Beaucoup de maîtres de chien aimeraient jouer avec leur compagnon à quatre pattes, partager des activités ludiques avec lui, mais ne savent pas comment faire. Cela peut leur sembler compliqué, car souvent ils ne réalisent pas à quel point il est apte à assimiler des tas d'exercices sympathiques.
En effet, un chien peut apprendre à tout âge, car fondamentalement il aime apprendre - à tel point d'ailleurs que certains sont capables d'enregistrer jusqu'à 300 mots du langage humain. En plus de lui procurer de l'exercice physique, ce qui est également bénéfique à son bien-être, les séances de jeux avec son maître le font travailler intellectuellement et renforcent son équilibre ainsi que ses instincts naturels.
Qu’il soit par nature très joueur ou au contraire plutôt calme, tout chien aime jouer de temps en temps. De fait, que ce soit avec ses congénères, avec des humains ou encore avec d'autres espèces, jouer est une nécessité vitale pour le chien.
Au cours de la période de socialisation du chiot, le jeu permet surtout aux jeunes de s'ajuster les uns par rapport aux autres : ils apprennent à initier et cesser les jeux quand la mère le leur ordonne, à communiquer avec leurs congénères, à assimiler les codes sociaux de leur espèce et à contrôler la force de leurs mâchoires. C'est d'ailleurs à travers le jeu que le comportement agressif est réprimé, car la mère "gronde" ses petits lorsqu'ils mordent trop fort ou sans raison.
Une fois adulte, le chien continue de jouer, mais il le fait plutôt dans l'objectif de se libérer de son trop plein d'énergie ou de passer le temps en attendant le retour de son maître (même s'il peut en profiter pour apprendre des nouveaux tours). Le jeu est d'ailleurs le meilleur moyen d'inhiber le comportement destructeur et de réduire le risque de dépression, qui sont souvent le reflet d'un ennui profond qu'il ne parvient pas à tromper.
Et si les séances de jeu sont bénéfiques pour le chien, elles le sont aussi pour le maître, qui développe ainsi une véritable complicité avec son animal tout en réduisant le risque de le voir vieillir prématurément ou devenir obèse, faute d'activité physique suffisante.
Le jeu entre le chien et son maître permet de renforcer leur complicité et le lien qui les unit. Mais c'est surtout l'occasion de poser le cadre de l’éducation de l’animal, entre respect, complicité et apprentissage !
En effet, contrairement à ce que certains maîtres peuvent penser, l’éducation n’est pas forcément une affaire de sévérité. Il est tout à fait possible et même souhaitable d’éduquer son chien via des séances ludiques et stimulantes, car de fait, l’enjeu est d’obtenir une obéissance par coopération, et non par crainte de la sanction. Un chien étant attaché à son propriétaire, l’image de ce dernier est positive pour lui : il obéit donc plus facilement s’il est habitué à des séances d’éducation positives, faites de récompenses et d'activités ludiques !
Pour citer quelques exemples, l'apprentissage du rappel est un excellent moyen de donner la possibilité au chien de se dépenser en courant après une balle, tout en lui apprenant à la rapporter à chaque fois. L’animal est heureux de pouvoir aller chercher le jouet : il le rapporte donc pour répéter l’exercice plusieurs fois, généralement de sa propre volonté.
De la même façon, le cache-cache est un bon moyen d’apprendre la marche au pied à son chien, en plus d'être amusant. L’idée est de se cacher derrière un arbre pendant la promenade, et d’observer le comportement de l’animal lorsqu'il se rend compte que son maître a disparu. S’il le cherche et le retrouve, il est important de le récompenser par des caresses et des encouragements. Cela lui inculque le réflexe de toujours regarder où se trouve sa famille lors d’une promenade, et de ne pas partir seul de son côté.
Il n'est pas possible d'évoquer l'intérêt du jeu sans parler du cas de la socialisation. Normalement, cette période-clé a lieu lors des premières semaines de la vie d'un chiot. Mais dans certains cas particuliers, il peut être utile de mener une nouvelle socialisation : dans ce cas, c'est le plus souvent par le biais du jeu que l'on parvient à remettre l'animal sur de bons rails.
Dans le cas où le chiot a été séparé trop tôt de sa mère, sa socialisation n’a pas pu être faite correctement : il n’est donc pas encore mature pour une adoption réussie. Il est alors conseillé au nouveau maître d’intégrer une formation « Ecole du chiot », où le jeune animal, au contact d’autres compères, apprend les codes canins nécessaires à son équilibre. Toute cette formation est faite sous la forme d’un jeu.
