L'odorat des chiens et leur intelligence leur permettent de rendre service pour le bien de la communauté. Les pompiers, les douanes, la gendarmerie ont ainsi des brigades cynophiles, constituées de chiens capables de détecter de la drogue, des explosifs ou des personnes disparues. La recherche utilitaire est apparue en s'inspirant des prouesses réalisées par les chiens dans ces domaines.
Peu connue des cynophiles, elle fait pourtant partie du panel de disciplines proposées par la Société Centrale Canine, qui organise diverses manifestations et concours centrés sur cette pratique. La recherche utilitaire met à contribution leur odorat pour retrouver une personne égarée. Le chien doit suivre sa piste en retrouvant des objets disséminés dans un certain périmètre.
Le principe d'une recherche utilitaire est simple : un individu s'égare volontairement en s'éloignant du chien à hauteur de 750 à 2.000 mètres, que ce soit en milieu rural ou urbain. Le chien, après avoir flairé un objet détenu par cette personne, part à sa recherche en suivant approximativement le même chemin.
La personne jouant le rôle de l'égaré doit, en chemin, suivre quelques règles pour complexifier la recherche. Plus précisément, elle doit :
La trace laissée par le complice ne doit pas être insurmontable pour le chien. Néanmoins, elle doit le conduire à prendre des décisions pour progresser vers son objectif.
Une fois que la trace a été "posée", le chien ne part pas tout de suite à la recherche de l'individu. En effet, pour complexifier la recherche, un certain temps d'attente doit être respecté entre la pose de la trace et le début de la recherche. Ce temps d'attente, appelé âge du parcours ou temps de refroidissement, est compris entre 1h30 et 4h. Une fois les conditions réunies et après les présentations d'usage au juge, la recherche peut débuter.
La recherche proprement dite commence par le signalement de la disparition par un "témoin". Ce témoin devra répondre à quelques questions permettant au maître de connaître :
L'enquête est, dans tous les cas, d'une durée inférieure à 5 minutes. Une fois celle-ci terminée, le chien est mis en présence d'un objet porté par la personne disparue, que l'on appelle objet référent. La recherche peut ainsi démarrer. Elle dure, en fonction du niveau, entre 30min et 1h30.
Un juge de la Société Centrale Canine assiste à la recherche, accompagné d'un commissaire qui connaît le tracé de la piste ainsi que l'emplacement des objets. Leur présence ne devant pas perturber le chien, ils sont positionnés à distance. Le juge a pour rôle de veiller à ce que la recherche se déroule de manière régulière. À la fin de l'épreuve, il sera chargé d'attribuer une mention au chien en l'apposant sur son carnet de travail.
La mention décernée au chien ayant retrouvé la personne disparue est fonction du nombre d'objets retrouvés. Le juge a le choix parmi les mentions suivantes :
Pour pouvoir passer en classe supérieure, le chien doit avoir obtenu deux mentions "Excellent" dans la classe dans laquelle il se trouve. Pour le brevet, seule une seule mention "Excellent" suffit pour passer en classe I.
Dans le cas d'une mention "Assez bon" ou "Sans mention", le juge indique sur le rapport de jugement la distance effectuée par l'équipe ainsi que le nombre d'objets relevés. Dans la mesure du possible, il sera proposé à l'équipe de terminer le tracé en guise d'entraînement.
La recherche utilitaire comprend quatre niveaux. Le brevet correspond au niveau le plus facile, le niveau 3 étant le plus ardu. Chaque palier présente des spécificités au niveau du parcours et/ou du nombre d'objets à trouver.
Le brevet est le premier niveau, celui qui permet d'initier le chien à la recherche utilitaire. Un parcours de recherche utilitaire dans cette catégorie est régi par les règles suivantes :
Si le brevet est à la recherche utilitaire ce qu'une préface est à un livre, la classe I est donc le premier chapitre du livre, là où les choses sérieuses commencent. La difficulté se corse, le tracé est plus exigeant et passe par des chemins plus variés. C'est à partir de ce niveau que le complice peut disposer un objet suspendu à 50cm du sol.
