mastiff et des dogues importés en Europe plusieurs siècles avant notre ère. Il est surtout réputé pour son aptitude à protéger et garder les troupeaux, mais s'est aussi illustré à la guerre, la chasse ou encore le trait.

 

Affectueux, loyal et doux avec les enfants, il n’a pas un physique à être embêté. Il peut d'ailleurs se montrer parfois un peu dominant avec les inconnus : sa socialisation pendant ses premiers mois est particulièrement cruciale pour éviter toute agressivité.

Le Mastiff des Pyrénées

Un Mâtin des Pyrénées dans l'herbe

Gardien de troupeau émérite, le Mastiff des Pyrénées est une race aux origines très anciennes, qui fut créée à la suite de nombreux croisements entre des chiens locaux et des molosses amenés en Espagne par les Phéniciens il y a plus de 3000 ans. Son rôle de gardien de troupeaux remonte au moins au 6ème siècle : dès cette époque, il devait protéger les moutons des loups et des ours présents dans les Pyrénées.

 

Aussi puissant qu’agile, il fait un bon gardien, se distinguant par son gabarit dissuasif, sa loyauté indéfectible envers sa famille et son courage hors pair. Ces qualités ne l'empêchent pas de se montrer dans le même temps très patient et calme avec les enfants, et de faire un bon compagnon de vie. Toutefois, il ne supporte pas l’enfermement et a un grand besoin d'espace et de liberté.

Le Berger du Caucase

Un Berger du Caucase et son petit assis dans l'herbe

Le Berger du Caucase est un chien solide, rustique et placide, qui descend probablement du Dogue du Tibet. Il fut longtemps cantonné à la chaîne de montagnes dont il porte le nom, y jouant le rôle de protecteur des troupeaux contre les loups et les ours. Aujourd'hui encore, sa diffusion demeure confidentielle : il est très peu présent en dehors de son territoire d'origine.

 

Protecteur et fidèle, il sait défendre ses proches en toutes circonstances. Il n'a pas un besoin d'exercice énorme, mais ne peut vivre qu’au contact de la nature : c'est nécessaire à son bien-être psychologique. Une existence en appartement ou même en ville n'est donc clairement pas faite pour lui.

Les particularités des chiens de montagne

Un Husky Sibérien assis au sommet d'une chaîne de montagnes

Même s'ils sont assez divers en termes d'apparence et d'origine, les chiens de montagne ont tout de même un certain nombre de points communs et de particularités, qui les rendent justement capables de vivre à haute altitude. Cela vaut à la fois sur le plan morphologique et sur le tempérament, et donc forcément aussi en termes d'usage.

La morphologie des chiens de montagne

Un chen perché sur un rocher en haut d'une montagne

Dans l'ensemble, les chiens de montagne partagent un certain nombre de caractéristiques morphologiques, en termes notamment de gabarit et de pelage.

 

En effet, même si certains sont de taille moyenne, beaucoup d'entre eux ont un gabarit imposant, voire figurent parmi les chiens les plus grands qui soient. C'est ce qui les rend suffisamment robustes et endurants pour supporter les conditions difficiles de la vie en montagne : le froid, le vent, les prédateurs...

 

Leur pelage n'est pas forcément long ; en revanche, il est souvent très dense et leur donne l'apparence d'être de grosses peluches toutes douces. Il constitue en fait une bonne protection contre les températures très basses en hiver et les puissants rayons du soleil en été. Il n'est donc pas surprenant que ce soit des races de chiens qui supportent bien le froid, même s'ils peuvent avoir plus de mal avec les températures élevées.

 

Enfin, il existe une sur-représentation des races de chiens blancs parmi eux, en particulier chez ceux dont le rôle a longtemps été - voire est encore - de garder et protéger les troupeaux dans les montagnes. Cette couleur de robe leur permet en effet de mieux se fondre au sein de leurs protégés, et de passer plus facilement inaperçus des prédateurs (loups, ours, lynx...).

Le tempérament des chiens de montagne

Un beau Husky de Sibérie debout en haut d'une montagne dans la neige

Il n'y a pas que sur le plan morphologique que les chiens de montagne ont des points communs : c'est vrai aussi au niveau du tempérament. En effet, l'environnement hostile dans lequel ils évoluent nécessite une grande force de caractère ainsi que certaines qualités, dont toutes les races ne sont pas dotées.

 

Ainsi, même s'il existe bien sûr des exceptions, les races de chiens de montagne sont dans l'ensemble :

  • intelligentes, et notamment capables de prendre des initiatives ;
  • indépendantes, voire assez solitaires pour certaines ;
  • éprises de grands espaces et de liberté ;
  • méfiantes envers les étrangers, même si pas forcément agressives ;
  • dotées d'un fort instinct de prédation ;
  • plutôt têtues et n'aimant pas spécialement se plier à des ordres.

 

Ces traits de caractère assez particuliers traduisent l'aptitude des chiens de montagne à se débrouiller seuls dans un environnement difficile, et à ne pas avoir besoin qu'on leur dise quoi faire pour survivre. C'est sans conteste un atout dans de nombreuses situations (par exemple lorsqu'il faut les laisser seuls pendant la journée pour se rendre à son travail), mais cela en fait globalement des races de chiens à réserver à un maître expérimenté - d'autant que leur besoin de liberté peut les rendre assez fugueurs.

