Les maîtres souhaitent naturellement que leur compagnon ait la vie la plus longue et la plus sereine possible. Mais si les progrès de la médecine permettent aux canidés de vivre mieux et plus longtemps, leur vie reste malgré tout très courte par rapport à celle d'un humain.
Heureusement, en suivant quelques conseils et astuces, on peut allonger statistiquement l'espérance de vie d'un chien de plusieurs années, et donc le garder plus longtemps auprès de soi.
L'espérance de vie des chiens a beau s'allonger au fur et à mesure des progrès de la médecine, ils vivent toujours bien moins longtemps que nous. En effet, même les races de chiens qui vivent le plus longtemps dépassent rarement 15 ans, sauf exception. De plus, certaines races à la santé fragiles n'atteignent même pas 10 ans, ce qui est finalement très peu...
Parmi les causes de décès les plus fréquentes au sein de la gent canine, figurent les tumeurs et cancers (27% des décès), le vieillissement (18% des cas) et les maladies cardiaques (18% des cas), d'après une étude britannique publiée en novembre 2011 dans la revue L'Essentiel. Il existe toutefois des disparités en fonction des races et des gabarits : par exemple, les chiens géants sont davantage sujets aux maladies cardiovasculaires, ce qui explique en partie le fait qu'ils ont tendance à moins bien vieillir et ont une espérance de vie plus limitée que leurs congénères de petite taille.
S'il n'est pas possible de protéger son chien contre tous les maux et les aléas de la vie, il est tout de même à la portée de chacun de suivre quelques règles simples pour assurer à son animal une existence aussi longue et harmonieuse que possible.
Le vétérinaire est le meilleur allié de qui souhaite augmenter l'espérance de vie de son chien. En effet, se rendre régulièrement dans une clinique pour un examen de routine permet de déceler les éventuels problèmes de santé de manière précoce - bien avant que les symptômes n'empirent - et donc d'entamer rapidement un traitement, si c'est possible.
Une étude réalisée par Royal Canin en 2012 sur les habitudes des propriétaires français d'animaux domestiques indique d'ailleurs que les dépenses en soins vétérinaires ont augmenté de 170% en France entre 2002 et 2012, et que 84% des chiens se rendent chez le vétérinaire au moins une fois par an, ce qui a grandement contribué à l'allongement de l'espérance de vie des chiens.
Il ne faut donc jamais hésiter à se tourner vers son vétérinaire en cas de doute ou de question. Les individus les plus fragiles, comme les chiots et les chiens âgés, doivent d'ailleurs faire l’objet d'un suivi encore plus poussé : par exemple, les vétérinaires recommandent de faire un bilan de santé tous les 6 mois pour les individus âgés de plus de 8 ans.
Bien évidemment, cette prévention des problèmes de santé a un coût, qui peut représenter une part non négligeable du budget annuel du chien. Une enquête réalisée en 2019 par l'Ipsos et SantéVet sur les habitudes des Français possédant un animal domestique estime par exemple que les dépenses vétérinaires annuelles sont en moyenne de 223 euros pour les propriétaires de chiens. Mais in fine, si le résultat final est de limiter les problèmes de santé à long terme et de faire vivre son compagnon plus longtemps, c'est un investissement qui en vaut la chandelle.
On ne répétera jamais suffisamment que la prévention des problèmes de santé est le meilleur des remèdes, et cela vaut également lorsqu'il s'agit d'assurer à son chien la vie la plus longue possible.
Le faire vermifuger, le traiter contre les parasites externes qui peuvent l'infester, et faire vacciner son chien sont autant de gestes simples qui permettent de le protéger de maladies parfois mortelles, telles que la maladie de Carré ou la rage. Ces mesures préventives sont encore plus importantes lorsque le chien vieillit, car son système immunitaire est affaibli et lutte moins bien contre les agents pathogènes.
Afin de limiter les déplacements et les dépenses, la vaccination et les rappels peuvent généralement être effectués lors de la visite annuelle de routine chez le vétérinaire. Certaines assurances santé animale proposent d'ailleurs des formules qui prennent en charge les frais liés aux vaccins, et parfois même certains traitements antiparasitaires.