Voici les caractéristiques précises d'une épreuve de recherche utilitaire de classe I :
La classe II introduit la présence d'objets cachés dans le parcours, ce qui va obliger le chien à être encore plus concentré.
Les épreuves de cette classe présentent les caractéristiques suivantes :
L'ultime niveau en recherche utilitaire n'apporte pas de difficultés supplémentaires par rapport au niveau précédent. Cependant, l'âge du parcours est considérablement allongé, tout comme la taille du parcours.
Plus précisément, les épreuves de recherche utilitaire de classe III présentent les caractéristiques suivantes :
Certaines épreuves de classe III sont sélectives pour le championnat de France. Elle est désignée sélective si :
Si un chien décroche la mention "excellent" lors d'une épreuve sélective, il se voit remettre un Certificat d'Aptitude au Championnat de Travail (CACT).
Le pistage français est une discipline canine dans laquelle le chien doit rester le nez collé au sol, à la recherche de la moindre odeur pouvant le maintenir sur sa piste. De plus, il marque les objets qu'il trouve en s'asseyant devant son maître, et ce dans un temps imparti. De plus, il est nécessaire que l'objet ne soit pas mâchouillé par le chien. Le pistage français est très codifié, et le parcours suivi par le chien doit être précis. Un barème de notation permet au chien d'être noté sur 100 en fonction de sa performance évaluée sur plusieurs critères : le rapport de l'objet, la tenue de piste, le tempérament/l'allure et l'obéissance.
La recherche utilitaire, quant à elle, se concentre sur l'objectif final : retrouver une personne disparue à l'aide de son odeur de départ. Que le chien lève la tête, suive une fausse piste pour finalement rebrousser chemin ou mâchouille un objet trouvé n'a pas d'importance. Il doit retrouver l'individu porté disparu, le plus rapidement possible, tout en trouvant un maximum d'objets sur sa route. Le parcours est, en recherche utilitaire, beaucoup plus long et moins codifié. Si le chien ne suit pas exactement le chemin emprunté par la personne disparue, ce n'est pas sanctionné.
Contrairement aux autres disciplines canines, la recherche utilitaire offre le statut de meneur au chien. La taille de la longe, d'environ dix mètres, renforce le lâcher-prise dont doit faire preuve le maître à l'égard du chien. Il doit accepter d'être guidé, tout en haranguant son compagnon à l'aide de mots simples comme "cherche" ou "travaille". C'est une approche totalement différente, puisque le maître doit apprendre à se fier à l'odorat du chien pour parvenir à trouver la personne égarée. Le maître se retrouve dans la même position qu'un aveugle donnant toute sa confiance au chien-guide.
Le maître, appelé conducteur dans le jargon de la recherche utilitaire, doit donc assister son chien et le soutenir moralement. Il est guidé, mais n'est pas passif ! L'attitude du conducteur doit toujours être positive, car il ne s'agit que d'un jeu, et il est important que cela le reste pour le chien. Tout énervement est à proscrire, car contre-productif. Le chien se fatigue énormément lors d'une épreuve de recherche utilitaire : c'est pour cela qu'en plus d'aménager une période de détente avant tout départ, il ne faut pas être générateur de stress, et faut lui-même faire abstraction du stress et de la pression.
Toute la subtilité du rôle du conducteur réside dans la compréhension du langage canin. Grâce au temps passé ensemble et aux liens qui se sont créés, le maître connaît parfaitement son chien. Il peut donc déceler les indications que donne le chien durant toute la recherche.
Par exemple, arrivé à un carrefour, un chien peut donner un coup de nez vers la droite, s'il sent une odeur intéressante pour sa quête émanant de cette directoin. Cependant, il peut être stimulé également par d'autres odeurs provenant cette fois de la gauche, et se diriger vers celles-ci. Charge au conducteur, ayant noté le coup de nez préalable orienté à droite, de comprendre alors que son chien s'oriente vers une fausse piste en partant à gauche. Il peut donc réorienter la trajectoire de son chien, si ce dernier ne se ressaisit pas de lui-même.
