Argos dans l’« Odyssée » d’Homère (fin du 8ème siècle avant J.-C.)

Argos dans l’« Odyssée » d’Homère (fin du 8ème siècle avant J.-C.)

Composé sans doute vers le milieu ou la fin du 8ème siècle avant J.-C par le poète grec Homère, L’Odyssée (Odýsseia en version originale) est un poème épique qui relate le voyage de retour chez lui du héros grec Ulysse après la guerre de Troie, elle-même contée dans une autre œuvre du même auteur, l’Iliade (Iliás en version originale). Cette épopée s’étale sur plus de dix ans et l’amène à croiser de nombreuses créatures mythologiques, parmi lesquelles des nymphes, des cyclopes et des sirènes.


Toutes les figures marquantes de ce récit ne sont pas pour autant des entités surnaturelles liées aux croyances de l’Antiquité. Lorsqu’il arrive enfin chez lui après plus de 20 ans d’absence (car la guerre de Troie a elle-même duré 10 ans), Ulysse se déguise en mendiant pour voir ce que les siens sont devenus sans être reconnu. Son déguisement ne trompe cependant pas Argos, son fidèle chien : bien qu’âgé et à l’agonie, celui-ci le reconnaît sur le champ. Satisfait de voir que son maître est enfin rentré chez lui sain et sauf, il meurt sous le coup de l’émotion.


Comme la quasi-totalité des personnages du poème, Argos fait l’objet de nombreuses analyses littéraires depuis la parution de l’oeuvre.


À l’instar de beaucoup d’autres chiens présents dans la littérature, il est généralement perçu comme un symbole de loyauté et de persévérance.


Toutefois, il sert aussi à rappeler les ravages du temps. En effet, lui dont le nom polysémique peut signifier « l’Agile » en grec ancien et qui dans sa jeunesse était une créature d’une grande beauté, n’est plus que l’ombre de lui-même au retour de son maître. Le héros de la guerre de Troie le découvre ainsi couché sur un tas de fumier, incapable de se mouvoir et dans un état de décrépitude symbolique de ce qu’est devenu son domaine après une si longue absence.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : Les chiens dans la littérature : 20 livres avec un chien
  2. 1. Une odyssée qui a du chien
  3. 2. Une figure allégorique dans les fables
  4. 3. Au Moyen Âge, un compagnon chevaleresque
  5. 4. Le chien comme individu et ressort comique dans la littérature de la Renaissance et de l’Époque moderne
  6. 5. Le chien dans la littérature romantique
  7. 6. Les chiens comme gardiens du sublime dans le roman gothique
  8. 7. Le chien comme extension de son maître dans le roman réaliste
  9. 8. Les héros canins dans les romans d’aventures
  10. 9. Dans la tête du chien au 20ème siècle
  11. 10. Empathie et compassion au 21ème siècle
  12. Page 2 : Argos dans l’« Odyssée » d’Homère (fin du 8ème siècle avant J.-C.)
  13. Page 3 : Bull’s Eyes dans « Oliver Twist », de Charles Dickens (1837)
  14. Page 4 : Top dans « L’Ile mystérieuse », de Jules Verne (1875)
  15. Page 5 : Capi, Zerbino et Dolce dans « Sans famille », d’Hector Malot (1878)
  16. Page 6 : Toto dans « Le magicien d’Oz », de L. Frank Baum (1900)
  17. Page 7 : Le chien dans « Le chien des Baskerville », de Sir Arthur Conan Doyle (1902)
  18. Page 8 : Buck dans « L’appel de la forêt », de Jack London (1903)
  19. Page 9 : Croc-Blanc dans « Croc Blanc », de Jack London (1906)
  20. Page 10 : Le chien dans « Le chien jaune », de Georges Simenon (1931)
  21. Page 11 : Flush dans « Flush », de Virginia Woolf (1933)
  22. Page 12 : Lassie dans « Lassie, chien fidèle », d’Eric Knight (1940)
  23. Page 13 : Dagobert dans « Le club des Cinq », d’Enid Blyton (1942-1963)
  24. Page 14 : Nathanael dans « Demain les chiens », de Clifford Simack (1953)
  25. Page 15 : Sam dans « Fidèle vagabond » et « Sam, Chien du Texas », de Fred Gipson (1956 & 1962)
  26. Page 16 : Tock dans « Le royaume fantôme », de Norton Juster (1961)
  27. Page 17 : Belle dans « Belle et Sébastien », de Cécile Aubry (1965)
  28. Page 18 : Cujo dans « Cujo », de Stephen King (1981)
  29. Page 19 : Touffu dans « Harry Potter », de J.K. Rowling (1997)
  30. Page 20 : Crockdur, Touffu et Le Sinistros dans « Harry Potter », de J.K. Rowling (1997)
  31. Page 21 : Toby dans « Dialogues de bêtes » de Colette (1904)
  32. Page 22 : Marley dans « Marley et Moi » de John Grogan (2005)
  33. Page 23 : Einstein dans « Chasse à mort » de Dean Koontz (1987)