L’île aux chiens (Inu ga shima, en japonais) est un manga un peu particulier, car il s’agit de l’adaptation du film américain du même nom sorti en 2018, écrit et réalisé par Wes Anderson, cinéaste né en 1969 et connu pour ses œuvres pittoresques et décalées.
Filmé entièrement en stop-motion (une technique consistant à manipuler image par image des personnages confectionnés à la main), L’île aux chiens prend place dans un futur dystopique dans lequel la ville japonaise fictive de Megasaki subit une épidémie de grippe canine qui n’épargne aucun chien. Kobayashi, le maire de la commune, adore les chats et déteste les chiens : il décide alors d’expulser l’ensemble de la population canine vers la bien nommée « île poubelle ». Le film raconte alors comment le jeune Atari parvient à se rendre sur la fameuse île pour partir à la recherche de son chien Spot. Il est aidé sur place par Rex, King, Duke, Boss et Chief, cinq chiens courageux qui survivent tant bien que mal sur cette île infernale.
L’adaptation en manga réalisée par Minetaro Mochizuki (né en 1964) est on ne peut plus fidèle au film de Wes Anderson, au point d’en reproduire certains plans à la lettre. Le stop-motion laisse bien entendu place à un dessin au crayon plus traditionnel, mais Mochizuki est un mangaka expérimenté qui parvient à donner un caractère très personnel à son oeuvre. Publiée en grand format et en un seul volume, celle-ci retranscrit à merveille le caractère attachant des différents chiens imaginés par Anderson et a tout pour plaire aux amateurs du film.
