Lorsqu'on possède un chien, on a souvent besoin de l'emmener à différents endroits : au parc, chez le vétérinaire, chez le toiletteur, en pension, en vacances... Selon le cas, il peut être plus facile - voire nécessaire - de faire le trajet en voiture.
Il faut dire ce mode de déplacement est plutôt pratique - davantage en tout cas que dans les transports en commun. Toutefois, prendre un chien en voiture ne s'improvise pas : certaines précautions sont nécessaires afin d'assurer son confort et sa sécurité, ainsi que celle des autres occupants du véhicule.
Est-ce qu'il est obligatoire d'attacher son chien en voiture, et comment s'y prendre ? Où l'installer dans le véhicule ? Que doit-on préparer en amont du trajet, et comment faire pour que ce dernier se passe au mieux ?
Comme pour un humain, un certain nombre de règles s'appliquent pour pouvoir transporter un chien en voiture - en particulier concernant la façon dont il doit être installé dans le véhicule.
La législation sur le sujet varie évidemment d'un pays à l'autre. Toutefois, elle prévoit généralement qu'il ne doit à aucun moment et d'une quelconque manière gêner la conduite, même lorsqu'il n'est pas explicitement stipulé qu'il doit être attaché.
En France, les mêmes règles s'appliquent à l'ensemble des passagers, qu'ils soient humains ou animaux.
En particulier, l’article R412-1 du Code de la route stipule que tout passager d’un véhicule à moteur a l’obligation de porter une ceinture de sécurité homologuée dès lors que le siège qu'il occupe en est équipé. Il est donc obligatoire d'attacher un chien en voiture dès lors qu'il est installé sur un des sièges - et ce, même s'il se tient tranquille ou se trouve dans une caisse ou un sac de transport. Toute infraction expose à une contravention de catégorie 4, passible d'une amende forfaitaire de 135 euros.
L’article R412-6 du Code de la route précise quant à lui que rien ne doit gêner le champ de vision du conducteur ou contraindre ses mouvements. Cela confirme l'importance de ne pas laisser un animal libre dans la voiture : il pourrait par exemple lui bondir dessus, monter sur le tableau de bord ou encore se glisser sous les pédales. Toute infraction expose à une amende de catégorie 2, d’un montant forfaitaire de 35 euros.
Enfin, l'article R214-50 du Code rural et de la pêche maritime stipule qu'un animal transporté dans une voiture particulière doit disposer d’un espace et d’une aération répondant à ses besoins vitaux. La question se pose surtout dans le cas où on place le chien dans un sac ou une caisse de transport, ou si on l'installe directement dans le coffre. Là aussi, toute infraction expose à une contravention de catégorie 4, passible d'une amende forfaitaire de 135 euros
En Belgique, la législation concernant le transport d'animaux de compagnie en voiture demeure relativement floue.
L’article 8.3 de l'Arrêté royal du 1er décembre 1975 portant règlement général sur la police de la circulation routière et de l'usage de la voie publique indique simplement que le conducteur « doit être constamment en mesure d'effectuer toutes les manœuvres qui lui incombent et doit avoir constamment le contrôle du véhicule ou des animaux qu'il conduit ». Par conséquent, il n'est pas obligatoire d'attacher son chien en voiture : on peut théoriquement le laisser libre de ses mouvements dans l'habitacle, du moment qu'il ne gêne pas la conduite. Dans la pratique, cette condition est difficile à remplir s'il n'est pas attaché ou enfermé dans une caisse ou un sac de transport - voire dans le coffre.
Cet arrêté sera remplacé par d'autres dispositions à compter du 1er septembre 2026, notamment par l'Arrêté royal du 3 juin 2024 relatif au Code de la voie publique, qui entrera en vigueur le 1er juin 2027. Toutefois, les obligations resteront globalement les mêmes. En effet, le nouvel article 8.3 indique que « le conducteur d’un véhicule doit être constamment en mesure d’effectuer toutes les manoeuvres qui lui incombent et doit avoir constamment le contrôle de son véhicule », tandis que le futur article 8.4 stipule que « chaque conducteur d'un animal doit avoir constamment le contrôle de ses animaux ».
Contrairement à ce que l'on observe en France, la loi en Suisse considère les animaux de compagnie non comme des passagers, mais comme des chargements.
À ce titre, il faut simplement qu’ils ne gênent pas la conduite et ne risquent pas de tomber pendant le trajet. C'est entre autres ce que stipule l'article 30 de la loi fédérale sur la circulation routière : « le chargement doit être disposé de telle manière qu’il ne mette en danger ni ne gêne personne ». L'article 31 de cette même loi indique quant à lui que « le conducteur devra rester constamment maître de son véhicule de façon à pouvoir se conformer aux devoirs de la prudence ».
Ainsi, les consignes sont relativement floues, à l'image de ce qu'on observe aussi par exemple en Belgique. Il revient au propriétaire de s’organiser d’une façon ou d’une autre afin de respecter ces critères - généralement en attachant son animal, ou bien en l'installant dans une caisse de transport ou dans le coffre.
