Canada - Fini les « pittbull »... et les crocodiles !

16/07/2009

Les gens habitant à Anjou possédant déjà un chien de race bull-terrier pourront le garder. Pour les autres, il sera dorénavant interdit de s'en procurer un. (Photo: Éric Carrière)

L'arrondissement d'Anjou vient tout juste d'adopter un règlement concernant les animaux sur son territoire. Ainsi, il sera désormais interdit d'avoir en sa possession un chien de la famille des bull-terriers, de même que de détenir un éléphant ou un crocodile!
Dans la liste des animaux interdits sur le territoire d'Anjou, on peut y lire les « les canins, à l’exception du chien domestique, pourvu que ce chien ne soit pas de la race bull-terrier, staffordshire bull-terrier, american pitbull terrier, american staffordshire

terrier ou rottweiler, ni que ce chien soit le résultat d’un croisement avec l’une de ces

races ».

« Cela fait un an que je travaille sur ce dossier, explique le conseiller Gilles Beaudry. Il faut savoir que nous avons une problématique actuellement. Il y a un chien dangereux qui a déjà tué deux autres chiens. On ne peut pas attendre qu'il s'attaque à un enfant pour procéder à une règlementation plus serrée. »

Après avoir fait le tour des autres arrondissements, M. Beaudry et son équipe ont trouvé deux réglementations qui pouvaient répondre à leur problématique locale. « À Saint-Léonard, il y a déjà un règlement sur les chiens. On l'a utilisé. On a aussi retrouvé un règlement beaucoup plus large à Baie d'Urfé et on a décidé de l'appliquer ici, pour ainsi éviter d'éventuels problèmes dans le futur », souligne le conseiller.

Le règlement dresse donc une liste d'animaux qui sortent de l'ordinaire. Il sera donc interdit, à Anjou, de posséder, entre autres, des primates non humains, des hyènes, des reptiles venimeux, des félins autres que le chat domestique, des chauves-souris, des pinnipèdes, des rapaces diurnes et nocturnes, des mustélidés autres que le furet domestique ainsi que des crocodiles et des éléphants.

M. Beaudry consent qu'il serait surprenant qu'on soit obligé de rappeler à l'ordre un citoyen possédant un tel animal chez lui, « mais on ne prend pas de chance. Tant qu'à passer un tel règlement, il vaut mieux qu'il soit complet ».

Il est donc fini le temps où l'on pouvait élever un éléphant ou un crocodile à Anjou !

par Philippe Beauchemin