Etats Unis - un test ADN identifie les origines des chiens

03/11/2007

"Mais d'où vient donc Médor?": un test ADN identifie les origines des chiens

LINCOLN, Nebraska - La mère de Rascal était une chienne qui ressemblait un peu à Lassie. Mais son père, mystère. D'après les oreilles de Rascal, on pouvait penser qu'il s'agissait peut-être d'un colley, mais impossible de vraiment savoir...

Pour en avoir le coeur net, Kathie Svoboda a farfouillé dans la bouche de son chien, envoyé par la poste un petit prélèvement à un laboratoire spécialisé dans les tests ADN et a reçu, en quelques semaines, son arbre généalogique: Rascal a bien du sang de colley, mais aussi de cocker et de shetland.

Ce genre de tests est de plus en plus répandu et les prix ont fortement baissé (Mme Svoboda a payé 65 dollars, soit environ 45 euros), ce qui permet désormais aux propriétaires de se pencher sur les origines de leur toutou à l'allure indéfinissable.

Pendant des années, les tests ADN étaient réservés aux chiens de race et servaient à prouver une ascendance prestigieuse. Mais des scientifiques ont décidé d'améliorer la technique et ont constitué des bases de données regroupant l'ADN de milliers de chiens, de façon à identifier les caractéristiques des différentes races. Ces nouvelles méthodes permettent de déterminer la ou les races des ancêtres de n'importe quel bâtard, jusqu'aux arrières-grands-parents.

Le test de la société MetaMorphix utilisé pour Rascal permet de repérer les origines d'un chien parmi 38 des 157 races officiellement reconnues par le Club américain de l'élevage. Il a été commercialisé au début de l'année et ses concepteurs espèrent pouvoir étendre leurs recherches à 115 races en tout d'ici à la fin 2007.

Mais un nouveau test, lancé fin septembre par la société Mars, est d'ores et déjà plus précis: à partir d'un échantillon sanguin, il prétend démêler les caractéristiques de 134 races, et de la totalité des races américaines à la fin de l'année. Ce test, plus cher (entre 100 et 200 dollars), nécessite l'intervention d'un vétérinaire pour pratiquer une prise de sang.

Selon ses concepteurs, il y a un marché à conquérir car 86% des propriétaires de bâtards ne savent pas de quel croisement de races leur chien est issu et 60% aimeraient bien le savoir. Mais tout le monde ne partage pas cet engouement, notamment Richard Oberst, vétérinaire et professeur à l'université du Kansas: "Je crois que la plupart des gens qui sont intéressés par le fait d'avoir un chien qui n'est pas un chien de race ne voudront pas payer pour ça".