Le comportement destructeur est, avec l'agressivité, le problème de comportement le plus fréquemment rencontré au sein de la gent canine. En effet, presque tous les maîtres ont un jour été confrontés à des dégâts commis par leur compagnon, que ce soit au cours d'une absence jugée un peu trop longue ou même en leur présence.
Pourquoi un chien devient-il destructeur ? Comment cela se manifeste-t-il ? Quelles sont les solutions pour mettre fin aux comportements destructeurs d'un chien ?
On dit qu'un chien a un comportement destructeur lorsqu'il cause des dégâts importants sur un ou plusieurs objets, meubles ou surfaces du domicile (que ce soit en intérieur et/ou dans le jardin).
Pour qu'on puisse réellement parler de comportement destructeur, il faut que les détériorations impressionnent par leur ampleur, et donc que l'animal y ait mis une énergie et une détermination conséquentes - autrement dit, qu'il ait fait montre d'un véritable acharnement, comme s'il avait voulu réduire en pièces l'objet en question. C'est très différent par exemple d'un chien qui aurait simplement mordu un peu trop fort et/ou trop longtemps dans sa peluche ou un quelconque jouet.
Techniquement, tout ce qui se trouve à sa portée et peut facilement être atomisé est susceptible d'être la cible d'un chien destructeur. Le résultat peut donc être par exemple un coussin réduit en morceaux, un canapé éventré, une paire de chaussures déchiquetée, des trous creusés dans le plancher, des pieds de table ou de chaise rongés, du plâtre et/ou de la peinture grattés sur les murs, etc.
Les destructions ont majoritairement lieu lorsque les maîtres sont absents, mais se produisent parfois en leur présence. Dans un cas comme dans l'autre, c'est le signe que quelque chose ne va pas.
Contrairement à ce que certains pensent, un chien ne fait pas exprès de faire des bêtises : même s'il est puni injustement, il n'est pas mû par un esprit de revanche à l'égard de son maître. En effet, le cerveau d'un chien n'étant pas capable d'appréhender les notions de justice et de vengeance, une telle attitude n'existe pas chez lui.
Par conséquent, il ne saurait être question de croire que des destructions - ou d'ailleurs une quelconque autre attitude négative - reflètent une volonté de sa part de se venger. S'il se comporte mal à la maison, c'est vraisemblablement le signe d'un mal plus profond. Très souvent, le responsable est une inadéquation entre ses besoins essentiels et le mode de vie qui lui est imposé. Il ne s'agit donc ni d'une vengeance, ni même non plus d'un problème de mauvaise éducation ou de désobéissance.
Si l'attitude destructrice relève souvent d'un problème de comportement, il existe une exception à la règle : celle du chiot âgé de 3 à 5 mois.
En effet, ce dernier a tendance à lécher, mordiller et/ou déchiqueter tout ce qu'il trouve, car c'est sa manière instinctive à lui de découvrir son environnement. De fait, à cet âge, il dort moins qu'avant, déborde d'énergie, a besoin de se dépenser et fait preuve d'une curiosité sans pareil. Dans le même temps, ses dents définitives commencent à pousser et ses gencives lui font donc mal : pour se soulager, il mordille beaucoup, ce qui ne fait que renforcer ses comportements destructeurs.
Le cas d'un chiot qui détruit tout est le seul dans lequel on ne peut pas considérer qu'il s'agit d'un trouble du comportement : cette attitude est normale, et ne reflète pas un mal-être quelconque. Elle s'arrête d'ailleurs d'elle-même vers l'âge de 6 mois, une fois qu'il s'est un peu assagi et que ses dents ont fini de pousser.
En revanche, si les destructions persistent voire s’amplifient au-delà de ses 8 mois, elles relèvent d'un comportement anormal et sont alors le signe d'un problème psychologique qu'il est nécessaire d'élucider pour pouvoir y mettre fin.
La cause la plus courante de comportement destructeur est l'anxiété de séparation du chien, c'est-à-dire qu'il a peur de rester seul.
