Mettre son chien en pension : les pensions canines

Trois chiens qui courent ensemble dans une pension

Certaines situations peuvent exiger d'être séparé temporairement de son compagnon : départ en vacances, voyage d'affaires, séjour à l'hôpital... Dans un tel cas de figure, faire garder son chien peut parfois poser problème, surtout si l'absence dure plus de quelques jours.


Les pensions canines représentent une excellente solution afin de garantir le gardiennage d'un chien en l'absence de son maître, tout en lui assurant un séjour confortable.

Le principe des pensions pour chien

Deux femmes promenant cinq chiens sur un sentier rural

Si les chenils ont pendant longtemps eu mauvaise réputation, il existe de plus en plus d’établissements qui proposent l'hébergement d'un chien et offrent un service de qualité garantissant son bien-être durant l'absence du maître. 

 

Il faut savoir qu'une bonne pension canine ne se contente pas de garder l'animal en cage jusqu'au retour de son propriétaire. En effet, ce type d'établissements proposent une gamme de services en vue de garantir son bien-être pendant toute la durée de son séjour :

  • des promenades quotidiennes ;
  • des périodes de jeux avec les autres animaux et/ou avec le personnel ;
  • un toilettage approprié ;
  • une alimentation de qualité, prenant en compte les spécificités de chaque individu (si le maître ne fournit pas lui-même de quoi nourrir son compagnon).

 

Confier son chien à une pension de qualité, c'est, pour le maître, pouvoir s'absenter en toute sérénité ; pour l'animal, mieux supporter la séparation.

Quels chiens sont autorisés en pension ?

Un Rottweiler s'appuyant sur ses pattes arrières pour bondir
Les Rottweilers peuvent être refusés en pension

Pour pouvoir placer son chien en pension, il doit remplir certaines conditions et il convient de respecter certaines règles.

 

Elles peuvent varier d'un établissement à l'autre, mais les chiens acceptés en pension sont généralement ceux qui :

 

 

  • ne présentent pas de problèmes de comportement tels que de l'agressivité envers les autres animaux et/ou contre les êtres humains, des destructions, des aboiements excessifs, etc. ;

 

  • sont castrés (pour un mâle, mais les mâles entiers de moins de 8 mois sont parfois tolérés) ou ne sont pas dans leurs périodes de chaleurs (pour les femelles) ;

 

  • n'ont pas de problèmes de santé graves et/ou contagieux ;

 

 

  • sont traités contre les parasites externes (puces, poux, tiques, etc.) et internes (ténia, ver du coeur, etc.), car ils y sont exposés pendant les séances de promenade ou de jeux ;

 

  • sont identifiés par puce électronique ou tatouage.

 

Les exigences pouvant varier d'un établissement à l'autre, mieux vaut se renseigner bien en amont lorsqu'on souhaite confier son chien à une pension.

Combien de temps peut-on laisser son chien en pension ?

Chiot avec la patte appuyée sur le grillage

La durée de la garde d'un chien en pension peut varier grandement selon les cas de figure, et dans certains cas particuliers il n'est pas même possible de la connaître précisément à l'avance, faute de connaître la date de fin avec certitude (par exemple dans le cas d'une hospitalisation). Heureusement, les établissements proposent aussi bien des séjours de courte que de longue durée : cela peut aller d'une journée à plus de dix semaines pour certains chenils.

 

Cependant, mieux vaut éviter de laisser un chien en pension pendant une durée excessive. En effet, une absence trop longue du maître peut le perturber psychologiquement, au point de se sentir perdu à son retour dans son foyer d'origine. Il faut même parfois de nouveau apprendre les choses de base à son chien, comme par exemple la propreté.

 

En outre, il s'agit d'un animal social, habitué à vivre au sein d'une meute. Pour un chien domestique, sa meute, c'est sa famille : il n'est jamais aussi heureux et équilibré que lorsqu'il se trouve avec elle, c'est-à-dire auprès de ses maîtres. Un séjour prolongé dans un environnement qui ne lui est pas familier, entouré d'étrangers, peut être difficile à vivre pour lui. C'est d'autant plus vrai que, contrairement aux humains qui l'entourent, lui ne sait pas combien de temps cela va durer ni même s'il reverra son maître - a priori si c'est la première fois qu'il vit cette situation.

 

Pour ces raisons, mieux vaut donc quand c'est possible éviter les séjours en pension de plusieurs semaines.

Comment choisir une pension pour chien

Gérante d'une pension avec deux chiens dans ses bras

Pour trouver un établissement de qualité situé à proximité, la meilleure option consiste à consulter un annuaire des pensions pour chien, puis à se pencher sur la réputation de celles qui paraissent intéressantes. Pour cela, il suffit par exemple de consulter les commentaires en ligne ou de se renseigner sur les réseaux sociaux.

