Ken’en est un manga qui prend place dans un Japon ancestral peuplé d’esprits et de créatures mythologiques. Un être mi-homme mi-singe, à la fois vénéré et craint par les habitants d’un village, leur somme de lui offrir une jeune fille en sacrifice. Ceux-ci décident alors de faire appel à un chasseur de démons qui se trouve être non pas un être humain, mais un grand chien blanc doté de pouvoirs surnaturels. La confrontation entre ces deux créatures pas comme les autres ne se passe toutefois pas comme prévu, puisque le chien se retrouve adopté par l’homme-singe.
Si le caractère différent de ces deux personnages fait souvent des étincelles, ils finissent par apprendre peu à peu à se connaître et à s’apprécier, jusqu’à devenir inséparables.
L’œuvre d’Ichimura n’est pas sans rappeler un certain Princesse Mononoké (1997), chef-d’œuvre du cinéma d’animation réalisé par Hayao Miyazaki (né en 1941), dans lequel un jeune guerrier fait la rencontre d’une sauvageonne élevée par des loups et qui voue une haine féroce aux humains. Même si l’histoire n’est pas tout à fait la même, elle met en scène des personnages similaires au sein d’un univers folklorique dans lequel l’amour de l’auteur pour la nature et les animaux est palpable.
À la différence de ce qui se fait dans de nombreux mangas contemporains incluant un chien parmi les personnages principaux, Ichimura renoue également avec une vision beaucoup plus traditionnelle du meilleur ami de l’Homme en tant qu’animal fort, courageux et loyal. De quoi plaire à tous ceux qui aiment les histoires comme celles de Croc-Blanc, Rintintin ou encore Hachiko.