Ce problème psychologique se manifeste dès lors que l'animal n'a jamais appris à rester seul et/ou qu'il a été trop couvé. Il éprouve alors une grande angoisse chaque fois que ses maîtres s'absentent ; pour tenter de se rassurer, il s'en prend à des objets portant l'odeur de ces derniers, comme leurs chaussures, leurs oreillers, leurs vêtements... Croire qu'il témoigne ainsi de la haine, de la colère ou de la rancoeur à leur encontre serait une erreur et un anthropomorphisme, car les émotions du chien ne sont en réalité pas aussi complexes que celles des humains. Il tente au contraire de soulager son anxiété en mâchouillant des objets qui justement lui rappellent ses proches.
Il est rare qu'un chien supportant mal les absences de son maître manifeste uniquement un comportement destructeur. Bien souvent, d'autres signes sont visibles, tels que des vocalises du chien (gémissements, aboiements, hurlements...), une malpropreté et/ou un léchage excessif des pattes.
Un chien qui ne reçoit pas suffisamment d'attention de la part de son maître use parfois de stratagèmes pour attirer l'attention sur lui.
Il peut par exemple se mettre à dégrader un meuble ou un quelconque objet parfois devant ses yeux, dans le but de provoquer une réaction de sa part. Même une réaction négative telle qu'une réprimande ou une punition est bonne à prendre pour lui, car un chien souffrant de solitude redoute bien plus l'indifférence que les cris ou les sanctions.
Ce problème se distingue de l'anxiété de séparation par le fait qu'il n'est pas causé par une angoisse, mais par un besoin d'interactions non satisfait. Il touche tout particulièrement les races de chien les plus affectueuses, dès lors qu'elles ne reçoivent pas toute l'attention dont elles ont besoin pour être épanouies.
Il est faux de croire que tous les chiens sont capables de s'occuper toute la journée sans que l'on s'occupe d'eux. En effet, tous ont un besoin quotidien plus ou moins important de jeux et de stimulations, faute de quoi ils s'ennuient ferme. Même ceux qui ont à tout moment accès à un jardin ou qui vivent dans un foyer comprenant d'autres animaux ne sont pas à l'abri. Or, un chien qui s'ennuie tente de passer le temps comme il peut, et son attention se reporte alors souvent sur le mobilier ou tout autre objet laissé à sa portée.
Par ailleurs, même le plus paresseux des toutous a besoin d'un minimum d'exercice physique au quotidien afin de se dégourdir les pattes. Pour les races de chiens les plus sportives, plusieurs heures d'activité chaque jour sont même indispensables pour avoir un compagnon équilibré ! Quelle que soit l'ampleur de ce besoin, l'animal n'a d'autre choix que de trouver d'autres moyens de dépenser son énergie si celui-ci n'est pas satisfait : creuser des trous partout, courir et sauter dans tous les sens, s'attaquer au mobilier...
Qu'il s'ennuie ou qu'il ne soit pas en mesure de se dépenser autant que nécessaire, les destructions causées par un chien ne sont pas une marque de vengeance, de mauvaise éducation ou de désobéissance, mais plutôt le révélateur d’une inadéquation entre ses besoins et la vie qui lui est offerte.
Un chien atteint du syndrome d'hypersensibilité-hyperactivité (HS-HA) montre très vite des signes d'excitation face à des stimulations d'intensité moyenne. Il a ensuite du mal à faire redescendre la tension et met longtemps avant de retrouver son calme.
Cette hyperactivité se traduit notamment par un besoin de se défouler bien plus important que la moyenne, dont un des signes visibles est un comportement destructeur envers toutes sortes d'objets et de meubles du quotidien.
Si le maître a l'habitude de respecter une routine (par exemple rentrer à une heure précise ou préparer la gamelle à une certaine heure de la journée) et qu'il déroge un jour à la règle, le chien peut éprouver une certaine frustration, surtout s'il n'a jamais appris à gérer cette émotion. Il peut alors passer ses nerfs sur le mobilier ou sur un objet laissé au sol.
En outre, si c'est un chien qui a l'habitude de gérer et d'initier les échanges, il peut être frustré de ne pas exercer de contrôle sur son maître lorsque celui-ci s'absente. En s'en prenant alors aux issues de la maison (porte d'entrée ou baie vitrée, par exemple), il cherche en fait à le rejoindre à tout prix pour réimposer sa présence et susciter son attention.