 

Pour autant, cela ne remplace pas une visite sur place : c'est pourquoi, avant de laisser son chien en pension, mieux vaut prendre le temps d'y faire un tour soi-même.

 

Plusieurs éléments peuvent renseigner le maître sur le degré de professionnalisme et le sérieux de l'établissement :

 

  • des conditions d'hygiène strictes doivent être respectées : un établissement de qualité doit être propre, éclairé, aéré, sécurisé et traité contre les parasites et les insectes. De plus, il doit être climatisé en été et/ou chauffé en hiver, si le climat local l'exige ;

 

  • il doit accueillir uniquement des animaux vermifugés, à jour de leurs vaccins et traités contre les parasites ;

 

  • les pensionnaires doivent sembler en bonne santé, heureux et bien traités ;

 

  • le personnel doit être constitué de professionnels des animaux, possédant un certificat de capacité. Ils doivent se montrer affectueux et bienveillants envers leurs pensionnaires, et être suffisamment nombreux pour pouvoir passer du temps avec chacun d'eux ;

 

  • les chiens doivent bénéficier d'un entretien de qualité, adapté notamment à leur type de pelage ;

  • un vétérinaire doit pouvoir intervenir à tout moment si des soins s'avèrent nécessaires. Les pensions animalières de qualité concluent d'ailleurs souvent un partenariat avec des vétérinaires locaux pour garantir des délais d'intervention très courts en cas de problème ;

 

  • les équipements doivent être conformes aux besoins des pensionnaires. Par exemple, le chien doit avoir la possibilité de s'isoler des autres animaux s'il le souhaite (dans une niche, un box individuel, etc.), il doit avoir suffisamment de jeux et de promenades pour se dépenser, le chenil dans lequel il loge doit être suffisamment grand et avoir une vue sur l'extérieur, etc. ;

 

  • si l'alimentation est fournie par la pension, elle doit être de qualité et toujours fraîche. En parallèle, de l'eau propre et fraîche doit être à disposition du chien en permanence ;

 

  • le nombre d'animaux doit être raisonnable par rapport à la taille des locaux, car une surpopulation peut engendrer des effets négatifs (stress, bagarres entre chiens, blessures, risques sanitaires, etc.) ;

 

  • il doit être possible de visiter les lieux sur demande, y compris avant toute réservation.

Le tarif d’une pension pour chien

Chien avec la tête couchée sur des billets d'euro

Le prix d’une pension pour chien se situe généralement entre 10 et 20 euros par jour. 

 

Ce montant peut varier selon différents critères, tels que :

 

  • les services proposés par l'établissement : le nombre de promenades quotidiennes, la fréquence et la qualité des séances de toilettage, les jouets pour chien disponibles, etc. ;

 

  • le gabarit du chien : en général, plus l'animal est grand, plus le tarif est élevé, en particulier si c'est la pension qui doit se charger de lui acheter à manger ;

 

  • les spécificités liés à l'individu : soins particuliers à lui apporter, régime alimentaire spécifique (par exemple pour un chien nourri au BARF), etc. ;

 

  • l'état de la concurrence au niveau local : plus il y a de pensions canines, plus il est possible de négocier un tarif intéressant ;

 

  • le jour de la semaine ou la période de l'année. En effet, les week-ends, les vacances scolaires ou les jours fériés vont généralement de pair avec une augmentation de la demande : certaines pensions imposent un tarif plus élevé dans ces moments-là.

 

Des remises peuvent ensuite s'appliquer. Par exemple, un maître qui confie plusieurs chiens à la même pension bénéficie généralement d'une réduction comprise entre 10 et 25% selon les établissements. De la même façon, certains peuvent proposer des cartes de fidélité, avec des remises à la clé si le chien leur est confié un certain nombre de fois par an.

 

Bien évidemment, il ne faut pas simplement comparer les prix dans l'absolu, mais plutôt les rapporter à la qualité de la prestation proposée, car le plus important est de s'assurer que le chien sera bien traité et ne sera pas traumatisé par l'expérience. Si cela venait à se produire, il y a fort à parier que le chien aurait du mal à retourner dans le même établissement, ni même dans toute autre pension canine d'ailleurs.

Préparer l'arrivée et limiter le stress du chien en pension

Chien dans les bras de son maître

Une fois l'établissement choisi, il est généralement nécessaire de payer un acompte pour réserver une place pour son chien. Ce montant est le plus souvent de l'ordre de 30% du prix total, et n'est pas restitué si le propriétaire décide finalement d'annuler sa réservation.

 

Il ne reste plus ensuite qu'à préparer l'arrivée du chien dans ce qui sera l'espace de quelque temps sa nouvelle maison.

