Facteur, livreur... : gérer son chien pour éviter les morsures

Facteur, livreur... : gérer son chien pour éviter les morsures

Les chiens et les facteurs, livreurs et démarcheurs, c'est une longue histoire... de désamour ! Les premiers semblent souvent décidés à mener la vie dure aux seconds, partant en guerre contre le moindre employé osant s'approcher trop près de leur maison.


En France, par exemple, ce sont chaque année près de 2000 facteurs qui en font les frais, à tel point que les morsures de chiens constituent la deuxième cause d'arrêt de travail des employés du groupe La Poste, qui a pris des dispositions pour réduire les risques.


Comment expliquer l'agressivité des chiens envers les facteurs ou les livreurs ? Comment l'éviter, c'est-à-dire faire en sorte que son chien accepte leur venue ? Que risque-t-on en cas d'accident ?

Facteurs mordus par des chiens : un lourd bilan

Facteurs mordus par des chiens : un lourd bilan

Le problème des morsures de chien sur les facteurs se pose un peu partout dans le monde et est loin d'être aussi anecdotique que ce que l'on pourrait croire.

 

En France, par exemple, environ 2000 blessures de ce type sont recensées chaque année ; elles représenteraient 20% des accidents de travail dans la profession, d'après un communiqué du groupe La Poste paru en mai 2019.

 

En Belgique, les autorités ont dénombré en 2016 28 morsures ayant entraîné au moins un jour d'arrêt de travail. Ce chiffre est néanmoins plutôt encourageant, car il traduit une nette amélioration de la situation dans le pays : leur nombre était de 32 en 2013 et de 47 en 2010.

 

Au Canada, il y a nettement moins de quoi se réjouir. En 2002, 326 facteurs ont été mordus par un chien, dont 57 au Québec. Au total, d'après Postes Canada, ces accidents auraient engendré 857 jours d'arrêt de travail, soit une perte de 650.000 dollars canadiens (dont près de la moitié pour le Québec).

 

Le phénomène constitue donc un véritable enjeu dont il faut impérativement être conscient, en particulier si l'on possède soi-même un chien susceptible de croquer la main ou le mollet d'un facteur ou d'un livreur...

Pourquoi les chiens n'aiment pas les facteurs ?

Afin de comprendre pourquoi le chien a une dent contre le facteur ou le livreur, il est nécessaire de se mettre à sa place et de réfléchir comme lui.

Une tenue surprenante pour le chien ?

Une tenue surprenante pour le chien ?

Pendant longtemps, les comportementalistes ont pensé que l'agressivité du chien envers le facteur ou le livreur était liée principalement à la tenue atypique de ce dernier, voire à la couleur de ses vêtements.

 

Il est vrai que le port d'un uniforme distingue potentiellement l'inconnu de toute autre personne étrangère. Or un chien n'aime pas ce qui sort de la norme, car il l'assimile à un danger potentiel. Ainsi, un accessoire aussi anodin qu'une casquette ou une visière peut suffire pour l'inquiéter inutilement. Il est d'ailleurs à noter que la situation inverse peut se produire chez les chiens de militaires, le civil représentant alors pour eux l'inconnu.

 

Pour autant, ce serait une erreur de résumer le comportement du chien à un simple problème d'uniforme, car il ne suffit pas pour le facteur ou le livreur de porter une tenue plus classique pour ne plus s'attirer les foudres des redoutables gardiens. La couleur des vêtements n'est probablement pas non plus la principale responsable, non seulement parce que le chien distingue mal les couleurs, mais aussi et surtout parce que le même phénomène a été constaté un peu partout dans le monde, alors que les postiers et livreurs arborent des uniformes très différents - voire pas d'uniforme du tout.

 

La cause de l'attitude du chien est donc à chercher un peu plus loin que le simple port de la casquette ou la couleur de la tenue : si ces derniers jouent un rôle, il est probablement mineur.

La défense du territoire

La défense du territoire

Même s'il n'est pas aussi territorial que le chat, le chien prend généralement très à coeur la défense de son domaine et de sa famille, qu'il considère un peu comme sa meute. Il s'agit d'ailleurs, avec la gestion des ressources et la reproduction, d'une de ses trois priorités dans la vie, car il s'agit là des points qui, dans la nature, lui assurent les meilleures chances de survie.