Du fait de leur tonalité, de leur intensité et/ou des mauvais souvenirs qu'ils font remonter à la surface, certains bruits sont susceptibles d'engendrer de l'angoisse voire de la panique chez le chien. Celui-ci
peut alors se mettre à commettre des destructions. Les portes et les fenêtres sont généralement ses principales cibles, car il cherche avant tout à fuir le lieu où il se trouve.
Ce type de comportement est plus fréquent chez un chien peureux et/ou n'ayant pas été correctement socialisé, car il a tendance à paniquer même face à certains bruits et situations anodines du quotidien, et à y réagir de manière disproportionnée. À l'inverse, lorsque la socialisation du chiot a été bien menée, ce type de comportement est beaucoup plus rare.
Avoir un chien qui détruit tout dans la maison n'est pas très agréable pour le maître, mais cette attitude n'est pas bonne non plus pour l'animal lui-même.
En effet, hormis dans le cas du chiot âgé de 3 à 5 mois, les destructions sont un signe de mal-être. Qu'il soit inquiet lorsqu'il se retrouve seul, qu'il s'ennuie, qu'il manque d'attention au quotidien..., un animal qui se conduit ainsi n'est pas bien dans sa peau et souffre psychologiquement. Par conséquent, pour son bien-être et pour rendre son chien heureux, il est important de comprendre le problème et de tout faire pour le résoudre.
Par ailleurs, un chien qui mordille tout et n'importe quoi, ou qui s'en prend aux murs ou au plancher à coups de griffes, risque fort de finir par se blesser au niveau de la mâchoire et/ou des pattes. Il peut par exemple se casser une dent ou un ongle, ou se faire une entaille au niveau d'un coussinet. De fait, même un objet inoffensif en apparence peut représenter un danger, a fortiori s'il a été cassé ou éventré.
Enfin, il arrive également que, dans le feu de l'action, l'animal avale des morceaux de l'objet auquel il s'en prend. Or, cela est susceptible d'avoir de très graves conséquences, car l'ingestion de matériaux non alimentaires peut causer toutes sortes de problèmes digestifs (constipation, occlusion intestinale, perforation de l'appareil digestif...), voire des difficultés respiratoires s'ils se bloquent dans la trachée et gênent le passage de l'air vers les poumons. De plus, le risque d'empoisonnement du chien est réel s'il ingurgite des matériaux toxiques (peinture, métaux lourds, etc.).
Le comportement destructeur d'un chien est problématique pour ses maîtres, mais également synonyme de mal-être et de danger pour l'animal lui-même : il est donc primordial de le faire cesser au plus vite. Comme souvent, il faut pour y parvenir s'attaquer aux racines du mal, c'est-à-dire à l'origine de son attitude.
Pour identifier cette cause, il peut dans certains cas être utile d'installer une caméra de surveillance dans la maison : cela permet de déterminer si les destructions surviennent à la suite d'un évènement précis ou sans raison apparente. C'est également particulièrement intéressant dans le cas d'une cohabitation entre plusieurs chiens, afin de déterminer lequel est responsable des dégradations.
La caméra espion doit être placée près de l'endroit où les destructions ont généralement lieu (le salon si c'est le canapé qui est souvent visé, la chambre à coucher si ce sont plutôt les oreillers, etc.), et si possible hors de portée des animaux de la maison, pour éviter qu'elle n'attise leur curiosité. Certaines caméras filment en continu, tandis que d'autres fonctionnent comme des pièges photographiques et ne se déclenchent que lorsqu'elles perçoivent un mouvement dans la pièce. Le maître peut ensuite visionner les images et/ou les vidéos sur son téléphone ou sur un ordinateur, en temps réel ou a posteriori.
Ce type d'outils technologiques facilite le diagnostic, mais ne suffit pas toujours pour saisir le phénomène exact. Faire appel à un comportementaliste canin peut alors s'avérer très utile pour comprendre ce qui se passe dans la tête de son chien, identifier les causes de son mal-être, et pouvoir remédier au problème.
Une fois que le chien fautif (dans le cas où il y en a plusieurs) et les circonstances exactes des destructions sont identifiés, il ne reste plus qu'à mettre en place les solutions adéquates pour faire cesser son comportement destructeur.