 

Tout d'abord, avant le jour J, il est fortement recommandé de lui faire découvrir les lieux : de cette façon, il peut prendre ses repères en présence de son maître, et sera moins perdu lorsqu'il y retournera par la suite. Certaines pensions proposent d'ailleurs un essai gratuit : le chien est confié à l'établissement l'espace d'une journée ou demi-journée, au cours de laquelle il est choyé par le personnel. Ainsi, non seulement il associe les lieux à un bon souvenir, mais en plus il comprend lorsqu'il rentre le soir que la séparation d'avec son maître n'est que temporaire.

 

Un autre moyen de faciliter l'au-revoir le jour du départ est de lui laisser quelques accessoires qui lui sont familiers : ses gamelles d'eau et de nourriture, son panier, un ou deux jouets pour chien qu'il affectionne, un objet appartenant au maître et qui porte son odeur (un vêtement par exemple), etc. Ainsi, il se sentira moins seul et moins perdu pendant son séjour. Par ailleurs, il est important de se comporter le plus naturellement possible lors du départ, pour ne pas inquiéter inutilement son animal. En effet, le chien est une véritable éponge à émotions humaines : par conséquent, si son maître est inquiet, il le sera aussi.

 

Chien qui mange et a renversé des croquettes

Par ailleurs, pour éviter de perturber l'appareil digestif du chien, il est recommandé d'éviter de modifier son régime alimentaire. Si l'absence du maître est temporaire et si cette possibilité est offerte, il est préférable de confier ses aliments habituels à la pension, en particulier s'il s'agit d'un régime spécifique (aliments bio, régime à base de viande et d'aliments crus, etc.).

 

En revanche, dans le cas d'une absence de plusieurs semaines, il peut être compliqué de prévoir suffisamment de nourriture pour couvrir l'ensemble du séjour. Une transition alimentaire, c'est-à-dire un changement progressif de l'alimentation du chien, est alors nécessaire pour éviter les problèmes digestifs. Elle peut être opérée par le maître avant le départ, ou par la pension canine elle-même si on lui fournit les aliments habituels. Si le chien souffre d'allergies alimentaires, il ne faut pas manquer de le signaler à l'établissement.

 

Enfin, s'il doit suivre un quelconque traitement pendant le séjour, les médicaments en question doivent être laissés à la pension pour que le personnel puisse se charger de les administrer. Il faut toutefois savoir que si le traitement est contraignant ou si la maladie est grave et/ou contagieuse, l'établissement peut décider de ne pas accepter le chien. En cas de doute, mieux vaut poser la question en amont pour éviter toute mauvaise surprise.

Chien en pension : quid de la responsabilité juridique ?

Chien à la patte cassée dormant sur le sol

Bien que les pensions canines soient normalement opérées par des professionnels qui ont l'habitude de s'occuper d'animaux, personne n'est jamais à l'abri d'un accident.

 

Par exemple, le chien peut fuguer, détériorer les locaux, se faire mal, ou au contraire blesser un congénère, un membre du personnel ou un tiers. Dans des cas extrêmes, comme une catastrophe naturelle ou un incendie, il peut même être gravement blessé, voire décéder... Des litiges peuvent alors survenir entre le propriétaire, l'établissement et/ou l'éventuelle victime.

 

En France, en Belgique, en Suise et au Québec, ce sont respectivement l'article 1243 du Code civil français, l'article 1385 du Code civil belge, les articles 472 à 491 du Code des obligations suisse, et l'article 1466 du Code civil du Québec qui définissent la responsabilité du propriétaire et d'un éventuel gardien. Chez les trois pays européens, la loi est claire : un chien confié à une pension canine passe automatiquement sous la responsabilité pleine et entière de cette dernière pour toute la durée du séjour, aussi long soit-il. La situation est un peu différente au Québec, où le Code civil prévoit que le propriétaire et le gardien sont tous deux responsables des préjudices causés par l'animal pendant son séjour en pension.

 

Par conséquent, à l'exception du Québec où les choses sont un peu plus compliquées, il incombe à l'assurance responsabilité civile professionnelle que l'établissement a souscrite de couvrir tout dommage causé par ou sur le chien, qu'il s'agisse de dégradations, d'une fugue, d'un accident, d'une blessure, etc. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les sujets jugés "à risque", comme les chiens malades ou agressifs, ne sont généralement pas admis par les pensions.

Conclusion

Les pensions canines représentent une option de choix et un vrai soulagement lorsqu'on ne peut pas emmener son chien en vacances.

 

Il est toutefois important de choisir un établissement avec soin afin de nuire le moins possible au bien-être de l'animal, déjà troublé par le fait d'être séparé de son maître. Le choix doit s'effectuer au regard de plusieurs critères : services proposés, hygiène des locaux, professionnalisme du personnel, tarifs, durée du séjour, etc.

 

Enfin, pour une personne particulièrement réfractaires à l'idée de le laisser en pension, d'aurtes solutoins existent pour faire garder son chien : il est possible par exemple de le confier à une famille d'accueil ou de louer les services d'un dog sitter.

Dernière modification : 03/24/2020.