 

Par conséquent, lorsqu'une personne inconnue tente d'entrer dans le territoire familial, elle représente à ses yeux une menace sérieuse. C'est pourquoi il s'empresse d'aller à sa rencontre et d'essayer de la faire fuir en aboyant, voire en l'attaquant si ses avertissements n'ont pas d'effet. Ce comportement est exacerbé si le jardin est clôturé, puisque le territoire est alors délimité de manière visible : dans son esprit, cette zone est à défendre à n'importe quel prix.

 

Bien évidemment, tous les chiens ne réagissent pas exactement de la même façon. Par exemple, les races de chiens de garde comme le Beauceron et le Berger Blanc Suisse sont réputées pour leur méfiance naturelle envers les étrangers : elles ont donc toutes les chances d'être moins tolérantes que des races dites "gentilles" comme le Labrador Retriever.

 

La socialisation du chiot lors des premières semaines de sa vie joue également un rôle essentiel, puisque c'est à cet âge-là qu'il apprend à gérer les situations nouvelles et les personnes étrangères au foyer. Moins il a été socialisé étant petit, moins il est susceptible d'accepter la venue d'un inconnu sur son domaine.

Un rituel quotidien

Un rituel quotidien

L'attitude hostile du chien envers les étrangers en général et le facteur ou livreur en particulier n'apparaît pas du jour au lendemain. C'est en réalité un processus qui commence dès son plus jeune âge et qui se met en place petit à petit, à force de rencontres quotidiennes ou presque.

 

De fait, lorsqu'il rencontre le facteur pour la première fois, il ignore encore s'il s'agit d'un ami ou d'un ennemi, et l'approche donc avec un mélange de crainte et de curiosité. Mais avant qu'il n'ait eu le temps d'entrer en contact avec lui et de déterminer ses intentions, l'étrange inconnu rebrousse aussitôt chemin. Dans son esprit de gardien, c'est une fuite et donc un aveu de culpabilité : cette personne tentait de s'introduire dans son territoire, et c'est sa présence et/ou son aboiement qui l'en a dissuadé.

 

Le fait que la même situation se reproduise chaque jour ou presque le conforte dans ses conclusions et ancre définitivement en lui ce comportement défensif, car il tient des raisonnements somme toute logique : « puisque mon attitude me permet d'obtenir ce que je veux, à savoir le départ de l'intrus, c'est que mon comportement est le bon ».

 

Il faut toutefois savoir que la situation est relativement nouvelle, puisqu'autrefois, le facteur n'était pas aussi pressé : il avait le temps d'échanger quelques mots avec les familles, et pouvait même être convié à l'occasion à l'intérieur du domicile pour boire un verre. C'était donc loin d'être le parfait inconnu d'aujourd'hui, qui repart précipitamment au bout de quelques secondes sans avoir eu l'occasion d'échanger un mot avec quiconque.

 

Si des congénères sont présents dans le voisinage et réagissent de la même manière, c'est encore pire, car un véritable "effet de meute" s'installe alors, chacun reproduisant mécaniquement le comportement de ses voisins. Au bout d'un certain temps, un véritable cérémonial s'installe : les congénères aboient, le véhicule et son bruit caractéristique approchent, l'odeur de l'inconnu arrive au nez du chien, qui l'identifie clairement et se met à aboyer, et « grâce » à son intervention, l'intrus s'enfuit...

 

Le fait que la scène se répète indéfiniment participe à l'agacement de l'animal car il constate que, tous les jours, cet inconnu provocateur s'approche du territoire et touche un objet qui en fait partie. Puisque ses avertissements ne suffisent pas, il tend à devenir de plus en plus bruyant et agressif, jusqu'à ce qu'il finisse par mordre si l'occasion se présente, dans l'espoir que l'impudent n'approchera alors définitivement plus de chez lui... C'est ce phénomène de répétition qui explique qu'un facteur, dont la venue est quotidienne ou presque, a davantage de chances de subir les foudres d'un chien qu'un simple livreur ou un inconnu passant à proximité du domicile.

