Prendre le taxi ou un VTC avec son chien

Un chat noir et blanc assis à côté d'un taximètre

Prendre les transports en commun avec son animal de compagnie n'est pas toujours de tout repos, voire s'avère parfois impossible. Plutôt que de voyager en train avec son chien ou de prendre le bus avec son chien, il peut donc être judicieux d'opter pour le taxi : c'est une option plus coûteuse, mais non dénuée d'avantages.


Pour autant, certaines choses sont à savoir pour pouvoir se déplacer en taxi ou en VTC avec son chien, et que les choses se passent au mieux.

Le transport de personnes, une activité réglementée

Un chien brun et blanc sortant d'un taxi

Le taxi et le VTC sont tous deux des activités réglementées de transport de personnes. Elles se distinguent des transports en commun par le fait que seul un petit nombre de passagers est à bord, et que ce sont eux qui décident de la destination. Il ne s'agit donc pas de trajets pré-déterminés, comme par exemple pour les bus ou les trains.

 

Elles se distinguent également du covoiturage, dans la mesure où le véhicule est conduit par un chauffeur professionnel.

 

La différence principale entre un VTC et un taxi est que le premier ne fonctionne que sur réservation : il n'est pas autorisé à tourner sur la voie publique à la recherche de clients. Le prix de leur course peut également être décidé en avance, et donc ne pas dépendre du temps réellement pris par le trajet.

Peut-on voyager en taxi ou VTC avec son chien ?

Un femme attendant un taxi à la sortie de l'aéroport

Même si les métiers de taxi et de VTC sont encadrés par la législation, peu de lois viennent contraindre les chauffeurs en ce qui concerne le transport des animaux. Dans la plupart des pays, ces derniers sont donc généralement libres de faire leur propre choix, et donc d'accepter ou de refuser la course pour ce motif.

 

Dans la pratique, il n'est pas rare qu'un conducteur se montre réticent à l'idée d'accepter un chien à bord. La principale raison concerne l'hygiène, car même le plus sage et attentionné des toutous peut facilement répandre des poils partout ou salir le véhicule. D'autres facteurs peuvent aussi entrer en jeu : par exemple, le chauffeur peut souffrir de cynophobie (peur des chiens) ou être plus simplement allergique à la gent canine. Dans un cas comme dans l'autre, avoir un chien à bord serait évidemment loin d'être une chose agréable pour lui, voire pourrait s'avérer dangereux pour l'ensemble des occupants du véhicule. C'est pour cette raison que la loi lui donne généralement le dernier mot en la matière, à de rares exceptions près.

Prendre le taxi ou un VTC avec un chien en France

Une maitresse tenant son chien dans ses bras et appelant un taxi

En France, un taxi ou un VTC ne peut refuser une course que dans certains cas très particuliers. La présence d'un animal de compagnie en fait partie : liberté est laissée à chaque chauffeur de décider s'il souhaite ou non accepter un chien à son bord, quelle que soit la taille de l'animal.

 

La seule exception concerne les chiens d'assistance aux personnes handicapées et les chiens guides d'aveugles : leur présence ne peut justifier de refuser une course, à condition bien sûr que le maître dispose de l'attestation concernant le rôle de son compagnon.

 

Dans le cas où le chauffeur accepte bel et bien l'animal à bord de son véhicule, il a tout loisir de réclamer un supplément pour le transport de ce passager peu commun. Le tarif étant libre, mieux vaut se renseigner en amont de la course, pour éviter toute mauvaise surprise au moment du paiement.

Prendre le taxi ou un VTC avec un chien en Belgique

Une maitresse promenant ses deux Bassets

Tout comme leurs homologues français, les chauffeurs de taxi et de VTC belges ont parfaitement le droit de refuser qu'un client « pénètre dans le véhicule, sans accord du chauffeur, avec des chiens ou autres animaux ne pouvant être tenus sur les genoux », comme le stipule l'article 18 du chapitre II sur les mesures de police concernant les voyageurs dans l'arrêté royal portant règlement de police relatif à l'exploitation des services de taxis.

