Au Japon, les chiens et les chats abandonnés sont tués en masse

03/07/2009

Tous les ans, au Japon, 350 000 à 600 000 chiens et chats sont abandonnés dans les rues de Tokyo et des grandes villes du pays. Ils sont ramassés par les services spécialisés qui les envoient dans des refuges. Tous ceux qui au bout de 5 jours n’ont pas été adoptés ou remis à leurs propriétaires, sont supprimés. C’est la dure loi nippone. Dans la banlieue de Tokyo, un refuge a installé une chambre à gaz, la dream box (boîte à rêve), pour tuer en trois à quatre minutes, une dizaine de chiens au dioxyde de carbone. Avant de s’écrouler les pauvres bêtes aboient, tremblent et suffoquent. Ils sont ensuite incinérés en groupe. “C’est plus rapide. Un vrai progrès”, a confié un des responsables du centre au correspondant de Libération à Tokyo. Triste progrès! Chaque ville a ses méthodes. A Yokohama, les chats et les chiens qui ne peuvent pas être gardés, reçoivent, eux, des injections létales.

Yuko Ogura, le propriétaire d’un pet shop (boutique d’animaux de compagnie) explique les raisons qui poussent les Japonais à se débarrasser de leurs toutous ou matous. “Un déménagement, la plupart des résidences interdisent chiens et chats dans les logements, une séparation dans un couple, un chien qui aboie trop…Ceux qui habitent en province et ont un gros chien n’ont parfois aucun scrupule. Ces maîtres ne réalisent pas qu’en agissant ainsi, ils programment la mort de l’animal.” Les Pet shops aussi n’hésitent pas à abandonner les boules de poils qu’ils n’ont pas vendues. Plus un animal grandit moins il a de chances d’être adopté. Il faut savoir que le pet business génère des milliards de yens. Le prix d’un chien de race rare peut atteindre 5000 euros et un chaton siamois ou angora 2000 euros. La mafia nippone a mis la main sur ce marché juteux et contrôle les animaleries qui sont sur leur territoire. Les célibataires, les couples qui ne veulent pas d’enfants adoptent un animal pour ne plus être seuls ou bien louent pour 5 euros de l’heure un petit compagnon. C’est la nouvelle tendance à Tokyo. Il n’empêche. Des milliers de chiens et de chats sont gazés ou euthanasiés, puis incinérés chaque semaine. C’est la douloureuse réalité de nos amis les bêtes au pays du Soleil levant!

Source : Libération
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