L'Association française et internationale de protection animale (Afipa) lance une campagne pour un étiquetage clair des fourrures; la comédienne Corinne Touzet s'engage, avec enthousiasme, à ses côtés.
Avant d'être Une femme d'honneur, Corinne Touzet est une femme de cœur. Même si elle doit refuser désormais les nombreuses sollicitations de toutes sortes d'associations, elle n'a pu résister à l'appel de l'Association française et internationale de protection animale (Afipa). A ses côtés, elle a déjà remporté un combat: un décret ministériel interdit en France, depuis le début de l'année, les fourrures faites à partir de peaux de chats et de chiens. Corinne Touzet et l'Afipa réclament aujourd'hui un étiquetage clair de toutes les fourrures à travers une campagne et un spot qui devrait être visible, notamment, sur son nouveau site officiel www.corinne-touzet.com
Quel message voulez-vous faire passer avec cette nouvelle campagne?
Nous combattons pour obtenir un étiquetage, parce que les commerçants ont recours à des appellations qui n'existent pas, comme par exemple le "loup de Corée ou d'Asie". Récemment, nous avons découvert, sur l'internet, un vendeur du Luxembourg qui proposait une fourrure faite à partir de six cents peaux de chats! Vous rendez-vous compte? C'est intolérable qu'on puisse être aussi barbare, cela ne peut plus durer. Il faut que tout le monde se mobilise, qu'on arrête de faire souffrir les bêtes en les dépeçant vivantes ou en les assommant contre des murs.
Il s'agit d'une lutte au niveau national et international.
Oui, au début de cette année, nous avons réussi à obtenir un décret ministériel interdisant l'importation, la production, l'exportation et la commercialisation de fourrures à partir de peaux de chats et de chiens en France. Le 26 septembre, nous avons déposé un dossier auprès de tous les parlementaires européens.
Espérez-vous donc que d'autres pays suivront le mouvement?
Oui, à commencer par la Suisse et la Belgique, déjà très sensibles à ce thème.
Grâce à l'étiquetage clair, les gens sauront ce qu'ils achètent; même certaines peluches ou les petits cols en fourrure qu'on met autour des capuches d'anorak pour les enfants sont faits parfois en poils de chiens ou de chats; cela revient moins cher.
Avez-vous des compagnons à quatre pattes?
Oui, depuis toute petite, je suis entourée d'animaux. Sur une photo, on me voit, avec ma couche aux fesses, accompagnée de trois chiens gigantesques. Actuellement, j'en ai un, Fripouille, que j'ai recueilli dans un foyer qui se trouve en Normandie. Au départ, on voulait prendre un chiot, mais ma fille Jeanne s'est montrée très impatiente, et nous n'avons pas voulu attendre. Elle a craqué pour ce chien abandonné, âgé de 3 ans et demi, qui avait été torturé par des barbares qui lui avaient coupé les cordes vocales et l'avaient émasculé.
Est-ce votre seul animal domestique?
Non. J'ai également deux chats, Noiroufe et Gizmo, un nom inspiré de Gremlins, le film produit par Spielberg. Je rêverais d'en avoir une dizaine, mais comme je suis souvent absente, il faut que je reste raisonnable.
Connaissiez-vous le chien et le chat avec lesquels vous avez posé pour la campagne?
(Rires). Je ne connaissais pas le carlin, qui appartient à un des stylistes. C'est un animal très drôle et très joueur. Quant au chat, un persan magnifique, c'est celui d'une amie du président de l'association. Il est incroyable et n'a absolument pas peur des flashes; les expressions des persans me font rire, on dirait qu'ils boudent!
Aviez-vous déjà rencontré Liane Foly, qui sert également de porte-parole à cette occasion?
Bien sûr, Liane est une copine. Elle m'a vue chez Cauet, quand je parlais de la campagne, et elle a eu envie de nous aider, c'est super!
A la Réunion, pendant le tournage des Secrets du volcan, à part les moustiques, étiez-vous entourée d'animaux?
Nous avons tourné dans une sorte de bidonville où les gens avaient des bêtes dans des enclos. Il y avait une chèvre avec un énorme ventre, j'ai senti que c'était pour bientôt… La pauvre, elle a mis bas dans la boue, entre des carcasses de voitures, sur une tôle. Elle a donné naissance à trois chevreaux.
Regardez-vous des documentaires animaliers?
Souvent! J'enregistre tout ce que je peux, et on visionne les films avec ma fille, grande fan d'animaux. On a vu La marche de l'empereur plusieurs fois.
Pourriez-vous devenir la nouvelle Brigitte Bardot?
Je suis flattée, mais je ne sais pas si je pourrais arriver à faire tout ce qu'elle fait; en tout cas, je finirai entourée de chiens et de chats dans une maison à la campagne. Brigitte nous a écrit un gentil mot, dans le journal de son association, quand elle a eu connaissance du décret ministériel que nous avions obtenu.
A part les nouveaux épisodes d'Une femme d'honneur, avez-vous d'autres projets?
Je vais commencer le tournage de la suite de Valentine, un téléfilm datant de 2003. J'ai un autre film en cours d'écriture, avec Yes Productions, ma nouvelle société.
Propos recueillis par Patricia Martin