 

Les chiens d'assistance ou guides d'aveugle font toutefois exception : dès lors que le maître a bien en sa possession l'attestation correspondante, ces animaux ne peuvent être refusés à bord.

Prendre le taxi ou un VTC avec un chien en Suisse

Un taxi avec un autocollant interdiction aux chiens

En Suisse, il revient aux chauffeurs de taxi et de VTC d'autoriser ou au contraire de refuser les chiens dans leur véhicule.

 

Lors d'une réservation, il est donc important de formuler une demande spécifique pour pouvoir emmener son animal de compagnie pendant le trajet. Il est possible également de poser directement la question au chauffeur juste avant de monter à bord, mais la plupart sont assez réticents, principalement pour des questions d'hygiène.

 

Comme en France, en Belgique et dans de nombreux autres pays, les chiens d'assistance pour handicapé ou guides d'aveugle ne sont pas concernés : ils doivent être acceptés à bord si le maître en fait la demande, à condition bien sûr que ce dernier soit en mesure de présenter au conducteur l'attestation adéquate.

Prendre le taxi ou un VTC avec un chien au Canada

Un taxi du Canada

Au Canada, les réglementations locales laissent le choix aux chauffeurs de taxi d'accepter ou de refuser un client accompagné d'un animal de compagnie, sauf s'il s'agit d'un chien guide d'aveugle ou d'assistance à une personne handicapée. En effet, il est obligatoirement autorisé à bord du véhicule, quels que soient sa taille et sa morphologie.

 

De la même façon, la législation canadienne interdit aux chauffeurs de VTC de faire preuve de discrimination envers les passagers accompagnés d'un animal d'assistance, que ce soit en les refusant à bord ou en leur appliquant un tarif différent. En revanche, ils sont en droit de refuser tout autre passager accompagné d'un animal, quel qu'il soit.

Les règles d'or pour se déplacer en taxi ou en VTC avec un chien

Même si effectuer un trajet en taxi ou en VTC avec un chien est globalement plus simple et plus confortable que de le faire en transport en commun, l'expérience peut ne pas être une partie de plaisir, que ce soit pour le chauffeur, le maître ou l'animal lui-même. Quelques précautions s'imposent donc pour augmenter les chances que tout se passe bien.

Demander l'autorisation du chauffeur de taxi ou de VTC

Un homme en train d'appeler un taxi

Dans la mesure où un conducteur de taxi ou VTC a globalement toute latitude pour accepter ou refuser un chien à bord, il est vivement conseillé de jouer cartes sur table et de lui demander son accord avant même de commencer à s'installer sur le siège arrière. Le fait de dissimuler l'animal dans un sac ou sous un manteau pour tenter de contourner cette règle est vivement déconseillé : non seulement le trajet ne serait pas très agréable pour le pauvre toutou, mais en plus, si la supercherie venait à être découverte, le conducteur trompé aurait tout loisir d'expulser son client de son véhicule avant d'être arrivé à bon port.

 

Dans le cas d'une réservation d'un taxi ou d'un VTC en amont, mieux vaut également jouer franc jeu, pour que la mission soit confiée à un chauffeur acceptant les animaux domestiques à bord de son véhicule : cela permet d'éviter les annulations de dernière minute. Certaines compagnies de taxis ou de VTC dotent d'ailleurs désormais leur application ou formulaire de réservation d'une option destinée à indiquer la présence d'un animal de compagnie. Il est préférable de préciser également la race et la taille du chien lors de la réservation, car transporter un petit gabarit demande beaucoup moins de logistique que pour un très grand chien.

Comment transporter son chien en taxi ou en VTC

Un chiot sortant de sa cage de transport

Au même titre que le conducteur est libre de choisir s'il accepte ou non un chien à bord, il a toute latitude pour imposer les conditions dans lesquelles ce dernier est transporté, car il est seul maître à bord dans son véhicule - sans mauvais jeu de mot. Mais même dans le cas où il n'impose rien, le propriétaire a tout intérêt à prendre quelques précautions pour éviter les désagréments, voire les accidents.

