Paris, le 24 octobre 2006. A l'échelle mondiale, la Chine est devenue le premier exportateur de fourrures à bas prix, qui en envoie plus de 95% en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Corée et en Russie. Bien que l’arrêté Gaymard du 5 novembre 2003 prohibe l’introduction de peaux de chiens ou de chats et qu’un arrêté ministériel interdise l’utilisation et le commerce des espèces protégées par la convention de Washington, des étiquetages douteux permettent toujours de vendre ces fourrures en Europe. La Fondation Brigitte Bardot profite de la visite du Président Chirac en Chine pour condamner les pratiques barbares autorisées par ce gouvernement.
20 à 40 bêtes nécessaires pour un seul manteau de fourrure
Dans certaines fermes d’élevage chinoises, des renards, chiens viverrins, visons, lapins et autres animaux sont entassés dans des cages métalliques exposées, selon les saisons, à la pluie, aux nuits glaciales ou au soleil brûlant. 85% de la fourrure mondiale provient de ces fermes. Selon les sources de l’industrie de la fourrure chinoise, un nombre croissant de commerçants, de stylistes et de manufacturiers ont déplacé leurs entreprises vers la Chine, la main d’œuvre peu coûteuse et l’absence de lois sur le bien-être animal rendant la vie plus facile et les marges bénéficiaires plus importantes.
Malheureusement, beaucoup d’animaux sont seulement étourdis et reprennent conscience alors qu’ils sont écorchés vivants : l’agonie peut durer entre cinq à dix minutes et parfois plus. C'est une horreur inconcevable, qui dépasse tout ce que l’on connaissait jusqu'ici sur les conditions de détention cruelles et les méthodes de mise à mort brutales pratiquées dans les fermes d'animaux à fourrure.
La législation en Chine
Les deux lois existantes sur la protection de l’environnement et de la vie sauvage ne concernent que la protection de la vie animale dans la nature. Les animaux sauvages en captivité sont traités comme des marchandises. Il n’y a aucune loi interdisant la cruauté dans le système judiciaire chinois. Les conditions de vie dans les fermes chinoises se moquent des normes les plus élémentaires du bien-être animal. Ainsi, des millions d’animaux doivent supporter la plus profonde indifférence à l’égard de leur souffrance, de leur dignité et de leurs besoins les plus fondamentaux au nom de la mode. Les conditions de détention, d’élevage, de transport et d’abattage des animaux destinés à l’industrie chinoise de la fourrure sont inacceptables et ce, tant d’un point de vue vétérinaire que moral.
La Fondation Brigitte Bardot demande instamment à la Chine d’adopter une loi pour la protection animale/p>
Les autorités françaises ont interdit en 2003 l’importation des peaux et fourrures de chiens et chats. Aujourd’hui, la Fondation travaille avec la Commission Européenne sur une interdiction généralisée à tous les Etats membres de l’UE, et espère qu’elle s’appliquera dans les prochains mois.
Face à la généralisation des pratiques cruelles dans les abattages de Chine, la Fondation demande instamment à son Président, M. Hu Jintao, de faire passer une loi de protection animale, et d’interdire au plus vite le dépeçage d’animaux vivants.
Source : Fondation Brigitte Bardot