« Chiens qui dansent », de Keith Haring (1982)

« Chiens qui dansent », de Keith Haring (1982)

Chiens qui dansent (Dancing Dogs) est le nom d‘une série d’œuvres réalisées en 1982 par l’artiste américain Keith Haring (1958-1990), qui s’inscrivait dans les courants du pop art et du graffiti. Elles appartiennent à la fondation Keith Haring, et sont régulièrement prêtées à des musées pour y être exposées.

 

L’artiste refusa de donner un titre à ces représentations, pour que chaque spectateur puisse créer sa propre interprétation. Le titre Chiens qui dansent a ainsi été attribué par les marchands d’art et collectionneurs, afin de mieux identifier un ensemble de créations de Haring qui n’avaient pas de titre.

 

Ces animaux qui dansent, aboient ou mordent apparaissent dans plusieurs œuvres de l’artiste. Souvent représentés debout, ils peuvent être interprétés comme des représentations mythiques des êtres humains. Une piste plausible se situe du côté des hiéroglyphes et des arts de l’Egypte antique, dont Haring tirait régulièrement son inspiration ; il se pourrait que les chiens qui dansent renvoient à Anubis, le dieu égyptien antique à tête de chacal qui veille sur les morts.

 

Certains critiques d’art estiment que le chien, connu pour être amical, loyal et fidèle, est utilisé dans cette œuvre comme symbole pour inciter les gens à percevoir la versatilité des choses, à s'interroger au-delà de ce qui peut être vu en surface, et à se méfier des apparences trompeuses. Ces animaux représentés debout - de façon anthropomorphique - et qui semblent aboyer pourraient aussi incarner un gouvernement autoritaire, un abus de pouvoir ou des régimes oppressifs.

 

Comme l’artiste n’a pas tranché sur leur signification, il laisse carte blanche aux spectateurs pour interpréter en fonction de leur sensibilité. En effet, Haring n’a donné que peu d’explications sur son œuvre, hormis quelques propos assez succincts lors d’une interview : « Les chiens étaient vraiment représentatifs de l'homme et de l'animal. Dans différentes combinaisons, ils représentaient la différence entre la puissance humaine et la puissance de l'instinct animal. »

Dernière modification : 11/23/2020.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : La place du chien dans la peinture au cours de l’Histoire
  2. Page 2 : « Vénus d’Urbin », de Titien (1538)
  3. Page 3 : « Chasseurs dans la neige », de Pieter Brueghel l'Ancien (1565)
  4. Page 4 : « Portrait d’une noble », de Lavinia Fontana (1580)
  5. Page 5 : « Nain avec un chien », de Vélasquez (1645)
  6. Page 6 : « La joyeuse famille », de Jan Steen (1670)
  7. Page 7 : « Misse et Turlu, levrettes de Louis XV », de Jean-Baptiste Oudry (1725)
  8. Page 8 : « Le peintre et son Carlin » ou « Autoportrait au chien », de William Hogarth (1745)
  9. Page 9 : « Jeune femme avec Carlin », de François Boucher (1740)
  10. Page 10 : « La partie de chasse », de Francisco de Goya (1775)
  11. Page 11 : « Lady Hamilton au naturel », de George Romney (1782)
  12. Page 12 : « Un couple de Foxhounds », de George Stubbs (1792)
  13. Page 13 : « Un membre distingué de la Humane Society », de Edwin Landseer (1838)
  14. Page 14 : « The Cavalier's Pet », de Edwin Landseer (1845)
  15. Page 15 : « Femme nue au chien », de Gustave Courbet (1862)
  16. Page 16 : « Tama : le chien japonais », de Edouard Manet (1875)
  17. Page 17 : « Arearea ou Joyeusetés », de Paul Gauguin (1892)
  18. Page 18 : « Julie Manet et son Lévrier Laerte », de Berthe Morisot (1893)
  19. Page 19 : « Un ami dans le besoin », de Cassius Marcellus Coolidge (1903)
  20. Page 20 : « Le chien qui hurle », de Paul Klee (1928)
  21. Page 21 : « L’enfant au taco », de Diego Rivera (1932)
  22. Page 22 : « Autoportrait avec un chien », de Frida Kahlo (1938)
  23. Page 23 : « Soirée à Cap Cod », de Edward Hopper (1939)
  24. Page 24 : « Chiens d’Europe », de Hashimoto Kansetsu (1941)
  25. Page 25 : « Portrait de Maurice », de Andy Warhol (1976)
  26. Page 26 : « Chiens qui dansent », de Keith Haring (1982)