1934 : Pataud, le chien de Saint-Hubert de Cendrillon

Qui est Pataud ?

Qui est Pataud ?

Si certains chiens sont carrément en tête d'affiche de différents films, y compris chez Disney, d'autres en revanche occupent plutôt des rôles secondaires. Néanmoins, cela ne les empêche pas forcément de se faire remarquer et de laisser une trace dans l'histoire. C'est le cas notamment de Bruno, un chien de race Saint-Hubert aussi connu sous le nom de Pataud, et qui appartient à Cendrillon.

 

À l'époque de la sortie de Cendrillon (Cinderella, en version originale) c'est-à-dire en 1950, le meilleur ami de l'Homme n'est encore que peu présent dans les oeuvres des studios Disney, malgré les succès de Pluto et Dingo. Hormis les chiens enragés apparaissant furtivement dans Bambi en 1942, peu de place leur est accordée, contrairement à d'autres animaux.

 

Ainsi, Pataud n'est que le troisième chien à se voir octroyer une place un tant soit peu significative dans un film d'animation Disney, après Pluto et Dingo. Cependant, contrairement à ces derniers, il doit se contenter de rôles de moindre envergure.

Un compagnon fidèle...

Cendrillon et son chien (©Disney)
Cendrillon et son chien (©Disney)

Pataud apparaît pour la première fois à l'écran en 1950, dans le film Cendrillon (Cinderella en version originale). Il n'est encore qu'un chiot lorsqu'il est offert à cette dernière par son père.

 

Pataud est un dormeur invétéré, l'incarnation même de la paresse. Cela ne l'empêche pas d'être fidèle et loyal envers son illustre maîtresse, dont il est très proche.

 

En plus de son goût pour la sieste, un autre trait marquant de son caractère est son envie obsessionnelle de chasser Lucifer, le chat de madame de Trémaine, la belle-mère de Cendrillon. Cette lubie occupe son esprit aussi bien de jour que de nuit, puisqu'il lui arrive même de chasser Lucifer dans ses rêves. Toutefois, Cendrillon ne l'entend pas du tout de cette oreille : elle lui déconseille fortement de s'en prendre à Lucifer, sous peine de se voir retirer son précieux os à moelle.

 

Pataud est proche de Jac et Gus, deux souris recueillies, nourries et dressées par Cendrillon. Elles lui offrent d'ailleurs l'opportunité d'assouvir son rêve : les sauvant des griffes du félin, il ne manque pas de donner alors à ce dernier une correction.

 

Par ailleurs, le fidèle compagnon de Cendrillon a le temps d'une soirée l'honneur de se transformer en fabuleux valet de pied. En effet, à l'occasion du bal, Marraine Fée transforme tour à tour les amis de Cendrillon grâce à sa célèbre formule magique « Bibbidi Bobbidi Boo ». Pataud n'échappe pas à la métamorphose, pour le plus grand bonheur de Cendrillon, émerveillée de tous ces changements.

...qui finit par passer à la trappe

Pataud dans « Cendrillon 2 : une vie de princesse » (©Disney)
Pataud dans « Cendrillon 2 : une vie de princesse » (©Disney)

En 2002, soit un peu plus d'un demi-siècle après le premier opus, Cendrillon se voit affublé d'une suite : Cendrillon 2 : une vie de princesse (Cinderella II: Dreams Come True). Toutefois, celle-ci ne profite pas vraiment à Pataud. Certes, il y est également présent et se montre toujours aussi fidèle envers sa maîtresse, mais ses actions ne sont pas aussi décisives. Par conséquent, même si son visage est particulièrement expressif et attachant, il occupe un rôle encore plus secondaire

 

C'est encore pire en 2007, à l'occasion du troisième film de la série : Le sortilège de Cendrillon (Cinderella III: A Twist in Time). En effet, Pataud en est tout simplement absent - notamment au profit des deux souris Jac et Gus, qui y occupent une place plus importante que dans l'oeuvre originale de 1950.

Conclusion

Conclusion

Même si ses apparitions au sein de la filmographie Disney sont très limitées, Pataud est attendrissant du fait de son côté paresseux et sa fidélité sans faille pour Cendrillon. Toujours proche d'elle, il n'hésite pas à accourir pour la sauver du danger, ce qui renforce l'affection qu'on éprouve pour lui.

 

Toutefois, la relation compliquée qu'il entretient avec Lucifer aurait peut-être mérité d'être davantage exploitée. Leur complémentarité née de leurs caractères antagonistes aurait sûrement permis d'apporter de fabuleuses scènes à la saga.