Une alimentation équilibrée et correctement dosée est le meilleur élixir de jouvence pour les canidés. Une nourriture bien conçue et à base de produits de qualité fournit en effet les bons nutriments dans les bonnes proportions, mais aussi des substances bénéfiques à l'animal, comme les antioxydants ou les acides gras oméga 3.
Il n’existe pas de recette unique : à chaque individu, en fonction notamment de son âge, de sa race et de son mode de vie, doit correspondre une formule nutritionnelle adaptée à ses besoins alimentaires et énergétiques. Ainsi, on ne nourrit pas un chien âgé de la même façon qu'un chiot, qu'un adulte ou qu'une femelle gestante.
En cas de doute, mieux vaut se tourner vers le vétérinaire : il sera en mesure de prodiguer des conseils pour bien nourrir son chien.
La stérilisation est assurément un moyen d'augmenter l'espérance de vie de son chien.
Chez le mâle, elle permet non seulement d'éliminer le risque de cancer du testicule, mais aussi de réduire sa propension à se battre et à fuguer. Il a donc aussi moins de chances d'être victime d'un accident de la route, ou de rentrer couvert de griffures et de morsures qui peuvent ensuite s'infecter.
Chez la femelle, la stérilisation la préserve des infections utérines et de certaines tumeurs (notamment les tumeurs mammaires), à condition toutefois que l’opération ait été réalisée avant les premières chaleurs.
L'obésité peut avoir de graves conséquences sur la santé de l'animal et réduire considérablement son espérance de vie. Il faut donc veiller à ce qu'il conserve un poids idéal, en le pesant régulièrement et en vérifiant sa couverture graisseuse (on doit sentir ses côtes à travers le pelage).
En cas de dérapage, il est primordial de faire maigrir un chien en surpoids : tout écart de poids de plus de 5% doit être corrigé sans tarder, sans quoi l'animal risque de développer d'autres maladies, comme par exemple du diabète. Mieux vaut réagir vite, car plus le surpoids est important, plus les dégâts sur l'organisme sont importants, et plus il devient difficile de le ramener à son poids idéal.
Les parasites internes spolient leur hôte de ses nutriments, ce qui peut conduire à des carences. Les parasites externes entraînent pour leur part des démangeaisons, font le lit de dermites bactériennes. et peuvent même transmettre des maladies graves, à l'instar par exemple des tiques, agents de transmission de la piroplasmose. Si la peau et le pelage sont en mauvais état, il faut être vigilant : ce sont probablement des symptômes du parasitisme dont souffre l'animal.
En fonction de la cause de détérioration du pelage, des solutions simples peuvent exister. Par exemple, la tonte du pelage, parfois pratiquée avant tout à des fins esthétiques ou dans l'optique de participer à un concours de beauté pour chien, permet aussi de limiter le risque d'attraper des puces ou des tiques. Elle favorise également le traitement de certaines maladies de peau en facilitant l'application de lotions cutanées.
Mais la tonte ne doit pas être effectué dans n'importe quelle condition. En effet, le pelage du chien jouant le rôle d'isolant thermique et d'écran anti-ultraviolets, il permet de le protéger du froid pendant l'hiver, et de la chaleur et du soleil pendant l'été. Mieux vaut donc demander conseil à un vétérinaire ou un toiletteur pour savoir comment s'y prendre de la meilleure façon possible.
Comme chez l'Homme, la sédentarité est rarement synonyme de longévité pour le chien, car elle perturbe son équilibre physique et mental. Le cœur, les articulations et les muscles ont autant besoin d'exercice que le cerveau. L'activité contribue d'ailleurs très efficacement à éviter qu'il soit en surpoids.
Il convient donc de favoriser les jeux et les promenades, sous réserve bien sûr de ne pas aller au-delà de ses limites. Il existe de nos jours de nombreux moyens de jouer avec lui : balles et autres jouets, sports canins, etc.
Les conséquences néfastes pour la santé de la plaque dentaire et du tartre sont souvent sous-estimées, tant chez l'humain que chez les animaux de compagnie.
