« Vénus d’Urbin », de Titien (1538)

Le tableau « Vénus d'Urbin (Venere di Urbino) », de Titien, dans lequel un chien dort sur un lit aux côtés de sa maîtresse

La Vénus d'Urbin (Venere di Urbino) est une peinture à l'huile datant de 1538, réalisée par le peintre et graveur italien Titien (1490-1576), membre de l’école vénitienne. Elle est exposée au Musée des Offices de Florence, en Italie. Cette toile se distingue notamment par l’utilisation du sfumato, une technique de peinture qui permet au corps de se fondre dans son environnement par l’absence de contours marqués.

 

Ce tableau représente une jeune femme nue sur un lit, dans une chambre luxueuse. Elle est associée à la divinité gréco-romaine Vénus, bien qu'aucun des attributs de la déesse - comme le Cupidon - ne soit représenté. Au pied du lit de la jeune femme se trouve un chien qui dort, qui ressemble à un Phalène et rappelle fortement celui que l’on retrouve dans un autre tableau de Titien : le Portrait d’Eleonora Gonzaga, Duchesse d’Urbin. A l’arrière-plan, deux servantes s’occupent des vêtements d’une garde-robe.

 

Ce portrait a été interprété de diverses façons par l'histoire de l'art. Certains historiens le considèrent comme une parabole du mariage ; le coffre marital en arrière-plan en témoigne, ainsi que le petit chien qui symbolise la fidélité. D'autres voient dans la Vénus d'Urbin le portrait d'une courtisane. Une autre interprétation présente la peinture telle une parabole de la sexualité conjugale, dans laquelle des aspects érotiques provocateurs – notamment la nudité - sont associés à des vertus conjugales – le chien de la fidélité.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : La place du chien dans la peinture au cours de l’Histoire
  2. Page 2 : « Vénus d’Urbin », de Titien (1538)
  3. Page 3 : « Chasseurs dans la neige », de Pieter Brueghel l'Ancien (1565)
  4. Page 4 : « Portrait d’une noble », de Lavinia Fontana (1580)
  5. Page 5 : « Nain avec un chien », de Vélasquez (1645)
  6. Page 6 : « La joyeuse famille », de Jan Steen (1670)
  7. Page 7 : « Misse et Turlu, levrettes de Louis XV », de Jean-Baptiste Oudry (1725)
  8. Page 8 : « Le peintre et son Carlin » ou « Autoportrait au chien », de William Hogarth (1745)
  9. Page 9 : « Jeune femme avec Carlin », de François Boucher (1740)
  10. Page 10 : « La partie de chasse », de Francisco de Goya (1775)
  11. Page 11 : « Lady Hamilton au naturel », de George Romney (1782)
  12. Page 12 : « Un couple de Foxhounds », de George Stubbs (1792)
  13. Page 13 : « Un membre distingué de la Humane Society », de Edwin Landseer (1838)
  14. Page 14 : « The Cavalier's Pet », de Edwin Landseer (1845)
  15. Page 15 : « Femme nue au chien », de Gustave Courbet (1862)
  16. Page 16 : « Tama : le chien japonais », de Edouard Manet (1875)
  17. Page 17 : « Arearea ou Joyeusetés », de Paul Gauguin (1892)
  18. Page 18 : « Julie Manet et son Lévrier Laerte », de Berthe Morisot (1893)
  19. Page 19 : « Un ami dans le besoin », de Cassius Marcellus Coolidge (1903)
  20. Page 20 : « Le chien qui hurle », de Paul Klee (1928)
  21. Page 21 : « L’enfant au taco », de Diego Rivera (1932)
  22. Page 22 : « Autoportrait avec un chien », de Frida Kahlo (1938)
  23. Page 23 : « Soirée à Cap Cod », de Edward Hopper (1939)
  24. Page 24 : « Chiens d’Europe », de Hashimoto Kansetsu (1941)
  25. Page 25 : « Portrait de Maurice », de Andy Warhol (1976)
  26. Page 26 : « Chiens qui dansent », de Keith Haring (1982)