Enfin, le conducteur a bien évidemment un rôle prépondérant dans l'entraînement du chien préalablement à l'épreuve. Par de nombreux exercices, il pourra confronter le chien aux difficultés qu'il sera susceptible de rencontrer lors d'une véritable recherche utilitaire. Du fait des nombreuses configurations topographiques et urbaines possibles, ces difficultés sont très nombreuses ! Lors des premiers entraînements, les pistes doivent être très courtes. Le complice peut même être visible. Le maître encourage le chien à aller vers le complice afin qu'il assimile ce qui lui est demandé.
Parfois, le chien n'arrive pas à retrouver la victime. Dans ce cas, le réprimander est évidemment contre-productif. La difficulté de la prochaine piste sera aménagée en conséquence de cet échec, afin de ne jamais finir une séance d'entraînement sur une situation négative.
Tous les chiens peuvent participer à des épreuves de recherche utilitaire. Néanmoins, la nature n'a pas doté tous les chiens du même nez. L'odorat du chien est très variable en fonction des races canines. Un Teckel ou un Carlin n'auront pas les mêmes prédispositions qu'un Berger allemand ou un Altdeutsche Schäferhund.
En règle générale, les races de chiens les plus douées pour la recherche utilitaire présentent une longueur de nez similaire à celle du Berger allemand. Mais celui qui se montre le plus doué est le Saint-Hubert, grâce à la forme de son museau qui facilite énormément la prise d'odeurs. Par ailleurs, lorsqu'il utilise son flair, il sécrète davantage de dopamine ; cette dernière vient stimuler la zone du plaisir du cerveau, ce qui le motive à renouveler cette action.
Réputé pour ses qualités de chien de chasse, le Saint-Hubert s'est également fait peu à peu une jolie renommée dans le monde de la recherche utilitaire. À tel point que la police américaine l'utilise à cette fin depuis longtemps.
Toutefois, même si vous n'avez pas un chien qui présente les caractéristiques idéales, n'hésitez pas à vous lancer dans l'aventure de la recherche utilitaire. Le critère principal pour réussir une épreuve réside dans le travail du lien entre vous et votre chien, et votre capacité à le comprendre parfaitement.
bonjour
le conseil que je peut vous donnez ( je suis moi même un débutant dans la discipline . . . c'est de ne pas hésiter a aller voir des concours( voir même plusieurs ) afin de se faire une idée cela permet aussi de se faire des contact et bien souvent plusieurs avis pertinents car la plus part des personnes ne sont pas avare d'infos j'ai participé a mon premier concours a chambord mais avant je suis allé en voir afin de vraiment assimiler un max de chose le virus est belle et bien la , donc un secret c'est de bouger d'aller voir ...cela permet de constater tout le travail a faire ( et c'est enorme ...surtout sur soit ) et de pouvoir s'entrainer dans des clubs
sinon sur le site de la CUN les club y sont inscrit
Bonjour,
Je viens de commencer cette discipline avec mon chien bouvier australien et une amie travaille avec son oldde english bulldogge. Ils se débrouillent bien mais l'amie avec qui je pratique et moi sommes totalement amatrice dans ce travail et aurions besoin d'être coachées par un club et des "pro". Existe-t-il un responsable de région ou un club dans le 74 ou à la rigueur le 01?
Merci par avance de votre réponse et bonne journée.
Gaby
Bonsoir, non pas de vidéo de disponible pour l'instant. Vous pouvez prendre contact avec le coordinateur de région au 0614413969.
Je suis depuis peu propriétaire d'une chienne Bouvier Bernois de 6 mois et ai découvert cette discipline par le biais d'internet et de forums sur les Bouviers. Auriez vous des vidéos sur le RU pour que je me fasse une idée du travail? J'habite près de Montpellier, y a t-il une école dans le coin ? Merci pour vos réponses et bonne journée.
Cathy
Bonjour à vous tous ! Nouvelle sur le forum, je suis à la recherche des informations et conseils sur tout ce qui...