Dans le cas d'un chien traumatisé par un évènement marquant (un abandon, des maltraitances...), c’est aussi par le biais d'activités ludiques que l'on peut réussir à lui faire reprendre confiance en lui et que l'on peut parvenir à établir un lien fort avec le maître. On peut alors se tourner par exemple vers les centres d’agility canine, où l'animal est amené à acquérir les bases de l’éducation et le bonheur de partager de bons moments avec les membres de sa nouvelle famille.
Comme les humains, tous les chiens n'ont pas les mêmes aptitudes ni non plus les mêmes préférences en termes de jeux. Certains sont plus sportifs, d'autres préfèrent être stimulés intellectuellement, d'autres encore aiment plutôt mettre à profit leurs sens, et plus spécialement leur odorat. Heureusement, les séances de jeu peuvent prendre de nombreuses formes, de sorte qu'il y en a pour tous les goûts.
De la même façon, même s'ils ne font pas partie des races les plus intelligentes, tous les chiens sont capables d'apprendre des tours, du moment qu'ils sont bien guidés. Ainsi, avec de l'entraînement et de la patience, un chien peut être capable de pousser ou de fermer une porte, de tourner sur lui-même, de pousser un chariot, de jouer au foot, de décrocher le téléphone, et bien d'autres choses. Libre au maître ensuite de faire son choix, tout en veillant à ce que la sécurité et l'intégrité physiques du chien soient bien garanties.
S'il existe un grand nombre de jeux possibles avec son chien, certains sont tout de même à éviter.
Par exemple, les activités très intenses et basées sur la confrontation, dans lesquelles le plus fort l'emporte (courses-poursuites, combats au corps-à-corps, batailles pour un objet...), sont déconseillées pour jouer avec son chien, car elles renforcent son instinct de compétition (voire de domination) et ne font que l'exciter voire l'énerver sans grand bénéfice à la clef.
De telles séances doivent même être prohibées dans certains cas :
Dans tous les cas, mieux vaut privilégier des séances plus calmes et sans affrontement, qui permettent de passer un bon moment en limitant le risque de dérapage ou d'énervement. S'il semble malgré tout agité, ou s'il essaye de dominer son maître à l'occasion du jeu, il est préférable de mettre fin à la séance immédiatement et d'ignorer son chien pendant un moment, histoire de le dissuader de recommencer.
Il est primordial d'adapter la dépense d'énergie au besoin réel d'activité du toutou. Inutile par exemple d'emmener un vieux chien pour une sortie interminable qui risque fort de le fatiguer plus qu'autre chose : quelques minutes dans un environnement serein, mais nouveau, suffisent à varier son quotidien et à le stimuler. En revanche, un jeune chien a des besoins nettement plus intenses : il faut évidemment prévoir une durée plus conséquente et faire en sorte de varier davantage les activités pour lui faire découvrir un maximum de jeux et d'environnements différents lorsqu'il est encore jeune et dépourvu d'appréhension.
Mais il est aussi essentiel de tenir compte des envies de son animal. De fait, même si la plupart des chiens aiment jouer, tous n'ont pas nécessairement envie de courir dans tous les sens. Or, pour qu'elle soit bénéfice, une séance de jeu doit avant tout procurer du plaisir et de la joie à son compagnon. Si le jeu devient une contrainte, il y a fort à parier qu'il traîne les pattes, voire qu'il finisse par appréhender ces moments passés avec son maître - ce qui est évidemment le contraire de l'objectif recherché.
Un moyen efficace pour lui faire plaisir sans nécessairement beaucoup le fatiguer peut consister à lui proposer des rencontres avec d'autres chiens, qu'elles aient lieu au débotté lors de promenades, ou dans le cadre de rendez-vous programmés avec d'autres propriétaires. C'est l'occasion de mesurer sa réelle motivation à s'amuser et d'observer son comportement en présence de congénères.
Si son état de santé (vieillesse, maladie, etc.) ne permet pas de telles rencontres, s'il s'agit d'un chien au tempérament craintif ou peu sociable, ou si tout simplement le maître a peur de ne pas savoir gérer la situation (par exemple si son compagnon a un gabarit important et a tendance à poursuivre ses congénères plus petits), on peut opter pour des promenades plus classiques. Elles restent des occasions idéales pour lui permettre de se dégourdir les pattes, d'exercer sa mâchoire et de faire travailler son odorat, fortement mis à contribution du fait du comportement de flairage du chien en promenade. Lorsque les conditions le permettent, il est préférable d'ôter la laisse du chien afin qu'il se sente parfaitement libre de ses mouvements.
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