Adaptation de la série de bandes dessinées du même nom créée en 1946 par le Belge Morris (1923-2001), Lucky Luke est une parodie de western américain qui détourne avec humour les grands événements de l’histoire du Far West à travers le regard de son héros éponyme, un cowboy solitaire qui arpente le pays en aidant la veuve et l’orphelin. Coproduite par les studios Hanna-Barbera, Extrafilm, Gaumont et FR3, la série d’origine comprend 26 épisodes correspondant chacun à l’adaptation d’un tome de la bande dessinée.
Lucky Luke est toujours accompagné de son cheval Jolly Jumper et souvent suivi malgré lui par Rantanplan, un Berger Allemand connu comme « le chien le plus bête du Far West ».
Imaginé pour être l’exact opposé de Rintintin (1918-1932), la star canine des westerns des années 20, Rantanplan travaille comme chien de garde d’un pénitencier, mais, au gré des épisodes de la série, s’éloigne de la prison pour accompagner Lucky Luke dans ses aventures.
Dans les premiers tomes de la bande dessinée, sa présence n’est que très secondaire : on ne l’aperçoit que rarement, et il ne joue pas un rôle majeur dans le scénario. Les choses évoluent cependant au fil des parutions, au point qu’il finit par devenir un personnage incontournable de l’oeuvre. Au moment de l’adaptation de Lucky Luke en dessin animé en 1983, sa popularité est telle que les producteurs décident de l’intégrer à la quasi-totalité des épisodes - y compris ceux qui correspondent à des tomes dans lesquels il n’est pourtant pas présent.
Pour autant, le portage à l’écran de ce personnage se fait sans heurts, puisqu'il reste en tout point fidèle à sa représentation en bande dessinée. Le Rantanplan du dessin animé se caractérise donc par sa bêtise, qui est en permanence exploitée de façon humoristique. Par exemple, il peut passer des heures - voire des jours - à chercher un objet qu’on lui demande de rapporter et qui se trouve en réalité sous son nez.
En 2006, le compagnon d’aventures de Lucky Luke devient même le héros d’une série d’animation qui lui est dédiée, intitulée tout simplement Rantanplan. Elle se compose de 76 épisodes d’une minute et demie, dans lesquels il ne cesse d’enchaîner les erreurs et les gaffes.