Comme en Suisse ou en Belgique, le Code de la route au Québec n’interdit pas de laisser un chien en liberté dans une voiture, en tout cas pas explicitement. En effet, l’article 442 du Code de la sécurité routière indique simplement que « nul ne peut conduire un véhicule routier ou une bicyclette lorsqu’un passager, un animal ou un objet est placé de façon à obstruer la vue du conducteur ou à gêner la conduite du véhicule ».
Cela signifie donc qu'en théorie, on peut le laisser libre dans l'habitacle, à condition qu'il reste sage et immobile. Dans la pratique, il est difficile de garantir que cette condition soit toujours remplie quoi qu'il advienne si on ne l'attache pas : il pourrait avoir à tout moment un comportement aussi soudain qu’imprévisible l'amenant à représenter une gêne.
De manière générale, un chien se sent plus en sécurité lorsqu'il est à proximité des siens. Il peut donc être tentant de le garder près de soi : par exemple sur le siège passager si celui-ci est vide, ou bien à ses pieds ou sur ses genoux si on n'est pas le conducteur du véhicule. En réalité, ce n'est pas une bonne idée.
Tout d'abord, même lorsque ce n'est pas une obligation légale, il est vivement conseillé d'attacher son chien : il en va à la fois de sa sécurité et de celle des autres passagers et des tiers. Il ne saurait donc être question de simplement le placer sur le plancher devant un des sièges, ou le prendre sur les genoux. Le mieux est de l'installer sur un siège : on peut alors soit l'attacher au véhicule avec un harnais ou une sangle (comme une ceinture), soit le mettre dans une caisse (ou un sac) qu'on attache. En revanche, il ne faut pas utiliser la ceinture de sécurité du siège, car elle n'est pas adaptée.
Il faut savoir néanmoins qu'un chien installé sur le siège passager a plus de chances de déconcentrer le conducteur, notamment s'il se montre agité. Il risque aussi davantage d'être blessé voire tué en cas d'accident ou de freinage brutal, même s'il est attaché : ce n'est pas sans raisons que cette place demeure appelée « la place du mort », même si en réalité elle est statistiquement moins dangereuse que celle du conducteur. Par conséquent, il est vivement conseillé de l'installer sur un siège arrière plutôt qu'à l'avant.
En dernier recours, il reste possible de placer le chien dans le coffre, à condition de pouvoir l'attacher ou de le placer dans une caisse de transport elle-même attachée ou disposée de sorte qu'elle ne puisse pas bouger. Sans cela, le risque pour sa sécurité serait beaucoup trop grand en cas de freinage brusque ou de choc violent.
Même lorsque la législation du territoire où l'on se trouve n'impose pas d'attacher son chien en voiture, il est vivement recommandé de le faire, pour des raisons de sécurité. En effet, s'il n'est pas attaché, il risque de gêner la conduite ou la visibilité, notamment s'il bondit sur le conducteur, le volant ou le tableau de bord. Il pourrait également être violemment projeté dans le véhicule en cas de freinage brutal ou d'accident, ce qui serait dangereux - voire mortel - non seulement pour lui, mais aussi pour les tiers.
Plusieurs options sont possibles :
Il faut d'ailleurs savoir que l'assurance auto peut refuser de couvrir les dommages en cas d'accident s'il s'avère que l'animal n'était pas attaché convenablement - voire pas attaché tout court - au moment des faits. Il convient donc de se renseigner correctement auprès de son assureur pour éviter toute mauvaise surprise.
Un chien s'accommode généralement mieux des trajets en voiture qu'un chat. Il est néanmoins utile de prendre le temps au début de l'y habituer progressivement, en particulier si on prévoit des longs voyages avec lui. Cela permet qu'il soit moins anxieux, et limite du même coup les symptômes du mal des transports si jamais il en souffre (le stress a en effet tendance à les aggraver).
Le mieux à faire pour habituer un chien à la voiture est de procéder par étapes :
Même si tout se passe bien, chaque étape doit être répétée pendant plusieurs jours, pour être certain qu'il y est bien habitué. Au départ, il convient de le récompenser d'une caresse ou d'une friandise après chaque essai ; puis, plus il progresse, plus les récompenses doivent être espacées pour ne plus être nécessaires du tout.
Par ailleurs, si on prévoit qu'il soit installé dans une caisse ou un sac de transport, il faut également prendre le temps de le familiariser avec cet accessoire, pour qu'il s'y sente à l'aise et ne soit pas stressé lorsqu'il se trouve à l'intérieur.
Comme pour beaucoup d'autres apprentissages, plus on s'y prend tôt pour habituer un chien à la voiture, plus les choses se déroulent facilement. L'idéal est donc de le faire alors qu'il est encore jeune, si c'est possible - même si l'on ne prévoit pas de déplacements en voiture avec lui dans les mois qui suivent. Cela étant, un chien peut être habitué à la voiture à tout âge : c'est simplement plus long s'il est déjà adulte, a fortiori s'il a déjà développé une peur de ce moyen de transport.
Différentes précautions permettent de maximiser les chances qu'un trajet en voiture avec un chien se passe bien. Elles sont d'autant plus utiles si lui-ci s'annonce long.
