D’importants stocks de fourrures viennent d’être saisis en France

05/10/2006


Loup, lynx, puma, chimpanzé, chien, chat… autant d'animaux protégés par la Convention de Washington (CITES) et/ou la législation française que plusieurs fourreurs vendent pourtant en toute impunité. C’est ce que révèlent aujourd’hui les organismes de défense animale, ASPAS et AFIPA (1).
C’est accompagnées d'un huissier que les deux associations ont découvert, chez 4 fourreurs français, une vingtaine de sacs contenant des peaux de ces animaux normalement interdits de commercialisation. L’affaire est depuis entre les mains du Procureur de la République, les deux associations attendant un procès exemplaire. Pour rappel, la commercialisation de produits issus d’espèces protégées est passible de 9000 euros d’amende et de 6 mois d’emprisonnement.

Cette affaire relance en tout cas le problème du manque flagrant de transparence qui entoure cette profession. En effet, certains fourreurs n'hésitent pas à étiqueter leurs produits sous des appellations parfois fantaisistes : la fourrure de chien devient ainsi 'loup de Corée' ou 'Dogue de Chine', ce qui permet un habile contour de la loi. Pour tenter de mettre fin à ce genre d’escroquerie, l'AFIPA lance parallèlement cette semaine une grande campagne d'information sur la fourrure de chat et de chien, espérant modifier le décret sur l'étiquetage de la fourrure. L'association réclame ainsi qu'il soit fait mention du nom commercial et scientifique de l'animal, de la méthode d'abattage et du pays de provenance.

Cécile Fargue