Corriger l'attitude du chien envers le facteur

Pour corriger le comportement du chien envers le facteur, le livreur ou n'importe quel étranger qui serait régulièrement l'objet de représailles injustifiées, certains comportements sont à adopter et d'autres au contraire à éviter.

Ne pas encourager le comportement du chien

Ne pas encourager le comportement du chien

En premier lieu, pour espérer régler le problème, il est essentiel de ne pas encourager involontairement les mauvais comportements du chien en adoptant une attitude inappropriée.

 

Tout d'abord, il faut bien sûr s'abstenir de gronder ou punir son chien lorsqu'il aboie en présence du facteur ou du livreur. En effet, étant donné qu'il a l'impression de ne faire que son devoir pour protéger sa famille, il ne comprendrait pas la raison de la colère de son maître. De la même façon, l'utilisation d'un collier de dressage, qui permet de le "punir à distance" lorsqu'il se comporte mal, n'est pas la meilleure façon de faire cesser ce type de mauvais comportement ; cela pourrait au contraire le conduire à associer la punition à la venue de cet inconnu et donc le pousser à montrer encore plus d'hostilité à son encontre.

 

Pour autant, il ne faut pas tomber dans le piège inverse qui consiste à caresser son chien pour tenter de le calmer. En effet, à ses yeux, la caresse est une forme de récompense, d'encouragement qui lui ferait croire que son attitude est la bonne, et donc qu'il doit la continuer ainsi que la répéter quand la situation se présente de nouveau. Ce serait donc non seulement inefficace, mais en plus contre-productif.

Familiariser le chien avec le facteur

Familiariser le chien avec le facteur

Le problème spécifique lié au facteur découle du fait que le chien l'associe à une menace potentielle et qu'il se sent donc dans son rôle de le chasser. Ce n'est pas surprenant, du moins tant qu'il n'a aucun moyen de savoir que ses intentions ne sont pas mauvaises. Voilà précisément ce qu'il faut lui apprendre.

 

La première chose à faire consiste donc à établir un lien entre le chien et l'intrus, pour qu'il comprenne qu'il n'y a pas lieu de se sentir menacé par sa venue. Pour cela, le maître peut échanger quelques mots avec le facteur chaque fois qu'il en a la possibilité, et ceci en présence de son animal, pour que ce dernier comprenne qu'il ne s'agit pas d'une menace. Avec le temps et une fois que la situation s'est améliorée, le facteur peut lui-même interagir avec le chien, par exemple en lui parlant gentiment ou en le caressant.

 

Mais pour que cette méthode soit réellement efficace, il faudrait que les échanges initiaux entre le maître et le facteur soient suffisamment fréquents et réguliers, ce qui n'est pas toujours possible compte tenu de l'emploi du temps de l'un et de l'autre. S'ils n'ont lieu qu'une ou deux fois par semaine, par exemple à l'occasion du week-end ou des jours de congé, il y a fort à parier que les résultats obtenus ne seront pas à la mesure de ceux escomptés.

 

Une façon efficace d'accélérer le conditionnement positif de l'animal est alors de le récompenser à chaque fois qu'il se tient tranquille en présence du facteur, et de l'ignorer s'il aboie ou se montre agressif. Dans la mesure où il apprend beaucoup par association, il ne mettra pas longtemps à associer la venue du facteur à la récompense obtenue, et il se tiendra de lui-même tranquille dans l'espoir d'obtenir des caresses, des encouragements, voire une friandise pour chien à l'occasion.

Détourner l'attention du chien

Détourner l'attention du chien

Pour certains toutous, le passage du facteur est un véritable rituel qui se répète inlassablement chaque jour, au point qu'ils l'attendent de pied ferme et se précipitent sur lui dès qu'ils perçoivent le moindre signe de sa venue. Un bon moyen d'agir est donc de détourner l'attention de son chien à ce moment précis, pour qu'il concentre ses pensées sur autre chose.

