Les seniors et leur animal de compagnie

Les seniors et leur animal de compagnie

L'animal de compagnie est un compagnon idéal pour un senior. Il brise la solitude par sa présence vivante et réactive, il favorise la confiance en soi par sa fidélité et a un véritable rôle émancipateur par ses besoins et ses exigences que l'on ne peut pas décevoir.


Mais avant de se décider à adopter un animal de compagnie, il faut se poser la question du type de relation que l'on recherche, car l'animal que l'on choisit doit correspondre à son propre mode de vie.

Les bienfaits des chiens et chats pour les seniors

Un véritable partenaire pour les seniors

Un véritable partenaire pour les seniors

L'avancée en âge est une période parfois difficile d'un point de vue affectif : l'arrêt de l'activité professionnelle, une vie sociale moins active, des enfants qui habitent loin, la disparition du conjoint...

 

De plus, la diminution des capacités physiques est souvent responsable de sentiments d'isolement, de dévalorisation par la perte de l'autonomie et d'insécurité. On peut se sentir souvent seul et un peu démuni, ce qui a des conséquences néfastes sur le moral comme sur la santé.

 

Si notre société offre heureusement aux seniors de nombreuses solutions pour réagir et rassasier leur soif de contacts humains, c'est tout de même un animal de compagnie qui apporte le plus de bonheur et d'énergie. Chien ou chat, le compagnon à quatre pattes n'est pas qu'un simple animal : c'est un interlocuteur à part entière qui partage le quotidien de son maître.


Dans ce rôle, le chien est le compagnon idéal pour un senior qui se sent un peu seul. Moins indépendant que le chat, animal social par excellence, le chien communique beaucoup avec son maître. Par ses attitudes, ses mimiques et ses vocalises (aboiements, jappements, etc.), il partage nos joies ou nos coups de blues. Avec le temps, une véritable complicité s'installe et la relation devient de plus en plus humaine et vivante. Un véritable dialogue s'installe alors : le maître pourra tout lui raconter et le chien semblera toujours le comprendre sans jamais le juger.


Le chat est quant à lui un peu plus indépendant que le chien, mais il existe des races de chats très sociables, qui peuvent nouer avec leur maître des relations très affectueuses.

Un animal est stimulant pour les seniors

Un animal est stimulant pour les seniors

Lorsque l'on se sent un peu seul ou moins utile, l'animal est rassurant car il est la preuve que l'on peut encore s'occuper de quelqu'un. Quel que soit son âge, le maître est toujours valorisé par la confiance, l'amour et la dépendance de son compagnon. Et, puisque l'on ne peut décevoir une telle confiance, on est obligé de tenir le cap et d'être à la hauteur, c'est-à-dire de soigner, sortir, nourrir et bien sûr aimer son compagnon.

 

De fait, ce dernier responsabilise son maître, car sa présence implique une série de tâches régulières telles que :

 

Toutes ces contraintes qui n'en sont pas vraiment impliquent que l'on ne peut pas se laisser aller. À ce titre, l'animal de compagnie est un moteur quotidien pour les personnes âgées.

L'animal comme lien avec le monde extérieur

L'animal comme lien avec le monde extérieur

Chien et chat permettent de s'ouvrir vers le monde extérieur et de rencontrer des gens dont on partage forcément un point commun, par exemple à l'occasion des promenades quotidiennes du chien. Dans cette même optique, appartenir en tant qu'amateur à un club de race peut être une expérience intéressante.


L'animal incarne donc un lien avec un milieu stimulant, d'autant plus qu'il s'agit généralement d'un sujet de conversation et d'intérêt important. Il permet aussi d'affirmer ses opinions et ses goûts personnels, depuis le choix du compagnon jusqu'à son mode de vie. À ce titre, il constitue d'ailleurs une très grande source de satisfaction et de fierté vis à vis des autres.


La présence d'un chien est aussi rassurante, car l'ouïe très développée du chien lui permet d'entendre le moindre bruit, de prévenir et de protéger son maître, et ce même s'il n'est pas un chien de garde à proprement parler.

Les risques liés aux animaux pour les seniors

Le manque de hiérarchie avec les seniors

Le manque de hiérarchie avec les seniors

Si le chat trouve relativement aisément sa place dans le foyer (pour peu que l'on respecte son indépendance et qu'on veille à son hygiène de vie), il n'en va pas de même du chien.

 

En effet, tous les chiens, quels qu'ils soient, ont un comportement qui découle d'une organisation en meute avec des notions très fortes de hiérarchie. Dans la relation de couple installée avec l'Homme, le maître doit donc dominer le chien, c'est-à-dire maintenir ce dernier à une place de dominé et s'affirmer soi-même en tant que dominant.


Mais cette mise au point est parfois difficile chez les seniors qui sont très attentifs à leur chien, voire souvent un peu trop. Le lien affectif qui les unit empêche parfois le maître d'appliquer sur son chien une autorité qui peut lui sembler exagérée ou cruelle, mais qui est indispensable, reconnue et très bien acceptée par le chien.

 

Il est pourtant primordial de mettre les choses au clair dès le départ et de ne jamais laisser le chien prendre le dessus, en particulier si celui-ci a par nature un tempérament de chien dominant. À défaut, il est ensuite très difficile de revenir en arrière et de retrouver une emprise sur son chien, car ce dernier appréhende très mal les ordres contradictoires et les revirements de situation.


Ces problèmes de hiérarchie entraînent généralement des problèmes de comportement : désobéissance, grognements, voire morsures du chien. Une fois présents, ces troubles doivent rapidement être réglés avec un comportementaliste canin, au risque que la situation ne dégénère. En effet, il faut savoir que ces problèmes ne vont jamais en s'arrangeant : ils empirent même le plus souvent lorsque le chien vieillit.

