Série de 21 romans d’aventures destinés à la jeunesse et écrits par l’autrice britannique Enid Blyton (1897-1968) entre 1942 et 1963, Le Club des Cinq (The Famous Five en version originale) conte les aventures d’un groupe de quatre enfants : Claudine (surnommée « Claude »), François, Michel et Annie (Georgina ou « George », Julian, Richard et Anne en version originale). Ils sont toujours accompagnés par Dagobert (Timmy, en anglais) le chien de Claude. Ensemble, ils partent à la recherche de divers trésors, vivent des aventures rocambolesques et se retrouvent confrontés à toutes sortes de criminels.
Comme le titre des livres le suggère, Dagobert n’est pas là pour faire de la figuration : c’est un membre à part entière de la bande, et participe activement aux différentes aventures. Décrit comme un grand chien marron à la queue longue dépourvu de pédigrée, il est réputé pour sa loyauté à toute épreuve et son caractère affectueux. L’auteur décrit fréquemment ses pensées et ses émotions, au même titre que celles du reste de la bande.
Ne mettant pratiquement pas en valeur les technologies modernes de l’époque (télévision, voitures…) et s’efforçant toujours d’éviter le moindre repère temporel, Le Club des Cinq est une œuvre volontairement nostalgique (même à l’époque de sa sortie) ainsi qu’une ode de la vie à la campagne. Elle présente ainsi une vision idéalisée d’un environnement où les enfants peuvent errer librement, sans la moindre supervision parentale, et passer des vacances mémorables.
Les différents romans de la série sont néanmoins souvent moqués - voire parodiés - pour leurs facilités narratives et le fait que les cinq héros semblent toujours être en vacances et ne jamais vraiment grandir.
Le Club des Cinq est aussi une véritable curiosité éditoriale, en particulier pour les lecteurs francophones. Entre 1955 et 1967 paraît une traduction dans la langue de Molière, qui est le fruit du travail de Claude Volier (1917-2009). Celle-ci modifie le nom de l’ensemble des personnages, afin de les franciser. Mais surtout, après le décès d’Enid Blyton, elle reprend la série à son compte, publiant pas moins de 24 romans supplémentaires entre 1971 et 1985. Ces opus supplémentaires sont même traduits du français vers l’anglais et publiés au Royaume-Uni.