L'usage des chiens de montagne

Compte tenu de leur morphologie et de leur caractère, les chiens de montagne savent se rendre utiles pour certaines tâches et missions.

Comme chien de berger

Un gros chien de montagne blanc surveille un troupeau de moutons

L'usage le plus évident des chiens de montagne est probablement celui de chien de berger. Il s'agit en effet de l'un des plus vieux usages par l'Homme de nos compagnons canins, avec la chasse et la garde.

 

Qu'il s'agisse de défendre les troupeaux contre les prédateurs et/ou d'éviter qu'ils ne se dispersent, les chiens de montagne ont su se faire apprécier des bergers, grâce à leur gabarit dissuasif, leur instinct de protection et leur méfiance naturelle contre les dangers. Beaucoup d'entre eux remplissent d'ailleurs encore ce rôle de nos jours, car les chiens de protection de troupeaux restent aujourd'hui encore la technique la plus efficace pour prévenir les attaques de loups et autres prédateurs.

Comme chien de garde

Comme chien de garde

De manière assez surprenante car ce n'est vraiment pas l'usage auquel on pense en premier, la plupart des chiens de montagne font de très bons gardiens.

 

Ils doivent cette qualité bien évidemment à leur gabarit imposant, qui les rend naturellement dissuasifs. Cela ne signifie pas qu'ils soient agressifs à la moindre occasion : au contraire, leur grande intelligence leur permet de faire la différence entre une situation un peu étrange et une réelle menace.

 

Ils la doivent aussi à leur méfiance naturelle envers les étrangers. En effet, ce sont de grands habitués de la vie au milieu des dangers, notamment les grands prédateurs (loups, ours, félins...). Ils ont donc une propension naturelle à ouvrir l'oeil et à tendre l'oreille, pour surveiller ce qu'il se passe autour d'eux et ne pas se laisser surprendre par surprise par une éventuelle menace.

 

Enfin, ceux qui ont été voire sont encore utilisés comme bergers possèdent généralement un fort instinct de protection pour leur entourage - en particulier les enfants. Cela explique qu'en cas de danger, ils n'hésitent pas à s'interposer pour défendre leur famille coûte que coûte.

Article détaillé : Les chiens de garde

Comme chien d'avalanche

Un Patou utilisé comme chien d'avalanche en montagne

Un autre rôle que l'on associe souvent aux chiens de montagne est celui de recherche de victimes d'avalanche. En effet, qui de mieux que ces grands habitués des hauteurs et des climats enneigés pour remplir cette mission ? Leur pelage dense les protège du froid et de la neige, et leur endurance leur permet de travailler de longues heures dans des conditions difficiles si la situation l'exige.

 

Il s'agit pourtant d'une idée reçue, car très peu d'entre eux furent en réalité utilisés à cette façon (le Saint-Bernard et le Howavart font figure d'exception), et quasiment aucun n'exerce ce rôle de nos jours. En effet, en dépit de leurs qualités indéniables, ils ne tiennent pas la distance face à des races plus agiles, plus faciles à dresser et dotées d'un meilleur odorat, comme le Labrador ou le Malinois.

 

Les meilleurs chiens de sauvetage en montagne ne sont donc pas les chiens de montagne, contrairement à ce que l'on pourrait être tenté de croire.

Comme chien de compagnie

Une femme et son grand chien font une randonnée en montagne

Bien évidemment, les chiens de montagne peuvent également être utilisés comme simples compagnons de vie. Certains d'entre eux excellent d'ailleurs en la matière : c'est le cas par exemple du Hovawart et du Bouvier de l’Entlebuch.

 

Pourtant, il faut bien avouer que ces races ne doivent pas être mises dans n'importe quelles mains. En effet, ce ne sont pas les plus dociles et obéissantes qui soient, ni d'ailleurs non plus les plus affectueuses. Au contraire, elles se distinguent par leur grande indépendance, leur envie de liberté et leur besoin de grands espaces : la vie en ville leur est fortement déconseillée, et la vie en appartement carrément à proscrire.

 

Il faut toutefois mettre à leur crédit leur grande fidélité, leur instinct protecteur, mais aussi leur robustesse : ce sont des races de chiens à la santé solide, peu prédisposées aux maladies et autres problèmes. Elles n'ont certes pas une espérance de vie aussi longue que celle des petits chiens, mais ne demandent pas beaucoup de soins ni d'entretien au quotidien pour rester en bonne santé. Enfin, toujours promptes à partir à l'aventure, elles font de parfaits compagnons pour un maître sportif ou du moins amateur de sorties nature.

Conclusion

Robustes et capables de vivre dans des conditions difficiles (climat, relief, prédateurs...), les chiens de montagne n'ont peur de rien, ou presque. Leur pelage dense leur permet de résister à des températures basses, et leur gabarit souvent impressionnant impose le respect.

 

Côté caractère, il faut bien reconnaître qu'ils sont dans l'ensemble assez indépendants, et généralement plutôt méfiants envers les étrangers. Ce sont donc bien souvent de bons gardiens, capables d'avertir du danger et de protéger leurs proches. La grande loyauté dont ils font preuve envers ces derniers en fait généralement de bons compagnons, mais leur besoin d'espace et de liberté implique qu'ils ne sont pas adaptés à n'importe quel cadre de vie.

Par Aurélia A. - Dernière modification : 04/15/2022.