La solution pour qu'un chien arrête de tout détruire diffère selon la cause du problème, mais il y a dans tous les cas une constante : il ne faut pas punir son chien.
Certes, il est difficile pour le maître de ne pas se mettre en colère en constatant les dégâts causés par son animal, que ce soit en le prenant sur le fait ou a posteriori, par exemple lors du retour au domicile. De fait, le premier réflexe est alors bien souvent de le punir, comme on le ferait pour un enfant qui s'est mal conduit.
C'est oublier qu'un chien n'est pas un être humain. Contrairement à ce dernier, il n'est pas conscient du fait qu'il s'est mal comporté, et il ne fait pas non plus le lien entre son comportement et l'éventuelle sanction dont il écope, en particulier si celle-ci survient plusieurs heures plus tard. La posture qu'il adopte lorsqu'il est pris en faute (oreilles et queue baissées, dos arrondi, corps proche du sol...) est une attitude de soumission destinée à calmer la colère de son maître, dont il reconnaît les signes annonciateurs. Ce n'est en aucun cas la preuve qu'il se sent coupable d'avoir mal agi.
Par conséquent, punir un chien qui casse tout à la maison est inefficace et inutile. C'est même contreproductif, car les réprimandes de son maître lui causent du stress et accroissent son mal-être : cela ne fait qu'augmenter la probabilité de nouveaux actes de destruction par la suite. De plus, l'anxiété d'un chien est plus difficile à soigner et a des conséquences plus graves que les destructions, puisqu'elle peut notamment conduire à de l'agressivité, des auto-mutilations et/ou une dépression. La sanction n'est donc définitivement pas une solution viable.
Le moyen le plus efficace de lutter contre l'anxiété de séparation et ainsi d'éviter les comportements destructeurs qui en découlent est d'apprendre à son chien la solitude. Ce dernier assimile ainsi que les absences de son maître sont naturelles et temporaires, et il les redoute donc moins lorsqu'elles se produisent. Cet apprentissage peut être effectué à tout âge, mais s'avère d'autant plus efficace qu'il est réalisé tôt, dès l'arrivée du chien dans le foyer (donc potentiellement dès l'âge de 2 ou 3 mois).
De son côté, le maître doit également effectuer un travail sur lui-même : même s'il adore son chien, a envie de passer le plus de temps en sa compagnie et d'avoir une relation très intense avec lui, le trop est l'ennemi du bien. Il doit donc se fixer des limites et s'y tenir, pour notamment ne pas emmener systématiquement son animal partout avec lui, ni lui accorder toute son attention chaque fois que ce dernier la réclame et/ou céder à chacun de ses caprices. Même si ce comportement peut sembler cruel à première vue, ignorer son chien de temps à autre est donc indispensable : cela lui apprend à gérer sa frustration, et lui montre qui est le maître dans la famille - comme tout animal de meute, il a besoin de hiérarchie.
Si la motivation d'un chien qui détruit tout est d'attirer l'attention sur lui, c'est vraisemblablement qu'il a le sentiment que sa famille ne s'intéresse pas suffisamment à lui et en souffre. Il est alors important de lui consacrer davantage de temps au quotidien, que ce soit en instaurant des séances de caresses, en jouant plus souvent avec lui et/ou en multipliant les sorties (quitte à ce qu'elles soient plus brèves). C'est doublement efficace, car un chien fatigué a beaucoup moins d'énergie pour tout détruire dans la maison.
Pour maximiser les chances de réussite, il est primordial dans le même temps de ne pas réagir à ses bêtises en le grondant, en le punissant ou en s'énervant quand il casse des objets, car cela reviendrait à lui accorder l'attention qu'il réclame, et donc à l'inciter à recommencer, puisque cela porte ses fruits. Même s'il est parfois difficile de garder son calme et de feindre l'indifférence en de telles circonstances, c'est pourtant bien la bonne attitude à adopter.
De la même façon, s'il voit son maître s'empresser de nettoyer ou réparer les dégâts qu'il a causés, il peut assimiler la situation à un jeu ou un rituel, et donc avoir envie de réitérer les destructions. Mieux vaut donc le faire hors de sa vue.