Ce sont pourtant d'importants réservoirs de bactéries pouvant engendrer des maladies graves si jamais elles parviennent à passer dans la circulation sanguine et à se répandre dans le reste de l'organisme. Des organes vitaux tels que le coeur ou les reins peuvent ainsi être attaqués et endommagés par des bactéries qui ont à l'origine proliféré au niveau des dents.
Pour limiter ce risque, il convient de bien entretenir ses dents, et procéder à un détartrage aussi souvent que nécessaire. Le vétérinaire doit également veiller à intervalle régulier au bon état de la cavité buccale de l'animal.
Il est primordial de ne jamais donner à son chien de médicaments pour humains sans l'avis du vétérinaire. En effet, si certaines molécules sont bien supportées et sont même utilisées en médecine vétérinaire, d'autres peuvent être dangereuses, même en adaptant la dose à la taille de son compagnon.
C'est par exemple le cas de la plupart des antalgiques (aspirine, paracétamol, etc.) qui sont hautement toxiques pour le chien et peuvent conduire à de très graves empoisonnements. Les risques liés aux médicaments pour le chien ne doivent donc en aucun cas être pris à la légère.
Bon nombre de produits toxiques pour les chiens peuvent se trouver à portée de leur museau et les rendre gravement malades s'ils sont ingérés. C'est le cas par exemple de l’antigel : ils en sont friands à cause de son goût sucré, alors que son absorption provoque une insuffisance rénale.
Mais il faut aussi se méfier de certains aliments toxiques pour le chien, comme le chocolat, l'ail ou encore le chewing-gum. De manière générale, mieux vaut éviter de donner des restes à son chien, et mettre hors d’atteinte tout ce qui peut représenter un danger pour lui.
En extérieur, les sources de danger sont multiples pour l'animal, même lors de la promenade en compagnie de son maître. Le risque d'accident de la route n'est en effet jamais nul, en particulier si le chien, dans l'ivresse du moment, a tendance à courir partout sans être réellement conscient du danger.
Pour cette raison, il est recommandé d'apprendre à son chien à marcher en laisse et de l'habituer à l'exercice, y compris lors des promenades dans les lieux habituels. Cela permet de toujours garder un contrôle sur lui, et d'éviter les accidents stupides pouvant aboutir à de graves blessures, voire au décès. Les promenades sans laisse doivent être réservées aux lieux sécurisés et aux chiens qui obéissent parfaitement aux ordres, notamment au rappel.
Si diverses habitudes et initiatives permettent de maximiser les chances qu'il vive longtemps et en bonne santé, aucun chien - et donc aucun maître, aussi attentionné et vigilant soit-il - n'est à l'abri d'un imprévu (accident, maladie grave...) dont les traitements représentent un montant potentiellement incompatible avec les ressources du foyer. À titre d'exemple, le traitement par radiothérapie d'un cancer du chien peut coûter plusieurs milliers d'euros.
Or, lorsqu'on ne peut faire face à une telle dépense et qu'on ne souhaite pas prolonger inutilement les souffrances de son compagnon, il n'y a parfois pas d'autre recours que de le faire euthanasier... C'est d'ailleurs ce que conclut une enquête réalisée en février 2019 par l'Ipsos et SantéVet sur les habitudes des Français possédant un animal domestique : 7% des maîtres pourraient opter pour l'euthanasie face à une facture vétérinaire de plus de 1.000 euros.
Pour éviter le risque de se retrouver un jour dans une telle situation, il peut être intéressant de le faire assurer. En effet, il existe depuis plusieurs années des assurances santé animale, qui fonctionnent comme les systèmes d'assurance pour les humains. En échange du règlement d'une cotisation mensuelle ou annuelle, les frais de santé liés aux accidents de la vie, tels qu'une maladie grave ou une fracture, sont partiellement - voire intégralement - remboursés. C'est également le cas d'une partie des dépenses récurrentes comme les vaccins, le bilan de santé annuel, certains traitements antiparasitaires, etc.
L'idéal est de se poser la question de la souscription à une assurance animale le plus tôt possible, car les formules proposées sont plus avantageuses tant que l'animal est encore jeune et en bonne santé. Et quelle que soit la situation, il faut prendre le temps de bien se renseigner sur les clauses du contrat, car certaines assurances prévoient un délai de carence et/ou un âge au-delà duquel le chien n'est plus couvert.