Ainsi, il est conseillé de :
S'il a tendance à être vraiment inquiet en voiture, un moyen de réduire son stress consiste à vaporiser des phéromones d'apaisement sur son siège et/ou dans son sac ou sa caisse de transport. Il faut les appliquer un peu avant le départ : quelques minutes à quelques heures avant, en fonction de la substance concernée.
Une dernière option pour un chien très stressé ou malade en voiture est de lui administrer des médicaments pour le soulager : des calmants, mais aussi des anti-nauséeux et/ou des anti-vomitifs s'il souffre du mal des transports. Toutefois, ils doivent être administrés avant le départ pour être pleinement efficaces. Par ailleurs, ils sont généralement disponibles uniquement sur ordonnance.
Tous ces conseils valent surtout pour un long voyage en voiture, mais on peut aussi bien sûr appliquer tout ou partie d'entre eux pour des trajets plus courts - a fortiori si l'animal supporte mal ce moyen de transport.
Un chien tolère généralement bien les trajets en voiture - en tout cas mieux qu'un chat. Il n'en est pas moins utile de prendre certaines précautions pour que les choses se passent du mieux possible : c'est bien sûr dans son intérêt à lui, mais aussi dans celui des autres occupants du véhicule.
Ainsi, il est recommandé de :
Dès lors qu'on suit ces différents conseils, il y a de bonnes chances qu'il supporte bien le trajet - ou en tout cas qu'il ne le supporte pas trop mal.
Si l'on doit faire un arrêt lors d'un trajet en voiture avec un chien, il peut être tentant de le laisser alors à l'intérieur, en particulier si l'on prévoit de s'absenter peu longtemps. Toutefois, ce n'est pas recommandé.
En effet, la température dans une voiture à l'arrêt augmente très vite, a fortiori si elle est garée en plein soleil : l'intérieur de l'habitacle peut rapidement atteindre 35 ou 40°C voire davantage, même s'il ne fait pas très chaud dehors.
Or, un chien a plus de difficulté à se refroidir qu'un humain : il ne transpire pas ou très peu et se contente de haleter, ce qui s'avère nettement moins efficace. Il est donc beaucoup plus susceptible de souffrir d'un coup de chaleur, et dans les cas les plus graves peut alors décéder en seulement quelques dizaines de minutes.
Par conséquent, il est fortement déconseillé de laisser son chien seul dans une voiture, même pour une courte période. Si malgré tout il n'est pas possible de l'emmener avec soi et qu'il n'y a pas d'autre choix, il faut alors impérativement se garer à l'ombre, entrouvrir les fenêtres, et lui laisser de l'eau pour qu'il puisse se désaltérer. Il n'en demeure pas moins qu'il vaut mieux éviter de s'absenter alors plus de quelques minutes, pour ne pas prendre de risques inutiles.
Même s'il existe des exceptions, un chien est rarement très propre : il perd des poils, bave, halète, peut avoir de la terre ou d'autres saletés sous ses pattes... Il n'est donc pas évident de garder l'intérieur de son véhicule en bon état si on y transporte régulièrement son animal.
On peut toutefois limiter les dégâts en prenant certaines habitudes :
En plus de cela, il convient d'utiliser une brosse adhésive ou un aspirateur portatif pour retirer les poils morts dans l'habitacle. On peut le faire après chaque trajet si on emmène peu son animal en voiture, ou une fois toutes les quelques semaines dans le cas contraire. En tout état de cause, plus ce nettoyage est fait souvent, plus il est aisé.
Il est à noter d'ailleurs qu'il permet aussi d'enlever l'odeur du chien dans le véhicule, au moins en partie. Néanmoins, si cela ne suffit pas, on peut utiliser un spray désodorisant ou une mousse nettoyante à vaporiser sur l'ensemble des sièges et des banquettes. Il est d'ailleurs recommandé d'avoir recours à un tel produit après tout trajet au cours duquel l'animal a été très stressé : à défaut, il pourrait reconnaître les phéromones de peur lors des fois suivantes, ce qui augmenterait fortement la probabilité qu'il soit à nouveau anxieux - avec donc un risque de véritable cercle vicieux.
Prendre son chien en voiture est tout à fait possible et même plutôt facile, à condition toutefois de respecter certaines précautions pour maximiser les chances que tout se passe bien.
En particulier, il convient de faire en sorte qu'il soit attaché, même si la loi ne l'impose pas dans le territoire où on se trouve : c'est important à la fois pour sa sécurité, pour celle des autres passagers et pour celle des tiers.
Il faut également veiller à son confort, pour tâcher d'éviter qu'il ne soit stressé ou souffre du mal des transports. Au besoin, le vétérinaire peut prescrire des médicaments utiles à ce niveau.
En tout cas, il n'y a pas qu'en voiture qu'un chien peut souffrir du mal des transports : comme pour un humain, cela arrive souvent en bateau, et potentiellement aussi en avion, en train, en bus... Les conseils pour réduire la probabilité que cela se produise ainsi que les traitements pour atténuer les symptômes sont toutefois globalement les mêmes.
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