par Marco Ferrara
Doux avec l’homme, l’animal garde un instinct de chasse.
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Sept pondeuses ont été dévorées par des huskies excités.
Si elles avaient eu des dents, les poules se seraient défendues contre leurs attaquants. Vendredi à midi, deux chiens huskies ont échappé à leur maître dans une forêt de Clarens. Ils ont couru 3 km avant de tomber sur un poulailler à Chernex. La clôture franchie, les cabots ont dévoré sept des seize gallinacés de Jean-Pierre Currat.
Ce retraité s’apprêtait à rentrer chez lui après avoir nourri ses cocottes. «Des passants ont donné l’alerte. Les chiens avaient perdu la tête: plus les poules se remuaient, plus ils s’excitaient», relate l’homme. Il a tenté en vain de sauver sa volaille avec le balai. Après les volatiles, les canidés ont tenté le doublé avec des lapins terrorisés. Sans réussir à les déloger de leur cage.
Si Jean-Pierre ne vit pas de sa basse-cour, il n’en a pas moins été quitte pour une bonne peur: «Après coup, j’ai pensé que les chiens auraient pu s’en prendre à moi!»
Pascale Benzo, éleveuse, relativise: «Un husky est paisible avec les humains. Mais lâché en forêt, il file et piste.» Vétérinaire à Aigle, Jean-Gabriel Mottier note que ces chiens adoptent facilement une attitude de meute. «Avec leur instinct de chasse, ils ont dû se réjouir de tomber sur les poules. C’est une race peu croisée, proche de l’état sauvage et du loup.»
Jean-Pierre a été dédommagé par la propriétaire des huskies. Il remplacera les défuntes. Prête à pondre, la poule du coin vaut près de 30 fr.