 

Pour prévenir des risques, il faut absolument montrer à son chien qui est le maître et lui donner une place de dominé :

  • en définissant le lieu de couchage du chien dans un lieu précis, à l'écart (il ne doit pas "trôner" sur le lit ou le canapé) ;
  • en le faisant manger après son maître et en son absence ;
  • en exerçant sur lui une autorité ferme et constante.

 

Tout cela n'empêche absolument pas de lui donner énormément de tendresse, de soins et de câlins.

Le risque lié à l'état de santé du senior

Le risque lié à l'état de santé du senior

Si les bienfaits de la zoothérapie canine ne sont plus à prouver, la présence du chien peut dans de rares cas ne plus être souhaitable aux côtés d'une personne malade. En effet, certains troubles de la sénescence (troubles du langage, difficultés locomotrices, etc.) sont susceptibles de créer une incompréhension chez le chien qui ne peut plus lire les signaux émis par son maître.

 

Cette situation est particulièrement marquée en cas de maladie d’Alzheimer, car la personne atteinte présente des troubles mnésiques et physiques (raideurs corporelles, désorientation, troubles nerveux, etc.) qui peuvent perturber son compagnon. Or, si le chien ne comprend plus son maître, dans le même temps, le maître malade n'est plus en état de décrypter les signaux de menace émis par son chien : cette incompréhension mutuelle augmente considérablement le risque d'agressivité, voire de morsures.

 

Par ailleurs, la situation peut aussi mettre en danger la vie du chien ou du chat, si son maître n'est plus en état physique ou mental de le nourrir, de le soigner et de s'en occuper correctement. Or, un chien ou un chat mal nourri peut devenir agressif et s'en prendre à son maître déjà affaibli. De la même façon, l'agressivité d'un chat malade ou d'un chien en mauvaise santé est courante et peut conduire à des griffures ou des morsures.

 

Si la personne malade vit seule avec son animal, la vigilance de l’entourage est nécessaire pour prévenir les accidents. Selon l'état de santé du maître, il peut même être nécessaire, pour le bien-être de l'un comme de l'autre, d'offrir une seconde chance à son chien ou son chat en s'en séparant.

Le risque de chute pour les seniors

Le risque de chute pour les seniors

Les accidents et les chutes surviennent généralement lorsque la personne trébuche sur l'animal parce qu'elle ne l'a pas vu ou parce qu'il est constamment dans ses jambes. Ces chutes peuvent avoir de graves conséquences, dans la mesure où le squelette des seniors est souvent fragile.

 

Les chutes sont plus fréquentes avec les chats, car ces derniers aiment s'enrouler autour des jambes pour réclamer des caresses ou à manger.

 

Mais il arrive aussi qu'un chien se mette à suivre son maître partout dans la maison, ce qui provoque des accidents. Un tel comportement peut avoir deux origines :

  • il s'agit d'un chien hyperattaché à son maître, ou d'un chien hypersensible et hyperactif (HSHA) : il est incapable de contrôler ses réactions et saute sur son maître à toute occasion ou lui tourne autour sans arrêt ;
  • il s'agit d'un chien dominant, qui suit son maître non pas pour réclamer de l'attention, mais pour le surveiller.

 

Ces problèmes de comportement canin sont encore une fois liés à l'éducation et au fait que certains chiens sont adoptés par des seniors dans un but de compagnie, ce qui rend les relations anormales du point de vue "canin".

Le risque de maladies pour les seniors

Le risque de maladies pour les seniors

Si la plupart des maladies qui touchent le chien ou le chat sont propres à leur espèce, il existe des zoonoses félines, qui sont des maladies transmissibles du chat à l'Homme, et des zoonoses canines, c'est-à-dire des maladies transmissibles du chien à l'être humain.

 

Tous les propriétaires de chien et de chat sont concernés, mais le risque de contamination et de complication augmente au fur et à mesure que le maître vieillit : en effet, la fragilité et la baisse de l'immunité des personnes âgées en font des cibles idéales pour les agents pathogènes et parasites que les animaux de compagnie peuvent ramener au domicile. Un simple contact est parfois suffisant pour contaminer le senior.

 

Il est donc primordial de veiller au bon état de santé du chien ou du chat : les visites chez le vétérinaire doivent être régulières, et les vaccins doivent être à jour en toutes circonstances. Le traitement contre les vers du chien / la vermifugation du chat et les traitements antiparasitaires externes (tiques, puces, etc.) sont aussi de rigueur.

Le deuil d'un animal pour les seniors

Le deuil d'un animal pour les seniors

C'est un risque inhérent à l'animal de compagnie : il faut être prêt à le perdre. Même si l'on est soi-même âgé, le risque de voir partir son animal avant soi n'est pas négligeable : en moyenne, un chat vit une quinzaine d'années, et l'espérance de vie d'un chien est d'une dizaine d'années. Certaines races de chiens de grande taille, comme le Dogue Allemand et l'Irish Wolfhound, dépassent même rarement les huit ans...

 

Mais si la perte d'un animal de compagnie est toujours difficile, elle peut être traumatisante pour qui se sent déjà assez seul ou a moins d'occupations pouvant servir de dérivatifs. Cette perte peut renforcer le sentiment de vieillesse et de solitude de la personne âgée.

 

Une fois que l'on a pu faire le deuil de son animal, il est possible d'adopter un nouveau compagnon sur lequel on reportera toute son affection.

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Dernière modification : 12/10/2019.