 

Pour un animal de petite taille, il est préférable de prévoir une cage de transport pour chien, afin d'éviter de celui-ci ne s'agite pendant le trajet ou ne salisse l'habitacle (poils morts, bave...). Le mieux est de  tapisser le fond de la cage de papier journal ou de tout autre matériau absorbant, de façon à éviter de tacher le siège en cas de petit accident. Pour un animal de grande taille, nerveux, agité, ou qui appartient à une race de chien considérée comme dangereuse, la laisse et la muselière sont de rigueur.

 

De plus, pour éviter les mauvaises odeurs qui pourraient gêner le chauffeur ainsi que les clients suivants, l'animal doit être globalement propre et ne pas sentir mauvais. Sans nécessairement en aller jusqu'à emmener son chien chez un toiletteur professionnel avant un tel trajet, il faut au moins brosser son pelage, le nettoyer rapidement s'il est sale, et au besoin bien laver sa cage de transport. Il est aisé de comprendre qu'un conducteur de taxi ou de VTC accepte moins volontiers un chien qui sent mauvais et dont l'odeur risque d'imprégner son véhicule pour le reste de la journée...

 

Enfin, dans le cas d'un chien sensible au mal des transports, il est conseillé de ne pas lui donner à manger juste avant le trajet, au cas où il serait pris de nausées pendant le voyage. En outre, un vétérinaire peut au besoin prescrire des anti-vomitifs, des anti-nauséeux, voire des tranquillisants ; ce peut être une option à envisager si le trajet s'annonce relativement long.

Les alternatives au taxi et au VTC

Deux chiens dans leur cage de transport à bord d'un taxi

Dans la mesure où les chauffeurs de taxi et de VTC sont globalement libres d'accepter ou non le transport d'un animal, il peut être difficile de compter sur cette solution de transport, en particulier dans un endroit reculé où l'offre est limitée. Or il est des situations ou un maître a impérativement besoin de transporter son chien, y compris parfois sur de courts trajets (par exemple si celui-ci est vieux ou incapable de se déplacer), mais ne dispose pas d'un véhicule personnel.

 

En plus des transports en commun, des alternatives au taxi et au VTC existent un peu partout dans le monde. C'est le cas notamment des taxis animaliers, qui fonctionnent comme des taxis ou VTC classiques, à l'exception du fait que leurs véhicules sont spécialement équipés pour le transport d'animaux de compagnie. Ils sont en effet dotés de cages de différents formats pour s'adapter au gabarit de chacun, de brancards en cas de blessure, de rampes d'accès..., et sont lavés et désinfectés de fond en comble après chaque client. Certains chauffeurs n'imposent même pas au maître d'être présent pendant le trajet.

 

En dernier recours, il est toujours possible de tenter sa chance auprès de particuliers et donc de faire du covoiturage avec son chien. Cela étant, cette option est généralement plutôt adaptée à des trajets de moyenne et longue distance : ce n'est donc pas forcément l'alternative la plus adaptée pour remplacer un trajet en taxi ou en VTC, d'autant qu'elle n'offre pas la même souplesse. Du reste, les conducteurs proposant du covoiturage sont eux aussi totalement en droit de refuser un passager souhaitant embarquer avec son animal.

Conclusion

En dehors du cas précis des chiens d'assistance, accepter ou non un chien à bord de son véhicule est toujours laissé au bon vouloir du conducteur de taxi ou de VTC  : il est libre de refuser la course, sans même d'ailleurs avoir à se justifier.

 

Des solutions alternatives existent également, mais les différents paramètres (lieu de prise en charge, destination, horaire, gabarit et faculté à se mouvoir de l'animal...) font qu'elles ne sont pas toujours disponibles.

 

Quoi qu'il en soit, toute personne envisageant de faire un trajet en taxi ou en VTC avec son chien a intérêt à privilégier une réservation en amont, en prenant soin de préciser qu'un chien l'accompagnera.

Par Aurélia A. - Dernière modification : 08/13/2020.