 

Avant toute chose, il faut savoir qu'un chien qui a des "fixettes" et surréagit face à certains faits ou évènements bien précis manque probablement d'occupations au quotidien - d'où l'importance qu'il donne à ces distractions. De fait, un individu dont la journée est bien remplie en activités et en stimulations ne passe pas son temps à guetter l'arrivée du facteur pour pouvoir lui bondir dessus... : il a mieux à faire ! Tout maître confronté à ce problème doit donc s'interroger, et se demander si son chien est épanoui ou s'il a au contraire tendance à s'ennuyer et à tourner en rond. Le cas échéant, une augmentation du nombre de séances de jeu et/ou de la durée des promenades peut permettre d'atténuer le problème, voire de le régler complètement.

 

Si malgré cela le mauvais comportement du chien continue, le maître peut par exemple se placer devant lui chaque fois qu'il commence à montrer des signes d'agitation à l'heure fatidique. L'objectif est de créer une connexion visuelle avec lui et de l'obliger à s'intéresser à autre chose qu'au véhicule en approche. S'il détourne effectivement son attention du facteur et se concentre sur son maître, voire s'assied comme en attente d'instructions, il faut le récompenser chaleureusement pour lui faire comprendre que c'est cette attitude qui est attendue de lui.

 

De manière plus générale, il est toujours utile d'apprendre le renoncement à son chien, pour pouvoir le détourner de ses fixettes à chaque fois que cela est nécessaire. L'apprentissage est long et progressif, mais le jeu en vaut la chandelle, puisqu'à terme, l'animal finit par être plus obéissant et davantage concentré sur son maître que sur ce qui se passe autour de lui. Dans le cas précis du facteur ou du livreur, l'objectif est qu'il accorde moins d'importance à cette "distraction" et se concentre plutôt sur son propriétaire, si celui-ci le lui demande. Mais évidemment, cette solution n'est que partielle, puisqu'elle suppose non seulement qu'un membre du foyer soit présent au domicile au moment de la venue du facteur, mais aussi qu'il soit en mesure d'intervenir rapidement pour détourner l'attention de l'animal à cet instant précis.

Comment les facteurs se protègent-ils des morsures ?

Comment les facteurs se protègent-ils des morsures ?

Face à la problématique des morsures sur des facteurs, les entreprises de distribution de courrier ne restent pas inactives : elles prennent des initiatives pour protéger leurs employés et faire en sorte que les tournées se passent du mieux possible. Ainsi, que ce soit en France, en Belgique, au Canada ou dans de nombreux autres pays, les facteurs sont de plus en plus formés aux bons gestes à avoir pour éviter les morsures : ne pas surprendre un chien sur son territoire, le laisser venir à soi plutôt que de se diriger vers lui, ne pas le fixer dans les yeux... la consigne ultime étant évidemment d'éviter le contact autant que possible, quitte à ne pas distribuer le courrier au niveau des habitations jugées trop dangereuses.

 

Mais la résolution du problème passe également par l'information et la sensibilisation des maîtres, qui ont bien souvent du mal à envisager que leur animal puisse se montrer agressif, et ne prennent donc pas toujours les précautions adéquates. Dans cette optique, les facteurs ont la possibilité de signaler à leur hiérarchie les domiciles qu'ils estiment les plus à risques. L'entreprise se charge ensuite de contacter les propriétaires en question et leur demande de prendre des dispositions pour limiter les accidents : ce peut être par exemple de placer la boîte aux lettres dans un endroit inaccessible au chien, de l'attacher pour l'empêcher d'approcher ou encore de fermer le portail à l'heure de la tournée. Dans l'attente, la distribution peut être suspendue ; les personnes concernées doivent alors aller récupérer elles-mêmes leur courrier auprès du bureau de poste le plus proche.

Quelles conséquences pour le maître en cas d'accident ?

Quelles conséquences pour le maître en cas d'accident ?

Se faire mordre par un chien n'est jamais un évènement anodin : le facteur ou le livreur qui en fait les frais subit potentiellement une blessure physique plus ou moins grave, voire handicapante, mais aussi un choc psychologique qui peut aller jusqu'à engendrer une cynophobie (c'est-à-dire phobie des chiens).

 

Même s'il n'a jamais eu de problème, chacun de ces professionnels subit au quotidien un stress plus ou moins prononcé, étant donné qu'il peut à tout moment se faire accueillir à coups de crocs pendant la distribution...