Ainsi, dès lors qu'il constate que son comportement destructeur n'entraîne aucune réponse de la part de son maître, il comprend que ce n'est pas ainsi qu'il obtiendra ce qu'il désire et cesse donc progressivement de s'attaquer à tout ce qui se trouve à sa portée. Il peut toutefois mettre un certain temps à effectuer ce constat : encore plus que dans les autres cas de figure, il faut donc pendant ce temps prendre son mal en patience et prendre des dispositions pour limiter les dégâts (par exemple en écartant les objets de valeur et/ou dangereux).
Pour éviter qu'un chien dégrade des pièces entières de la maison par ennui, la meilleure chose à faire consiste à lui offrir suffisamment d'occasions de se dépenser.
Il faut donc prévoir tous les jours des promenades ainsi que des séances de jeux et/ou d'éducation : rapport d'objets, jeux de recherche ou d'obéissance, course derrière une balle ou un jouet, etc. Cela lui permet à la fois de s'occuper, de passer des moments privilégiés avec sa famille, et de le fatiguer suffisamment pour qu'il soit moins susceptible s'en prendre au mobilier ou à d'autres objets qui ne sont pas faits pour lui permettre de se défouler.
Même si le maître n'a pas la possibilité de s'occuper de son compagnon autant que nécessaire (que ce soit ponctuellement ou de manière chronique), cela ne saurait justifier de le laisser se morfondre des journées entières. S'il n'a pas parmi ses proches, connaissances ou voisins des personnes susceptibles de prendre le relai, il peut notamment se rabattre vers un service de garde de chien à domicile ou un dog-walker (promeneur de chien).
Par ailleurs, si les destructions surviennent principalement pendant les absences de la famille, il est judicieux de laisser davantage de jouets à disposition du chien dans ces moments, ce qui lui permet de s'occuper durant ses heures de solitude. Il faut simplement veiller à en choisir qui soient adaptés à sa taille, son âge et ses envies.
Certains objets comme les os à mâcher en peau de buffle et les jouets solides KONG en caoutchouc sont d'ailleurs spécialement conçus pour résister aux mordillements répétés : de quoi lui permettre de se faire les dents sans se blesser et sans causer de dégâts. Ils sont nettement plus adaptés par exemple que les pantoufles ou chaussures usagées, car le chien n'est pas en mesure de faire la différence entre les vielles paires et les neuves : il y aurait alors toutes les chances qu'il s'en prenne à ces dernières un jour ou l'autre.
Quoi qu'il en soit, mieux vaut éviter de divertir son animal en lui proposant de la nourriture, au risque de le voir prendre rapidement du poids. Il est en revanche possible de rendre certains repas plus amusants et stimulants en optant par exemple pour des jouets distributeurs de nourriture : en plus de le distraire, ils ont pour intérêt de solliciter ses facultés intellectuelles et font durer la prise alimentaire plus longtemps.
Apprendre à son chien à gérer sa frustration n'est pas une mince affaire, mais c'est essentiel pour que la cohabitation avec sa famille se passe bien. Il est en effet inenvisageable de laisser son animal tout détruire dans la maison dès qu'un changement survient dans sa routine.
Pour y parvenir, il est important de prendre l'habitude dès le début de ne pas répondre à chacune de ses sollicitations : c'est le maître qui doit être à l'initiative des sorties, des jeux, des caresses et des repas. Par exemple, si l'animal vient réclamer une promenade, mieux vaut ignorer sa requête dans un premier temps, et 15 à 30 minutes plus tard lui proposer une balade. C'est le meilleur moyen de lui faire comprendre que tout ne s'obtient pas immédiatement, dès qu'il le demande.
Il est également préférable d'éviter d'avoir des horaires trop gravés dans le marbre, que ce soit pour les repas, les sorties ou les retours à la maison. Un chien a certes besoin de stabilité pour son bien-être, mais il est parfaitement capable de s'habituer à ce que son maître rentre parfois plus tôt ou plus tard, à prendre un chemin différent pour la promenade quotidienne, ou encore à manger à un autre moment de la journée. Si ce genre de petites entorses ne se présentent pas spontanément, il ne faut pas hésiter à les créer « artificiellement » pour éviter qu'il ne s'enferme trop dans un train-train immuable.
Il n'est jamais trop tard pour habituer son compagnon à gérer sa frustration : c'est possible même avec un sujet adulte. Toutefois, comme beaucoup d'autres choses à apprendre à son chien, l'enseignement s'avère d'autant plus efficace qu'il est entamé tôt.
Un chien qui détruit tout par peur doit avant tout être rassuré. Pour cela, il est intéressant de prévoir différents lieux dans lesquels il se sent en sécurité et où il peut se réfugier en cas de besoin. Cela peut être par exemple une niche, un panier doté d'un toit, ou encore sa cage de transport laissée ouverte, avec un vêtement imprégné de l'odeur de son maître à l'intérieur.
S'il a l'autorisation d'accéder à la chambre de son maître, il est également judicieux de le laisser dormir sur le lit en cas d'absence, car il s'agit d'un endroit où l'odeur réconfortante et sécurisante du maître est bien imprégnée.
Ces astuces permettent de limiter les destructions, mais pas de régler le problème à la source, c'est-à-dire le fait que le chien s'inquiète inutilement. Pour y parvenir, il est important de l'habituer aux bruits qui l'effraient, en procédant de manière très progressive et en lui montrant par une attitude sereine qu'il n'a rien à craindre. Lorsque le bruit en question se produit, il faut se comporter comme si de rien n'était et ne rien laisser paraître, c'est-à-dire adopter un comportement indifférent. En effet, se montrer inquiet a d'autant plus de chances de l'inquiéter, mais tenter de le rassurer en lui parlant ou en le caressant le conforte dans l'idée que ses craintes sont fondées. C'est donc tout autant contre-productif.
En attendant que le problème soit réglé, il est possible de prévenir les destructions causées par le chien ou en tout cas d'en limiter l'ampleur en anticipant au maximum les dégâts qu'il est susceptible de commettre. Par exemple, il est judicieux de mettre les biens les plus précieux et ceux qui pourraient être dangereux pour lui hors de sa portée, afin qu'il ne puisse pas les attendre lorsqu'il entre dans une phase de destruction.
Pour les affaires sensibles ou précieuses qu'il n'est pas possible de tenir à l'écart (par exemple certains meubles), des répulsifs pour chien réalisés à base d'odeurs que les chiens détestent (agrumes, poivre, tabasco...) peuvent être utiles. Ils ne peuvent toutefois faire cesser à eux seuls le comportement d'un animal mal dans sa peau et décidé à tout détruire...
En réalité, la seule solution réellement efficace pour prévenir les destructions du chien est de s'assurer qu'il est heureux et bien équilibré. En effet, s'il reçoit l'attention nécessaire à son épanouissement, s'il fait suffisamment d'exercices chaque jour pour être bien dans ses pattes, s'il ne s'ennuie pas, s'il a été bien socialisé pendant les premiers mois, et s'il a appris à la fois le détachement et la gestion de sa frustration, il y a peu de chances qu'il développe un jour un comportement destructeur.
Aussi énervante la situation puisse-t-elle être, la bonne réaction face à un chien qui commet des destructions voire met la maison sens dessus dessous est de garder son calme et de tenter de comprendre - éventuellement avec l'aide d'un professionnel - ce qui l'amène à se comporter de la sorte. Au-delà du fait que cela ne ferait qu'aggraver son mal-être, il est d'autant moins légitime de le punir que le maître a probablement sa part de responsabilité dans l'histoire.
En effet, même si d'autres causes sont possibles, une absence prolongée du propriétaire et/ou un manque d'occupation sont les explications les plus courantes de tels comportements destructeurs. Il faut avoir conscience en effet que la domestication du chien par l'Homme et la place très grande qu'il occupe désormais à ses côtés ont rendu leurs relations bien plus intimes qu'autrefois. Nos toutous sont devenus tellement proches de leurs maîtres qu'ils en sont dépendants et ont des difficultés à se gérer lorsqu'ils se retrouvent seuls. Pour autant, est-ce bien à eux qu'il faut en faire le reproche ?
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