 

Des réglementations plus ou moins strictes ont donc été prises pour sanctionner le maître et/ou dédommager la victime en cas d'accident. Elles peuvent aider à inciter les maîtres à tout faire pour prévenir les problèmes.

Le risque pour le chien mordeur

Le risque pour le chien mordeur

Que ce soit en France, en Belgique, en Suisse ou au Québec, toute morsure doit être déclarée aux autorités compétentes, et ce quelle que soit la cause de l'accident. Une évaluation comportementale du chien mordeur est ensuite réalisée par un vétérinaire dans le but de déterminer s'il représente un danger, et s'il doit ou non être euthanasié.

 

En parallèle, une surveillance sanitaire de plusieurs jours voire semaines est mise en place, dans le but de déterminer si l'animal agresseur est atteint de la rage : si des symptômes apparaissent, il doit être euthanasié, et la victime reçoit des injections de sérum antirabique pour l'immuniser contre la maladie.

 

Dans certaines villes du Québec, comme à Montréal, la loi est encore plus expéditive, puisque tout chien mordeur est automatiquement considéré comme dangereux et condamné à être euthanasié. Le propriétaire a alors 24 heures pour faire appel de la décision et prouver que son animal n'est pas une menace pour la société.

Le risque pour le maître

Le risque pour le maître

En dehors du risque de se voir priver de distribution de courrier - voire de son animal -, le propriétaire d'un chien agressif s'expose à des poursuites et à devoir indemniser la victime en cas d'accident ou de blessure.

 

Cette indemnisation dépend de la gravité des dommages temporaires et permanents causés par l'animal, qu'ils soient physiques, esthétiques ou psychologiques. Son montant peut s'élever à plusieurs dizaines de milliers d'euros : par exemple, en 2015, un Français mordu à la main pour avoir tenté de séparer deux chiens en train de se battre avait reçu une indemnisation de 35.000 euros en raison du handicap léger mais permanent subi.

 

L'indemnisation de la victime est normalement prise en charge par l'assurance responsabilité civile du maître, s'il en a bien souscrit une et qu'elle couvre les dommages causés par les animaux de compagnie. Si ce n'est pas le cas, la victime peut tenter de trouver un accord amiable avec le propriétaire, ou saisir le tribunal civil pour obtenir réparation de son préjudice physique et/ou moral. Il n'est pas nécessaire que la blessure soit grave : théoriquement, un simple pincement de la jambe du facteur par le chien de la famille peut donner lieu à des poursuites et à une indemnisation.

 

Dans certains cas, le maître peut toutefois ne pas être tenu pour responsable, s'il parvient à prouver que l'accident est le fait d'une attitude imprudente et/ou inadaptée de la part de la victime. C'est le cas par exemple si cette dernière est entrée dans un terrain privé malgré des panneaux indiquant la présence d'un chien montant la garde.

Conclusion

S'il semble pour beaucoup de maîtres impossibles de réconcilier leur chien avec les facteurs et les livreurs, des solutions existent bel et bien : elles ne sont pas instantanées et nécessitent de la patience, mais finissent bien souvent par donner des résultats.

 

L'essentiel en tout cas pour le propriétaire d'un chien qui réserve un très mauvais accueil à ces professionnels est de se saisir de la question et de faire de son mieux pour la résoudre, car en cas d'accident, les risques sont réels, tant pour lui que pour son animal - sans parler bien sûr de la victime. Il ne saurait se contenter de simplement placer une pancarte "Chien méchant" à côté du portail : cela ne limite nullement les risques pour le facteur ou le livreur, et cela reviendrait en plus à tolérer voire assumer l'agressivité de son animal...

 

Si aucune solution satisfaisante n'a pu être trouvée, des mesures de dernier recours doivent être envisagées, comme attacher son chien aux heures de venue du facteur ou placer la boîte aux lettres hors de portée de mâchoire. Elles ne règlent pas la cause du problème, mais permettent au moins de limiter les risques, en l'absence de meilleure option. Attention tout de même de ne pas trop l'approcher au moment fatidique, car frustré de ne pouvoir atteindre le facteur, le chien peut rediriger l'attaque vers une cible de substitution, comme son maître ou un congénère.

Par Aurélia A. - Dernière modification : 10/12/2020.